Le campagnol amphibie (arvicola sapidus) aura probablement
raison de Notre-Dame-des-Landes. Le triton crêté (triturus cristatus) lui prête
main forte dans ce débat au cours duquel on aura tout vu mais c’est bien notre
campagnol qui est le dernier rempart contre les bulldozers de Vinci. Ces deux
bestioles ont toute ma sympathie : je suis un vieux lecteur de La Hulotte
et j’aime bien tous ces machins qui occupent nos campagnes. Ces deux machins
sont en voie de disparition en France.
Quand j’ai vu que Jean-Marc Ayrault quittait le
gouvernement, j’ai fait mon deuil de cet aéroport que j’ai pourtant beaucoup défendu.
La nomination de Ségolène Royal au ministère de l’environnement n’a fait que
confirmer mon impression (c’est sa région qui avait le plus à perdre du
déménagement de l’aéroport, notamment les Deux-Sèvres et la Vienne qui sont
très éloignées de Bordeaux).
Sales bêtes.
En fait, j’ai même pensé que Manuel Valls annoncerait la
suppression de l’aéroport pour que les écolos restent au gouvernement. J’ai
bien fait de ne pas parier.
Comme si la construction d’un aéroport allait sauver ces
braves bêtes.
Dans le grotesque, on frise le sublime. Les écolos
soutiennent des paysans pendant qu’un sympathique campagnol est victime des
pesticides, d’autres bestioles importées, de machins pour dézinguer pour ces mêmes
bestioles trop envahissantes et nocives pour les cultures, de l’aménagement des
berges, la chasse aux rats,… Tiens ! Voilà un joli PDF.
Dans la section « La fragmentation des habitats
dans la conservation de l’espèce », on voit que la disparition de
ce machin est liée aux écolos ou aux paysans. « On
note ainsi la modification des pratiques agricoles conduisant à l’usage de
pesticides, au surpiétinement des berges par le bétail ou au drainage et au
remblaiement des zones humides. »
Une recherche internet montre subitement un tas d’écolos de
salons se mettre à défendre cette bébête dont ils n’avaient jamais entendu
parler avant d’avoir épuiser tous les autres arguments contre
Notre-Dame-des-Landes.
Ce campagnol est le rêve pour le gouvernement : il
donne l’occasion d’arrêter le projet, d’en sortir par le haut. C’est beau.
Ouais, y me fatiguent tous ces connards en "Baudou" doublées toile qui se baissent dangereusement au milieu des herbes à la recherche de la mouette mordorée, dernier salut de la planète... 50 ans qu'ils m'insupportent tous ces incompétents, ces ignorants de la vie du paysan et de la nature même et qui aujourd'hui on atteint leur 1/4 d'heure de gloire que je trouve durer un peu trop longtemps...
RépondreSupprimerOui. Ils sont lassant. Et cons. Ils font fuir les gens qui pourraient être tentés par l'écologie. Alors que c'est en parlant sérieusement avec des écolos que j'ai moi même infléchi mes position (c'était une réponse de Sarkofrance à un de mes billets sur les tours, en quelques mots et sans à priori il m'a fait changer d'avis).
SupprimerSans compter ces clowns du FdG qui ont inventé l'écosocialisme qui est un repoussoir à électeurs.
Bientôt, on supprimera des vaccins pour sauver des espèces de virus menacés d'extinction. Ce sera le triomphe de l'écologie. En plus, cela réglera les problèmes de pollution causés par une humanité trop nombreuse.
RépondreSupprimerSalopards de scientifiques qui ont tenté de tuer la variole.
SupprimerLa destruction des vies, animales ou végétales, est essentiellement dûes aux produits chimiques. Les chamboulements sont facteurs de vies nouvelles, eux seuls apportent de la nouveauté et de nouvelles possibilités à la nature... Sans l'intervention humaine, il n'y aurait que forêts landes et marais... La nature reprenant ses droits est la stricte vérité. J'ai un exemple, c'est les bords d'autoroute ou de 4 voies qu'aujourd'hui on ne replante plus de végétaux rapportés genre pin parasol, mais qu'on laisse en l'état. C'est moins coûteux et surtout cela permet au bout d'une dizaine d'années de voir apparaitre une génération invasive qui n'était pas là avant... Il y en a d'autres...
