15 mars 2014

L'affaire Sarkozy racontée aux enfants

Tout cela commença dans les années 80 pour notre héros, le petit Nénesse (surnom donné par ses copains à cause de ses initiales, NS) avait commencé la politique et était très copain avec le grand Ballamouchi qui était alors le chef du gouvernement de notre présipauté. Je vous préviens, je fais dans la fiction, aujourd'hui. Valeurs Actuelles a bien fait aussi l'affaire Sarkozy racontée aux enfants.

Il avait déjà une belle carrière, Nénesse, derrière lui puisqu'à moins de 30 ans, il était déjà chef d''une ville avec plein plein plein de princesses et de princes très très très riches. Il était ministre du budget z'aussi. Le grand Ballamouchi a dit : tiens, je ferais bien président, moi. Alors il a fait campagne pour la présidentielle de 1995 mais il fallait plein plein plein de sous pour financer ça. Il a choisi Nénesse comme directeur de campagne et ont parcouru la France pour vendre plein plein plein de tee-shirts. Ils sont mêmes allés en frégate jusqu'à Karachi, dans l'alcool, pour les vendre tellement ils ont travaillé.

Mais la facture était sociale et c'est le grand Chichi qui a gagné l'élection. Chichi n'aimait plus trop Nénesse puisque Nénesse avait défendu Ballamouchi alors Nénesse fut mis à l'écart. Chichi pris Juju comme adjoint mais Juju a fini par aller au Canada parce que Chichi avait fait de grosses bêtises en France.

En 2002, alors qu'il venait d'être réélu, Chichi fut bien obligé d'appeler Nénesse pour l'aider en étant chef de la police. Nénesse était très content. Il travaillait beaucoup. Tous les jours, il fallait qu'il appelle ses copains journalistes pour qu'ils puissent le filmer quand il visitait une dalle d'Argenteuil ou un truc comme ça. Les Français l'aimaient bien. Ou plus exactement, une partie des Français l'aimait beaucoup beaucoup beaucoup et une autre pas du tout du tout du tout. Il passait toujours à la télé montrer qu'il assurait la sécurité des gens. Après, il a été ministre des finances pour montrer aux gens qu'il savait bien gérer leurs sous.

Un peu avant la mise à la retraite d'office du grand Chichi, Nénesse a réussi à faire croire à la droite qu'il serait le meilleur candidat. Puis il s'est rappelé comment c'était fatigant de vendre plein plein plein de tee-shirts pour financer la campagne alors que c'est bien la peine si c'est pour ne pas être élu.

Il avait un copain qui était chef d'un grand pays avec des sous coincé entre l'Egypte et la Tunisie. Il l'appela : « Dis donc, Mumu, t'aurais pas plein plein plein de sous à me donner, je te rendrai des services quand je serai président ? » Et voilà ! Plus besoin de vendre des tee-shirts, la campagne était financée.

Du coup, il a eu le temps de préparer l'élection. Il a dit : on va dire aux Français qu'avec moi ils travailleront plus et gagneront plus, vous allez voir, les gars, ils vont gober ça.

Et il a été élu. Il a commencé alors à faire plein plein plein de bêtises comme un enfant pas sage mais comme c'était le chef, personne ne pouvait le mettre au coin alors il a continué. Surtout, il disait beaucoup de bêtises, souvent conseillé par son copain Riton. Ses autres copains de droite ne savaient pas trop quoi faire alors ils faisaient et disaient des bêtises aussi sous le regard interloqué du peuple...

Un jour, le peuple chez son copain chef d'un grand pays commença à ronchonner. Nénesse a dit : ouh la la ça chauffe, je vais envoyer des militaires là-bas pour aider le peuple comme ça mon peuple à moi sers content et si l'autre pouvait être victime d'une balle perdue, ça l'éviterait de causer ou de faire du chantage.

Toujours est-il qu'au bout de 5 ans, les Français n'en voulaient plus alors il a perdu les élections face à un Pépère sympathique qui voulait terrasser le monde de la finance, autoriser les homosexuels à se marier et plein de trucs rigolos comme ça.

Toujours est-il qu'il y a eu une nouvelle campagne mais comme il savait que la justice commençait à se douter de quelque chose surtout qu'il y avait eu plein de petites affaires pendant qu'il était chef, il n'est pas allé chercher des sous ailleurs qu'à la banque. Mais il a dépensé plus que prévu et les chefs des chefs ont dit : hé ho, c'est trop, on ne te remboursera pas, nananère.

