En salle

27 mars 2014

Municipales : les socialos perdraient la métropole du Grand Paris ?

Un dommage collatéral de la déroute électorale annoncée pour dimanche est que la gauche pourrait ne pas avoir la gouvernance du futur conseil métropolitain du Grand Paris alors qu’elle lui semblait acquise. Ca fait la tronche dans les états-majors d’autant que c’est une structure puissante, un poste de rêve pour l’opposition. C’est le système électoral qui est ainsi…

Pour ma part, je ris jaune. Comme le souligne l’article de Libération, ce sont surtout les élus socialistes qui ont joué aux cons…

Je ne vais pas refaire l’histoire mais rappeler rapidement les étapes. Le gouvernement avait présenté une première version qui a été totalement retoquée par le Sénat au point d’en faire une coquille vide. Un nouveau texte avait alors été présenté à l’Assemblée et le tout avait abouti à une espèce de compromis que je vais résumer : les EPCI (actuelles structures intercommunales) des départements 92, 93, 94 et 75 sont remplacées par des territoires et leurs compétences de même que certaines de la mairie de Paris sont transférées à une nouvelle structure : la métropole du Grand Paris. Une partie des compétences de l’Etat en matière de logement dans la région sont réorganisés dans une autre structure, unique. Ces transferts ne sont pas simple : il ne s’agit pas uniquement de changer des gouvernances mais de transférer le personnel de gigantesques administrations.

Parmi les élus, il y en a deux catégories : les fédéralistes qui étaient partisan de faire de la métropole une fédération des intercommunalités pour leur permettre de mieux travailler en ensemble et ceux partisans du regroupement en une seule structure juridiques, telles qu’adoptée par le Parlement.

Si les fédéralistes avaient gagné, la métropole aurait été moins puissante et sa direction par la droite n’aurait pas été problématique…

Pour ma part, j’étais plutôt du côté des fédéralistes. Jouant le jeu, je n’avais pas trop critiqué la majorité dans mon blog mais j’ai bien relayé les avis de mes élus municipaux qui se trouvent aussi dans ce camp. Globalement, j’aurais voulu que soient conservées les intercommunalités actuelles. Par exemple, la mienne, le Val-de-Bièvre, qui regroupe 200 000 habitants, me semblait être la chose adaptée pour gérer l’eau, les déchets,… Les communes étaient habituées à travailler en ensemble. Je ne vois pas l’intérêt de transférer des compétences à un échelon supérieur. Mais la loi interdit la participation d’une commune à plusieurs EPCI, il aurait fallu faire des modifications plus profondes. Néanmoins, je considère que les élus sont plus compétents que moi pour juger de ce qui est le mieux…

Moquons tous des socialistes, avec Claude Bartolone à leur tête, qui s’est dépêchée de monter cette structure qui va redonner plein de pouvoirs à la droite alors que la gauche était largement majoritaire comme dans beaucoup de zones urbaines !

Comme le souligne l’article de Libération, l’Etat pourrait être obligé de revoir sa copie pour maintenir les EPCI (intercos) actuelles. Et le projet de Jean-Marc Ayrault de fusionner les départements au sein de cette métropole est bon pour la poubelle.

Comme lui, d’ailleurs, visiblement.

13 commentaires:

  1. Toute personne osant encore utiliser l'expression fourbue de “revoir sa copie” mériterait d'être pendue par les pouces, tandis qu'on lui infligerait la lecture des œuvres complètes de François Hollande lues par Fanny Ardant.

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    1. Oui, tiens, moi aussi, je mériterais la pendaison par les pouces.

      (Mais pas Fanny Ardant, par pitié !)

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    2. Ahhhh... Fanny Ardant dans "Vivement dimanche" !
      Fanny Ardant lisant Eugénie Grandet à voix haute !
      (Cet homme a-t-il tout son entendement ?)

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    3. Je déteeeeeste Mme Ardant ! Et sa diction plus encore qu'elle.

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  2. Je me casse 15 jours et c'est le bordel
    et en plus on doit s'inscrire pour poser un com'
    Bonjour quand même

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Ah zut! Donc, on va tout perdre? Tant pis ;)

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    1. Il y a un risque. Faites gaffes à Lyon !

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    2. Faites gaffe, faites gaffe… Vous êtes marrant, vous : comment peuvent-ils "faire gaffe" ?

      Sinon, je trouve ce billet d'une grande drôlerie (ce que vous y racontez, veux-je dire). Heureusement pour vous, les socialos auront toujours Paris : ça console de bien des choses…

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    3. J'ai essayé de faire à la fois drôle et sérieux. Bartolone s'est imaginé président d'une très grosse collectivité. Il a perdu. Le con.

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