RépondreSupprimerPourtant place de la Comète ils ont mis des pins parasol pour symboliser le sud...
SupprimerJ'ai écrit en vitesse sur des idées qu'il aurait été bon de développer pour être compris.
SupprimerLa nature reprend ses droits, du moins ceux que l'homme lui accorde !
La laisser en l'état ne lui rend pas service.
Dans le coin, la plupart des gens ne s'expriment finalement pas, sachant que c'est complexe, mais surtout, ils n'ont pas trouvé chez les autorités des arguments qu'ils peuvent reprendre. C'est là où le projet était mal mené. Quand en 2011, on dit qu'on va développer l'urbain sur le site de NTE mais qu'Airbus réagit dans la foulée en exigeant de garder le site, donc de ne techniquement pas le fermer, c'est de l'amateurisme dans les grandes largeurs.
RépondreSupprimerJe ne peux pas m'exprimer sur la validité du projet mais je suis convaincu que ses partisans n'étaient pas bon.
Sinon, il y a les positions par principe. La campagne, c'est beau ou les avions, c'est bien.
Et puis les franges extrémistes qui veulent sortir de la société de consommation et ceux qui ont des billes dans l'immobilier.
Si ça avait sérieusement mené, jamais la ZAD ne se serait autant fait squatter. C'est pas comme si yavait pas des mobilisations depuis les années 70. Foutaient quoi les RG? Là aussi, c'était vraiment pas pro comme boulot.
Acte manqué? Peut-être, il n'y a qu'un crash sur Nantes qui pourra le prouver. Et ça n'est jamais arrivé, je crois (que ça n'arrive pas, avec les économies dans tous les secteurs, j'ai peur qu'une compagnie paie un jour de jouer sur les marges et que ça crashe quelque part dans le monde).
Si la région manque peut-être une occasion de se développer plus vite, ce n'est pas sans cet aéroport qu'elle va régresser. Donc, ça ne change pas grand chose.
Maintenant, si on se retrouve effectivement avec un écosystème unique en Europe, parce que le projet a gelé les terrains, magnifique ironie, on peut en faire un sanctuaire. Ou alors, plus probable, ce seront de nouveaux lotissements, donc, même résultat pour l'environnement.
Le vrai souci dans l'histoire, c'est pas tant les gaz en plus dans l'air vu le niveau mondial, c'est un pet de lapin. C'est les inondations locales. C'était la grosse merde pendant des semaines en février pour sortir au nord de Nantes, ça coûte un max en argent et en énergie. Et ces landes valent plus pour leur qualité d'éponge que pour la culture.
Ya de grandes chances que ça a été reculer pour mieux sauter. Le béton finira par arriver. Et les seuls squatters qui seront encore là dans 2 ans seront les seuls qui en ont dans le ciboulot et pas effrayés par l'effort. Donc ils seront plus assez nombreux pour empêcher leur éviction.
Faudrait là-bas une sorte d'université écolo allant des toilettes sèches aux technologies renouvelables de pointe comme dans certains campus californiens ou allemands. Mais on a pas les sous. Et Vinci s'est pas encore décidé à investir dans les constructions écolos (pourtant, ça peut-être de la clientèle captive, si faut changer le toit en chaume tous les ans).
Assez de temps, d'argent et d'énergie ont été perdus dans cette histoire. Qu'on passe à autre chose.
Alors, va pour les campagnoles. C'est bien les moins casse-couilles dans cette histoire.
On a assez joué. Tu fous le camp de mes blofpgs, connard.
SupprimerDis-donc, t'en a chopé un vrai ! Pire qu'une chaude-lance !
RépondreSupprimerOui hein !
SupprimerL'ironie c'est que ces petites bestioles auraient certainement disparu du coin à cause de l'agriculture si on n'avait pas gelé les terres dans le but d'y construire un aéroport.
RépondreSupprimerMoralité : si vous voulez sauvez l'écosystème, planifiez des aéroports un peu partout.
Tout ça ne me dit pas ce que vont devenir ces terres si NDDL est abandonné. Ça serait drôle qu'on rase tout pour y planter du maïs.
Oui. C'est très drôle. Dans cette histoire personne ne dit ce qu'on fait des terres et de l'ancien aéroport.
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