Trois liens pour le prix d’un, dans ce billet : allez
lire les billets de Dedalus,
Sarkofrance
et Elie
Arié. Le thème général est « qu’attendre de la gauche ? ».
Dedalus ne dit rien et ne fait que reprendre une discussion ailleurs mais on
sent qu’il est d’accord avec un des intervenants. Je suis d’accord avec
Sarkofrance et Elie Arié qui disent des choses presque opposées ce qui m’amuse
beaucoup car c’est très fréquent. Mon côté social-démocrate, je suppose.
Je suis d’accord avec Sarkofrance : il faut s’occuper
du peuple, redistribuer et tout ça. Mais pour le deuxième jour consécutif, je
vais rebondir sur une de ses perles : « il
m'est donc insupportable d'entendre que la Compétitivité vaut plus que la
Pauvreté. » On comprend parfaitement ce qu’il veut dire mais, pour
ma part, je préfère être compétitif que pauvre. Par contre, lancer des
généralités, même en mettant des majuscules à ce que l’on considère comme des
valeurs, ne sert à rien.
Je suis contre la pauvreté.
Je suis pour la défense des opprimés, des pauvres, des chômeurs,
des retraités, des travailleurs, des pétasses, des tafioles, … pardon, je m’emporte.
Je suis contre le sida, les accidents de la route, les gros
cons qui braillent au comptoir ou écrivent des conneries dans Twitter quand ils
sont bourrés, le poulet aux hormones, l’électricité nucléaire alors qu’on
pourrait tous pédaler pour faire tourner le frigo,…
Je suis aussi contre la taxation de la bière mais vous allez
croire que je fais une fixation.
Changeons de sujet. Il y a un article du Monde qui tourne en
boucle dans les réseaux. Je ne l’ai pas lu car je ne suis pas abonné au
Monde (et en plus, heu…) qui dit que les cadres du PS sont très pessimistes sur
l’avenir même de leur parti. Je vais les consoler : regardez l’état de l’UMP.
Le PS en a vu d’autres, pas l’UMP, il se remettra. L’UMP aussi, je suppose, en
changeant de nom et en virant deux ou trois glandus supplémentaires.
Toujours est-il que, parmi les billets que je cite, celui d’Elie
Arié retranscrit mieux, à ma grande détresse comme celle de l’auteur, ce à quoi
ressemblera l’avenir…
Dans une économie mondialisée, les électeurs ne croient plus
en un socialisme à la papa. Les dirigeants du Parti Socialiste non plus, d’ailleurs,
et savent qu’ils n’ont plus aucune chance d’être élus avec un programme bien de
gauche. D’ailleurs, le Front National surfe sur la vague de la lutte contre le
libéralisme.
L’économie mondialisée est basée sur le libéralisme. On sent
que François Hollande voudrait franchir le cap et c’est un peu le symbole du
positionnement politique de Manuel Valls, l’homme politique du PS qui a fait le
pire score à la primaire mais le plus populaire dans le grand public. On peut
le regretter, on peut être contre, la question n’est pas là ou, du moins, n’est
pas l’objet des mes propos. Il n’empêche que dans notre monde Valso-Hollandais,
cette politique semble être la seule alternative... au TINA. Je ne sais plus
quel blogueur faisait référence au « I want my money back » de
Margareth Thatcher pour expliquer que pépère ne ferait bouger l’Europe qu’en
ayant de grosses exigences et en ne bougeant pas…
Toujours est-il qu’Elie conclut son billet avec : « Le prochain « socialiste »
(il est possible que le Parti doive changer de nom, comme l'a suggéré depuis
longtemps Manuel Valls, et comme l'a fait Tony Blair en Grande-Bretagne avec le
New Labour) qui sera élu président, en France, ne pourra l'être qu'avec un
programme socio-libéral, laissant le discours socialiste ou social-démocrate du
monde d'hier à des partis appelés à péricliter: personne ne convaincra plus
jamais une majorité d'électeurs avec un discours dont ils conservent la nostalgie,
mais qu'ils savent désormais impossible à appliquer ( même s'ils le regrettent)
dans un monde qui a changé. »
Qu’en pensez-vous ?
N.B. : il ne conclut pas réellement ainsi, il dit qu’il
fait un constat désespéré et c’est aussi mon cas (mais j’ai trente ans de moins
que lui et probablement trente kilos de plus pour compenser). Mais ce constat est important, sinon la gauche est destinée à laisser le pouvoir à une droite dure.
"Je ne sais plus quel blogueur faisait référence au « I want my money back » de Margareth Thatcher "
RépondreSupprimerEuh...C'est encore moi...
"et probablement trente kilos de plus pour compenser"
Mettons quarante.
"
Vous faites moins de 90 ?
SupprimerLa déspéritude révèle les meilleurs. Y'a plein de blogs qui vont de créer.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=UQObMEXyhrU&feature=kp
Comme en 2007 avec les blogs de gauche ?
SupprimerChuis assez d'accord avec Elie Arié, mais j'aurais tant voulu être encore d'accord avec ceux qui causaient de lendemains qui chantent, quand le futur de notre passé était mieux avant..
RépondreSupprimerLes HLPSDNH à l'envers ?
Supprimer« il m'est donc insupportable d'entendre que la Compétitivité vaut plus que la Pauvreté. »
RépondreSupprimerParfois je me demande si ce bon Juan ne tricote pas des phrases de ce genre pour la seule fierté gamine de se retrouver chez mes Modernœuds…
Cela me fait penser que je n'ai toujours pas mon billet à propos de ce verbe aberrant et de tout ce qu'il implique, redistribuer…
Au boulot !
SupprimerFinalement, je lui ai piqué une autre phrase du même texte…
SupprimerBof...On redistribue toujours; l'expérience prouve qu'il est plus facile de piquer aux pauvres qu'aux riches.
Supprimerj'imagine que tu as compris que c'est l'insistance exclusive sur la compétitivité de l'actuelle équipe gouvernementale qui a fini par eu raison de ma patience.
RépondreSupprimer;-)
Oui j'ai compris. Mais admets que ta phrase est mal branlée.
Supprimer