La principale mission de la future métropole du Grand Paris
tournera autour du logement et de l’aménagement du territoire et nécessite de
repenser la conception des immeubles et des entreprises. C’est à lire dans le
Huff : « la mixité, qui était
naturelle à la ville, a été contrariée par ce qu'on appelle en termes
techniques le zoning, par lequel certains quartiers ont été exclusivement dédiés
au logement et d'autres aux bureaux. Le modèle traditionnel d'une ville
fusionnelle, c'est-à-dire d'une ville où les fonctions se superposaient, s'est
ainsi retrouvé délaissé au profit des principes du Mouvement moderne. »
Quand on parle de mixité, on pense souvent à la mixité
sociale voire à la mixité des origines géographiques, ce qui est probablement
important, mais on ne pense pas à « la mixité fonctionnelle ». Dans
le temps, en ville, on avait le long des rues au rez-de-chaussée des usines,
dans les cours, des ateliers, aux premiers étages des bureaux et, au dessus,
des logements.
C’était mieux avant. Maintenant, on a des quartiers et des zones commerciales. On a la Défense et la Goutte d'Or.
« De ce fait, on est
aujourd'hui arrivé à un point où il faut absolument remettre ce modèle en
question: bénéficier d'une urbanité vécue, partagée, réellement sociale,
implique que la ville le permette, le suscite, crée les conditions favorables à
ces superpositions de fonctions. C'est véritablement l'objectif des architectes
et des urbanistes pour le XXIème siècle. »
Z’avez qu’à lire la liste qui présente des enjeux pour le
Grand Paris en matière d’urbanisme.
N.B. : Je ne suis pas nécessairement d’accord avec tout,
notamment à propos des gares. Les propositions faites pourraient avoir des
effets pervers (enlever des commerces aux rues). Mais la réflexion est
intéressante.
A Loudéac, nous avons la Zone Commerciale de Ker d'Hervé et les Blainfaux, c'est moins grand mais c'est pareil
RépondreSupprimerJoie.
SupprimerAssez amusant de voir des technocrates redécouvrir le principe de la ville traditionnelle, de ce qui est à l'origine de ce fameux lien social qu'on essayait de créer au forceps en essayant de pousser artificiellement les gens à se rencontrer à travers des initiatives crétines comme la fameuse fête des voisins.
RépondreSupprimerSeulement voilà, maintenant que les gens ont goûté aux joies de la ville moderne débarrassée de ses ateliers de menuiserie, etc., je leur souhaite bien du plaisir pour expliquer maintenant qu'ils se sont gravement gourés et que c'est fun d'avoir au rez-de-chaussée ou au fond de la cour des types qui bossent sur des machines-outils de 08h00 à 18h00 avec une coupure le midi, que les odeurs de laque, de vernis, de décapant ça n'est pas une gêne, etc.
On est d'accord ! Źavez vu ? J'syis un bon réac...
SupprimerUne nuance (pour le principe) (mais tout aussi réac). S'il n'y a plus d'ébènisterie c'est parce que ces cons vont chez Ikea et parce que les loyers sont trop chers. D'une manière générale, il n'y a plus d'atelier. Quand je fais des billets sur le commerce à Loudéac, c'est un constat que je fais. Où faire réparer un vélo ? Pour en acheter, on a le choix...