En salle

30 novembre 2014

L'heure est aux comptes !

C'est bien. Les blogueurs pour Sarkozy se réveillent. Les blogueurs contre sont encore un peu mous du genou. Ça va se reprendre. Pour l'instant, il faut savoir si Nicolas Sarkozy a eu une belle victoire ou pas, un plébiscite.

La presse a dit : bof. Les blogueurs de gauche ont dit : bof. Les types de droite pas favorables à Sarkozy ont dit : bof. Alain Juppé s'est foutu de sa gueule. François Fillon l'a snobé. Bruno Le Maire fête son bon résultat. Hervé Mariton explique que les autres ont repris ses idées donc qu'il a gagné. 

Les blogueurs Sarkozystes ? Je n'ai pas été lire Corto aujourd'hui. Son billet d'hier m'avait fait rire de même que ses réponses aux commentaires. 

Je ai été en voir un. Je ne vais pas le citer pour ne pas le stigmatiser. Il se reconnaîtra. 

Il a fait un long raisonnement pour démontrer que la victoire de Nicolas Sarkozy était totale. Tout son raisonnement était basé sur le fait que l'UMP est un grand parti démocrate contrairement au PS où le chef n'est pas élu par les militants. 

Il a oublié le bordel de 2008 entre Mmes Aubry et Royal (qui n'est pas sans rappeler l'élection de 2012 à l'UMP). Il a oublié l'élection d'Harlem Désir qui a pareil leurs fait un score bien supérieur à celui de Nicolas Sarkozy.

Alors, il me sort les statuts du Parti Socialiste pour démontrer que le chef n'était pas élu, le vote pour un texte est privilégié. Et la partie qu'il cite dit que les chef est bien élu (parmi les premiers signataires des potions) par l'ensemble des militants. 

Évidemment, il y a le cas du chef actuel, jean-Chrostophe Cambadélis. Il n'a pas été élu par les militant. Conformément aux status du PS, il a été élu par le Conseil National quand Harlem Désir a quitté ses fonctions (dans des conditions qui prêteraient à rigolade mais mon blogueur a oublié). Il a oublié aussi l'UMP : les chefs ont été désignés par Nicolas Sarkozy directement pendant qu'il était président. On pourrait en conclure assez facilement que l'UMP est moins démocrate que le Parti Socialiste mais on s'en fout. Chacun a ses statuts...

Au PS, les militants ne votent pas que sur un nom mais aussi sur une motion. D'ailleurs, Jean-Francois Copé avait tenté de mettre cela en place mais les statuts étaient mal branlés. Les mecs qui ont gagné les élections (Fillon ou Copé) ne représentait pas les orientations politiques issues du vote des motions. 

Enfin, mon blogueur n'a pas noté un détail. Quand le PS a du "virer" Désir, les conditions de remplacement étaient prévues par les statuts. Quand l'UMP a du "virer" Copé, la direction collégiale machin n'était que pas statutaire. 

Le Parti Socialiste fait des votes sur les orientations politiques. L'UMP sur les hommes. C'est totalement différent. Ou presque (j'avais lu les motions en 2008, à part celle de l'aile gauche, les différences entre les trois autres auraient pu faire rigoler tous les types extérieurs au parti, dont moi. J'ai bien rigolé. Le vote porte bien sur le bonhomme. Ou la bonne femme, en l'occurrence). 

Dernier point. En 2012, l'élection au PS portait bien sur un type, il y avait deux candidats, mais aussi sur une orientation politique. Le PS venant de gagner les élections, la seule orientation politique qui devait gagner était celle de soutien au gouvernement. 

Élection avait rien à voir. Il y avait deux candidats qui voulaient mettre en avant leurs choix politiques et l'autre qui voulait montrer qu'il était le leader incontesté pour tuer la primaire.

Il a échoué. Le vote des militants pour Nicolas Sarkozy a été massif. Il a été soutenu par un certain nombre de cadres mais beaucoup ne l'ont pas soutenu parce qu'ils pensent que Nicolas Sarkozy n'est pas le meilleur pour porter les valeurs de la droite, pour remettre en ordre un projet de droite, pour faire gagner la droite et ensuite pour diriger la France compte tenu de son échec. 

A ce propos, je tiens à préciser que c'est de la folie de soutenir un type qui a échoué à ce point. De l'inconséquence. Presque de la traîtrise envers la nation. Tu parles de valeurs de droite ! 

Et je ne parle pas des affaires judiciaires. La justice n'a encore rien prouvé mais on ne m'empêchera pas de penser qu'il y a pas de fumée sans feu. Et les finances ? Je parie que les types qui ont voté pour lui sont ceux qui ont donné pour le sarkothon. J'espère que la vaseline est fournie. 

Ainsi, quand on essaie d'analyser objectivement la situation, il faut être objectif. Le Parti Socialiste, par ses élections, cherchait un type pour gérer le parti pendant le mandat. On va dire que l'UMP aussi mais Nicolas Sarkozy a voulu la détourner pour se faire désigner comme leader incontestable. 

Il a échoué. Il a recueilli sur son nom moins de bulletins de vote que MM Copé et Fillon en 2012. On nous dit que la participation est exceptionnelle mais, objectivement, quand seulement environ un tiers des adhérents d'un parti politique vote pour son chef, c'est un bide. 

Ce n'est pas la peine de manipuler les chiffres pour démontrer un truc. Ça ne sert à rien. 

Sinon, je peux donner des conseils. Par exemple si l'on considère que M. Mariton est proche de Nicolas Sarkozy, on peut considéré que ce dernier est très majoritaire et qu'il a gagné son pari. 

Mais ce n'est pas le cas. 

M. Sarkozy est passé du statut de chef de l'Etat à celui (interdit par la Constitution) de chef de parti (membre du Conseil Constitutionnel). Il sera parfait pour débattre avec Cambadélis. D'égal à illégal. 

C'est beau.

Il s'est planté. Point barre. Démontrer le contraire est très fort.

D'un autre côté, j'arrive bien à défendre Hollande et Valls. 

Habemus papam

Avec ces quelques mots (plus ceux sur l'apaisement), Alain Juppé s'est ouvertement foutu de la gueule des militants UMP et de Nicolas Sarkozy. Quand le résultat est tombé, j'ai fait un rapide billet pour donner mon sentiment, que j'ai essayé d'exprimer mitiger. Fin de mois, petite soirée,... Il n'y avait pas foulé au bistro, ensuite. Ainsi, entre 21h et la fermeture, à 1h, j'ai passé deux ou trois sur internet, surtout dans Facebook et Twitter. 

Ma première réaction a été de vouloir donner des baffes à tous ceux qui tentaient de minimiser le score de NS par des formules creuses, du genre "ce n'est pas un plébiscite", ce que j'avais moi même dit dans mon billet, d'ailleurs, ou "seuls 30 des membres de l'UMP ont voté pour lui" ou "il a eu moins de voix que Copé et Fillon en 2012". On s'en fout un peu. Certes, il n'y a pas de mal à se faire du bien...

Alors, je suis parti du bistro, à 1 heure. Le ciel était magnifiquement étoilé. Parfaitement découvert. Je réfléchissais à tout ça. En fait, une grande majorité des internautes "politiquement modérés" semblent tirer la même conclusion : François Hollande est le grand gagnant ce soir. J'espère qu'ils ont raison. 

Ils le disent en 140 caractères ce qui limite l'analyse. 

29 novembre 2014

Sarkozy, démission !

Voilà ! On tient un slogan. Nicolas Sarkozy a été élu avec un score conforme aux sondages : 65%, à peu près. Ce n'est pas un plébiscite mais ce n'est pas mal. Néanmoins, il n'a pas le parti derrière lui compte tenu de l'abstention et tout ça. Il ne sera plus jamais président d'autant que la justice finira par le rattraper. Ou pas. 

Je vais laisser les analystes analyser. A droite, ils diront que c'est bon. A gauche, ils diront que c'est mauvais. 

Hop ! Hop ! Hop ! 

