La presse a dit : bof. Les blogueurs de gauche ont dit : bof. Les types de droite pas favorables à Sarkozy ont dit : bof. Alain Juppé s'est foutu de sa gueule. François Fillon l'a snobé. Bruno Le Maire fête son bon résultat. Hervé Mariton explique que les autres ont repris ses idées donc qu'il a gagné.
Les blogueurs Sarkozystes ? Je n'ai pas été lire Corto aujourd'hui. Son billet d'hier m'avait fait rire de même que ses réponses aux commentaires.
Je ai été en voir un. Je ne vais pas le citer pour ne pas le stigmatiser. Il se reconnaîtra.
Il a fait un long raisonnement pour démontrer que la victoire de Nicolas Sarkozy était totale. Tout son raisonnement était basé sur le fait que l'UMP est un grand parti démocrate contrairement au PS où le chef n'est pas élu par les militants.
Il a oublié le bordel de 2008 entre Mmes Aubry et Royal (qui n'est pas sans rappeler l'élection de 2012 à l'UMP). Il a oublié l'élection d'Harlem Désir qui a pareil leurs fait un score bien supérieur à celui de Nicolas Sarkozy.
Alors, il me sort les statuts du Parti Socialiste pour démontrer que le chef n'était pas élu, le vote pour un texte est privilégié. Et la partie qu'il cite dit que les chef est bien élu (parmi les premiers signataires des potions) par l'ensemble des militants.
Évidemment, il y a le cas du chef actuel, jean-Chrostophe Cambadélis. Il n'a pas été élu par les militant. Conformément aux status du PS, il a été élu par le Conseil National quand Harlem Désir a quitté ses fonctions (dans des conditions qui prêteraient à rigolade mais mon blogueur a oublié). Il a oublié aussi l'UMP : les chefs ont été désignés par Nicolas Sarkozy directement pendant qu'il était président. On pourrait en conclure assez facilement que l'UMP est moins démocrate que le Parti Socialiste mais on s'en fout. Chacun a ses statuts...
Au PS, les militants ne votent pas que sur un nom mais aussi sur une motion. D'ailleurs, Jean-Francois Copé avait tenté de mettre cela en place mais les statuts étaient mal branlés. Les mecs qui ont gagné les élections (Fillon ou Copé) ne représentait pas les orientations politiques issues du vote des motions.
Enfin, mon blogueur n'a pas noté un détail. Quand le PS a du "virer" Désir, les conditions de remplacement étaient prévues par les statuts. Quand l'UMP a du "virer" Copé, la direction collégiale machin n'était que pas statutaire.
Le Parti Socialiste fait des votes sur les orientations politiques. L'UMP sur les hommes. C'est totalement différent. Ou presque (j'avais lu les motions en 2008, à part celle de l'aile gauche, les différences entre les trois autres auraient pu faire rigoler tous les types extérieurs au parti, dont moi. J'ai bien rigolé. Le vote porte bien sur le bonhomme. Ou la bonne femme, en l'occurrence).
Dernier point. En 2012, l'élection au PS portait bien sur un type, il y avait deux candidats, mais aussi sur une orientation politique. Le PS venant de gagner les élections, la seule orientation politique qui devait gagner était celle de soutien au gouvernement.
Élection avait rien à voir. Il y avait deux candidats qui voulaient mettre en avant leurs choix politiques et l'autre qui voulait montrer qu'il était le leader incontesté pour tuer la primaire.
Il a échoué. Le vote des militants pour Nicolas Sarkozy a été massif. Il a été soutenu par un certain nombre de cadres mais beaucoup ne l'ont pas soutenu parce qu'ils pensent que Nicolas Sarkozy n'est pas le meilleur pour porter les valeurs de la droite, pour remettre en ordre un projet de droite, pour faire gagner la droite et ensuite pour diriger la France compte tenu de son échec.
A ce propos, je tiens à préciser que c'est de la folie de soutenir un type qui a échoué à ce point. De l'inconséquence. Presque de la traîtrise envers la nation. Tu parles de valeurs de droite !
