En salle

La réforme du collège et ses mensonges

Les réacs de toutes les couleurs profitent de la réforme du collège pour raconter n’importe quoi. Voir par exemple ce Tweet de Marion Maréchal Le Pen qui nous dit, affligée, que l’enseignement de l’histoire de la chrétienté va être remplacé par celle de l’islamisme.

C’est évidemment faux.

« Ainsi, dans le projet de programmes du cycle 3 (CM1-CM2-6e), pour l’année de 6e, le thème obligatoire consacré à   « L’Empire romain dans le monde antique » prévoit l’étude des débuts du christianisme.
Dans le projet de programmes du cycle 4 (5e-4e-3 e), l’histoire du fait religieux complète et approfondit ce qui a été fait en classe de 6 e, avec notamment le thème obligatoire en 5ème intitulé   « Société, Eglise et pouvoir politique dans l’Occident chrétien : XIe-XVe siècles ».
Par ailleurs, le projet de programmes de 4e prévoit l’étude de la Révolution française comme celle de l’époque des Lumières au sein du thème obligatoire consacré à l’Europe et au Monde XVIIe – XIXe siècles, qui inclut   les « Sociétés et cultures au temps des Lumières ». »

Les réactionnaires ne sont pas les seuls à dire des bêtises. Par exemple, Bruno Roger-Petit dans sa chronique hier titrait : « Dieudonné ou Voltaire au collège, Najat Vallaud-Belkacem doit choisir ».

Le débat ne vole plus haut.


Un de ses jours, on va trouver des andouilles pour nous expliquer que l’Education Nationale fonctionne très bien, qu’aucun gamin sortant du collège n’ignore le latin et n’est persuadé que le siècle des Lumières ne doit pas son nom à Edison.

28 avril 2015

Le Kremlin des Blogs du 14 mai

aura lieu le 14 mai, cette année, en l'honneur de Trub (notre illustration) et Doudou.

Qu'on se le dise.

Coup de vieux

Platini a perdu sa mère. 


Je le prenais pour un vieux crabe. Pensez-vous ! La demi finale écoutée à la radio sous la tente en 1982 avec les copains et tout ça.  

Je me demande pourquoi l'information débarque dans les réseaux sociaux. Ne pourrait-on pas laisser ce lascar seul avec son deuil ?

Sa mère a quasiment le même âge que la mienne (83) mais elle a visiblement procréé avant. D'où mon coup de vieux: Platini et moi sommes de la même génération. 

Mes condoléances. 

Tout individu a droit à la vie #saveatloui



Je n'aime pas me mêler de la justice des autres pays. Je vais même aller plus loin : je n'ai pas fait de billet à propos de ce type condamné à mort dans un pays où il aurait commis une connerie passible de la peine de mort. Il n'empêche que je suis contre la peine de mort dans mon pays et ceux des autres. Il n'empêche qu'aucun pays au monde ne devrait pratiquer la condamnation à mort pour des lascars qui n'ont pas commis de crime de sang. Mais...

"Comme l’affirmait Robert Badinter, parce qu’aucune justice ne peut être absolument infaillible, la peine de mort est moralement inacceptable. Et une justice des hommes ne saurait être une justice qui tue. C’est aussi la conviction du Conseil national des barreaux qui défend une justice humaine et respectueuse des droits fondamentaux." (ici).

Je me fous que ce type soit Français ou non. C'est un principe général.

Par ailleurs, le procès "s’est déroulé dans des conditions très éloignées de ce que l’on est en droit d’attendre d’un tribunal : absence d’interprète, erreurs sur la qualification professionnelle du prévenu présenté comme chimiste, ce qu’il n’est pas." Je me fous que le type soit Français, certes, mais j'estime que mes compatriotes devraient avoir droit, outre à la vie, à autre chose qu'une parodie de justice. 

Le président indonésien a un nom rigolo, Joko Widodo, mais mérite des baffes comme s'il était fier de conduire un pays avec des pratiques de sauvages.

Donnons-le à manger aux cochons pour lui apprendre les bonnes manières.

27 avril 2015

Le burn out du blogueur politique de droite

Dans son blog, Pierre Parrillo a fait cinq billets pour critiquer le gouvernement parce que l’attentat machin avait été déjoué par hasard. Aujourd’hui, entre autres âneries, il fait un billet pour critiquer la mère du terroriste en peau de zob en question parce qu’elle défend son fils, qu’elle dit que ce n’est pas possible qu’il en arrive là et tout ça.

Et il enfonce la dame.

Qui défend son fils.

Lamentable. Abject. Idiot. Inutile. Vous pouvez ajouter des adjectifs.

A cause de ce billet, je crois qu'il vient de battre le record du blogueur qui méritait le plus de mépris.

Ce type frôle probablement le burn out (lisez ses derniers billets et la vitesse de production de billets sur les mêmes sujets, on dirait moi à l’époque où je n’avais que ça à foutre). Il a néanmoins un intérêt : donner des sujets de billets assez faciles à rédiger.

26 avril 2015

Le blogueur de droite doit retourner à l'école

« Quand la gauche se lance dans une pseudo lutte pour une école égalitaire et un refus de toute discipline pouvant laisser à penser qu’il puisse exister une quelconque forme d’élitisme dans l’école de la République, ça donne ça ! » Quand un billet de blog commence ainsi, vous devinez immédiatement qu'il s'agit de celui de Pierre Parrillo ! Du coup, vous vous prenez au jeu et vous lisez le reste, vous demandant comment un type qui ne sait pas écrire (ni réfléchir mais le sujet est ailleurs) peut parler de l'Education Nationale.

Alors vous tombez sur cette phrase : « Pourquoi l’allemande serait moins important que l’anglais, l’espagnol, l’arabe, le chinois ou l’italien pour les écoliers français, surtout quand on sait que l’Allemagne est le premier partenaire commercial de la France et qu’une très grande majorité des actuels écoliers français ont de grandes chances de ne jamais aller vivre et travailler au-delà de nos frontières, c’est-à-dire dans des pays dont la langue officielle est celle que la Ministre souhaite privilégier à l’école ??? »

Vous explosez de rire en voyant le féminin à « allemand ». Le Pierre Parrillo a tellement peu de respect pour ce qu'il écrit sans réfléchir (puisque son seul but est de critiquer le gouvernement) qu'il ne respecte même pas le sujet qu'il devrait défendre. Ensuite, vous vous demandez en quoi l'enseignement de l'arabe, du chinois ou de l'italien est important en France. Vous continuez et vous vous interrogez sur le fait que c'est une chance de ne jamais vivre en Allemagne et que comme on ira jamais là-bas, il est important de savoir parler la langue. Mais le ministre souhaite privilégier des langues dont au sujet desquelles... heu, je ne sais pas. Je renonce à comprendre.

Blogueur de droite de mauvaise foi, c'est un métier, quand même !

Continuons...

« Quel modèle voulons-nous pour notre école ?

Un système égalitaire avec un alignement général vers le bas pour ne surtout pas froisser ceux qui ne sont pas capables d’y arriver, ou voulons-nous une école forte, où la force des bons éléments permet de tirer tout un ensemble vers le haut ? »

Son propos est complément con : si on mélange les bons élèves avec les mauvais élèves, on ne fera des bons élèves des crétins mais on les aidera à faire avancer toute la classe. Par contre, on n'a jamais fait un génie en poussant un élève à faire de l'allemand très tôt. J'en suis la preuve vivante : je suis un génie (certes, auto-déclaré) ayant fait de l'allemand dès la sixième en première langue, n’ayant de renoncer en première pour avoir une chance.