Mon sentiment. Tout d'abord, on ne peut pas exclure qu'il ne soit pas candidat à la primaire ou à la présidentielle et qu'il se foute de notre gueule. Ça paraît surréaliste, mais... Aussi bien sa décision est déjà prise. Ou alors il verra dans 18 mois qu'il n'a aucune chance de gagner la primaire. Tout peut arriver. Mais comme tout le monde va dire ce soir qu'il sera candidat, il faut bien prendre le contrepied. Etre le premier ancien président à rater deux fois son retour ne ferait pas très propre dans son CV. 

Discrètement, François Hollande a lancé la campagne, aujourd'hui à Dakar, en disant que l'homme Africain est entré dans l'histoire. 

Pendant deux ans, on va avoir un concours de piques entre les deux hommes et je ne vois pas comment Nicolas Sarkozy pourrait retrouver une stature de chef d'Etat. J'imagine que les blogueurs de droite pensent le contraire. 

On en revient toujours au point de départ : je ne comprends pas pourquoi Nicolas Sarkozy est revenu si vite, en se mettant directement sous les projecteurs, passant pour un piètre chef de l'opposition, devant passer des alliances avec des types qui ne peuvent pas le blairer. 

On verra. 

Didier Chouat et l'histoire de l'UTL de Loudéac

Conférence de l'UTL de Loudéac sur le thème "ces crétins de blogueurs".
« Création UTL Loudéac

Tout commence en 1987 et cinq personnes ont été les protagonistes dans la création de la section Loudéac :
  • Mme Cagniart-Avril, secrétaire générale de l'Université du 3ème âge et du Temps Libre de St Brieuc, qui organise une réunion d'information à Loudéac, le vendredi 11 décembre 1987 (40 personnes présentes),
  • M. Chouat, député des Côtes-du-Nord, qui a soutenu Mme Cagniart dans sa démarche et a été le lien entre cette dernière et les participants à la réunion,
  • le Dr Cordier, maire-adjoint, qui a contacté M. Le Guen et reçu son accord pour prendre en charge le dossier,
  • M. Le Guen, responsable de l'Antenne de Loudéac,
  • M. Le bâtonnier Poupart, de Saint Brieuc. 

Loudéac est, à ce moment, une antenne de St Brieuc, qui regroupe les cartes d'adhérents et les cotisations.

Les conférences et visites sont organisées par l'UTL et les Loudéaciens peuvent y participer par des « co-voiturages »

Début 1988 (mars), Mme Cagniart et Me Poupart rencontrent Mme Urvoy, secrétaire générale des UTL de Bretagne : celle-ci souhaite vivement que l'antenne de Loudéac prenne son autonomie sous forme d'une association avec le minimum de structure (Président, trésorier, secrétaire) et de formalisme.

Mais Mme Cagniart et M. le bâtonnier Poupart considèrent comme indispensable de nommer Président d'Honneur, M. Chouat, sans qui disent-ils, le lancement à Loudéac et le maintien à St Brieuc et Lannion n'auraient pu se faire. »

Didier Chouat qui, à cette époque, était, outre député de la circonscription (façon de parler puisque, en 1986, l'élection était à la proportionnelle), Conseiller général du canton, devint maire de Loudéac en 1989. Il est mort la semaine dernière. L'ami Jacques a diffusé sur son blog le beau texte de Jean Buchon lu pendant la cérémonie, lundi.

Peu de gens connaissent l'histoire de l'UTL de Loudéac (et du département) et le rôle qui a joué Didier Chouat puisque, si elle existe, c'est grâce à lui.

Parmi les 40 personnes à la réunion de décembre 1987, il y avait ma mère qui a retrouvé ce texte dans ses archives. Didier Chouat lui avait envoyé une invitation personnelle. Je suppose qu'il avait ciblé un certain nombre de personnes pour aider à monter ce truc... dont des « jeunes retraités de l'enseignement, vieux loudéaciens » (on retrouve des noms dans la suite du document mais il y avait Mme Donnio, M. Levèque,...). Ma mère fit partie du premier bureau et est toujours animatrice d'une des section.

La plupart des gens pensent que c'est Victor Moisan (voir sa nécrologie) le créateur. C'est Didier Chouat. Victor Moisan n'est venu qu'un peu après. Il avait été appelé sur les conseil du Dr Lebranchu, beau-père de notre ministre et participant à cette réunion, parce qu'il avait toutes les qualités pour : travailleur, cultivé, intelligent,... mais aussi parce qu'il était paysan. Si un universitaire, un prof,... avait pris le poste, l'UTL serait passée comme élitiste dans notre ville de Centre Bretagne.

La politique et l'histoire... Il n'empêche que M. Moisan a porté l'UTL pendant des années et que c'est grâce à lui, puis à ses successeurs, qu'elle a connu un très beau succès (il y a environ 800 membres).

Avant Didier Chouat, à Loudéac, il y avait des activités pour les retraités : belote, loto, bal, pétanque.

Alors, continuons l'histoire.

« M. Le Guen contacte Mme Urvoy : elle viendra le 19 septembre 1988 et fera une conférence sur le thème : « les UTA – Evolution - finalité » [Note de moi : il est bien écrit UTA, j'ignore ce que cela veut dire]. Mme Urvoy conseille d'écrire à l'Association Régionale de Bretagne pour lui fait part de l'intention de Loudéac de créer une section en sollicitant son agrément auprès du CA et de l'AG.

M. Le Guen, devant quitter Loudéac pour un certaintemps, demande à M. Moisan de prendre en charge, par interim, le dossier en cours (août 1988).

M. Moisan accepte et demande à Mme Urvoy de bien vouloir retarder sa venue à Loudéac [,,,].

Le 26 septembre 1988 à 15h30, salle Malivel, une réunion, avec conférence, en présence de Mme Urvoy, secrétaire générale des UTL de Bretagne, Mme Cagniart et Maître Poupart de Saint Brieuc, a lieu.

Le bureau constitutif est ainsi formé : Président : M. Moisan – vice-président : Dr Cordier – Secrétaire : Mme Weber - Trésorière : Mme Carimalo – membres : Mmes Biard, Cocoual, Guillot, Jégou, Dr Lebranchu, M. Louis Chevé. »

Inutile de préciser que parmi ces participants, peu sont encore étanches maintenant... Je suppose que Mme Jégou est la seule encore active.

C'est Georgette Weber, la secrétaire, qui a rédigé ce texte, probablement vers 1994 ou 1995.

« La section prend comme raison sociale « UTL de Loudéac et sa région ».

[,,,]

Loudéac est ainsi la UTL créée en Bretagne Centrale, et il semble qu'elle ait donné le coup d'envoi à bon nombre de créations du même type. 7 conférences – 3 visites. La première conférence est donnée par M. Prigent, professeur à St Brieuc, avec pour thème : « la littérature orale » avec deux conteurs. »

Je disais qu'il y avait 800 adhérents. C'est parce que l'UTL a ouvert beaucoup de sections sortant du domaine « universitaire ». Il n'empêche que chaque conférence regroupe environ 200 personnes, aujourd'hui. Voilà les thèmes des conférences qui ont eu lieu ce premier trimestre de l'année scolaire :
  • Les démocraties occidentales ont-elles toujours le devoir, ou même le droit, de s'ingérer dans les affaires intérieures d'un autre pays ?
  • L'art dans les Chapelles (visite)
  • Voyage au pays du futur ?
  • La station biologique de Paimpont et la Forêt de Brocéliande (visite)
  • Les Ponts à travers les âges.
  • L’Harmonie (film documentaire)
  • Nationalité et Citoyenneté.
  • Les énergies fossiles et le gaz de schiste

Le programme de la suite est sur le site de l'UTL, de même que la liste des sections et les voyages culturels organisés.

Le tout parce que Didier Chouat avait voulu, avant qu'il ne soit maire, qu'une UTL soit créée à Loudéac, pour offrir d'autres activités aux retraités.

Sciences, avenir et politique

Mes parents sont abonnés à Sciences et Avenir depuis la nuit des temps (dans les années 50, je crois, ma mère a gardé tous les numéros...) ce qui fait que je lis ce machin tous les mois (sauf les hors-série qui me gonflent généralement) à peu près entièrement, sauf quand ils font un dossier de 10 pages sur le cancer de l'utérus ou la diététique, j'ai tendance à zapper. Si vous voulez découvrir, je vous conseille le numéro de décembre. Il vient d'arriver à la maison.

J'ai relevé trois sujets à citer ici.