Et je ne parle pas des affaires judiciaires. La justice n'a encore rien prouvé mais on ne m'empêchera pas de penser qu'il y a pas de fumée sans feu. Et les finances ? Je parie que les types qui ont voté pour lui sont ceux qui ont donné pour le sarkothon. J'espère que la vaseline est fournie.
Ainsi, quand on essaie d'analyser objectivement la situation, il faut être objectif. Le Parti Socialiste, par ses élections, cherchait un type pour gérer le parti pendant le mandat. On va dire que l'UMP aussi mais Nicolas Sarkozy a voulu la détourner pour se faire désigner comme leader incontestable.
Il a échoué. Il a recueilli sur son nom moins de bulletins de vote que MM Copé et Fillon en 2012. On nous dit que la participation est exceptionnelle mais, objectivement, quand seulement environ un tiers des adhérents d'un parti politique vote pour son chef, c'est un bide.
Ce n'est pas la peine de manipuler les chiffres pour démontrer un truc. Ça ne sert à rien.
Sinon, je peux donner des conseils. Par exemple si l'on considère que M. Mariton est proche de Nicolas Sarkozy, on peut considéré que ce dernier est très majoritaire et qu'il a gagné son pari.
Mais ce n'est pas le cas.
M. Sarkozy est passé du statut de chef de l'Etat à celui (interdit par la Constitution) de chef de parti (membre du Conseil Constitutionnel). Il sera parfait pour débattre avec Cambadélis. D'égal à illégal.
C'est beau.
Il s'est planté. Point barre. Démontrer le contraire est très fort.
D'un autre côté, j'arrive bien à défendre Hollande et Valls.
'tain, quasiment un feuillet A4 pour gloser sur un non événement !
RépondreSupprimerDans cette histoire il n'y a qu'une chose qui me chiffonne : ce brave Mariton aurait dû laisser les cons se battre pour la place. Il mérite mieux que servir de faire valoir à ces branques. C'est un des rares qui tienne la route dans ce parti de nuls. Partant du principe que les partis sont des machines à écarter les gens qui ont des idées, de vraies convictions, il était évident qu'il serait écarté.
Au sujet de Mariton, même si on est opposés, je suis d'accord avec vous.
Supprimerconclusion de mon billet du jour : le fonctionnement du PS est à l'ouest...
RépondreSupprimerPar exemple, pour la raison que tu donnes : pour un extérieur au Parti, on ne comprend rien aux différences. Donc, autant voter sur les personnes directement, comme ce que vient de faire l'UMP.
Pas vu ton billet. Ok pour le reste
SupprimerEt l'introduction du billet, c'est que je te dois une bière...
SupprimerUne seule ?
SupprimerAh, donner la main, on vous prendra le bras !
SupprimerJe viens de vous piquer une phrase pour mes Modernœuds…
RépondreSupprimerJe ne vois vraiment pas à quel billet de blog vous pouvez bien faire allusion !
RépondreSupprimerAh merde.
Supprimer"A ce propos, je tiens à préciser que c'est de la folie de soutenir un type qui a échoué à ce point. De l'inconséquence. Presque de la traîtrise envers la nation. Tu parles de valeurs de droite ! "
RépondreSupprimerVous avez parfaitement raison. Les gens qui soutiennent encore Sarkozy après ses 5 lamentables années de président doivent être enfermé à l'asile.
(Je n'ai aucun doute sur le fait que l'on pourra dire la même chose des gens qui soutiendrons hollande dans quelques années...)
Pourquoi "dans quelques années" ?
SupprimerAh, mais c'est très classique, c'est presque une règle absolue : la gauche ne jure aujourd'hui que par De Gaulle qu'elle traitait de fasciste lorsqu'il était au pouvoir, Chirac est aujourd'hui beaucoup plus populaire que lorsqu'il était président, etc .Nul doute que , le jour où le chômage reculera ( ça finira bien par arriver), tout le monde dira que Hollande avait vu juste .
SupprimerHollande a encore 2 ans de mandat, j'attends la fin pour faire le bilan. On ne sait jamais, il peut se passer pleins de choses en deux ans !!
Supprimer(ca se sent que je ne crois pas ce que je dis ou pas ?)
On écrit de Gaulle et non De Gaulle.
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