Mais surtout, notre Pierre Parrillo voudrait ne pas froisser ceux qui ne sont pas capables d'arriver en bas. C'est ce qu'il a écrit. Vous pouvez relire.

Il est très bas. S'il est froissé, il faudrait le repasser. Et il devrait retourner à l'école pour repasser le bac.

25 avril 2015

Faisons bouger l'école !

Vieille réforme de l'éducation
La semaine dernière, je dépouillais les réponses à un appel d'offre que nous avons lancé auprès de cabinets de conseil et de sociétés informatiques pour un renforcement de nos équipes. Il s'agit, en fait, d'étudier les CV des candidats que nous proposent ces boîtes. L'un d'entre eux avait déjà bossé pour nous (les CV sont anonymes mais je l'ai reconnu rapidement). Il avait fait un travail de merde. Je ne veux pas dire qu'il avait travaillé pour nous mais que la mission qui lui avait été confiée n'avait aucun intérêt mais nous en avions besoin. Il était resté longtemps, ce qui veut dire qu'il ne pouvait rien faire d'autre. J'ai donc regardé sa formation : il était docteur en électrophysique.

Le monde de l'informatique (des plus de 45 ans...) est plein de docteurs en électrophysique, en chimie, ou en machins comme ça.

Le gouvernement a préparé une réforme du doctorat pour limiter la durée à trois ans au lieu de cinq. J'aurais tendance à être contre, défendant assez souvent la recherche fondamentale (c'est-à-dire celle qui n'est pas directement poursuivie dans des intérêts économiques « immédiats ») mais il ne faut pas perdre de vue que l'enseignement supérieur doit aussi guidé par la nécessité de mettre les gens sur le marché du travail et au service de l'économie et tout ça. Le lascar a fait des études jusqu'à trente ans, dont cinq ans de recherche (probablement sans rien trouver) et se retrouve à cinquante ans avec un boulot « de merde » pour un salaire, certes largement supérieur au salaire médian mais sans commune mesure avec celui d'un ingénieur informatique sorti d'école. Et à 65 ans, il aura une retraite dérisoire. Je ne sais pas ce qui motive cette réforme. Elle est inégalitaire : seuls ceux qui auront un financement pourront faire un doctorat en trois ans.

Tout cela pour un diplôme, donc une formation, parfaitement inutile.

Ce qui nous amène à la réforme des collèges qui ne m'intéresse que de loin : je n'ai pas de mômes et les gamins de mes copains sont souvent sortis sortis du collège. Néanmoins, ma nièce va y entrer... Il n'empêche que c'est évidemment la plus intelligente des enfants et n'aura aucune difficulté pour avoir son doctorat à 12 ans. Donc, je m'en fous.

Je lis néanmoins des papiers défendant la réforme et d'autres la critiquant. Je vais laisser le débat aux spécialistes. Je me contrefous de l'enseignement de la chrétienté médiévale et de l'allemand.

Il n'empêche que mes collègues, titulaires d'un doctorat, font plus de fautes d'orthographe dans un mail de 10 lignes qu'un blogueur de gauche dans un billet de 4000 signes.

On ne m'ôtera pas de la tête qu'une réforme de l'enseignement, du CP jusqu'à l'entrée dans le monde du travail n'est pas totalement inutile, qu'une réflexion doit être menée. Parmi les ingénieurs et les docteurs qui débarquent joyeusement sur le marché du travail avec une vraie carrière devant eux ont fait des cours de latin en cinquième ou quatrième ? Probablement moins de 10%. Combien savent écrire convenablement le français ? Parmi les 10%, tous. Parmi les autres, disons 50%. Pour être gentil. Combien ont fait allemand première langue ? 30 ou 40%. Forcément, c'est la meilleure solution pour être dans des classes élitistes... Combien sauront encore parlé allemand 20 ans après la terminale ? 20%.

Pourcentages garantis 100% aléatoires.

Mon confrère Cyril a fait un billet pour parler de cette réforme. Le principal commentateur critique la réforme. Il est prof d'allemand. Il écrit un français déplorable avec une faute d'orthographe dès l'introduction. Je vous invite à lire : il défend les profs d'allemand et le nombre d'heures de cours qu'ils feront, avec des erreurs de calcul.

L'intérêt de l'enfant est très loin, celui de la France, des besoins futurs de notre pays aussi.

Rien que ce commentaire me laisse penser que cette réforme est bonne.




Du billet de rien à Twitter

Dans mon blog bistro, hier, je parlais de l'ambiance dans les gares. Je disais que j'aimais bien, de même que les « billets de rien », dans les blogs. C'est, typiquement, un « billet de rien ». Je ne raconte rien et j'essaie d'emmener le lecteur avec moi, dans mes rêveries, dans mes promenade tout en sachant fort bien que j'ai aucun talent littéraire mais, peut-être, un certain don pour ça.

L'expression « billet de rien » n'est pas de moi. Je crois que l'on est assez peu de blogueur à pouvoir pondre des « billets de rien » (tant pis pour mes chevilles), à faire un A4 sur la visite d'un commercial qui veut vendre un produit magique pour nettoyer les toitures ou à dire, en vingt lignes : « on a promené le chien puis tondu la pelouse ». De fait, j'ai plus de commentaires dans mon blog bistro quand je dis que j'ai sorti les géraniums parce qu'on n'aurait plus de gelée que dans le blog politique quand je fais une analyse de la réforme territoriale, alors que j'y ai six ou sept fois plus de lecteurs.

Il ne faut pas confondre « billets de rien » avec « billets personnels ». Le billet personnel est là pour raconter sa vie aux lecteurs parce qu'on a envie de le faire ou l'impression que ça les intéresse. Je connais des blogueurs (et surtout des blogueuses) qui font des billets personnels parce qu'ils sont rémunérés.

Le « billet de rien » est là pour raconter quelque chose dont on sait pertinemment que le lecteur s'en fout. On ne le fait donc pas pour raconter quelque chose... Ce n'est pas, non plus, un billet d'humeur. C'est un billet pour ne rien dire.

Je vais me lancer : « ce matin, ma mère était chez le coiffeur, je me suis donc occupé de la cuisine. Elle est rentrée plus tôt que prévu et m'a tendu les clés de la voiture en me disant que je pouvais aller prendre un café au PMU comme tous les samedis que je passe en Bretagne – le café est un peu houblonné, hein ! Je me suis rendu compte que, m'étant mis en tête que je ne pourrais pas aller au bistro, je n'ai aucune envie d'y aller. C'est étrange, j'adore l'ambiance au PMU et je l'adore parce que je la déteste, elle montre ce que j'ai horreur dans cette société : des abrutis qui se déplacent pour jouer de l'argent, plus par habitude que par espoir de gain. Alors, ils s'assoient à une table et étudient le Paris Turf en se donnant l'impression de bosser et font la gueule quand on les dérange. »

Hop ! Voilà un billet de rien. Le billet de rien s'improvise, généralement.

Le billet de rien est l'esprit initial des réseaux sociaux, le fameux « what are you doing » de Twitter, qui fait que ce machin était si appréciable à l'origine, parce que les gens lançaient des mots en l'air.

23 avril 2015

A la recherche du temps perdu

Je me souviendrai toujours de ce samedi matin, en octobre 1996. J’avais un tas de choses à faire, notamment de la comptabilité pour une association et je n’arrivais pas à me plonger dedans. Je tournais en rond en rond, dans la maison. Je descendais à la cuisine boire des cafés, un prétexte pour ne rien faire. Cela ne me ressemblait pas du tout. Vers 11 heures, j’ai compris que quelque chose n’allait pas. J’ai foncé chez mon toubib. Il avait mauvaise réputation et avait très peu de clients, il a donc pu me recevoir et me consacrer du temps.