Un article sur le barrage de Sivens

Relativement court, deux pages, il revient les raisons « scientifiques » qui poussent à la volonté de construire ce barrage. Il est vrai qu'en lisant les articles de presse, on s'intéressaimment plus à la mort d'un jeune et aux escarmouches diverses. L'utilité du barrage était évoquée avec une vision purement gauchiste : permettre à quelques paysans de faire de la culture intensive.

Je ne vais pas résumer un article en trois lignes mais figurez-vous qu'avec le réchauffement climatique, il faut plus d'eau pour faire certaines cultures mais il y a moins d'eau disponible. Hop ! C'est tout con et ça n'empêche pas les auteurs de s'exprimer ouvertement contre le barrage : il est mauvais pour l'environnement et les paysans n'ont qu'à cultiver du blé et pas du maïs, ça demande moins d'eau.

Pour ma part, je suis préoccupé : l'eau est le premier ingrédient qui entre dans la fabrication de la bière (devant les céréales et le houblon, vu qu'elle est utilisée pour provoquer la fermentation de ces céréales).

Et plusieurs projets de barrage sont en cours dans le sud-ouest parce que c'est cette région, d'où est issu pas mal de pinard, qui est le plus touché par le réchauffement machin.

Un dossier sur les nouvelles technologies

Il détaille l'importance croissante des nouvelles technologies sur notre vie patati patata. A un moment, les auteurs rappellent que l'automatisation croissante de la production industrielle va détruire des millions d'emplois. C'est ballot.

Il est donc terriblement urgent, d'une part, d'arrêter de faire croire que l'on résoudra le problème du chômage et de préparer la population mais aussi notre modèle de société à ce fait.

Il est donc terriblement urgent, d'autre part, à penser une nouvelle industrialisation de la France, ou, du moins, d'arrêter de faire croire que sauver des hauts-fourneaux nous aidera...

Un guide d'achat de smartphones et autres Chromemachins

Je n'ai pas lu plus de 10% (la lecture viendra peut-être mais je n'ai aucune intention d'achat en tête) toujours est-il qu'il est intéressant de se rappeler la palette de produits disponibles, du smartphone de base au portable convertible en passant par les grands écrans haute définition.

Toujours est-il que je ferai un billet dans mon blog geek : dans cette lecture en diagonale, mes yeux se sont tournés vers les produits que je connaissais. J'ai cherché iPhone, iPad et machin Asus. Et je ne me suis pas intéressé au reste.

Dans les nouvelles technos, c'est comme en politique : on ne s'intéresse qu'à ce que l'on connait.

28 novembre 2014

Agriculture politique

Ce soir, je lisais le billet d'Authueil qui était autant blogueur de gauche que moi chanteuse d'opéra. Peu importe le sujet. Comme presque toujours (pas toujours, certains billets sont trop techniques), il analyse "froidement" un sujet sans tenir compte des étiquettes politiques. Nous avons donc un blogueur de droite qui salue les pratiques d'un ministre de gauche, en l'occurrence Fleur Pellerin. 

http://authueil.org/?2014/11/28/2279-etre-un-bon-ministre-de-la-culture

Pardon. Une ministre. 

Sa lecture me rappelait certains billets que je fais, sans avoir ses compétences. Par exemple, au sujet de la réforme territoriale (et pour laquelle je n'ai pas, non plus, la moindre compétence : je ne suis pas élu et n'ai pas à faire fonctionner ces bordels), le sujet m'intéresse et le traite presque méthodiquement et surtout sans le moindre a priori, sans même chercher à défendre le gouvernement (mon dernier billet était d'ailleurs à charge). Je me documente, suis abonné à des machins spécialisés, me forge un avis et rédige mon truc dans mon style, réservant la prose ampoulée pour le travail. 

Authueil ne sera pas cloué au piloris par des hordes de blogueurs de droite pour avoir dit du bien d'une "proche collaboratrice" de François Hollande. 

Pourquoi je vous raconte ça moi ? 

En lisant le début du billet, je m'attendais à une charge et j'ai été agréablement surpris. Je me disais que j'étais d'accord avec lui alors qu'il a une position qui est pas de gauche et que Fleur Pellerin n'est pas franchement ce que la gauche pourrait attendre d'une ministre de la culture, à savoir : donne-moi des subventions pour monter mon spectacle et viens à l'inauguration pour dire que c'est vachement bien. 

Entre nous, je ne pouvais pas la blairer mais j'ai changé d'avis quand elle a dit qu'elle ne connaissait pas Modiano et n'avait plus le temps de lire. 

En lisant, je me disais que je pouvais faire un billet parlant de celui d'Authueil. Et je me disais qu'on allait me tomber dessus, des pures gauchistes qui ne se rendent pas compte qu'ils ont une vision élitiste de la culture se foutant totalement de l'accès à la culture pour tous. Et qu'avec cette vision, ils défendaient essentiellement des intérêts privés. Tiens ! L'emblème de l'exception culturelle française de gauche est "les intermittents". Ils sont pourtant essentiellement employés par des boîtes privées qui ont trouvé une excellente solution pour ne pas employer de types en CDI. 

Pourquoi je vous raconte ça moi ? Demandais-je récemment. 

Parce que cela illustre à merveille de récents billets que j'ai pondus, celui d'hier à propos de l'IVG ou celui de ce matin à propos de Sarkofrance et de ses commentateurs imbuvables. 

Est-ce qu'on ne pourrait par parfois enlever ses œillères ? Arrêter d'avoir des positions tranchées ? Sommes-nous obligés d'exprimer un avis formel sur tout ? 

Authueil soulève un point intéressant ? Un ministre de la culture à quel boulot ? C'est quoi son job ? Doit-il passer du temps à apprendre par cœur la fiche Wikipedia de Modiano. 

Tout le monde lui est tombé sur le poil, les gens de droite parce qu'elle est à gauche et les gens de gauche parce qu'ils la pensent à gauche. 

A un moment, je me demandais en rigolant si je n'étais pas le seul à avoir lu Modiano (il y a près de 30 ans...), pourtant. 

Ça me rappelle aussi les billets que je faisais au sujet de Notre-Dame-des-Landes pour lesquels les commentateurs récitaient par cœur les argumentaires du parti, certains se prétendant spécialistes. J'étais sans doute le seul à avoir pris l'avion à Nantes parce que mon boulot l'avait exigé. 

Ça me rappelle aussi certains billets que je fais sur les professions réglementées ou les bistros avec des types de gauche qui m'approuvent sans se rendre compte que ces billets sont très libéraux. 

Authueil est un dangereux gauchiste et je suis un vil libéral. Quand aux militants politiques du web, ils ne peuvent s'accrocher qu'aux publications politiques du parti. 

A part ça, cet affreux réactionnaire n'a pas raison pour tout. Mais quand il rappelle que l'accès à la culture pour tous, le vrai rôle du ministère, nécessite de travailler avec les industriels du numérique, il n'a pas forcément tort. 


Envoyé de mon iPhone

Donnons un coup de pied au cul de @Sarkofrance pour l'encourager !

« Comment voulez-vous convaincre et progresser si vous ne lisez plus, n’écoutez plus, ne discutez plus avec celles et ceux qui politiquement pourraient être convaincus qu’il faut faire autrement ? » Telle est la conclusion du billet de l'ami Sarkofrance qui s'interroge, aujourd'hui. Il semble penser que les gens ne sont plus à l'écoute, dans les blogs, et que les positions se sont radicalisées.

Je ne sais pas ce qui ne va évidemment pas m'empêcher de lui répondre... Je vais commencer par lui donner deux conseils. Je vais lui donner des conseils, peut-être un peu violents. Je lui présente mes excuses par ailleurs avant de passer au tutoiement.

Premier conseil : Juan, quand tu fais des billets d'humeur, courts comme celui-ci, fais attention aux mots employés. Prend cette citation. Tu te demandes comment « convaincre et progresser ». Que tu veuilles convaincre est normal, on en est tous un peu là, avec nos blogs, même si depuis le départ, je n'ai jamais eu la moindre illusion. Si au moins, j'arrive à convaincre quelques gugusses qu'on peut être de gauche modérée et raisonnable, tout en racontant des âneries pour faire rire la clientèle, j'aurais atteint un but...

