Les grands oubliés des élections départementales semblent
être les départements et le seul enjeu de mesurer les forces en présence entre
le Front National, le Parti Socialiste et l’UMP avec quelques sujets annexe,
comme « chez moi », où le Front de Gauche risque de perdre le
département. Marine Le Pen et son parti semblent au cœur de la campagne et
certains accusent Manuel Valls d’avoir volontairement fait porter le débat sur
le Front.
Alors, est-ce volontaire ? Cela fera-t-il monter le FN
comme on nous le dit ou, au contraire, baisser, comme le disent les socialistes ?
A regarder la presse, ce matin, on avait l’impression d’assister
un combat de coqs entre Manuel Valls et Nicolas Sarkozy. J’allais broder sur ce
thème, dans mon billet, mais le premier ministre a lui-même déclaré :
« Ce n'est pas un duel
de personnes, ce n'est pas un duel de coqs à distance de quelques kilomètres. C'est
un combat pour le pays. » A se demander si Manuel Valls ne se fait
pas un malin plaisir à rabaisser l’ex. Il me fait un peu penser à Jacques
Chirac, quand il avait sorti à Laurent Fabius : « Soyez gentil de me laisser parler
et d'intervenir incessamment comme un roquet ! »
Et si le but du premier ministre était aussi d’empêcher
Nicolas Sarkozy de parler, de le rabaisser au niveau d’un chef de parti type
Caliméro, l’obligeant à des sorties comme celle du vote FN qui équivaut au vote
PS, dans de la petite politique politicienne. L’ex a toujours refusé de
débattre avec d’autres chefs de partis pour préserver sa stature. Manuel Valls
ne serait-il pas en train de la casser ? Nicolas Sarkozy parait à la
ramasser derrière Marine Le Pen, voulant absolument devenir le chef de l’opposition
alors qu’elle est en passe de lui ravir le titre ? Pendant ce temps,
Manuel Valls se pose comme le chef de la majorité…
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas : je sais qu’un
blogueur de droite pourra effectivement faire le raisonnement inverse et
expliquer que Nicolas Sarkozy arrive à faire sortir du bois Manuel Valls, réussissant
à élever le débat au-dessus des partis, la droite contre la gauche. Et si,
finalement, cette guerre des coqs n’arrangeait pas les deux éminences ? Et
si ce n’était pas pour préfigurer la match de 2017 ? Les deux n’ont-ils
pas déjà fait une croix sur les élections départementale, scrutin inutile au vu
de l’abstention qui devrait dépasser 60%...
Pourquoi Nicolas Sarkozy est-il allé soutenir Georges Tron
qui est mis en examen dans une histoire de viol, sous le regard bienveillant de
Serge Dassault alors que ce dernier fait la une de la presse ? A-t-il
perdu la main ou met-il son parti en roue libre jusqu’à la création du nouveau,
Les Républicains ? Belle trouvaille, ce nom… Aux élections suivantes, nous
auront les Républicains contre les autres…
Et s’il n’arrangeait pas Manuel Valls, lui qui a rêvé de changer le nom
de son propre parti ? N’assiste-t-on pas à une tentative conjointe de rebipolariser la scène politique
française ? L’opposition contre la majorité et vice versa.
Ainsi, ces départementales entraînent plus de question de ma
part que de réponses. Après le dépouillement, des seconds couteaux viendront
faire des déclarations à la mords-moi-le-nœud devant les caméras. C’est un
choc, le premier parti de France est l’abstention, c’est un message que doit
comprendre le gouvernement et toutes ces conneries qu’on entend à chaque fois.
Ca me fatigue déjà.
(illustration).
Fatigué d'avance je suis aussi. Je crois que, dimanche soir, je n'écouterai personne : les résultats brut, un verre de lait, une pute et dodo !
RépondreSupprimerOuais. A ce niveau d'ennui, je n'avais jamais vu ça (les anciennes cantonales étaient couplée à d'autres élections. On s'emmerdait moins).
SupprimerCela fait bien des années que je n'écoute plus les discours d'après-scrutins. Quel que soit mon vote, qu'il soit blanc ou vert, voire rose, aucun intervenant ne parle de moi ni ne me semble parler des électeurs.
SupprimerLa forte abstention a un sens profond qui impliquerait, s'il était révélé, de trop grandes remises en question.
Une bonne journée,
s.
Changer de nom et de logo, oui, peut être mais il faut se méfier.
RépondreSupprimerPaulo Bismuth n'a pas du voir le film d'Yves Robert "Un éléphant, ça trompe énormément".
Pour ce qui est du billet, c'est rasant, pas le billet mais la campagne pour les départementales qui tournent à un référendum ou il n'y pas pas de question
Ouais. Chiant.
SupprimerHeu.... je suis le seul a n'avoir pas compris le dessin qui illustre le billet ?
RépondreSupprimerIl faut cliquer sur le lien.
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