Je lui ai raconté ce qu’il se passait et il m’a fait parler. La trentaine qui était arrivée (tiens ! coïncidence, je me retrouve aujourd’hui à un an de la cinquantaine), un copain mort alors qu’il était venu m’aider alors que je dirigeais un centre de vacances (la culpabilité et tout ça), un surmenage lié à cette association (la dernière année, j’y avais consacré 37 week-end et la totalité des vacances), une réorientation de ma carrière professionnelle,… L’épuisement. Et des problèmes financiers.

Alors le toubib me dit : Nicolas, tu as les motifs et les symptômes, tu commences une dépression. Il m’avait mis en arrêt pour 15 jours et prescrit du Prozac, du Lexomyl et un autre truc. Il m’a dit aussi : pendant ton arrêt, il faut que tu bouges, que tu vois des copains, du monde,…

Je l’avais bien écouté. Au bout de quelques jours, cela allait mieux, j’en rigolais. Ce n’était pas une dépression mais un très gros coup de mou. Mais je m’étais retrouvé pendant quelques temps dans l’état de celui qui se dit : « même à moi, ça peut arriver ». C’est bien après que j’ai compris « la réalité », quand on m’a dit qu’on ne sortait pas aussi vite d’une dépression. Pendant tout ce temps, je me promenais avec mon Lexomyl dans la poche. J’avais arrêté les autres trucs.

Et il fallait que j’en parle. Aux copains, à la famille,… sur le ton léger du type qui croit qu’il tient avec les médicaments (alors que je n’en prenais plus). J’étais un roc, pensez-vous, un costaud ! Alors quand des proches voyaient que j’étais tombé, certains ont eu les mêmes symptômes. Un copain, en particulier, a fait une vraie dépression, qu’il garde encore près de vingt ans après, parce qu’il ne respecte pas les consignes des médecins et parce que, dans le Centre Bretagne, un paysan n’a pas le droit de tomber « malade de la tête ». C’est réservé aux intellectuels, aux gens de la ville,… Aux fils de profs. J’avais essayé d’expliquer à ses parents que ce n’était qu’une maladie, une sale maladie, un problème de molécules qui partent en couilles,…

Et la mère du copain a fait une dépression mais on ne le disait pas ainsi. On disait qu’elle était malade et voulait garder la chambre, une espèce de réaction en chaîne,…

Quand on lit le livre de Guy Birenbaum, on comprend vite certains trucs, outre que les médias racontent quoi, comme le fait, par exemple, qu’il a été très bien entouré, que sa femme est remarquable,… et que la dépression n’a pas une cause mais plusieurs, ou, peut-être, plusieurs éléments qui la déclenchent ou qui en deviennent des symptômes. Par exemple, les médias disent qu’il est tombé à cause des réseaux sociaux mais, allez savoir si son addiction aux réseaux, à l’actualité,… n’étaient pas qu’un symptôme.

Moi, je ne sais pas, lisez son livre. On y comprend beaucoup de choses.

Pour l’anecdote, je connais Guy et le considère comme un ami même si je ne l’ai rencontré que trois ou quatre fois. Nous avons une certaine proximité pour des raisons diverses, en partie liées à notre histoire de blogueurs. Je dois avouer que je ne m'intéresse à Guy que pour sa personne, en tant que pote, et par son blog, pas par son activité professionnelle. J'ai lu tout les billets du DEL et de l'épicerie mais presque rien de ce qu'il a pu faire ailleurs et je ne l'ai regardé ou écouté que rarement.

Hier, je voulais lui envoyer un message privé par Twitter, pour lui dire que j’avais lu son livre alors que j’avais prévu de ne pas le faire tout de suite. C’est de sa faute, il m’a dit : pour parler d’un livre, il faut le lire. Je l’ai fini dans le métro, en rentrant du boulot.

En arrivant à la Comète, j’ai pris mon iPhone et me suis préparé à envoyer ce « DM ». Notre précédente conversation s’est affichée. Elle datait de presque un an. D’ailleurs, en lisant son livre, j’avais sursauté en voyant des événements qui se passaient il y a juste un an, le 23 avril, jour de mes 48 ans. Et dans cette conversation, il m’annonçait sa dépression. Je l’avais oublié, non pas le fait qu’il me l’ait annoncé personnellement, mais les propos exacts.

Le fait qu’il prenne le temps de me prévenir était une marque d’amitié, probablement, peut-être un appel au secours, mais je ne l’ai pas pris comme tel. Je me suis imaginé qu’il se mettait en retrait des réseaux sociaux et qu’il me disait de ne pas m’inquiéter. Je pensais qu’il était suivi par les toubibs (ce qui était le cas) et qu’il s’en sortirait quand ils auront trouvé le dosage exact de médicaments et qu’il se serait reposé, un peu comme moi, 18 ans plus tôt, mais en beaucoup plus de temps. En lisant le livre, je me suis rendu compte que je me plantais, car j’ignorais tout des symptômes physiques qui peuvent accompagner cette saloperie de maladie.

Ai-je fait une connerie en comprenant : ne n’inquiète pas, je m’isole ? On ne le saura jamais.

Je ne parlerai pas du contenu du bouquin mais il ne porte pas que sur la dépression. Plus exactement, Guy raconte des événements ou des histoires qui peuvent expliquer en partie la maladie et qui sont très intéressants.

A certains moments de la lecture, j’ai rigolé et cela ne fera pas plaisirs aux protagonistes. Certains propos de Guy aurait pu être tenus par Didier Goux, non pas sur la forme mais sur le fond.

Enfin, Guy appelle les gens par leurs prénoms et comme il bosse dans le monde des médias, j’en connais certains comme David et Laurent avec qui il m’est arrivé d’échanger dans Twitter (j’ai même vaguement « bossé » pour Laurent, à une époque). Je connais d’autres personnages, comme Bruno, ou Nikos, tiens ! On n’en connait qu’un…


Ce qui fait qu’à un moment, j’ai cru que David Abiker était aussi dentiste…

22 avril 2015

La vraie gauche se dévoile !

Comme souvent, je n'ai pas eu le courage de lire le billet de l'âne Gauche de Combat. Ce qu'il y a de bien, avec lui, c'est que le titre de ses billets suffisent à tirer quelques conclusions. 

Petit 1 : il est évidemment homophobe (ben oui ; "va te faire foutre", il n'y a aucune solution pour l'interpréter autrement);

Petit 2 : il est évidement xénophobe ("chez les Grecs" : tous des enculés ?).

Petit 3 ; il parle de son chômage sans parler de son métier, de sa profession, de ce qu'il pourrait avoir comme job.

Petit 4 : il déteste le patronat et n'a aucune mesure des réalités économiques et tout ça.

Petit 5 : il n'a aucun sens de la communication politique. 

Intermittents

Je suis en mode "brèves", ce soir. Je discute avec des copains intermittents du spectacle. Il y en a un qui me raconte comment il a bossé pour le MEDEF, pour un congrès ou une université d'été. Ce brave Gattaz annonce périodiquement qu'il faudrait supprimer ce statut. Le reste du temps, mon pote bosse pour des professionnels du genre des organisateurs de salons... professionnels. Les copains me disent que s'ils n'étaient pas là, personne ne ferait le job. 

Mais ils ont du recul. Enfin...

Toujours est-il que quand je vois des gauchistes défendre le statut, j'ai toujours envie de rigoler. 

21 avril 2015

Mélenchon, Hollande et les années 70

Je n'ai pas fait de billet suite à l'émission de Canal+ avec pépère mais la polémique qui a suivi ses propos sur le FN qui ressemble à une affiche du PC des années 70 m'a fait rigoler, d'autant que je dis à peu près la même chose sur mon blog depuis des années... 

