07 octobre 2014

La famille

Dans mon billet d'hier, je répondais à un reactionnaire qui disait, en gros : les "de gauche" n'ont pas le droit de nous imposer leur vision de la famille. Je lui disais : mon canard, on ne t'impose rien, c'est toi qui essaie de nous imposer la tienne. Tu n'es pas obligé de sodomiser des écureuils si des glandus veulent autoriser la sodomie des écureuils. Encore que, sodomiser des machins à grosse queue est du gaspillage. Mais ne nous égarons pas. Piqué au vif suite à quelques réactions réactionnaires, j'ai voulu commencer à bredouiller un billet au sujet de la famille. Qu'est-ce qu'une famille me suis-je demandé ? Et j'ai cherché une définition dans Google. Il y en a plein, ne serait-ce que dans la page du Larousse. Don Corleone était le chef d'une famille. Les Windsor sont une famille. 

On est mal ! Chacun a son interprétation. Autant vous refiler la mienne. 

Tiens ! Un jour Google a monté un reseau social, Google+. Ce machin nous proposait de mettre nos relations dans des cercles. J'ai donc créé plusieurs cercles : famille (avec ma mère et mon frère, ma sœur,...), potes (avec les blogueurs que je connais dans la vraie vie), personnalités politiques et abonnements (avec tous les glandus que je connaissais vaguement dans Twitter ou leurs blogs). Réfléchissant, il y a deux potes que je ne pouvais me résoudre à laisser dans un groupe de connaissance. Je les ai mis dans "famille". 

Je vais dire de qui il s'agit : Gaël et Styven. C'est pour les faire pleurer et faire chier les autres que je dis ça. Ma décision fut arbitraire. J'aurais pu ajouter Trub et Doudou, Didier et Catherine, Falconhill, Poireau, Yann... Peu importe. Toujours est-il que si j'avais un cancer de l'utérus, ils seraient prévenus en priorité et que j'irai jusqu'à prendre une journée de congés pour aller à leurs enterrements. 

J'ai par contre refusé de créer une catégorie "amis" et devoir établir une hiérarchie. Ils ne sont que deux à être basculés dans "famille".  

Laissons tomber les idiots réseaux sociaux. 

Un jour, mon frère a eu une copine qui avait deux enfants. Ils ont fini par se marier et tout ca, dont avoir un autre môme. J'ai toujours considéré ces trois gamins (qui ne le sont plus) comme mes neveux, sans distinction même si un seul des trois à le même nom de famille que moi. Vu que le prénom commence ausi par un "n", il héritera de mon pseudo quand je serai mort de mon cancer de l'utérus. 

Revenons aux réseaux sociaux, mais Facebook, cette fois, donc un truc grand public. De proche en proche, je suis devenu "ami" avec un tas d'andouilles, dont Thomas. Qui est Thomas me direz-vous ? Figurez-vous que mon père avait une sœur qui a épousé... son mari, avec lequel ils ont eu deux enfants. Ils ont divorcé. C'était Paul et Annick. Annick, la sœur de mon père, a "recommencé sa vie" avec un type qui avait déjà des enfants (et des petits enfants).  Paul, son mari, s'est remarié et a eu deux enfants, dont Thomas. 

Figurez-vous que j'arrive à considérer tous ces lascars avec qui je n'ai pas le moindre ancêtre commun connu comme étant de la famille. 

Faisons un zoom sur Thomas (il a un frère ainé, Nicolas, que j'ai beaucoup plus connu, n'ayant vu Thomas qu'une fois, lors du deuxième mariage de sa demi-sœur, la fille aînée d'Annick et Paul, mais il est peu actif dans Facebook). Comment pourrais-je ne pas considérer comme étant de la famille, le frère de mon cousin et de ma cousine ?

La famille, quoi !

Je vais donc poursuivre ma réponse au lascar qui reprochait à la gauche de vouloir imposer sa notion de famille. 

Ce n'est pas la gauche qui a inventé la notion de famille recomposée. 

Ce sont d'ailleurs les gens pour qui ils votent qui ont favorisé le divorce, l'IVG,... Ce en quoi, on ne peut que les féliciter. 

Mais arrêtez de nous cassez les couilles avec votre notion de famille, elles seraient mieux occupées à en fonder une.  


8 commentaires:

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