« Les
résultats de la législative partielle dans le Doubs confirment les derniers
sondages et montrent très clairement que le Front national joue désormais le
premier rôle dans la vie politique nationale. Il est probable que lors des
prochaines élections régionales et cantonales le FN s’enracine dans notre vie
politique. Mais là n’est pas le plus important : la question centrale reste
celle des élections législatives de 2017. » Telle est l’introduction
de l’article
des affreux réactionnaires de Causeur dont je vous recommande chaleureusement
la lecture (d'où le titre de mon billet, tiens).
C’est un papier comme je les aime avec plein de supputations
électorales que je vais réécrire dans le désordre pour faire croire que j’ai
une valeur ajoutée.
La gauche socialiste devrait prendre une veste aux
prochaines élections, comme toute formation politique au pouvoir. Cette veste
sera à relativiser par plusieurs facteurs comme celui que la gauche est
largement majoritaire dans les départements et les régions et peut
difficilement progresser. Compte tenu de l’état lamentable de l’UMP et de la nouvelle
donne concernant le Front National, la gauche pourrait même rester majoritaire
pour la gestion de ces collectivités territoriales. Elle passerait de 20
régions sur 23 à 8 sur 15 et de 60 départements sur 99 à 50… La belle affaire…
Ces considérations nous amèneront petit à petit aux
élections nationales de 2017. On peut facilement penser que parmi les trois
candidats en tête, il y en aura un des trois formations qui dominent
actuellement : l’UMP, le PS et le FN.
On n’oubliera pas qu’à chaque élection présidentielle depuis
1981 sauf celles de 2007, il y a eu une forme d’alternance, sauf en période de
cohabitation. On n’oubliera pas non plus qu’à chaque élection législative, sauf
celles de 2007, il y a eu un changement de majorité. Ainsi, la défaite de la
gauche ne serait statistiquement pas surprenante et il n’y a pas lieu de s’attarder
sur le sujet. Seul le cas de l’UMP nous intéresse car, on l’a vu ce week-end,
les électeurs de droite n’hésitent plus à voter pour le Front National.
« On
peut très bien se retrouver avec une assemblée composée de 30 % de députés FN,
de 30 % de députés socialistes et 30% de députés UMP, plus une prime de 10 % au
parti soutenant le président qui aura été élu quinze jours avant. L’UMP ou le PS légèrement en avance mais rien
qui leur permette de dégager une majorité. » En d’autres termes, un
président élu, quel qu’il soit, n’aura probablement pas automatiquement une majorité à l’Assemblée.
Causeur étudie différentes hypothèses, selon le président
qui serait élu et ce qu’il aurait à faire pour former une majorité. La conclusion est terrible :
« Et
dans tous les cas de figures envisageables, on voit que l’UMP est en danger de
mort. La droite conservatrice française est en passe de se disloquer pour voir
émerger une droite identitaire agrégée autour du FN face à un centre droit
social-libéral recomposé en rejetant à gauche certains socialistes. Les élections législatives de 2017 enregistreront
un glissement à droite de la France : un éclatement de l’UMP et une
recomposition de la droite autour du FN
ainsi qu’une droitisation du Parti socialiste autour de thèses libérales. Dans
tous les cas, le consensus républicain et social français sortira perdant de
ces élections.
En fin de
compte, la disparition de l’UMP et de la droite républicaine sous la conduite
de Sarkozy n’aura été qu’un accident prévisible de l’Histoire : il fallait le
retour de ce politicien falot pour donner un petit coup de pouce à cet
enterrement programmé. »
Vous pouvez méditer sur le premier paragraphe. Notons que je
m’en tire bien, je suis dans l’aile libérale de la gauche… Quant au second, il
est fort amusant. La disparition de l’UMP est prévisible depuis sa création, en
2002. Rassembler « les trois droites » dans un seul et unique machin
était le conduire à l’échec.
Je veux bien rendre service et aider la droite républicaine à rebondir parce que cela me troue franchement
le cul d’envisager que le Front National puisse arriver au pouvoir mais à
condition que l’on me paye des bières à chaque bon conseil.
Je vais en donner un pour commencer, je n’ai pas très soif.
Comme le RPR en 1995, l’UMP doit arriver à la présidentielle
avec deux candidats. Laissez tomber les primaires et ce genre de conneries.
Reprenez l’article de Causeur avec l’hypothèse où les quatre principaux
candidats à la présidentielle seraient François Hollande, Alain Juppé, Nicolas
Sarkozy et Marine Le Pen…
Causeur, au singulier…
RépondreSupprimer(Inutile de publier ce commentaire.)
Trop tard. Vu le nombre de commentaires je ne vais pas faire le begueule.
Supprimertout à fait d'accord avec ce qui est écrit, à ceci près que je ne crois pas qu'un quelconque politicien m'offre une bière.
RépondreSupprimerCa arrive pourtant.
Supprimer