Ce qu'il y a d'amusant, c'est que personne n'avait ronchonné quand Jean-Luc Mélenchon avait dit "Madame Le Pen récite des morceaux entiers de notre programme (de la gauche). Leur ligne, c'est d'occuper l'espace politique de la gauche", car "l'espace politique de la gauche, c'est le peuple" et "le problème de la droite, c'est le peuple"

19 avril 2015

KDB du 23 avril

Ca tombe un jeudi, ce qui s'arrose. Mon dernier avant que je ne devienne aussi vieux que Dagrouik et quinquagénaire. 

Ce n'est pas le thermomètre qui est cassé !

Joli dessin
Le premier trimestre de 2015 a été le plus chaud premier trimestre depuis que les premiers trimestres prennent leur température, à savoir 1880. Le président Obama a dit qu'on ne peut plus nier le réchauffement climatique.

Pourtant, jusqu'à peu, les libéraux et autres affreux réactionnaires niaient ce truc. Je me rappelle de billets de blogs ou de commentaires expliquant que c'est une vaste manipulation (on se demande bien pourquoi...), que c'est le hasard, que la hausse est arrêtée,.. J'ai du mal à comprendre que l'on puisse le faire d'autant que le phénomène est évident : dès le mois de mars, j'étais obligé de mettre des glaçons dans mon Ricard.

A la limite, je peux comprendre que l'on puisse nier que le réchauffement puisse avoir en partie pour cause l'activité humaine, c'est tellement pratique et confortable de ne pas se remettre en question. 

On ne peut pourtant plus prendre de risque : bientôt, il fera trop chaud pour produire du pinard en France et on sera obligé d'aller l'acheter en Rosbiferie où il le serviront avec des petits pois et de la menthe.

18 avril 2015

La percée de l'extrême droite de gauche

Cela me fait peur. Très peur. Mon ancien ami, Bab, est en train devenir un putain de fasciste. Vous pouvez le lire ais si voulez vraiment vous rendre utile, il vaudrait mieux chercher un toubib/

Médecine : stop ou encore ?


Je viens de lire les articles du Parisien. Voir la photo pour en deviner le sujet. 

Préambule : étant en parfaite santé, je n'ai pas de médecin traitant. Je m'en fous. J'en avais un mais il est parti en retraite. La dernière fois que j'ai été voir un toubib, c'est parce que j'avais la couille gauche qui ressemblant à une citrouille. Il ne m'a pas dit ce que j'avais mais m'a fait une lettre de recommandation pour l'hôpital le plus proche. 

J'y suis allé et j'ai montré mes couilles à un tas d'internes. Le plus drôle était celui de l'IRM qui me passait un machin pour savoir ce que j'avais. Il a pas trouvé. L'interne de service m'a prescrit cinq semaines d'antibiotiques à forte dose, ce qui m'a obligé à arrêter de boire. Un an après, c'est l'autre couille qui est partie... en couilles. Au bout de cinq semaines, elle était redevenue normale sans antibiotiques mais en prenant bien soin à picoler tous les soirs. Ceci est véridique. Mais je romance un peu : je ai eu aucun mal à picoler tous les soirs. 

Les toubibs sont des cons. L'article du Parisien me conforte dans mes idées. Récemment un collègue (que je ne pouvais pas blairer) est mort des suites d'une longue maladie. Depuis une copine est morte de la même chose (j'en ai fait un billet). 

Alors si je vais chez un toubib qui me dit : cher monsieur nous allons faire des examens complémentaires, je vais lui dire : connard, si j'ai un crabe dites le moi, s'il y a une chance de survie, dites le moi. S'il u en a aucune et que je vais provoquer des frais, dites le moi qu'on organise un suicide avec une belle cérémonie au cours de laquelle je puisse saouler la gueule de tous les copains. 

C'était ma réponse au micro trottoir du Parisien. Je vais ajouter, pour faire un rapprochement avec la récente loi de Mme Marisol. Si vous voulez utiliser mon corpus pour soigner des gens ou expérimenter des solutions pour avoir une chance de les expérimentera, faites le. 

Mais il vous faudra un Transpalette. 

Histoire d'une dépression française


Je l'ai reçu ! C'est le livre de l'ami Guy Birenbaum envoyé par "l'ami" Bembelly suite à je ne sais quelle discussion. 

Comme je l'ai dit chez Bembelly, j'avais décidé de ne pas le lire pour différentes raisons. D'une part, en 1996, j'ai fait une cure Prozac et autres joyeusetés. Je pense comprendre mieux que beaucoup ce qu'il peut ressentir. D'autre part, je pense que je pourrais me retrouver dans beaucoup de passages, même si, au fond, je me fous de ces histoires d'influence. L'influence et toutes ces conneries, je m'en fous (bis). Je n'en ai pas besoin pour gagner ma vie alors que Guy est un personnage médiatique. 

Guy, si tu me lis, ne te mets pas en colère : je ne sais de ton livre que ce qu'en disent les médias, ton blog, l'article du Monde ou de Libé, les autres blogs,... Je n'ai pas lu le livre. 

Je n'aime pas spécialement le traitement qui en est fait. Ces médias qui voudraient démontrer que le web rend fou alors qu'ils sont en train de crever en ne le comprenant pas. Les cons. 

Et cet envoi par Bembelly. Alors qu'on s'engueule depuis un an, il m'envoie ce bouquin. C'est bien un "traitement de ce livre", non ? Alors je devrais le foutre à la poubelle et soit attendre que Guy me demande de le lire ou que je décide de le faire. Je ne vais pas le jeter. Ca me ferait des frais s'il faut que je le lise pour une des deux raisons citées. 

Bembelly, réfléchis posément. Le fait même que tu m'envoies ce papier me laisse penser que tu es en pleine dépression car tu as un problème avec ton influence sur le net. 

Je fus premier des blogueurs politiques dans un classement que j'ai quitté parce que je jugeais qu'il était complètement con. Ca a duré trois ans. J'ai été délogé une première fois par Guy et j'ai récupéré ma première place parce qu'il ne voulait pas être classé comme blogueur politique. J'ai été delogé ensuite par Gauche de Combat. Mon dernier billet était pour montrer, une fois de plus, qu'il est con comme une bite. Alors j'ai arrêter de jouer.

Car ce n'était qu'un jeu. L'influence et tout ça. Pour l'anecdote, il y a eu ensuite l'engueylade avec Chappaz et le retrait de plein de blogueurs politiques. 

Parce qu'ils ont changé les règles du jeu. Du jeu. Ce n'était qu'un jeu. 

Mais j'ai continué mon blog. Quand je suis de mauvaise humeur, je fais un billet de mauvaise humeur. Il m'arrive d'avoir une légère ébriété tout comme j'ai une légère surcharge pondérale. Alors n'insulte les cons sur le web. C'est mal. Mais d'un autre côté, ça fait la réputation de @jegoun, mon personnage public. 

Pour le reste, je rédige ce billet en ayant une discussion normale avec des copains au comptoir mais ne suis pas totalement dedans pour une raison sans intérêt que je vais expliquer. Hier, j'ai laissé un collègue de débrouiller avec un problème et je me suis rendu compte, en y réfléchissant ce matin, que c'était à moi de traiter le sujet en question. Que s'il était venu me voir poliment, ce n'était pas seulement pour me demander de répondre à ses questions mais pour me demander de prendre ce truc à mon compte (c'est mon job). Alors j'ai passé ma matinée à y réfléchir et ma première heure d'apéritif à rédiger un mail pour mon collègue. 

Nous avons tous plusieurs vies. Celle privée, celle professionnelle et celle sur le web. 