C'est le mot « progresser » qui m'interpelle. Je ne sais pas ce que tu veux dire. Enfin si, je suppose que tu veux dire que tu voudrais progresser, toi, dans ta compréhension ou l'analyse de la vie politique. Du coup, la présence des deux mots dans la même phrase devient suspect (et sa gène le lecteur qui perd le fil mais peu importe).

Revenons au mot « convaincre ». Juan, ça fait sept ans et demi que tu blogues et, j'espère que, comme moi, tu n'as pas d'illusion. Franchement. J'ai lu à peu près tous les billets de tes deux blogs principaux depuis le départ (ou quelques semaines après). Tu ne m'as jamais convaincu de rien ce qui ne m'empêche pas d'apprécier la lecture et d'apprendre plein de choses sur la vie politique avec ta prose. Tu ne m'as convaincu de rien parce que nous étions tous les deux d'accord pendant un bout de temps, au début contre Nicolas Sarkozy puis pour François Hollande. Progressivement, tu es devenu moins d'accord avec François Hollande puis à entrer en opposition. Nous n'étions plus d'accord. Tu t'es rapproché de ce que nous appelions « la vraie gauche » mais tu as fini par te rendre compte que les militants, sur le web, étaient absolument imbuvables et que Jean-Luc Mélenchon amenait cette gauche dans l'impasse ce qui limite nos désaccord.

Deuxième conseil : quand tu fais de tels billets d'humeur, fais plus long, argumente, analyse,... parce qu'on ne sait pas où tu veux en venir. Certes, la période est morose mais cela fait déjà longtemps que les positions se sont « cristallisées », probablement dès 2012. Et on va en conclure que c'était mieux avant. Pas d'accord !

Troisième conseil : tu parles de la lecture. Je suppose que tu parles des blogs.

Je vais faire un aparté : il y a quelques années, j'ai acheté un iPad. Je lis avec tous les articles gratuits du Monde, de Libération ou du Figaro. Tous les jours. Enfin... Tous ceux susceptibles de m'intéresser (et je lis d'autres sources mais avec une démarche moins systématique). Avant l'iPad, je lisais aussi beaucoup sur le web, mais avec une autre optique. Il y a une différence essentielle entre ces trois machins et les blogs : ce sont des professionnels. Certes, ils n'écrivent pas ce qu'on voudrait qu'ils écrivent...

Je suppose que tu lis souvent Médiapart, Politis, le Monde diplomatique et un tas de trucs du genre. Tu as raison.

On voit beaucoup de blogueurs mettre en avant ces machins mais ils oublient qu'ils ne sont pas lues par le grand public.

Lis donc autre chose, le Parisien, la PQR,...

Quatrième conseil : et dans les blogs, lis tous les blogs, pas seulement ceux avec qui tu es d'accord, pas tes copains, lis les commentaires, lis tout ! C'est ainsi que tu te rendras compte que beaucoup de positions prises sur internet sont profondément ridicules. C'était l'objet de mon billet d'hier, à propos de l'avortement.

Tiens ! Prends ma blogroll. Il y a un tas de réactionnaires rigolos. Prends celle de FalconHill, celle de Didier Goux, celle de Corto, même (mais ne lis pas ses billets, c'est une perte de temps) ! Lis les billets, même en diagonale si le sujet te gonfle ou si tu sais à peu près ce que va dire le type et attaque toi aux commentaires, les premiers, pas tous s'il y en a beaucoup.

Imagine que je sois de droite et qu'un copain plus à droite que moi fasse le même billet que toi. Je lui dirais : vas lire les commentaires chez Sarkofrance.

Cinquième conseil, le plus violent : vire tes commentateurs. Violemment, j'ai dit ! Tu actives la modération et tu leurs réponds : je ne veux plus te voir ici, tes commentaires n'avancent à rien. Même à ceux que tu aimes bien, ceux pour qui tu finis par avoir de l'affection.

Je te l'ai déjà dit : ils sont en train de tuer tes blogs, car ils tournent entre eux et virent les autres en ne les laissant plus parler. Elie Arié en a fait un billet. Lis le trois fois. Contre un troll, il n'y a pas 36 solutions : il faut le virer, ne plus publier ses interventions et ne plus faire de billets pour eux.

Tu crois que ça m'a fait plaisir d'activer la modération, chez moi ?

Ils sont en train de tuer tes blogs et, en le faisant, ils te brisent le moral. Je ne sais même pas si tu te rends compte que tu fais un billet à propos des gens qui se radicalisent et qu'il est orienté vers tes commentateurs.

Alors lis les commentaires à ce billet que je cite en introduction. Ca part en couilles en 10h36 avec des commentaires hors sujet. Et celui de 12h15 qui critique Sarko et Hollande qui s'imaginent plus intelligents que les deux derniers types à avoir réussi à se faire élire à la présidence de la République. Et celui de 12h39, où les gens s'installent pour discuter entre eux (ce qui n'est pas un mal, mais ce sont toujours les mêmes et toujours dans les commentaires chez toi). Celui de 13h26, plus intelligent, mais qui avoue qu'il ne lit plus ceux qui ne sont pas d'accord avec lui...

Lis les commentaires chez toi. Lis tout.

Sixième conseil : quand tu lis un texte, enlève ta casquette de gauchiste et essaie de comprendre ce qu'a voulu dire l'autre et comment d'autres pourraient lire le texte. Change tes méthodes, comme moi avec l'iPad : je ne lis plus pour entretenir mes blogs mais pour être au courant... La question n'est pas de critiquer un écrit mais de le lire. Le lire.

Hop ! Au bistro. C'était mon septième conseil.

27 novembre 2014

Avortons !

Simone Veil est une grande dame. Il y a 40 ans, elle s'est battue contre son camp pour faire passer une loi qui a beaucoup fait avancer la cause des femmes. Voilà ! C'est dit. J'aurais tendance à ajouter qu'il reste du travail à faire, notamment pour l'accompagnement de ces femmes en détresse.

Oups ! Le mot "détresse" a récemment été retiré de loi. Il empêche que je suppose que les femmes ne se font pas faire une IVG par plaisir.

Néanmoins, je ne vois pas pourquoi il faudrait à nouveau ouvrir les débats aujourd'hui. Les députés ont voté hier un texte disant que l'IVG faisait partie des droits fondamentaux. Qu'est-ce que cela veut dire, juridiquement ? A peu près rien. On pourrait considérer comme droit fondamental ce qui est inscrit dans la Constitution et les machins associé ou dans des accords internationaux auxquels nous sommes associés. L'IVG n'est pas un droit fondamental. Disons qu'on peut le considérer comme un droit essentiel.

C'est ballot de faire de la politique uniquement avec des mots. Je ne vois pas l'intérêt de ce texte : ce n'est pas dans le rôle du Parlement.

Quelques députés de droite ont voté contre. Du coup, ils sont montrés du doigt par certains gauchistes. Pourtant, je ne vois pas pourquoi on devrait interdire à des gens de ne pas considérer l'IVG comme un droit fondamental. Voire à être contre l'avortement, d'ailleurs. Ce que l'on peut, c'est les empêcher de ne pas le considérer comme un droit "tout court", vu que c'est dans la loi. Et on peut leur donner des baffes quand ils luttent contre l'avortement en tant qu'élus et les mettre en prison insalubre quand ils font des actions contraires à la loi.

C'est ainsi que j'ai trollé chez Elooooody, hier, face à ses commentatrices féministes de salon. J'insiste sur la qualification parce qu'à part sortir des platitudes du genre "les femmes ont le droit de disposer de leur corps", elles ne savent pas trop quoi dire. Je vais leur dire : grâce à l'action des féministes d'avant et aux travaux de Madame Veil, l'avortement est devenu une formalité ou presque (il nécessite quand même un accompagnement... Ce n'est pas un acte anodin et si des féministes pensent le contraire, il faudrait qu'elles arrêtent de défendre les femmes).

Tiens ! Je vais raconter une histoire triste. Mes plus vieux lecteurs connaissent Jim, l'ancien serveur de La Comète. C'était plus qu'un ami. Un petit frère, disons. Voire plus. Il a quinze ans de moins que moi. Je n'ai pas de môme. Il n'a pas de père et sa mère est pas humaine (je me comprends). Il était seul à Paris. Bref.

