Bureau politique d'un grand parti de droite |
Le premier : il est surprenant de
voir que les sympathisants de l'UMP veulent un positionnement
politique plus à droite alors qu'ils ont perdu les élections
présidentielles en partie pour cela et qu'il ne ferait que
cautionner Marine Le Pen. Surtout, comment peut-on être plus à
droite ou moins à droite qu'une formation politique qui n'a plus
aucune orientation ?
Le deuxième : je suis surpris que
« l'ensemble des Français » puisse avoir un souhait pour
l'avenir de l'UMP. Je n'en ai qu'un, pour ma part : que ce parti
se casse la gueule, c'est encore la meilleure solution pour François
Hollande pour gagner en 2017 (ce sur quoi il
semble d'ailleurs compter).
Cela étant, je veux bien donner des
conseils !
Conseil 1 : le parti doit tourner
la page des années Copé – Sarkozy. La France et le parti ont été
mal gérés au niveau économique comme au niveau politique. Imaginez
que les juges prouvent que les comptes de campagne pour 2012 ont été
trafiqués et que Nicolas Sarkozy ce qui, en l'état de ce qu'on sait
avec ce que nous dit la presse, ne devrait pas être compliqué, on
aura l'assurance que les comptes de 2007 ont été aussi plombés et
que beaucoup de choses sur la gestion du pays ont été dissimulées. Marine Le Pen et François Bayrou auront un boulevard pour piquer des électeurs, aidés par les blogueurs socialistes (qui auront plus de faciliter à taper sur Nicolas Sarkozy qu'à défendre François Hollande, allez savoir pourquoi...).
Conseil 2 : le tournant doit être
fait de manière douce, pour ne pas choquer les fans. La meilleure
manière de faire cela est de changer de nom avec un vrai congrès
fondateur, cela évitera de parler des anciens.
Conseil 3 : intégrer dans les
statuts : « un type qui est élu pour diriger un exécutif,
à une municipale, régionale ou présidentielle, et qui perd cet
exécutif n'a plus le droit de se présenter à l'élection suivante
correspondante. ».
Conseil 4 : dans les statuts, il
ne doit pas y avoir de président mais uniquement un secrétaire
général ou un truc comme ça. Le président d'un parti a forcément
vocation à devenir son candidat à l'élection. Il peut avoir des
présidents d'honneur, s'il faut, pour recaser des vieux crabes.
Conseil 5 : le secrétaire général
doit avoir une casquette de « droite républicaine » même
si on ne sait pas trop ce que cela veut dire. François Baroin serait
parfait pour cela parce qu'il représente l'aire d'avant Nicolas
Sarkozy tout en étant jeune (ou du moins pas trop vieux).
Conseil 6 : le parti doit
présenter au plus tôt un programme économique précis. Comment
voulez-vous motiver les militants avec des généralités comme « il
faut supprimer les 35 heures, diminuer les cotisations et baisser les
déficits » ? Il faut arrêter de sortir des « Eléments
de Langage » comme projet économique.
Conseil 7 : le parti doit
présenter rapidement un projet de société, indépendamment du
petit 6, ci-dessus, ce qui n'est pas facile, pour des conservateurs.
Les conseils 3 et 6 s'appliquent à peu
près à toutes les formations politiques. Le 4 pourrait être
renforcé pour les partis de gauche afin qu'ils virent les machines à
perdre...
A bon entendeur ou à sourd comme un
foc (c'était ma participation à l'événement
politique du jour), salut.
Pour 100.000 euros je leurs vend un slogan qui a fait un tabac : "le changement c'est maintenant"
RépondreSupprimerEnsemble tout devient possible.
Supprimer"La France des tricheurs"
RépondreSupprimerLa France des broyeuses.
SupprimerLe nouveau parti pourra demander à Bygmalion de lui proposer un ou plusieurs noms
RépondreSupprimerEn payant à crédit ?
SupprimerEn tout cas Fillon a été clair sur son projet, il ne cache pas qu'il défendra les plus nantis.
RépondreSupprimerSurtout les nantis communistes ?
SupprimerS'ils sont contre les 35h, oui.
SupprimerL'UMP portait en ses gènes, dès sa naissance, les anticorps qui allaient le conduire là où il est arrivé. C'est un machin artificiel qui a tenté le mariage de la carpe et du lapin. S'il y a bien un truc qui est propre aux Français, en matière de bouffe comme en politique, ils se défient des OGM. Qui pouvait sérieusement croire qu'un machin qui allie gaullistes, centristes et libéraux avait la moindre chance, tôt ou tard, de ne pas imploser en vol ?
RépondreSupprimerPour ma part, j'espère que le parti va s'effondrer, et il y a toutes les raisons d'y croire. Les factions regroupées ne fonctionnent pas selon le même logiciel, les défaites répétées (les municipales ne sont pas une victoire, on ne gagne pas lorsque les gens votent contre), le vide sidéral des cadres du parti, les luttes internes, les magouilles, tout milite pour que chaque courant finisse par reprendre son autonomie.
2017 de toute façon est perdu. Quoi qu'on en dise dans le petit monde des faiseurs d'opinion, les gens se rendent bien compte qu'il n'y a plus de véritable parti de droite. Sauf bien sûr à considérer que le positionnement géographique des députés de tel ou tel parti classent ces derniers à droite.
Plus largement, ce qui se profile à l'horizon est un peu plus inquiétant que l'avenir d'une faction politique. Les gens sont dégoûtés par la vie politique en général. Entre les mantras récités pour inciter à aimer les gentils zimmigrés, les conneries écolobobos (dont tout le monde se fout parce que ce sont des préoccupations de types qui n'ont aucun problème pour remplir le frigo, éduquer les enfants), et les ambitions plus ou moins avouées pour 2017, voire 2022, l'électeur lambda a de plus en plus l'impression qu'il est la 8ème roue du carrosse. Du coup, il boude les urnes, car il soupçonne, souvent à raison, de n'avoir affaire qu'à une bande de margoulins.
On est à peu près d'accord.
Supprimer