Depuis hier, je m'engueule avec des copains au sujet du statut des intermittents du spectacle. C'est normal ! Quand on est à gauche, il faut défendre la culture, le spectacle de rue et les clochards qui pissent dans le métro parce qu'ils n'ont pas d'autre lieu pour pisser !
Je ne plaisante qu'à moitié. Tiens ! Il faut aussi lutter contre les pics anti SDF et tout ça ! Comme si ces braves gens avaient demander à pisser dans le métro ou à habiter sous un pont entre deux boulevards.
Cela étant, Elie Arié en fait un billet et rappelle l'origine du statut. Et il repose le problème, ce que je vais faire en mes termes : des sympathiques travailleurs ont un statut précaire parce que ça arrange bien le patronat. Et à force de défendre ces conneries comme le statut d'autoentrepreneur la gauche se plante lamentablement. Elle défend des patrons qui emploient des types selon leurs besoins et leurs envies, sans aucune sécurité de l'emploi, dans la plus grande flexibilité.
Bravo....
Quant aux intermittents, ils peuvent défendre leur job : faire ce qu'ils veulent quand ils en ont envie. On appelle ça du libéralisme.
Bravo...
Mais les employeurs sont des gentilles associations qui ont le droit de n'en faire qu'à leur tête au nom de la défense de la culture. Tant pis pour le droit du travail. Tant pis pour le statut des employés.
Bravo...
Le film, c'était un des rares métiers intermittents de l'époque: on n'allait pas continuer à payer les acteurs ou les techniciens d'un film une fois que le film était terminé et qu'ils avaient fini leur travail; on n'allait pas non plus leur garantir qu'un autre producteur allait les embaucher aussitôt s'ils ne convenaient pas aux rôles ou qu'il ne les trouvait pas bons comme techniciens.
RépondreSupprimerMais aujourd'hui, de plus en plus de métiers fonctionnent de façon intermittente, et tout le problème est celui du statut pour assurer le volant "sécurité" de cette fameuse "flexisécurité": travailleur indépendant ( = autoentrepreneur) ou salaire hors des périodes de travail ( = statut des intermittents) ? Le second me semble préférable.
En post-scriptum de mon billet de blog, je donne le lien du vôtre et j'y rajoute, en réponse, le commentaire ci-dessus.
RépondreSupprimerPour le dire autrement: notre société sort un nombre croissant de gens du marché du travail , provisoirement ou définitivement ( salariés virés à 50 ans et qui ne pourront toucher leur retraite qu'à 62 ans); il faudra qu'elle trouve un moyen de leur assurer des revenus lorsqu'ils ne travailleront pas, provisoirement ou définitivement, quels que soit les montages financiers et les dénominations ( allocations chômage, préretraite, etc.)
RépondreSupprimerOn dirait que le sujet n'intéresse que nous.
SupprimerIl faudrait peut-être aller en discuter avec les types qui font la queue à Pôle Emploi, je suis sûr que ça en intéresserait quelques uns.
SupprimerQuoi ? Vous voudriez que des militants de gauche aillent à la rencontre du peuple, celui qui pue (pas trop fort vu qu'il ne bosse pas).
SupprimerIl y a aussi T.Crouzet qui dit des choses intéressantes sur le sujet des intermittents et de l'avenir du salariat : http://blog.tcrouzet.com/2014/06/14/pourquoi-les-intermittents-nous-excluent-de-leur-combat/
RépondreSupprimerAvec le progrès technologique, la situation des intermittents d'aujourd'hui sera celle d'un grand nombre de salariés de demain. La solution du "revenu de base" présente un certain attrait.