Il avait une copine, Emilie, très malade de son diabète. Il y a sept ou huit ans, elle est tombée enceinte. Elle ne pouvait pas prendre la pilule et après des années de vie commune (ou presque vu qu'elle n'habitait pas Paris), ils ne prenaient plus de précautions. Ils comptaient les jours. Ça a foiré.

Ils ne se sentaient pas capables d'élever un môme, trop jeunes, pas assez établis dans la vie. Les toubibs leur ont dit qu'une grossesse serait trop risquée et qu'il serait mieux attendre quelques années. La décision fut rapidement prise et, effectivement, ça fut une formalité. Emilie était bien entourée par ses parents et par Jim.

Quelques années plus tard, il y a un peu plus d'un an, elle s'est à nouveau retrouvée en cloque. Ils ont décidé, avec les médecins, la famille de tenter le coup. Elle était très encadrée. Neuf mois après, le bébé est arrivé "mort né". Jim n'habitant plus la région parisienne, je ne les ai pas vus de cette période. J'ai ressenti leur douleur à un point incroyable. Ils attendaient le bébé et l'aimaient déjà quand le drame est arrivé.

Mais le bébé avait trop tiré sur le corps d'Emilie. Elle s'est éteinte progressivement et nous a quittés à la fin de l'été. Jim m'a appelé, sans doute la première fois depuis plus d'un an. Je communiquais avec lui par SMS et dans Facebook mais causais souvent avec Emilie. J'étais devant la Comète à discuter avec un type quand mon téléphone a sonné. L'écran indiquait Emilie. J'étais content. C'était Jim. Je me suis assis en terrasse. Il m'a appris l'horrible nouvelle. J'étais le seul à qui il pouvait parler. J'ai sorti les banalités d'usage et nous avons raccroché. Je suis rester assis à pleurer.

Tiens ! Il m'a appelé la semaine dernière. Je vais le voir le week-end prochain. Il a besoin de moi. Il est seul. De nouveau.

Toujours est-il que je conchie ceux qui ont une vision théorique de l'IVG.

Ce qui me fait rigoler, c'est que pendant que je trollais chez Elooooody, je trollais aussi chez Koltchak, avec une meute de réactionnaires totalement hostiles à l'IVG, tenant à peu près les mêmes propos mais m'opposant à tous, à leurs visions ultra théoriques, ultra militantes. Complètement inhumaines.

J'allais faire un billet très court pour noter ce paradoxe. On peut ne pas être contre l'avortement et s'engueuler avec toutes sortes de militants extrémistes vivant sur autre planète. Mais Didier Goux m'a grillé. Il a fait son billet avant pour dire à peu près la même chose que moi.

Si certains ne comprennent pas comment on peut être potes, qu'ils lisent les deux billets.


Et dans les commentaires, chez lui, un type, un réac mais ça pourrait être un gauchiste, lui demande s'il vit dans une autre planète.

26 novembre 2014

Parlement ou théâtre de Guignol ?

Dans mon précédent billet, je narrais mon hilarité suite à la déconvenue des députés UMP cachés derrière un rideau jusqu’au moment du vote pour tenter de faire basculer le scrutin dans leur sens pour ridiculiser la gauche. Ils ont échoué. Cette fois, ce sont les sénateurs qui montrent le ridicule du fonctionnement de nos institutions.

« Pour la première fois depuis 2012, le Sénat, repassé à droite en septembre, a adopté mercredi 26 novembre, la partie recettes du budget 2015, tout en la modifiant fortement. » En 2012 et en 2013, pour les budgets 2013 et 2014, les textes étaient rejetés en première lecture parce que le Front de Gauche votait contre, comme l’UMP. Maintenant que la droite est majoritaire au Sénat, elle peut faire passer tous les amendements qu’elle veut et chambouler complètement un texte.

Ce dernier sera donc retoqué par l’Assemblée après passage en CMP. La routine.


Nos aimables représentants du peuple sont informés qu’ils ne sont pas payés pour jouer aux guignols et les braves gens favorables à une modification du régime pour en faire un machin parlementaire à la place d’un truc monarchico-présidentiel sont invités à réfléchir aux détails…

Rideau !


Me voilà à rigoler bêtement avec cette dépêche du Lab. Lors du vote de l'amendement pour la suppression de la modulation des allocations familiales, ils ont fait le "coup du rideau". Ils étaient cachés dans un coin pour mettre en confiance la gauche qui avait plus de monde et ont débarqué au moment du vote en espérant être plus nombreux...

Raté !

Ayez confiance...

L'Insee publiait récemment l'indicateur de confiance des entreprises, assez bon en novembre. Aujourd'hui, c'est le tour de celui de confiance des ménages. Ce billet n'est pas en mode "youplaboum, vive pépère" (l'OCDE publiait hier des mauvais chiffres de croissance).

Mais ça faisait longtemps que je n'avais pas réalisé un joli graphique pour vous... J'ai ajouté deux traits rouge.

Le trait horizontal est là pour montrer que le "moral" est presque au plus haut depuis l'élection de 2012 après un vague pic en mars 2014 (il faudrait savoir à quoi il correspond, il me semble que le changement de gouvernement a eu lieu après l'enquête). Il faudrait aussi se rappeler de l'actualité pour tenter d'expliquer le coup de mou de mai et juin 2013 (les manifs du mariage pour tous ?).

C'est le trait vertical qui justifie ce billet alors que Nicolas Sarkozy est en pleine campagne pour la présidence de son UMP, on voit qu'en 2012 la confiance des ménages a monté jusqu'à l'élection pour retomber juste après, au rythme de la baisse de popularité en François Hollande pour se stabiliser aux alentours de 85, point autour duquel elle oscille depuis fin 2007 (ce qu'on ne voit pas sur mon graphique) alors qu'elle avait toujours été au dessus depuis la création de l'indice (le précédent pic date de mai 2007 (il y avait eu un pic, aussi, en mai 1995, mais le niveau le plus haut a été atteint au début des années 2000, avec la célèbre "bulle").

Comment l'interpréter ?

25 novembre 2014

Assez Fergusson

Je n'ai absolument pas suivi cette histoire dont je me fous comme de la première petite culotte qui m'a posé un problème. Un flic américain a tué un môme de 12 ans qui avait une arme factice. Mme Taubira a fait part de son indignation. 

Je n'ai pas été lire Corto. Par contre je suis abonné aux blogs de L'ami Koltchak et du moins ami Pierre Parrillo. Flus RSS, SS, dit-on, toujours est-il que cette magnifique technologie m'a permis de voir qu'il avait réécrit son billet du matin, sans doute pour mieux marquer son indignation devant les propos de notre ministre socialiste de la justice. 

Différentes questions se posent. On ne va pas les énumérer. C'est du genre : la ministre de la justice doit-elle donner son avis sur un truc qui n'est pas de son périmètre ? 

La réponse est : oui et non. Elle ne doit pas, elle peut. Et je n'ai pas à rougir d'avoir une ministre de la justice qui tape sur un État frère sont au sujet duquel le système a pu faire qu'un flic tue un gamin de douze ans et s'en sorte droit dans les bottes. Après tout, on donne un avis sur tout et rien. 

Koltchak, que j'ai qualifié d'ami parce qu'une divergence politique ne saurait remettre en cause une relation personnelle, nous fait un billet qu'il veut fort. On sent qu'il vient de ses tripes. C'est beau. Ou pas. 

Dans son billet, il semble dire qu'il y a beaucoup plus d'homicides provoqués par des noirs que par des blancs et que cela justifie le tir. 

C'est du racisme idiot. Rien ne justifie l'assassinat d'un jeune noir : c'est un gamin comme les autres. 

Christiane Taubira a bien raison. 

Et un môme est un môme. Qu'il reste étranger à nos conneries. En faite un billet politique est odieux mais je me prête au jeu. 

C'est un gamin comme les autres et ses parents sont des parents comme les autres. 

Si ces abrutis d'américains décident autre chose, on peut s'insurger 

La réforme territoriale et les bistros

Maintenant que la nouvelle carte des régions a été votée par le parlement, je peux enlever ma casquette de blogueur de gouvernement et dire tout le mal que j’en pense sans pincettes mais sans oublier, non plus, qu’il y a environ soixante millions de français qui ont une idée de ce que devrait être notre organisation territoriale. Cette réforme aura pour seul mérite de figurer dans l’histoire de ce quinquennat… et d’avoir pu passer, ce qui n’est pas rien.