Comme il n'était plus président avec l'immunité et tout ça, les enquêteurs ont pu commencé à enquêter sur plein de trucs. Par exemple, ils ont pensé qu'il avait arnaqué une pauvre petite vieille mais ils n'ont pas réussi à le prouver alors que c'était de notoriété publique.

Les enquêteurs ont pu rassembler un beau petit dossier avec plein d'informations sur quelques affaires mais il manquait la preuve de la mort qui tue. Alors, ils ont dit : tiens, on va mettre Nénesse sur écoute pour tenter d'en savoir plus. Mais pas folle la guêpe, Nénesse a deviné et a pris un autre téléphone pour dire tous les trucs qu'il ne voulait pas qu'on sache qu'il a dit. Mais les enquêteurs sont tombés dessus, presque par hasard.

Et ils ont eu confirmation qu'un enquêteur méchant informait Nénesse et que Nénesse lui avait promis un joli nouveau travail dans une principauté voisine en échange des services rendus.

Mais la presse a eu vent des enquêtes et du résultat et c'est parti ! Alors les copains de Sarko ont dit pour le couvrir : oh là là c'est illégal d'espionner le téléphone comme ça, les copains du Pépère, ils font des trucs interdits, surtout la petite, là, un peu foncée, dans le fond...

Du coup, personne n'y comprend plus rien. La petite a dit non, tout comme Manu mais son chef a dit oui et c'est parti en sucette. Les journaux qui ont trouvé un moyen de gagner beaucoup beaucoup beaucoup de sous ont dit un tas de bêtises en oubliant le cœur du sujet : le financement de la campagne de Nénesse en 2007.

Les enquêteurs vont continuer à travailler et on verra plus tard.

39 commentaires:

  1. C'est ça, on verra plus tard…

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  2. C'est ça, on verra plus tard…

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  3. Il faut attendre l'antépénultième paragraphe pour savoir qui est Nénesse

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  4. j'adore l'histoire racontée comme ça
    tu as un prédécesseur illustre : San T-Antonio

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  5. Je préfère ton histoire et de loin, Éric Brunet est trop con

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  6. Moi j'ai hâte d'être plus tard. Pour la chute. Les histoires avec des princes et des princesses sans oubliettes c'est pas crédible :.)

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  7. Après les contes d'Andersen voici les contes de Nicolas :-)
    quel talent !

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  8. Et après, on va venir dire que c'est moi qui ai des commentateurs lèche-raie…

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    1. Les miens laissent trois mots.

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    2. Votre commentaire prend tout son sel, Didier, quand on voit le billet de Jacques Étienne.

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  9. T'as réussi à me faire pouffer ! J'aime bien " la petite, là, un peu foncée, dans le fond ".
    Bon début pour me remettre le pied à l'étrier.
    Bz

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  10. Gamin, j'avais un copain qui avait un teckel (un chien long et court sur pattes) qu'il avait appelé Nenesse, mais je crois qu'il n'y avait aucun lien de parenté.

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  11. Merci de cet excellent billet pour raconter l'affaire Sarkozy aux grands aussitôt

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    1. Si je peux rendre service. Tiens ! Un Corto sympathique.

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    2. Un Corto antipathique est en fait Chevket, le double maléfique qui apparaît dans la Maison Dorée de Samarkand

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    3. Ah. Ma culture est dépassée.

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  12. Merci de cet excellent billet pour raconter l'affaire Sarkozy aux grands aussitôt

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  13. Bravo !
    Ça m'a rappelé les joyeuses heures de Sarkozy 1er de feu Le Coucou. C'est un compliment ! :-)

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  14. Je ne le fais jamais mais lui mérite une exception ....con, c'est gentil

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  15. C'est bien la première fois que je comprends qq chose à la politique ...

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  16. Très joli petit conte !
    Dommage que vous n'ayez pas raconté ce petit épisode où le petit Nénesse décide d'offrir des Carambar et des fraises Haribo à ses gentils petits copains, et que des méchants jaloux, qui voulaient pas manger de confiseries parce que ça leur collait des boutons, ont demandé aux enquêteurs d'ouvrir un joli petit dossier sur ce trafic de bonbons empoisonnés :
    http://sarkostique.fr/index.php?topic=541.msg44490#msg44490

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