L'idéal est de concilier les trois. Guy Birembaum, Guy Alain Bembelly, Didier Goux et Nicolas Jégou le font. D'autres restent anonymes pour des raisons diverses, la principale étant liée au boulot. 

Bembelly, tu le fais, mais mal. 

Je ne me suis jamais fâché avec un ami pour des raisons politiques ou des propos qu'il peut tenir. Par exemple je cite, ici, Guy qui cite Didier qui avait cité Guy.nous allons dire qu'ils sont ennemis (je résume, ne commentez pas sur ce mot). Les amis de moi ne sont pas des amis entre eux et je m'en fous. Je suis copain avec avec tout le monde. 

Bembelly, reprends un Prozac. Et merci pour le livre. 

17 avril 2015

Les idiots inutiles de l'extrême drauche


C'est à lire chez Gauche de Combat. Google est ton ami pour le retrouver mais je vais résumer. 

Étienne Chouard était le héros du "non" au référendum de 2005 pour l'Europe. Le premier type à avoir eu de l'influence  sur internet avec la politique. Un genre de modèle pour les blogueurs politiques. Il rassemblait sur son site web les argumentaires de gauche contre contre ce traité. Et le traité n'est pas passé. 

Depuis quelques temps, il est dénoncé par une parti de la vraie gauche pour sa proximité avec les groupuscules qui font la liaison entre l'extrême gauche et l'extrême droite. Aux lectures que j'ai eues, je n'ai aucune raison de penser que ces dénonciations soient erronées. 

Dans son billet, Gauche de Combat cite de larges extraits d'une publication qui confirme les accusations mais, en plus, dit que Chouard manipule la gauche de la gauche (notamment en infiltrant le machin pour la sixième république).

Bande de bouffons (à tous les râteliers...).  Qui vous vit que Chouard ne vous a pas manipulés en 2005 ? 

D'ailleurs toutes les critiques des traités européens proposés depuis 1992 portent sur des points qui figuraient dans celui de Maastricht, le seul critiquable, tous les autres lui apportant des améliorations (ou supprimant des défauts). 

Bouffons protectionnistes. 

Qui oublient que la gauche ne peut qu'être porteuse de libertés (donc libérale) et internationaliste. 

Vous êtes manipulés dès le début, tout comme Mitterrand nous a manipulé en 1992. Paix à son âme.  

On ne fera pas l'Europe idéale, le monde ideal, sans réunir tous les peuples en adoptant immédiatement les changements que vous voulez et dont ils ne veulent pas. Alors la droite triomphe en Europe, avec, d'un côté, l'extrême droite et, de l'autre, le capitalisme financier que vous confondez avec le libéralisme parce qu'il est si facile de dénoncer le néo libéralisme. 

Alors, de fait, à force de se battre pour des conneries, on oublie l'essentiel : la nécessité de s'unir, progressivement, vers un but : l'union. L'union fiscale. Celle qui, par exemple, favorisera l'imposition progressive jusqu'à 100% au dessus d'un seuil que je vous laisse déterminer des héritages, l'horreur des réacs, celle qui, combineée à la lutte collective contre les paradis fiscaux, possible grâce à l'union, permettra de lutter contre l'entassement du capital. Vous préférez lutter contre les entreprises qui en créent. 

Je suis de gauche. Je rêve d'un monde meilleur. Vous êtes réactionnaires pires que ceux de droite.  

16 avril 2015

Laxiste Taubira !

Une dépêche m'amuse beaucoup : un meurtrier a été condamné à perpétuité. Voir le lien ci-dessous (désolé pour la qualité du lien, je fais mon billet avec l'iPhone). 

Outre le fait que Le Figaro m'envoie un mail d'alerte pour un sujet sans intérêt (comme quoi c'est bien un canard sans intérêt et bien de droite) parce qu'il n'y a aucune urgence à informer les gens, on a perpéte pour çà, cet honorable organe de presse précisé dit : "Le placement en rétention de sûreté à l'issue de cette peine, également requis par le ministère public et très rarement appliqué depuis son entrée en vigueur en 2008, a été prononcé par la cour."

En d'autres termes, cette loi ultra sécuritaire de droite est appliquée uniquement quand la gauche est au pouvoir alors que la ministre de la justice est éternellement taxée de laxisme par les crétins de droite qui pondent ces lois. 

Je suis désolé pour mes copains de droite, mais leurs représentants sont vraiment des guignols. 


14 avril 2015

Hold up sémantique : vive les démocrates !

Dans un article, Libération fait la démonstration : Nicolas Sarkozy, en renommant l'UMP "les républicains" fait un beau hold up et fout la merde. " Mais à l’évidence, ce hold-up sémantique vise à entretenir l’ambiguïté. A semer la confusion en faisant du mot «républicain» le nouveau synonyme de sarkozyste. «Il est des nôtres», s’amusera-t-on sur les bancs de la droite, quand un Manuel Valls se lancera dans l’une de ses envolées lyriques à la gloire des républicains et de leurs valeurs."

Le Parti Socialiste a-t-il un autre choix que de se renommer "les démocrates" ? La question ne se pose même plus et ça fait quelques semaines que je le dis...

Le retour de Sarkozy a du bon !


Les clowns de l'UMP canal hystérique retrouvent une liberté de parole et sortent les mêmes énormités qui ont faire la droite en 2012. 

La carpe, le lapin et l'âne


Je continue ma grève de blogage mais ne peux résister à l'envie d'épingler Gauche de Combat qui cite les acteurs du numérique, donc de vils libéraux, pour une bonne part de gauche, qui tapent sur la loi machin du gouvernement pour nous espionner sur internet et nous mettre en prison quand on diffuse des conneries par mail en papotant avec nos mères.

Je me serais foutu de sa gueule sur mon annexe si sa conclusion étaient pas géniale puisqu'il parle d'une loi liberticide en citant les libéraux qu'il pourchasse habituellement. 

Puisque l'occasion m'est donnée de parler de fond, allez lire le billet de Perdre La Raison que vous trouverez dans ma blogroll. Cette loi est éminemment critiquable pour un tas de raisons mais arrêtez d'invoquer la défense des libertés pour lutter contre. La question n'est pas là. Seule les libertés des affreux islamistes sont en cause (et je ne doute pas qu'ils aient d'autres moyens de communication pour faire leurs conneries). 

J'en connais même qui parlent de privation des libertés fondamentales. Dire des conneries sur le net n'en est pas une contrairement à celle de pisser quand on a bu trop de bière. Et je rappelle qu'il est interdit de pisser où on veut ce qui est, pour le coup, lamentable. 

Notre liberté est aussi celle de ne pas être tués dans un attentat. Quand je vois certains invoquer Roosevelt, je rigole bêtement. 

Le problème de cette loi n'est pas uniquement ses dommages collatéraux mais qu'une loi qui aura aucune efficacité aura des dommages collatéraux. 

Amen. 

13 avril 2015

Marre des blogs !


Ce soir je me suis encore fait tomber dessus par une espèce de connasse dans Twitter. Il faut dire que j'étais tombé sur Maître Roger ce week-end pour une raison que j'ignore à part que le vieux Joël m'a poussé à boire. Dans ma lancée, j'ai fait un billet pour insulter ce pauvre PP mais, à ma décharge, s'il était pas con comme une valise, cela n'arriverait pas. 

Par ailleurs, j'ai fait un commentaire trop rapide chez mon copain FalconHill (mais je sais qu'il me pardonne). Entre temps j'ai mal pris un commentaire d'Ervé et je l'ai envoyer chier. Aux dernières nouvelles, on est réconciliés. 

A part çà, je me suis à nouveau engueulé par billet de blog et commentaires interposés avec Bembelly. Je suis fatigué des billets sans le moindre fond. Du genre "Valls a dit ça, c'est mal". D'ailleurs mon billet d'hier a très peu de commentaires. 

