« Le fait que la France soit l’un des pays qui
protègent le plus ses travailleurs est l’une des explications de son taux de
chômage à 10% ». C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron récemment et qui
provoque la colère mes camarades gauchistes tels que Bembelly
et l’ami Seb
Musset, réveillé pour l’occasion. Je ne suis pas contre une bonne colère de
temps, étant parfois assez irascible. Il n’empêche que nier une évidence n’en
fait pas pour autant un mensonge.
Par exemple, si je pouvais embaucher un serveur pour 1 euro
de l’heure avec la possibilité de le virer quand je n’ai plus soif, je l’embaucherais.
Il irait me chercher des demis à la Comète et me les apporterait à la maison.
Je serai alors heureux et il ne sera plus au chômage.
Notez que je n’exprime pas la volonté politique de supprimer
les contrats de travail et le SMIC mais rappelle une vérité idiote. Quant à
faire mon antigauchiste primaire, je vais en sortir une deuxième : quand
un Etat dépense 80 milliards de plus qu’il ne gagne, on peut difficilement dire
qu’il mène une politique de rigueur sans avoir le nez qui rallonge. On ne peut
pas, non plus, dire que c’est une politique efficace : cela fait plus de
40 ans qu’on tient la même politique et que le taux de chômage augmente. On ne
redressera pas la France à coup de sentences.
Nous sommes malheureusement à la fin d’un monde : on
peut produire ce dont on a besoin avec moins de personnel et il revient moins
cher de le faire produire à l’étranger. C’est triste à dire, ma brave dame, et
je suis désolé de participer à l’entretien de votre dépression mais c’est
ainsi. Quand, en plus, produire est généralement nocif à l’environnement, il se
trouve qu’on est vraiment mal barrés. La seule solution étant de taxer plus les
profits pour permettre à tout le monde d’en profiter, je ne vois pas d’autres
solutions. Sauf que les méchants entrepreneurs vont mettre les bouts dans des
pays plus accueillants ce qui n’est pas grave pour eux vu qu’avec le
réchauffement climatique, on pourra produire du Beaujolais nouveau en
Rosbiferie d’ici quelques années.
Après le suicide collectif qui me pense être la seule voie
possible, y compris pour les catholiques, nous nous mettrons en tête le rêve d’un
pays où les entreprises aient des carnets de commandes qui débordent et soient
obligés d’embaucher des salariés qui pourraient négocier des augmentations. A
défaut de suicide, on pourrait lancer une bonne guerre : l’effort de
reconstruction et tout ça devrait nous permettre de passer quelques années au
chaud. Surtout qu’approchant la cinquantaine sur un rythme régulier d’une
journée par 24 heures, je devrais être exempté de combat. Par contre, avec l’égalitarisme
forcené qui nous caractérise, les femmes iront aussi sur le front et on ne
pourra plus les sauter pendant que les maris se battent.
Il nous faut donc imaginer que les carnets de commande de
nos entreprises aillent mieux, prier pour que celles-ci décident de produire
sur le territoire avec du personnel qualifié non remplaçable par des machines.
C’est ce que fait le gouvernement.
On peut aussi rêver d’un monde sans ouverture le dimanche et
sans importations de gadgets informatiques produits en chine.
Voire faire des propositions concrètes pour relancer l’économie.
Un peu ce que font Emmanuel Macron et Manuel Valls pour supprimer certains
blocages. Alors si par pur gauchisme, il faut lutter contre, luttons contre.
il est MADE où ton gros engin ?
RépondreSupprimerEt hop je partage! Bien vu ...
RépondreSupprimerÇa s'arrose.
SupprimerAlors, si on réfléchit, ça donne ça ? Vu le ton du billet, je ne sais vraiment pas si on peut le prendre un peu au sérieux.
RépondreSupprimer.... Faut il prendre au sérieux le billet de ces deux personnes qui font dire à Macron ce qu'il ne dit pas. A savoir que la responsabilité du chômage et due exclusivement à la haute protection des travailleurs ; mais seulement un paramètre parmi d'autres .
Supprimervincent
Etudiez bien cet article d'un blog tenu par un président départemental de l'UMP.
RépondreSupprimerVous apprendrez que les anti Macron ne sont pas tous des gauchistes, mais bien des adeptes du lobbying forcené de la grande distribution.
http://www.daniel-sauvaitre.com/2015/04/coup-de-calcaire-contre-un-amendement-dans-le-champ-des-fruits-et-legumes-frais-marge-arriere-toute-enclenchee.html
Bonjour Nicolas,
RépondreSupprimerVerbatim: "Il n’empêche que nier une évidence n’en fait pas pour autant un mensonge."
Ooooh! Pas mal. Je garde!
Phrase complexe du type "pour qu'une erreur soit juste il suffit que celui qui l'a commise se soit trompé", et qui contient à la fois l'oxymore et le paradoxe propres à provoquer une réflexion en forme de clé.
Sachant que ce qui manque en général à ce genre de phrases, c'est la serrure.
On peut supposer qu'une telle phrase relève du vocabulaire actuel et interne au PS où, je le crains, les arracheurs de dents, qui n'y manquent pas, brandissent leurs tenailles en cherchant avidement à saisir le dentier du voisin, pour s'en faire un trophée attestant de leur sincérité.
Bon, en tout cas je note et, sauf ordre contraire, t'en attribue le copyright. Les royalties seront maigres, je te préviens tout de suite. A peine de quoi se payer la moitié d'un demi.
Il y a deux négations, donc elles s'annulent ? Donc ce serait égal à 'approuver une évidence en fait un mensonge' ? Mais sans le 'pour autant' (qu'on ne peut pas utiliser dans une phrase affirmative ?), ça perd son sens. C'est vrai que c'est un vrai casse-tête.
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