En salle

14 mars 2014

L'abstention, pour les cons !

Futur blogueur de gauche le 21 avril 2002 selon Bosch.
Un copain me disait dans Twitter qu'il craignait l'abstention pour les municipales. Un autre, Cuicui, me disait qu'elle pourrait dépasser le 60% pour les européennes. N'ayant pas voté le 21 avril 2002 parce que j'étais inscrit à Loudéac et que ça me faisait chier de faire l'aller retour uniquement pour voter pour un type qui était sûr de passer le premier tour, je suis resté à Paris.

Je me suis donc inscrit par retour du courrier au Kremlin-Bicêtre pour ne rien louper. Aux dernières législatives, par exemple, le candidat que je soutenais était le seul présent au second tour. Il était sûr de gagner avec son seul bulletin. Je suis resté. J'ai voté. 

J"ai parfois du mal à comprendre ceux qui s'imaginent intéressés par la politique et qui envisagent de ne pas aller voter.

Alors, je vais tenter de leur expliquer pourquoi il faut aller voter quand on n'est pas convaincu par le programme, le projet, la campagne,... de celui pour lequel on devrait "logiquement" voter. 

Parce que ceux d'en face pourraient gagner parce que des dizaines d'andouilles auraient eu le même raisonnement que moi en organisant mes déplacements en Bretagne il y a une douzaine d'années.

Par exemple, j'ai pris le rythme d'aller chez ma mère toutes les trois semaines depuis très longtemps. Pourquoi trois ? Je ne sais pas. Peut-être que toutes les deux, ça fait trop, et toutes les quatre, pas assez. Hop ! On coupe la poire en deux. 

Toujours est-il que je rentre ce week-end en Bretagne parce que je VEUX être à Bicêtre les deux dimanches suivant pour pouvoir voter.

Je n'ai rien contre l'abstention et je m'en fous. Elle pourrait approcher 80% aux européennes que je ne serais pas aussi ému que cela. Au fond, on ne connait pas les enjeux et les gens ne votent pas en fonction et ils font bien ce qu'ils veulent. Il n'empêche que je ne me sentirais pas à l'aise à continuer à donner mon avis et à ne pas aller voter.

Le 21 avril 2002, j'ai décidé de ne plus louper aucune élection. 12 ans après, j'en suis bien content parce que débattre du Front Républicain ne m'intéresse pas plus que cela. Chirac nous a probablement entubé tout comme ceux qui appelaient au Front en question, je m'en fous. Je suis en paix avec mon âme.

Amen.

Si un candidat avec lequel je ne suis pas d'accord passe, je peux au moins dire que c'est de la faute aux autres, ces connards de citoyens et tout ça.

4 commentaires:

  1. Le problème de l'abstention c'est avant tout celui des politiques. Si les gens ne se déplacent plus autant qu'avant, c'est parce qu'ils sentent confusément que les vraies décisions ne sont plus prises au niveau national. Et puis ils se sont aperçus des failles abyssales de la démocratie représentative qui au final aboutit à une vraie trahison de ce qu'on appelle la volonté générale.
    Dans le fond, les seuls scrutins où l'électeur sent qu'il peut avoir une réelle emprise sur le cours des choses, ce sont les municipales. Et encore, avec la marche forcée vers les intercommunalités ce sera de moins en moins vrai et l'abstention montera.

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  2. « Le 21 avril 2002, j'ai décidé de ne plus louper aucune élection. »

    C'est bien dommage : je trouve que votre abstention, ce jour-là, avait eu des résultats hautement réjouissants…

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