En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
En salle
▼
Libéralisme et rocardisme ?
Michel Rocard sort un bouquin :
« Suicide de l’Occident, suicide de l’humanité. » C'est
rigolo. Si je faisais un billet de blog avec ce titre, ma réputation
de vil réac serait confirmée. Si c'était un de mes copains réacs,
il passerait au rang des pires fascistes ! Peu importe. Michel
Rocard donne une interview au
Temps. Je suis assez d'accord avec lui mais je voudrais commenter
deux passages avant l'apéritif dominical.
« Je
redoute que, derrière ce terme «social-libéralisme» se cache un
socialisme évanescent, et des entreprises de plus en plus faibles,
happées par la finance. Je m’étonne d’ailleurs qu’en France,
le libéralisme soit seulement considéré sous son angle économique.
La tradition libérale, dans le monde anglo-saxon, est une tradition
morale issue de l’esprit des Lumières. Elle véhicule l’idée
que la liberté a des limites. Je le redis: social-démocrate oui,
social-libéral non. »
Je crois qu'il est temps d'arrêter de
jouer sur les mots et Michel Rocard fait très fort dans cette
partie, notamment au début vu que ce sont ceux qui se revendiquent
du « social-libéralisme » qui sont les seuls à défendre
les entreprises, TOUS les autres les accusant de leur faire des
cadeaux fiscaux.
Depuis le discours de début de l'année
2014 de François Hollande, on s'engueule sur les étiquettes.
Finalement, je suis un libéral de gauche et me fous totalement des
déclinaisons du mot « socialisme ».
« Le
troisième est la réticence, toujours réelle, qu’ont les
politiques français à parler et à s’occuper d’économie sur le
long terme. C’est encore le cas pour une bonne moitié du PS
français. Or c’est sur ce front-là que tout se joue ! »
« J’ai toujours défendu l’économie
de marché au nom de la liberté, alors qu’une partie du Parti
socialiste français, tout au long de son histoire, a préféré la
rejeter. »
Là, je suis parfaitement d'accord.
Mais je doute que cette « bonne moitié du PS français »
s'y reconnaisse. Comme j'étais d'accord, dans le premier extrait que
je cite, à propos du libéralisme, considéré sous son angle
économique uniquement.
30 mai 2015
Non comprenant de l'Europe
Illustration honteusement piquée à Romain Blachier |
Je ne lis pas le blog de Jean-Luc
Mélenchon (au bureau, il ne passe pas et, sur smartphone, les
billets sont trop longs à suivre) mais j'y suis abonné. Le titre de
sa dernière parution
m'a amusé : «
Depuis 10 ans, l’Europe est illégitime ». Il est en plein
dans un des objets de mon billet d'hier... qui a eu de nombreuses
réactions négatives (une dans Twitter et deux dans les
commentaires).
Alors, je vais lui expliquer :
l'Europe est parfaitement légitime puisqu'elle a été décidée par
un referendum en 1992, modifié à la marge depuis : le traité
de Maastricht. Le traité de Maastricht disait : « bon,
les gars, on va faire une monnaie en commun, l'Euro, mais il sera
interdit aux Etats de jouer avec elle, comme en laissant courir la
dette et les déficits, pour ne pas appauvrir les autres pays. »
En 2005, on a fait un referendum pour
changer cela et se donner une Constitution. Les gens qui ont milité
« contre » et qualifient la situation actuelle
d'illégitime sont des "escrocs" d'autant que la situation de l'Europe
n'a pas cessé de se dégrader depuis l'échec de ce referendum,
provoquant l'annulation d'une Constitution, principalement par la
faute des « nonistes français » (et hollandais) qui ne
se rendent même pas compte que ce n'est pas un « non de
gauche » qui a gagné, puisque la gauche est par nature
internationaliste, mais un non souverainiste porté essentiellement par la droite de la droite.
Comme me disait l'ami Sarkofrance, les
« nonistes » parlaient d'un « plan B » pour
justifier leur position. On l'attend toujours.
J'invite les opposants à l'Europe à critiquer Maastricht, la vraie source des maux, celle qui a imposée des contraintes. Mais c'est facile de chercher "Mélenchon Maastricht" sur Google. La vérité est que, en 1992, il était pour (ce dont il ne se cache) mais constate un plantage, comme la plupart des observateurs. Il milite néanmoins contre tout changement, il s'y oppose fortement, comme en 2005.