Quant à la Caro, j'espère pour elle qu'elle a un beau cul, cela lui fera au moins un atout. 

12 avril 2015

Relançons l'économie avant l'apéro

« Le fait que la France soit l’un des pays qui protègent le plus ses travailleurs est l’une des explications de son taux de chômage à 10% ». C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron récemment et qui provoque la colère mes camarades gauchistes tels que Bembelly et l’ami Seb Musset, réveillé pour l’occasion. Je ne suis pas contre une bonne colère de temps, étant parfois assez irascible. Il n’empêche que nier une évidence n’en fait pas pour autant un mensonge.

Par exemple, si je pouvais embaucher un serveur pour 1 euro de l’heure avec la possibilité de le virer quand je n’ai plus soif, je l’embaucherais. Il irait me chercher des demis à la Comète et me les apporterait à la maison. Je serai alors heureux et il ne sera plus au chômage.

Notez que je n’exprime pas la volonté politique de supprimer les contrats de travail et le SMIC mais rappelle une vérité idiote. Quant à faire mon antigauchiste primaire, je vais en sortir une deuxième : quand un Etat dépense 80 milliards de plus qu’il ne gagne, on peut difficilement dire qu’il mène une politique de rigueur sans avoir le nez qui rallonge. On ne peut pas, non plus, dire que c’est une politique efficace : cela fait plus de 40 ans qu’on tient la même politique et que le taux de chômage augmente. On ne redressera pas la France à coup de sentences.

Nous sommes malheureusement à la fin d’un monde : on peut produire ce dont on a besoin avec moins de personnel et il revient moins cher de le faire produire à l’étranger. C’est triste à dire, ma brave dame, et je suis désolé de participer à l’entretien de votre dépression mais c’est ainsi. Quand, en plus, produire est généralement nocif à l’environnement, il se trouve qu’on est vraiment mal barrés. La seule solution étant de taxer plus les profits pour permettre à tout le monde d’en profiter, je ne vois pas d’autres solutions. Sauf que les méchants entrepreneurs vont mettre les bouts dans des pays plus accueillants ce qui n’est pas grave pour eux vu qu’avec le réchauffement climatique, on pourra produire du Beaujolais nouveau en Rosbiferie d’ici quelques années.

Après le suicide collectif qui me pense être la seule voie possible, y compris pour les catholiques, nous nous mettrons en tête le rêve d’un pays où les entreprises aient des carnets de commandes qui débordent et soient obligés d’embaucher des salariés qui pourraient négocier des augmentations. A défaut de suicide, on pourrait lancer une bonne guerre : l’effort de reconstruction et tout ça devrait nous permettre de passer quelques années au chaud. Surtout qu’approchant la cinquantaine sur un rythme régulier d’une journée par 24 heures, je devrais être exempté de combat. Par contre, avec l’égalitarisme forcené qui nous caractérise, les femmes iront aussi sur le front et on ne pourra plus les sauter pendant que les maris se battent.

Il nous faut donc imaginer que les carnets de commande de nos entreprises aillent mieux, prier pour que celles-ci décident de produire sur le territoire avec du personnel qualifié non remplaçable par des machines. C’est ce que fait le gouvernement.

On peut aussi rêver d’un monde sans ouverture le dimanche et sans importations de gadgets informatiques produits en chine.


Voire faire des propositions concrètes pour relancer l’économie. Un peu ce que font Emmanuel Macron et Manuel Valls pour supprimer certains blocages. Alors si par pur gauchisme, il faut lutter contre, luttons contre.

10 avril 2015

Là, Marine est royale !

Je ne voudrais pas faire de la peine à mes lecteurs réactionnaires ayant une légère tendance à voter pour le Front National. Au contraire : j'ai une bonne nouvelle. Le Front National est devenu un parti comme les autres avec des financements illégaux et des conflits internes.

Ca s'arrose. La "normalisation" et la "dédiabolisation" semble avoir réussi au delà des espérances de Mme Le Pen.

Deux ans à tenir cinq ans en arrière

Dans son billet d’hier, FalconHill semblait effrayé par la fin de mandat de François Hollande. L’occasion est trop bonne pour lui rappeler la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Aucun fait notoire ne datant d’avril 2010, commençons en mai sans oublier le premier semestre au cours duquel le chômage a atteint 10%. En mai, donc, la dette publique atteint 80% du PIB et Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de redresser les finances publiques.

On a vu ce que cela a donné.

C’est à peu près à cette époque que fut voté le pitoyable deuxième volet du Grenelle de l’environnement et que fut lancé le grand emprunt… Ils sont où, les sous ? Dans le redressement des finances ? Quelques temps après, la Cour des comptes montrait du doigt le coût des sondage de l’Elysée.

Je vous passe le fameux discours de Grenoble, en juillet 2010, suite à une grave série de violences urbaines. Ce discours a montré le début de deux années de propos insensés, en France, avec une forte montée du racisme, du communautarisme et tout ça.

Ensuite, les travaux pour la réforme des retraites ont commencé, poussant les Français à défendre dans la rue, pour une réforme qui n’a strictement servi à rien puisqu’il a fallu tout recommencer par la suite.

L’année suivante, il a fait préparer deux plans d’économie augmentant les impôts des plus riches et ceux sur les revenus du capital. Un vrai gauchiste. Quand François Hollande propose de faire la même chose, toute la droite lui tombe dessus.  Dans le deuxième plan, par contre, il s’attaquait surtout aux plus modestes. Ainsi, de 2008 à 2011, le niveau de vie des 10% de la population les plus aisés a augmenté alors que celui des 30% les plus pauvres a baissé.

Passons mars 2011, au cours duquel  le fils Kadhafi annonçait qu’il dispose de preuve du financement de la campagne de notre ancien président par son père. Trois jours après, on intervenait militairement là-bas avec la fin que vous connaissez…

Bon. J’arrête. Parfois deux ans ressemblent à une éternité.


Dans un deuxième épisode, nous reviendrons sur les deux dernières années de Jacques Chirac avec le CNE et tout ça.

09 avril 2015

Le déclin de l'Occident


Ce joli tableau traine dans les réseaux sociaux et montre la répartition des prénoms selon la filière du bac. Je m'en fous. J'ai un bac C, ce qui, selon la nomenclature actuelle devrait me mettre dans la catégorie des prénoms pas trop tordus. Tout le monde ne peut pas s'appeler Étienne, Pierre ou Rolland comme tout le monde. Ou Styven. 

Ce tableau est exemplaire de la tournure de la société. Je vous laisse interpréter. 

Tout bon blogueur de gauche doit, à l'occasion, faire un billet affreusement réactionnaire pour faire plaisir à sa clientèle réactionnaire putative. 

Le jour où les parents se décideront à prénommer ceux qu'ils ont vêlé normalement, Nicolas, Didier, Tonnégrande, Mamadou ou Rachid, l'Occident aura une chance de survivre. 

Les Jessica et Enzo n'ont qu'à bien se tenir. 

Pensez donc ! Le jour où Jean-Marie Le Pen est convoqué devant la commission disciplinaire de son parti, c'est à mourrir de rire. Ou à pleurer. Pensez-donc ! Le Front National va finir propre sur lui... A la limite, j'ai une pensée émue pour les militants historiques de ce parti qui ne savent plus où ils sont. Et une pensée émue, une autre, hein !, pour les militants de la gauche de la gauche qui se font piquer leur programme et leur électorat. 

Arrêtez d'appeler vos en enfants Jean-Kévin. 

Merci. 