Ce volet ne porte que sur les régions mais n’oublions pas la marche forcée vers les EPCI (intercommunalités), la suppression annoncée des départements, le rôle croissant de l’Europe, la décentralisation et tout un tas de machins. L’idée de base est que c’est un millefeuille, qu’il y a trop d’échelons, patati patata.

Vous connaissez le principe de subsidiarité ? C’est un machin libéral, gravé dans le marbre du traité de Maastricht. En gros, il faut que les décisions politiques soient prises au niveau le plus proche du citoyen quand elles peuvent l’être. Je sens que c’est trop compliqué pour vous car vous avez déjà commencé l’apéro.

Prenons un exemple. En France, l’heure de fermeture des bistros est fixée par un arrêté préfectoral (de mémoire, les municipalités peuvent réduire les plages d’ouverture). Autrement dit, c’est un représentant de l’Etat qui fixe cela au niveau des départements. Des dérogations exceptionnelles sont possibles, par département (fête de la musique), par commune (lors de fêtes locales,…) ou par bistro (organisation de concert ou autre prétexte pour se saouler la gueule). Les dérogations ne peuvent être accordées que par les préfets.

Même en lui donnant des coups de pied au cul, on ne m’enlèvera pas de la tête que c’est complètement con, tout comme cette phrase. L’heure de fermeture d’un bistro doit dépendre de considérations très locales comme les nuisances sonores, la délinquance,… et d’autres machins rigolos. Par exemple, si vous fermez le bistro d’un village à 11 heures et que ça oblige les gamins à prendre leur bagnole pour aller picoler dans les bars de nuit de la grande ville voisine, c’est mal.

Ce genre de décision devrait relever de la commune, voire du quartier, avec un vague contrôle par les autorités ad hoc. Point barre. Vous n’êtes pas d’accord avec moi ? Si, hein ! Cela fait de vous un vil libéral, pro-européen et antirépublicain. Tant pis. Et la décision de la commune doit être prise en toute intelligence avec le patron de chaque bistro. Après tout, s’il joue le jeu en ne servant pas les clients déjà saouls comme des cochons et empêche les fumeurs de faire trop de bruit dehors, pourquoi lui donner des contraintes ?

Prenons un autre exemple. Imaginons que dans notre pays, les bistros soient un service public, laïc, obligatoire (et gratuit serait la cerise sur le gâteau mais il ne faut pas rêver). Nous aurions un Ministère des Bistros. Je prends l’exemple des bistros pour rigoler mais vous pourriez remplacer les bistros par les collèges et le ministère par celui de l’Education Nationale.

Le ministère ne pourrait gérer tous les bistros depuis Paris, chaque bistro devrait avoir un degré d’autonomie et l’organisation devrait être déléguée soit à des administrations décentralisées soit à des collectivités locales. Dans la mesure où il s’agirait d’un service national, le financement serait assuré par l’Etat. En toute logique, ce sont des administrations décentralisées de l’Etat qui devraient s’en occuper mais il ne serait pas idiot de laisser gérer cela par les collectivités, donc les élus locaux. Tiens ! Refilons les bistros aux régions. Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France pourrait répondre : « hé ho, ça me casse les couilles, je vais refiler le petit aux départements. » Anne Hidalgo, chef du département de Paris, pourrait dire : « putain de bordel, vous croyez que je n’ai que ça à foutre, que les arrondissements se démerdent ! » Le chef du Val-de-Marne penserait alors : « Tiens tiens, elle n’est pas folle mémère ! Hop ! Les communes du département n’ont qu’à se démerder… ». Le maire du Kremlin-Bicêtre pourrait se dire : « ah mais ça m’énerve, je vais voir avec mes collègues de l’interco si on ne peut pas bosser ensemble. » Celui de Vincennes, par contre, pourrait dire « Top là, ça me va ! ».

Le président de la Région « Midi-Pyrénées » quant à lui réfléchirait à haute-voix : « Tiens ! Je pourrais laisser l’interco de Toulouse s’occuper de ses bistros, ils sont assez grands, et m’occuper de tous les autres pour garantir une cohésion dans le territoire, tout en travaillant de près avec les autres agglomérations. »

Pour me faire plaisir, vous admettrez aisément que mon raisonnement n’est pas trop crétin : l’Etat ne peut pas tout gérer, il faut de la décentralisation mais il faut que l’entité en charge de chaque dossier soit la plus adaptée possible au dossier mais aussi aux contraintes locales. C’est quand même délirant de penser que le maire d’un bled de 100 habitants ait un statut similaire à celui de Paris (et encore, lui est OPJ, pas celui de Paris, me semble-t-il, la fonction étant assurée par le préfet de police).

C’est un peu ce qui me gêne, dans cette réforme territoriale, c’est qu’on ne sent pas cette évolution vers une géométrie variable (sauf peut-être à Lyon) et que l’on fait un peu tout et n’importe quoi avec l’intercommunalité (voir mon billet de dimanche, par exemple).

On focalise sur les structures : régions, départements, intercommunalités et communes parce qu’on a décidé qu’il fallait ces structures (et que trois sont inscrites dans la Constitution). Prenons un exemple : Loudéac. C’est la septième ville du département mais parmi les villes plus grosses, il y en a deux (Ploufragan et Plérin) qui sont dans la banlieue de la préfecture et une autre (Lamballe) à une vingtaine de kilomètres de Saint Brieuc. Pourquoi mettre toutes ces communes sur le même plan alors qu’il semblerait de faire un pôle urbain autour de Saint Brieuc et que Loudéac n’a vocation qu’à être le chef-lieu d’une intercommunalité de communes rurales et à s’associer avec des communes un peu moins voisines pour donner du poids au Centre Bretagne dans une région essentiellement agricole mais dont toutes les villes, sauf la plus grosse, sont tournées vers la mer ?


Voila. J’ai parlé. Je vais résumer : les habitants du pôle urbain de Saint Brieuc disposent d’un réseau de bus pour aller au bistro. Pas nous.

24 novembre 2014

Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire !

Nous y sommes : les restos du cœur entament leur trentième saison, il paraît. Coluche était un grand mais il a fait des conneries. Passer sous un camion et lancer ce truc. Tous les ans, c'est pareil. On voit des lascars qui se réjouissent (et qui remercient les bénévoles ce qui est normal) et les clowns comme moi. 

On est dans une société qui fait appel à des dons privés pour nourrir les pauvres. C'est vachement de gauche...

Un de ces jours, ils recueilleront les dons à la sortie de la messe. 

Il me semble avoir vu que Manuel Valls avait encore dit des conneries à ce sujet. Favoriser les dons. Et pourquoi pas choisir à quoi servent les impôts directs ?

Je propose, pour l'année prochaine, que l'on calcule les exonérations d'impôts que coûte les RdC et qu'on verse directement le montant à un budget spécial, géré par l'Etat. Et qu'on assume franchement le fait que des citoyens n'ont pas assez de pognon pour se nourir. 

23 novembre 2014

L'intercommunalité en zone rurale

Le blogueur (de droite mais peu importe) Jacques Etienne habite une petite commune (290 habitants) du sud de la Manche, près de Vire, l’andouille, mais dans le département voisin. Dans son dernier billet, il critique un équipement public qui va être construit à Mortain, le chef lieu de l’intercommunalité du coin, la Communauté de communes du Mortinais, qui va la prendre en charge.

L’occasion, pour nous, de réfléchir à l’intercommunalité en zone rurale, même si je ne connais pas du tout le coin. Jacques Etienne pourra corriger mes âneries. Nous sommes parfois fâchés alors j’ai été très prudent pour lui poser quelques questions. Il est de droite, pas moi, nous ne sommes donc pas d’accord sur les notions de service public, ce qui est au fond de la question. Il n’empêche que je n’étais pas loin d’être d’accord avec lui, hier soir, et que je le suis presque totalement, ce matin, après quelques recherches dans Google…

Cet équipement est le Forum du Mortinais. Le premier article de presse que l’on trouve nous dit : « Initié par l'ancienne communauté de communes de Mortain, c'est un projet "au service de la population. Il a plusieurs objectifs : son but est de compléter l'offre de service déjà existante sur le territoire, comme la Maison de service public à Barenton, le Pôle de service à la population au Teilleul et le Centre d'animation et de service à Sourdeval", explique Hervé Desseroueur, vice-président en charge du projet. » Déjà, on ne comprend pas trop ce que cela veut dire. Les oppositions au projet sont nombreuses. C’est une autre phrase qui m’a fait tiquer : « nous avons des opportunités de financement que nous ne retrouverons jamais. » Les lascars vont construire un truc parce qu’ils ont des opportunités de financement.

