8 organisations patronales envoient une
lettre ouverte à François Hollande et Manuel Valls. Pépère et
Manu étant occupés à vérifier l'évaluation des biens immobiliers
des ministres, je vais répondre à leur place. Si je peux rendre
service.
Cher Pierrot, chers copains de Pierrot,
Alors, les vacances, se préparent ?
Vos femmes et vos enfants vont bien, messieurs ? Et ton mari,
Elisabeth ? Parfait ! Allons directement à l'essentiel.
Tout d'abord, dans votre bafouille,
vous reconnaissez plus ou moins qu'une partie des maux de la France,
son retard par rapport aux autres pays, sont dus à la mauvaise
gestion de la France pendant les 10 dernières années. Je suis
vache ! « Pourtant, depuis une
décennie, notre pays s’affaiblit, et contrairement à nos voisins
européens, aucun signe de reprise ne s’annonce. »
Vous le dites franchement mais, est-ce que vous ne pourriez pas le
dire plus fort ? Ne pourriez-vous taper plus fort sur ce que
nous appelons « la droite de gouvernement » et qui n'a
fait que plomber la France. Vous pourriez lancer un appel contre le
retour de Nicolas Sarkozy voire d'un certain nombre de tartuffes...
Vous pourriez le dire franchement aux Français.
Cela aiderait bien les blogueurs de
gouvernement qui s'échinent à dire qu'on ne résoudra pas la
situation en claquant des doigts. Cela les aiderait vis-à-vis de la
droite mais aussi vis-à-vis de leur gauche impatiente qui ont passé
des années à dire que la politique industrielle de Nicolas Sarkozy
était mauvaise et que, maintenant qu'elle change vraiment, persiste
à dire qu'elle est la même qu'avant.
Vous pourriez nous aider à faire
sauter un tabou : la gauche n'est pas l'ennemi du patronat.
Seule la vrauche pense que vous êtes tous des enculés (je résume,
hein !).
Ensuite, j'ai lu avec attention votre
courrier et je voudrais vous faire remarquer que depuis que pépère
parle du pacte de responsabilité, vous n'avez pas fait beaucoup de
propositions. Pire, on lit dans la presse que vous seriez tentés de
boycotter la conférence sociale. C'est mal. Sachez que vous avez le
droit de vous bouger le cul, aussi, et de prendre des engagements.
Je vais donner un exemple : nous
avons une grève des intermittents. Vous pourriez vous engager à
offrir des CDI à tous ces intermittents qui enchaînent les CDD pour
les mêmes boites. Vous pourriez proposer à l'Etat de légiférer
dans ce sens, ce qui d'ailleurs serait assez rigolo puisque ce sont
essentiellement des boites publiques qui pratiquent ces abus. Une
fois que le patronat aura résolu ses propres problèmes, je vous
assure qu'il sera beaucoup plus facile de négocier une réforme du
régime...
Enfin, vous lancez trois appels.
Le premier est bien naturel mais
laissez nous bosser, bordel, et signalez les trucs qui pourraient
être améliorés.
Le deuxième mérite réflexion. Vous
demandez « un moratoire sur sur tout
texte législatif et administratif qui viendrait complexifier notre
réglementation, mettre des contraintes ou renforcer les contrôles
et les sanctions sur les entreprises et les entrepreneurs. »
Vous auriez du modifier votre proposition. On ne peut assouplir cette
réglementation que si on peut augmenter les contrôles et les
sanctions pour s'assurer que ce qui reste de réglementation est bien
appliqué. On en revient à l'exemple que je citais ci-dessus :
faites des propositions intelligentes et ne tapez pas
systématiquement. On n'entame pas une négociation en disant :
on veut moins de contraintes et moins de contrôles.
Le troisième est à pisser de rire,
comme souvent. Au fond, vous êtes assez proche de cette droite de
gouvernement dont on parlait. Vous appelez à effectuer des réformes
de structures pour baisser les dépenses mais vous ne dites pas
lesquelles.
Alors, vous pouvez aller vous faire
voir. Désolé. On ne peut pas travailler avec des gens qui ne font que passer pour des guignols, comme si le personnel politique ne suffisait pas... Je vais le dire plus poliment : sortez-vous les doigts du cul et on pourra envisager la suite.
Vous concluez ainsi : « Monsieur
le Président de la République, Monsieur le Premier ministre, notre
appel solennel est avant tout un cri d’alarme de citoyens français
inquiets pour l’avenir de leur pays. » Je vous propose
de prendre ma réponse ainsi : ceci un cri d'alarme de citoyens
français inquiets par les bêtises des instances représentatives du
patronat.
Bien cordialement,
Friendly,
Votre Nicolas,
Président des éditions Partageons mon
avis et autres billevesées.
Te voilà donc nègre officiel de Pèpère et Manu. J'espère que ça paye un peu
RépondreSupprimerCa paye des bières !
SupprimerIl sait lire le "jegoun" Pierre Gattaz? Un traducteur, vite!
RépondreSupprimerPour une fois, je partage la reculade éventuelle du gouvernement sur ce "pactole d'irresponsabilité" de 500 milliards au Medef.
(Bobiyé)
Quelle reculade ? Quel pactole de 500 milliards ?
Supprimer50! (Oups), Pacte de responsabilité toussa, qui n'arrive pas et que les Patrons quémandent dans ce courrier MEDEF-Thon. S'il recule Valls, je lui offre une bière! Non, une tournée...
SupprimerDu très bon Nicolas !
RépondreSupprimerClp ! Clap ! Clap !
Merci !
SupprimerC'est parfait!
RépondreSupprimerLe patronat français et son management autoritaire ringard, le parachutage d'énarques incompétents à la tête des grosses boites, un sous investissement dans la R&D et l'automatisation de la fabrication... Feraient bien de revoir leur copie.
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