08 avril 2015

Heureux les humbles


Ayons une pensée émue pour ces braves gens qui touchent 6200 euros par mois et qui vont perdre 180 euros d'allocations par mois, qui vont le sentir durement sur leur pouvoir d'achat. J'ai envie de pleurer. 

Cela étant, le mari est militaire (ils ne précisent pas avec quel grade, je suppose qu'il n'est pas caporal chef) et donc payé avec nos impôts (ce qui est normal) et ils oublient de dire de quelle réduction d'impôt ils bénéficient du fait d'avoir tous enfants. 

Un peu de décence ne nuirait pas d'autant que si l'Etat veut faire quelques économies, c'est aussi pour pouvoir payer des militaires pour conserver la place de la France dans le monde, financer Vigipirate et les compagnies de CRS qui sont obligées de se mettre en arrêt maladie collectif tellement elles sont épuisées à force de bosser (cela dit sans la moindre ironie). 

Allons enfants de la patrie et tout ça. 

Le retour de Sarko !


Le voilà qui demande d'obliger les bénéficiaires du RSA à travailler au moins 7 heures par semaine. Ou, du moins, il demande aux présidents UMP des conseils départementaux de mettre en œuvre de telles mesures. 

Je ne sais pas dans quel cadre légal c'est possible. 

Comme on ne voit pas bien ce qu'on pourrait leur confier, ce en quoi cela aidera à la reprise de l'économie et, surtout, combien cela va coûter, comment les nouveaux travailleurs seront encadrés... cette annonce relève de la pure démagogie. Toujours la lutte contre l'assistanat. 

D'un autre côté, de la part d'un témoin assisté, c'est rigolo. 

J'ai un copain blogueur qui se reconnaîtra qui dénoncent souvent ces propos nuisibles à la crédibilité de la politique. Il est autorisé à donner son avis sur les impacts des propos de l'actuel chef de la droite. 

07 avril 2015

Votez Juppé !

On parle beaucoup de la primaire UMP, aujourd'hui, notamment suite à la chronique de Bruno Roger-Petit. Je ne l'ai pas encore lu mais çà ne saurait tarder. D'après les commentaires, il pense que les électeurs de gauche pourraient se déplacer pour voter pour Alain Juppé pour se débarrasser de Nicolas Sarkozy. 

Juppé est le type de droite préféré par ceux de gauche, y compris moi. Il n'empêche que si Juppé est candidat à la Presidentielle, il sera probablement elu. Au premier tour, il prendra des voix centristes au candidat de gauche et poussera les électeurs de la droite de la droite à voter pour Marine Le Pen. Le candidat de gauche ne pourrait être au second tour que par miracle et y serait face au dit Juppé et se régalerait lamentablement. Cela dit dans l'état actuel de nos connaissance de l'électorat. Je ne suis pas Mme Irma. 

Ce qui serait intelligent serait s'organiser un vote massif des électeurs de gauche pour Hervé Mariton. N'importe quelle quiche de gauche gagnerait l'élection, du fait du manque de notoriété de ce monsieur. 

Ou alors de voter pour Nicolas Sarkozy même si une légère douleur au fondement pourrait survenir. Le candidat de gauche aurait largement plus de chance. 

Et avec qui gouvernerait Alain Juppé ? Bayrou premier ministre pour faire joli. Et Nadine Morano à l'intérieur pour compenser ? Estrosi à l'éducation nationale ? Hortefeux à la justice ? Wauquiez à la culture ? Rama Yade à l'écologie solidaire ? Gauche de Combat à l'intelligence numérique ? Pierre Parrillo à la francophonie ? Corto à la communication ? El Camino à la santé ? Moi aux droits des femmes ? Melclalex à la consommation ? Didier Goux aux affaires sociales ? Seb Musset à la sécurité routière ? Dagrouik à l'agriculture ? Gaël Detoutderien à la famille ? David Burlot à la réforme territoriale ? Homer à la mer ? Trublyonne aux pompiers ? Annnie Day aux anciens combattants ? Des Pas Perdu à la propagande ? Romain Blachier aux finances ? Falconhill aux terroirs ? Jacques AG aux bistros ? L'amiral Woland aux affaires européennes ? Yann Savidan à l'enseignement supérieur ? 

Un peu de sérieux. 

L'UMP et l'Education Nationale

Michaël Miguères, jeune prodige de l'UMP, pense que l'Education Nationale entraîne des dépenses publiques nuisibles à notre croissance, nos emplois, nos investissements.

Il me semble pourtant que l'éducation des jeunes est le meilleur investissement que l'on puisse faire.

Bon, je vous présente sa photo de profil et sa bio parce que vous êtes sympathiques : 

Un homme d'honneur

J'ai très peu suivi l'actualité aujourd'hui mais ce qui domine, en politique, est le suicide de Jean Germain le jour du début de son procès. Je n'ai rien à ajouter au propos tenus par Gérard Larcher, le président du Sénat.

"Jean Germain s'est senti condamné avant même d'être jugé, par un système qui n'a finalement jamais rien retenu depuis Pierre Bérégovoy. Ce système qui s'emballe sans discernement, sans considération pour l'honneur peut amener un homme à commettre l'irréparable». «Un homme public, a conclu Larcher, a droit au respect de sa dignité comme tout autre citoyen."

Mes condoléances aux proches et à la famille.

06 avril 2015

Je suis



Il y a quelques mois, on était tous Charlie. J'ai un peu de mal à suivre mais ce soir, il paraît qu'on est tous Olivier. C'est le vainqueur de top chef ou un truc comme ça. Je crois que je vais me lâcher et avoir un peu de mal à me retenir. Pas grave. Vous êtes tous une bande de raclures sur lesquelles on aurait envie de gerber. Voilà. C'est fait. 

Connards. 

Faut-il réformer le contrat de travail ?

Faut-il réformer le droit du travail pour les PME ? C'est une question qui agite le gouvernement et qui devrait faire parler pendant les prochains mois. Plus exactement comment faire évoluer le contrat de travail pour que les PME n'aient plus peur d'évoluer ? En ce lundi de Pâques, tentons de résoudre la quadrature du cercle...

Première question : pourquoi les PME ?

Les grandes entreprises ont beaucoup plus de facilité à reconvertir les salariés en cas d'évolution de l'activité économique et ont des structures RH adaptées. De fait, elles ne recourent au licenciement que lorsqu'elles sont en difficulté ou sont rachetées par des actionnaires indélicats. Ainsi, la difficulté à virer des salariés n'est pas réellement un frein à l'embauche.

Elles ont en outre beaucoup plus de facilité à mettre en œuvre des solutions alternatives comme le recours à la sous-traitance en cas de surcharge ponctuelle de travail.

Les petites entreprises, quant à elles, ne sont pas assujetties au droit du travail, dans les faits. Un brave gauchiste défenseur des acquis sociaux aura du mal à le croire mais le salarié d'une petite boite auquel le patron dit « tire-toi, de toute manière je vais arrêter de te payer » aura tout intérêt à le faire pour éviter de se faire blacklister dans le secteur, d'autant qu'il a peu de recours possible. En plus, il le dira pas comme ça. Il est paternaliste. Il dira : « tu comprends, j'ai du mal à trouver de nouveaux clients, la situation est difficile, tu pourrais beaucoup m'aider en cherchant du travail ailleurs. ».

Deuxième question : que faire ?

Je n'ai pas la solution. Mais, avec tous les chômeurs qu'on a sur les bras, il n'est pas inutile de se poser la question : et si les difficulté de licenciement n'étaient pas réellement un frein à l'embauche ? Cette question fera crier les gens de gauche, probablement à juste titre, mais ils se trompent de sujet : nous sommes là pour sécuriser les carrières des braves gens, pas pour mettre des barrière dans les roues des entreprises.