Cela étant, peut-être que ce machin sera intéressant pour les associations du coin mais parmi les opposants au projet, certains semblent penser que ce projet ferait de l’ombre aux communes et l’argument de Jacques, que je ne partage pas mais que je comprends (j’y reviendrai), est qu’il n’a aucune raison de participer au financement d’un équipement qu’il n’utilisera pas. La question de base est là : à quel moment un équipement public doit-il être financé par des gens qui n’en ont pas l’usage ? Est-ce que les seuls habitants (du moins leurs élus) d’un secteur doivent-ils être les seuls à décider de ce qui ne va concerner qu’une partie d’entre eux ? Est-ce que les négociations (je te paye ton rond-point, tu me payes mon forum) ne vont pas aboutir à un gigantesque gâchis ?

J’en tire une première conclusion : à partir du moment où il y a péréquation, qui est souvent nécessaire pour le désenclavement de territoires, le niveau où elle se pratique doit être suffisamment grand pour assurer une certaine neutralité. La communauté de commune du Mortinais regroupe environ 15 000 habitants. Une commune en a 2700, Mortain est la seconde avec 1700, il y en a trois autres d’un peu plus de 1000. Cette interco a peut-être la taille idéale pour gérer l’assainissement en eau et le ramassage et le traitement des ordures. L’intercommunalité peut être faite pour cela : tous les habitants ont le droit à un service d’eau, de ramassage,…

Prenons un exemple pour changer de sujet ou presque : les écoles primaires et maternelles. Avec la décentralisation, elles sont à la charge des communes. C’est probablement une connerie (c’est l’Etat qui gère l’Education… Nationale). Je suppose que les grosses communes du coin ont des écoles et que les habitants des petites y envoient leurs mômes. Il serait donc logique que l’interco assure la gestion des écoles, en fonction des besoins, des décisions de l’Etat… et du financement, qui devrait être assuré par dotation de l’Etat. Est-ce le cas ?

J’avais promis de revenir sur Jacques. Il habite à côté de Vire (12 000 habitants), dans le département voisin. Il est beaucoup plus souvent à Vire qu’à Mortain. Il ne va peut-être jamais dans ce bled, d’ailleurs. Il le droit de s’en foutre comme de la première bière qu’il a bue sans bouger les oreilles.


Regardez la carte qui illustre joyeusement ce billet. Elle représente les deux régions qui composent la Normandie et qui devraient fusionner prochainement. On y voit les limites des cantons, des arrondissements et des départements. Je vous la remets une deuxième fois, j’ai dessiné en rouge l’interco qui nous intéresse. Je suppose que Jacques habite une commune du canton le plus au nord. On peut se demander sérieusement si les braves gens qui ont découpé le territoire à une époque n’avaient pas tendance à abuser du Calvados. Pourquoi le hasard de ce découpage fait-il que le canton de Jacques n’est pas dans le même département que Vire et donc pourquoi, la commune de Jacques, n’est pas rattaché à l’intercommunalité de Vire ?

Pour aller plus loin, en observant la carte du coin, on pourrait se demander pourquoi il n’y a pas une intercommunalité autour de Vire, une autre autour d’Avranches ? Les communes du sud, d’ailleurs, pourraient être rattachées à Fougères… dans une autre région. Tiens ! Regardez Alençon ! Ce machin se trouve en limite de région… Pourquoi les braves gens qui habitent à quelques kilomètres au sud paieraient des impôts pour des infrastructures construites au Mans alors qu’ils profitent de celles d’Alençon et pourquoi ne pourraient-ils pas bénéficier des services publics dans la ville à côté de chez eux. Notons que j’ai exactement le même problème au Kremlin-Bicêtre qui touche Paris : je me fous totalement de mon département…

J’en tire une deuxième conclusion : la suppression des départements est indispensable et le redécoupage des régions ne va peut-être pas assez loin. Le découpage de la France devrait être organisé en fonction des villes (c’est un des volets de la réforme territoriale avec le renforcement des métropoles, mais les zones rurales sont orphelines). D’ailleurs, si je ne me trompe pas, la commune de Jacques est à la croisée de trois départements.

Revenons au Forum du Mortinais. L’observation de cartes et le bon sens montre que Jacques Etienne a raison de s’interroger, voire de protester, tout comme son maire, d’ailleurs. Dans les commentaires de son billet, Jacques me demande si la collectivité doit payer un équipement qui n’en concerne qu’une partie. Nous ne sommes pas d’accord sur la réponse mais je pense que ce n’est pas cette collectivité de raquer mais à une collectivité de taille suffisante pour qu’une péréquation visant à améliorer l’aménagement du territoire soit efficace.

Il me semble que la taille idéale serait proche de celle des arrondissements (frontières blanches sur la carte, ou grise si elles correspondent à celles du département).

Il n’empêche que dans l’Orne, ils sont mal barrés. Il faut que j’en parle à mon copain Alain Lambert : les arrondissements sont tout en longueur. Il y a un secteur géographique entre le sud-est de La Manche et l’ouest de l’Orne sans aucune commune de taille importante. Qu’ils se débrouillent, tous ces Normands ! J’ai assez à faire avec Loudéac et Le Kremlin-Bicêtre. Tiens ! Il faudra que je traite du patelin de l’ami FalconHill, aussi à cheval sur deux régions. D’ailleurs sa communauté de commune pourrait être absorbée prochainement (des projets sont en cours nous dit Wikipedia) par celle d’Avignon dans la région voisine.

J’en tire une troisième conclusion : l’intercommunalité doit dépasser les frontières des structures connues actuellement et j’en tire une quatrième pour le même prix : le découpage administratif de la France devrait être organisé autour des villes et la réforme territoriale n’aurait pas dû se faire par fusion de régions mais entièrement repensé. Ce qui aurait été assez compliqué, je le conçois et on aurait trouvé des andouilles pour protester.


Ce qu’il y a de rigolo est que le maire de la Communauté de commune du Mortinais est à l’UMP et qu’il est critiqué, pour cette action, par un type a priori plus à droite et un autre à gauche. Comme quoi, ces histoires locales n’ont rien à voir avec un combat gauche-droite. 

N.B. : je rappelle que je ne connais pas le coin. Je ne peux donc pas prendre en compte les aspects humains et affectifs qui font qu'on se sent plus proche de telle ou telle ville ou de tel ou tel département. Je rappelle aussi que c'est parce que je ne connais pas le coin que j'ai fait le billet, une sorte de vision technocratique, quoi...

22 novembre 2014

Sarko for never

Ce soir Twitter est plié de rire avec les tweets de Sarko. Ces clowns ont raison. J'en prends un au hasard (réellement, pour faire ce billet j'ai pris le dernier de ma TL)(pas clown, de tweet)


On va analyser. 

1. Le monsieur a oublié de rappeler qu'ils nous avait imposé deux traités européens. 

2. Il a oublié de donner des détails. C'est facile de promettre. 

3. Il fait plaisir aux réacs. 

4. Il fait plaisir aux libéraux débiles qui défendent le principe de subsidiarité en oubliant que l'Europe est essentiellement libérale. 

Pire ! Alors que son fond de commerce devrait être le libéralisme, il veut renforcer le pouvoir des États contre le machin libéral qui veut le diminuer. 

Lisez ses tweets. C'est rigolo. 

Les nouveaux censeurs d'Internet


Le "Fait du jour" du Parisien porte sur le bordel foutu par les réseaux sociaux avec les bad buzz. Il est intéressant (même si des lascars comme moi sur Twitter depuis 2007 n'y apprennent pas grand chose).

Néanmoins, j'ai deux critiques. 

