Dans le Journal du Dimanche, ils disent
que Nicolas Sarkozy devrait prendre sa décision à l'été afin de
postuler à la présidence de l'UMP en octobre. Je me demande si ce
garçon est réellement conscient. On frôle le ridicule ! Il
avait déjà rabaisser la fonction présidentielle, nous voilà avec
un président déchu qui part à la conquête d'un parti politique.
Le pire est probablement qu'une partie
« du peuple de droite » attend le retour du messie sans
se rendre compte du mal qu'il a fait à la France. Ils doivent
espérer qu'il ramène dans ses bagages Nadine
Morano, Rachida Dati, Brice Hortefeux, Claude Guéant,...
Elle est belle la France.
Pendant ce temps, l'ami Sarkofrance
tente de décrire les
trois conditions pour une opposition de gauche. Tout bien
réfléchi, depuis mon billet d'hier, il n'y a pas à avoir
d'opposition de gauche. Ceci n'intéresse personne, à part peut-être
les 6 ou 7 inconditionnels de Jean-Luc Mélenchon. Je comprends
parfaitement qu'une partie de la gauche – au déni des résultats
des urnes – veuille pousser le gouvernement vers la gauche, mais
parler d'opposition est, finalement, grotesque. Ca fait des mois que
Juan s'affirme d'opposition et j'aurais du m'en rendre compte avant :
c'est grotesque.
Il s'appelle Sarkofrance, il a
passé cinq ans à lutter contre Nicolas Sarkozy et il voudrait
qu'une opposition de gauche savonne la planche de François Hollande
pour favoriser la réélection de l'ex. Il n'y a qu'une seule
opposition à François Hollande : celle qui vient de droite.
Ou alors... Je vous laisse poursuivre
le raisonnement et je passe au blog suivant avant une diversion. On
peut évidemment être de gauche et pas d'accord avec la politique du
gouvernement et le dire.
C'est celui de Marc Vasseur. Dans son
dernier billet, il fait une énième espèce de bilan une semaine
après la déroute aux européennes. Quelques extraits :
« La
fédération socialiste du Pas de Calais a déjà fait savoir qu’elle
avait entendu le message des électeurs en demandant un congrès
anticipé avec comme préalable : l’abandon de la réforme
territoriale… j’avoue mon erreur, je n’avais pas perçu le cri
de l’électeur angoissé par la disparition du Conseil Général. »
Voila ! Les certains dirigeants socialistes et militants du même
métal sont complètement largués. Les fiefs des socialistes,
notamment dans le nord, s'écroulent les uns après après les autres
et ces clowns ont des exigences farfelues !
Il en est de même pour un tas de
sujet. Le sujet « de fond » de la semaine a été la
proposition de M. Rebsamen de faire un moratoire sur les seuils
sociaux dans les entreprises. Il a parfaitement raison (même s'il se
retrouve ridicule car la droite avait proposé cette mesure et la
gauche avait crié
au loup). La France entière est pliée de rire à l'idée de
voir quelques uns défendre le fait que quand un patron a plus de 10
employés, il doit avoir un délégué du personnel avec des heures
de disponibilités... Vous imaginez sur un chantier, l'ouvrier qui
dit à 15 heures : et, chef, je rentre au bureau pour faire ma
disponibilité ?
Non, hein ! Ben la France non
plus.
On a une France où la gauche et les
syndicats défendent les salariés des grandes entreprises, autrement
dit les plus protégés. Tant pis pour ceux qui rament, les chômeurs
et autres ouvriers qui accumulent les CDD dans des boites pourries
parce qu'il faut bien faire quelque chose.
J'en reviens au billet de Marc :
« Plus que jamais, le politique doit
retisser des liens au plus près du territoire et être en capacité
de répondre à cette double problématique : l’une décriée par
tout ou partie de la gauche, celle de l’insécurité culturelle ;
l’autre évacuée par tout ou partie de la droite, celle de
l’insécurité sociale. »
Oui, c'était l'un des thèmes de mon
billet de vendredi à propos du Front National : la gauche ne
doit pas nier « l'insécurité culturelle ». Mme Le Pen,
elle sait bien attaquer les deux insécurités...