Dans mon métier, l'informatique, on fait beaucoup appel à la sous-traitance parce qu'on a une activé assez variable. Du coup, on fait appel à des SSII qui sont des PME spécialisées dans l'informatique. Elles mettent du personnel à disposition moyennant une facturation à la journée. Cela existe depuis des années. Je faisais d'ailleurs moi-même de 1987 à 2008. Mais, de plus en plus, le personnel mis à disposition n'est plus salarié de la SSII, il est à son compte, quel que soit son statut (autoentrepreneur, travailleur indépendant,...). Cela lui permet de gagner plus d'argent quand tout va bien et à son employeur de prendre moins de risque.

Cela n'est pas trop grave : nous sommes dans un secteur qui embauche, en général (malgré des fluctuations).

Ma crainte est que ce mode de fonctionnement s'étende à de nombreux secteurs. J'en ai d'ailleurs déjà fait des billets, sur le thème : « vers la fin du salariat ».

On aura beau gueuler dans les blogs gauchistes, c'est ainsi.

Troisième question : et alors ?

Il ne faut reculer devant rien. Je crois beaucoup à un nouveau type de contrat de travail dont les droits du salarié irait croissant dans le temps mais avec des contraintes plus fortes pour l'employeur. Du genre : l'employeur peut licencier quand il veut à condition de verser en indemnité l'équivalent de la moitié des salaires versés depuis l'embauche, plafonnés à deux ans. Je donne des taux et durée au hasard mais c'est le contraire même de la "rupture conventionnelle" mise en place par Nicolas Sarkozy qui fait croire au salarié qu'il est demandeur...

Enfin, un truc comme ça, quoi. Ca tient en trois lignes, ça fait chuter la notion même de CDD et tous les abus qui vont avec, ça annule les primes de précarité et autres machins,...

Cela reste à fignoler. Mais on ne doit omettre aucune piste.

05 avril 2015

Ecouter le peuple !

Symbole de pays
En faisant mon billet, ce matin, je n'ai pas voulu être direct ou précis.Je disais que la gauche avait de très bonnes mesures à proposer mais qu'elle ne s'adressait plus au milieux populaires. Depuis, j'ai vu un tweet de Corinne Lepage qui disait d'attendre de voir ce que les écolos favorables à un rapprochement avec le gouvernement avaient à proposer avant de les rejoindre puis lu le dernier billet de Sarkofrance. Il y dit que la gauche « non hollandiste » doit se rassembler pour peser plus fort lors de négociations, reprenant un Tweet de Jean-Luc Mélenchon : « Il faut que nous soyons lisibles. Je propose une nouvelle alliance avec #EELV, #NouvelleDonne, les #SocialistesAffligés. #RTL ».

Méluche est très fort pour les alliances. C'est un peu comme une raison d'être. En 2008, il a quitté le PS pour monter le Parti de Gauche ayant vocation à faire le Front de Gauche en s'alliant avec les force à gauche du Parti Socialiste. Cela a été un fiasco, sans le moindre résultat positif et il propose d'entraîner le reste de la vraie gauche dans son propre sombrage.

Chef d'alliance
Une telle alliance ne peut qu'être mortifère parce que tout ce qui la rassemble est l'opposition de gauche au gouvernement. L'autre alliance qui se dessine, avec les verts favorables au retour dans le gouvernement, le Front Démocrate de Jean-Luc Bennahmias et le parti de Corinne Le Page est bien plus logique avec : c'est le rassemblement autour de la politique du gouvernement mais hors du parti socialiste. C'est une union pour et pas une union contre.

L'heure n'est pas à créer un programme commun avec des catalogues de mesurettes sur lesquelles ont pourrait s'entendre. Nous ne sommes pas en train de négocier un programme.

Si c'était la politique de François Hollande et de Manuel Valls qui étaient en cause dans les récentes déroutes électorales, le Front de Gauche et les écolos auraient du en bénéficier. Dans une tribune au Monde, Jacques Julliard disait récemment « Rien de tel aujourd’hui. La priorité à la relance par la consommation, opposée à la priorité à l’investissement productif : y a-t-il dans une telle alternative de quoi prendre le risque d’offrir pour dix ans la victoire à la droite ? » Il y disait d'ailleurs plein de trucs bien, parlant du vide intellectuel de la gauche et posant une question clé : « Puisqu’on a parlé de tripartisme à propos de ces départementales, veut-on d’un partage politique où l’extrême droite représenterait le peuple, la droite les grands intérêts économiques, et la gauche la fraction bobo de la société bourgeoise, mondialisée, déterritorialisée, réduite à une caricature de l’universalisme des Lumières, et doublée de l’acceptation silencieuse du règne de l’argent ? »

Joli schéma avec flèche rouge
Dans ma grande bonté, j'ai fait un joli schéma sur fond noir pour présenter la scène politique actuelle. Vous l’interpréterez comme vous voudrez mais j'aimerais bien que les machins rouges verts et rose à gauche représentent un peu plus que cela et cela ne sera pas possible tant dans que l'on mènera des débats techniques sur chacune des mesures à prendre pour faire un joli programme susceptible de satisfaire les électeurs de ce « tiers ».

Rappelons-nous brièvement le programme commun qui a permis, dans les années 70, à la gauche de remporter massivement les élections locales mais ce n'est qu'après sa rupture que la gauche a pu gagner des élections nationales et c'est le début de son application, après 1981, qui a précipité la chute de la gauche. C'est le programme commun que voulaient utiliser les communistes pour bouffer les socialistes qui provoquer la baisse du PCF.

Ouvrières qu'on aurait jamais pensé en voie de disparition.
Je n'ai malheureusement rien à proposer si ce n'est d'arrêter ce jeu politicien à la petite semaine. Mais je vais dire la même chose que Jacques Julliard, en gros : les composantes de la gauche doivent arrêter de vouloir attirer le peuple de son côté. Elles doivent écouter le peuple. Elles ne convaincront jamais le peuple que leur politique est meilleure.

Etant ouvertement libéral de gauche, comme on dit, tendance Valls, je suis souvent considéré comme à droite par mes camarades de la vraie gauche. Pour différents propos que je tiens, notamment au sujet des machins sociétaux de la gauche, je suis aussi qualifié de réactionnaire. Peu importe. Dans mon joli schéma, j'ai ajouté une flèche rouge. C'est pour montrer où je suis dans l'échiquier politique, probablement. A savoir largement à gauche. Moins que d'autres mais le monde bouge... Si le peuple est représenté par le Front National, je suis bien plus près du peuple que le reste des camarades de gauche.

Il y a danger.

Alors, je vais proposer immédiatement un programme commun :
  • Comiques morts
    diminution du temps de travail pour partager les bénéfices des gains de productivité et du fait que la quantité de travail nécessaire à la production va continuer à diminuer,
  • poursuite de la décentralisation pour augmenter la démocratisation des institutions et rapprocher les instances de décision du peuple,
  • dissolution de l'OTAN et de tous les machins internationaux au bénéfice d'alliances ponctuelles sous couvert de l'ONU,
  • renforcement d'une Europe pour ce qui lui manque (politique internationale, politique sociale,...) au détriment de ce qu'elle a en trop (politique financière et monétaire),
  • bière gratuite de 19h à 23h.

Paysage de France
Bon ! Cela étant fait, est-ce que l'on ne pourrait pas retourner écouter le peuple ?

Je ne suis pas sûr que le peuple ait envie qu'on lui parle de taxation des joueurs de foot à 50%, de droit de vote des étrangers homosexuels qui donnent leur sang et tout ça. Peut-être a-t-il envie qu'on lui parle de lui, de la France,... ?