La première : l'article ne dit pas assez que ce sont les internautes qui sont les fumiers et qui font le buzz. Je ne l'exclus pas de la liste des fumiers. Je tiens un blog pour taper sur des cons. Il n'empêche que je me retrouve occasionnellement pris comme cible par des meutes de connards. Souvent d'ailleurs parce que je les ai insulter avant. Soyons justes à défaut d'être étroits. 

La deuxième : l'article est à charge contre les réseaux sociaux. Or les seuls fautifs sont ceux qui y disent des conneries, ces connards qui font des procès en 140 caractères, ces débiles profonds qui se joignent à la meute sans réfléchir sur le fond. 

Ça me rappelle la page Facebook du bijoutier de Nice et tous les imbéciles qui likaient ce truc en se disant : ah le pauvre il se défend et il est embetté par la justice. Sans se poser la question des circonstances : il a tiré dans le dos d'un type qui fuyait. On peut comprendre l'exaspération du lascar et je la comprends. Je comprends donc qu'il ait pu tirer dans le dos d'un type. Mais ça n'exclut pas qu'il doive répondre devant la justice et les imbéciles qui cliquent n'aimeraient pas spécialement qu'un taré tiré dans le dos des gens en pleine rue avec leurs gamins qui passent par là. 

Cela étant, on pourrait critiquer un peu plus le Parisien qui fait partie des médias, dont ceux qui rendent à la mode l'information en continu. 

Aussi, Le Parisien a raison de taper sur les réseaux sociaux : on a l'information le jour même, à l'heure où elle sort. On n'est plus obligés d'attendre le lendemain pour avoir les nouvelles. On n'a plus à leur filer de l'oseille pour une dépêche qui a fait le buzz la veille. 

Mes félicitations à ce journaliste qui a fait un article totalement inutile, pour le bien de son employeur. 

Je fonce lire le Figaro pour voir comment Ils traitent l'affaire Dassault. 

21 novembre 2014

Parrillonerie du jour

Le blogueur de droite Pierre Parrillo a fait son billet du jour à propos de la loi Duflot.  Il déclare qu'elle explique la mauvaise croissance de la France pourtant plus forte que prévue. Comme si une loi sur le logement allait avoir des effets immédiats sur l'immobilier, comme si les projets immobiliers étaient à court terme. 

Peu importe. Plus l'opposition est bête, mieux on s'en tire. 

Toujours est-il qu'il déclare que jamais une loi n'aura mis aussi peu de temps à être révisée (je ne vois d'ailleurs pas de quelle révision votée il parle, peu importe, je peux me tromper). 

Il a oublié Chirac et le CPE ? Une loi dont on annonce sa suppression avant qu'elle ne soit promulguée. Genre : la loi qu'on a voté est mauvaise mais la Constitution m'oblige à la promulguer. On reviendra dessus ensuite. 

Comme si la gauche avait besoin de leçon de ridicule de la droite et vice versa. 

Les alertes du Figaro

J'ai reçu une alerte du Figaro pour m'inviter à suivre une rencontre de Tennis mais rien pour la démission d'un Secrétaire d'Etat.

Au fait ! Pour tous les twittos qui se demandent à quoi sert un secrétaire d'Etat aux anciens combattants, qu'ils n'oublient pas que les mecs qui ont fait la guerre d'Algérie ont 75 ans depuis et qu'il a continué à faire des guerres depuis. Qu'ils n'oublient pas que le gars avait en charge les cérémonies du centenaire.

Mais c'est facile de tweeter : "ah ah on s'en fout, ça ne sert à rien un ministre des vieux pioupious.".

Mort de Didier Chouat

Le Télégramme et Ouest-France annoncent ce soir la mort de Didier Chouat des suites d'une maladie. Je crois bien que c'est le frère du maire d'Evry, qui a remplacé Manuel Valls. C'est surtout l'ancien député-maire socialiste de Loudéac que j'ai connu lorsque j'étais encore militant associatif là-bas et que j'ai retrouvé dans Facebook récemment. Nous étions devenus potes, non pas pour des histoires loudéaciennes mais pour l'humour corrosif qu'il maniait à merveille.

Mes pensées vont bien sûr à sa famille mais surtout aux copains du Parti Socialiste de Loudéac et à tous les sympathisants qui l'ont suivi depuis bien plus de trente ans.

19 novembre 2014

Rigolons avec l'UMP !

Côté blogage, je suis à l'ouest faute de temps. Il n'empêche que se foutre de la gueule de l'UMP devrait être une obligation des blogueurs de gauche, y compris de la fausse, au quotidien. Les amis Elie Arié et Sarkofrance débattent par blog interposés pour savoir si Juppé a une chance de devenir président. 

Vous trouverez les liens ci-après mais copiez les à la main pour les rendre accessibles. Je ne peux pas tout faire non plus. 

Il me faudrait, en toute logique prendre parti entre les deux. Nicolas Sarkozy a déclaré récemment que l'UMP allait gagner l'élection présidentielle. Je suppose qu'il pensait surtout à lui mais Elie semble penser que Nicolas Sarkozy pourrait faire gagner Alain Juppé. 

A ce stade de nos réflexions, je cherche un violon pour pisser dedans. Voire une contrebasse. Une histoire de capacité. 

L'affaire Jouyet-Fillon qui domine la non actualité politique de la semaine est rigolote. Résumons. Un des deux dit que ci et l'autre dit que non et patati patata. Hier, on voyait dans la presse que le type qui bouffait avec eux avait reçu un appel de Sarkozy ce qu'a confirmé et démenti le cabinet de Sarkozy. Je n'arrive pas suivre. Vous non plus, j'espère. C'est quand même moi le fin analyste de la vie politique, bordel et malgré une légère surcharge pondérale qu'aucun fait, à part une erreur de Dieu, ne pourrait expliquer. 

Il y a deux solutions : soit Fillon ment, soit Jouyet ment. Au fond, on s'en fout. De toute manière l'histoire nuira à Fillon et elle oubliera vite Jouyet. Admettons que Jouyet ait raison. Ce que je crois même si Fillon pourrait gagner en justice, faute de preuves de Jouyet. Essayez de suivre. 

Admettons. En restant assis pour essayer de comprendre la suite. Pour ma part, je suis debout au comptoir. Admettons que Jouyet ait raison. 

On pourrait se scandaliser qu'un gugusse, néanmoins co-president d'une imminente formation politique et ancien pommier sinistre, demande à  l'Elysée d'intervenir dans une histoire judiciaire. C'est normal. Et c'est tout à l'honneur du château de refuser. Il n'empêche que l'on pourrait voir l'histoire sous un autre angle. 

Imaginons que Fillon ait dit à Jouyet : putain de bordel les gars si vous n'intervenez pas l'autre va revenir malgré toutes les casseroles qu'il a au cul dont au moins une partie est véridique et justifiée et qui en plus a déjà été très mauvais et a coulé la France, bougez-vous les fesses, bordel ?

Serait-ce scandaleux ? On pourrait ainsi penser que Fillon ne veut que le bien de la France et de ses opinions politiques. Certes, des notions d'indépendance de la justice pourraient nous inquiéter mais son amour de la République et mes capacités à raconter des conneries ne pourraient être remis en cause. 

Alors imaginons aussi que Sarkozy sache qu'il sera prochainement coulé par la justice mais qu'il est le seul à avoir la capacité à remette l'UMP en ordre de marche et veuille rester dans l'histoire celui qui aura permis à la droite, avec Juppé, reprenne le pouvoir. 

D'un autre côté, le Juppé en question se dit qu'il est vieux et a d'autres choses à foutre que de présider nos conneries. Il a compris le jeu de Sarkozy. Il se dit néanmoins qu'en enclenchant la machine, les centristes de l'UDI pourraient se rallier à son panaché bien blanc. Du coup, en se désistant au profit de Fillon dans la dernière ligne droite, il passerait aussi pour le type qui a sauvé la droite tout en restant un vieux sage reconnu par l'histoire comme tel. Il pourra donc consacrer le reste de sa vie à sauver l'honneur de Sarkozy qui aura rendu cela possible. Et en plus, il laisserait Fillon se demerder avec tout ce bordel. Ni vu ni connu. 

Je préviens l'UMP : s'ils n'arrêtent pas de deconner, on va se retrouver avec Mariton président. 

Un peu de sérieux, bordel !

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