En salle

10 avril 2014

Ce que la nomination de Jouyet a de réjouissant - Game over

La séquence politique actuelle n’a que trop duré. La défaite au premier tour, le discours pourri de Jean-Marc Ayrault, le Front National, la déroute du second tour, le changement de premier ministre, la nomination du gouvernement, le discours de Manuel Valls et, hier, les ministres supplémentaires et le changement de secrétaire général de l’Elysée.

Et si mes collègues blogueurs revenaient aux choses sérieuses ? Par exemple, on pourrait parler d’Europe, vu que des élections se tiennent bientôt, ou de réforme territorial, vu que les annonces du chef du gouvernement sont relativement précises.

Non. Il vaut mieux commenter l’actualité au jour le jour, la politique politicienne.

Petit 1 : Harlem Désir qui était nul a eu une promotion nous disent les rézosocios. Il n’empêche que je décrivais le scénario en fin de semaine dernière (jeudi, je crois), en reprenant une idée de mon confrère Abadinte, émise la veille. Il n’y a aucune surprise. Harlem Désir n’a pas été nommé là par hasard. Il connaît le dossier. Il ne pouvait pas être maintenu à la tête du Parti Socialiste mais on ne peut pas lui imputer la défaite donc lui demander gentiment de démissionner. Basta !

Petit 2 : dans mon titre, je réponds à l’ami Sarkofrance. Pour une raison dont strictement personne n’a quelque chose à cirer, le secrétaire général de l’Elysée, dont personne ne connaît le nom, a été jugé usagé par François Hollande. Il avait besoin de le remplacer et il a choisi un ami à lui qui a probablement toutes les compétences et en qui il a parfaitement confiance, en l’occurrence Jean-Pierre Jouyet. Ne pas oublier le « y ». Sarkofrance écrit : « Primo, on comprend que Hollande est si désemparé qu’il doit se convaincre de ramener un ancien ami passé traître en 2007. Secundo, cette nomination est effroyable pour le commun des citoyens. Elle signifie que les relations, le copinage sont plus utiles que le reste. »

Je ne vais pas être désagréable mais ces deux phrases pourraient générer une certaine colère chez moi. Tout d’abord, Jouyet n’est pas un ancien ami, c’est un ami. Je suis bien ami avec des gros cons réactionnaires, moi. Il n’empêche que si j’étais élu à l’Elysée, je ferais appel à eux pour tenir mon blog en l’absence, voire pour corriger les notes de service mais en aucun cas pour tenir la buvette.

Jean-Pierre Jouyet n’est pas plus un traitre que Martin Hirsch ou Fadela Amara : ils n’étaient sont pas des élus de gauche et ont cru qu’ils pouvaient travailler avec Nicolas Sarkozy. Ils se sont trompés. Par contre, vous pouvez dire tout ce que vous voulez de Kouchner ou Besson qui ont bien eu la confiance des électeurs socialistes avant de passer dans le camp d’en face.

Cette nomination n’est pas effroyable pour le commun des citoyens. Le commun des citoyens se fout à peu près autant du secrétaire général de l’Elysée que des nichons de Sophie qui était serveuse à la Comète jusqu’à 1990.

La nomination ne signifie pas que patati patata mais que nous avons un président de la République qui s’entoure de personnes en qui il a confiance. C'est réjouissant. Il pourrait s'entourer de crevures finies pour faire plaisir aux blogueurs politiques.

Il est plus que temps de recommencer à faire de la politique sérieusement. Par exemple, le blogueur de gauche énervé pourra s’indigner de cadeaux faits aux patrons, de la baisse de l’impôt sur les bénéfices, des dizaines de milliards qui vont manquer dans les caisses et qui devraient aboutir à une baisse des prestations sociales ou des services publics. Le blogueur de gouvernement pourra se réjouir de voir les entreprises reprendre confiance et rétablir leurs marges pour être compétitives vis-à-vis des méchants industriels teutons, chinois ou indiens vaut mieux que deux tulauras (j'ai une poche assez profonde pour y ranger beaucoup d'objectivité).

Ressaisissez-vous, que diable ! Il y a suffisamment de sujets à traiter.

8 commentaires:

  1. Ah, faut que je te rajoute à mon dernier billet, tiens...
    Où on est d'accord sans l'être.

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  2. Oui, au boulot ! 2 semaines pour un simple résultat de municipales, c'est long.

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    1. Oui. Ça commence à me gaver. Il y a un tas de sujets à traiter.

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  3. le temps est long, mais cette affaire de Jouyet m'énerve quand même. Et depuis juillet 2012.

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    1. Ben prends du recul. Tiens Valks a annoncé une discussion pour une potentielle suppression des conseils généraux en dans 7 ans. Sarko avait fait une loi pour l'imposer sans concertation. Ne mets pas tout dans le mêle paquet. Jouyet n'a aucun intérêt.

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    2. j'écris un billet sympa sur cette réforme, pour demain. je suis fatigué.

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    3. Je me répète. Prends du recul. Il ne faut pas que le blogage politique prenne le dessus sur la famille et le boulot.

      Par contre, j'ai un billet en stock. Je peux démontrer qu'on est très peu à faire des billets de fond. Ton billet sur la réforme sera le bienvenu pour me démontrer que j'ai tort.

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