Le troisième billet que je voudrais
citer ce matin (le quatrième pour être plus précis) est celui de
Michel
Baujard, camarade blogueur batave. Il tire un bilan positif de
cette élection européenne. Peut-être pas en France, mais au moins
en Europe, où une majorité des députés proviennent de partis
partisans de l'Europe.
On a une majorité de progrès, certes
hétéroclite, avec de la gauche, de la droite, des libéraux, des
écolos, mais bien une majorité de progrès.
Il nous faut maintenant recoller les
morceaux. Nicolas Sarkozy va se présenter comme un homme de progrès
et ressortir ses discours de haine au bout de quelques temps car « il
faudra bien ». La gauche de la gauche va s'enfermer dans une
opposition pour lutter avec la droite de la droite contre l'Europe,
au nom du progrès.
Pendant ce temps, quelques gens
clairvoyants vont tenter de faire avancer le pays vers ce
qu'ils pensent bien pour lui (ce qui est le cas de tous les militants
politiques, heureusement) mais aussi sans se voiler la face sur ce
que pensent les électeurs et que j'ai résumé au travers de deux
extraits du billet de Marc.
Que je vais reprendre à ma sauce.
Petit 1 : l'électeur se fout du
Conseil Général, ce qu'il veut c'est du travail et surtout de
l'espoir.
Petit 2 : l'électeur sent bien
que l'immigration et la mondialisation font évoluer la culture
française. Il ne veut pas de cette évolution et tant qu'on essaiera
de la lui imposer, il ira voter à l'autre bord, tout comme tant on
lui fera croire qu'un Conseil Général et des barons locaux sont
nécessaires.
Amen.
À propos de Mélenchon, avoir écrit "inconstitutionnels" à la place de "inconditionnels" est très révélateur de votre gauchophobie !
RépondreSupprimerBon, je retourne lire…
Mouarf !
Supprimer« On a une majorité de progrès, certes hétéroclite, avec de la gauche, de la droite, des libéraux, des écolos, mais bien une majorité de progrès. »
RépondreSupprimerAffirmation parfaitement gratuite, qui n'engage que vous (et encore…).
Oui mais elle n'est pas là pour vous mais pour faire chier les progressistes de gauche.
SupprimerIl faudrait penser à habiller vos phrases de couleurs différentes, selon leurs destinataires…
SupprimerNon aux phwases de couleuw.
SupprimerJ'ai rien du tout à rajouter : d'accord sur exactement tout.
RépondreSupprimerBz
Ouf.
SupprimerAllez, je viens de faire un billet pour mettre un peu d'optimisme dans ce premier dimanche de juin.
RépondreSupprimerCommenté (à partie de l'iPhone donc très court)
SupprimerBien sûr que c'est un billet optimiste: la démocratie se résumera aux billets de blogs et à leurs commentaires, nous serons en position de monopole !
SupprimerÇa s'arrose.
SupprimerRien à dire sinon que c'est un très bon billet .
RépondreSupprimerÀ faire suivre et faire lire
Personnellement, j'apprécie le final de ce billet. 👍
RépondreSupprimerQuant à Juan Sarkofrance, un bémol : je n'oublie pas qu'il est celui qui m'a fait tenir pendant le mandat de N. Sarkozy, tant il écrivait au mot près ce que j'aurais aimé écrire. Vrai que parfois, je le trouve un tantinet "sévère" face à Hollande, et surtout à Valls, même si je suis au bord d'exploser, moi aussi, devant certaines décisions prises, contraires à mes espoirs. Je lui donne raison sur Mélenchon.
Voilà, voilà !
Ah mais il m'a aussi aidé à tenir. La différence est qu'il me le rend bien... ;-)
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