J'appelle ça une posture politique. Et presque de l'escroquerie intellectuelle.
29 mai 2015
Tous à la ramasse !
iPhone 6 fier d'être pris en exemple par Partageons mon Avis |
L'autre jour, j'étais à une
conférence à propos des nouveaux moyens de paiement, dont celui
proposé sur l'iPhone 6. J'en suis sorti presque déprimé tant
il m'est apparu que nos dirigeants politiques et économiques, de
même que les militants que l'on peut rencontrer sur internet, sont à
la ramasse de l'évolution du monde, dont la fameuse transformation
numérique qu'ils ne maîtrisent absolument pas du tout. Depuis, je
regarde chaque information avec un œil suspicieux.
Tiens ! Hier, un rapport est
sorti : il faut fermer des lignes de train, celles qui ne sont
pas rentables. Aussitôt, les militants de gauche ont crié à la
casse du service public. Je me suis demandé : ben quoi, si plus
personne ne prend ces lignes, il faut bien revoir le fonctionnement.
Je ne sais pas quoi. Changer les itinéraires, remplacer le train par
un bus, des taxis subventionnés,... Tant pis s'il est assuré par
des compagnies privées subventionnées par les collectivités
territoriales, l'important est que le service au public soit assuré.
Un type veut aller d'un point A à un point B, il faut qu'il puisse
le faire. C'est comme les gens qui gueulent quand les bureaux de
poste ferment. Le problème, c'est qu'ils n'y vont plus et n'hésitent
pas à faire 20 kilomètre pour faire leurs achats dans le privé...
Pourquoi je fais ce billet ? D'une
part, j'en ai eu l'idée lors de cette conférence et je l'avais
promis à des potes. D'autre part, je suis rentré en train et mon
TGV a fait arrêt à Laval et Vitré. Laval, à la limite, mais
Vitré, non mais sans blague. C'est Méhaignerie qu'a fait du
lobbying ? Si le train n'est pas rentable, c'est bien qu'on fait
des conneries. Pour aller de Loudéac à ma préfecture où passe la
ligne Paris Brest, je prends le car... Mais l'événement déclencheur
a été la lecture de ce
billet de Des Pas Perdus qui m'a rappelé d'autres billets de
blogueurs de la vraie gauche qui commémorent les ans de l'échec du
referendum de 2005. Les gars sont fiers d'avoir fait voter contre la
Constitution européenne mais se plaignent des actions menées par
nos dirigeants depuis. Pire ! Ils les mettent sur le dos de
cette Constitution (qu'ils appellent le traité de Lisbonne vu que ce
n'est pas une Constitution, et qui n'y est pour rien, c'est
Maastricht le fautif mais il ne faut pas taper sur Mitterrand et
c'est plus facile de réécrire l'histoire récente).
Or l'Europe est à peu près le seul
coin du monde qui aillent mal. Je me posais la question, en lisant,
de savoir s'il s'étaient interrogés sur le fait que notre
décrépitude n'est pas lié à l'absence de Constitution, donc du
déficit de démocratie, plutôt qu'à la Constitution qui n'existe
pas... Je disais totalement à la ramasse. Je comprends qu'on soit
contre une Europe telle qu'elle est dessinée par les textes mais pas
qu'on puisse critiquer l'évolution de l'Europe alors qu'on a milité
contre sa construction et fait échoué un texte fondateur.
Bah ! Revenons à notre
conférence sur le paiement par iPhone 6, c'est plus rigolo.
J'ai appris plein de trucs dont deux
que je vais citer ici. Apple garantit la liberté du consommateur, le
respect de ses données privées (les achats effectués, les
commerces visitées) et surtout leur non exploitation... Ainsi, à
l'heure où l'état de gauche qualifié de libéral met en œuvre des
pratiques étatiques réactionnaires de surveillance du web, un géant
mondial du libéralisme donne des leçons de liberté !
A la ramasse les antilibéraux.
Mais le plus drôle est que j'ai lu
dans la presse que Michel Sapin, notre bon ministre des finances, va
rencontrer les banquiers pour leur faire baisser les commissions de
paiement payés par les commerçants sur les transactions de petits
montants. De quoi se mêle-t-il, d'ailleurs ? A la ramasse, les
soi disant libéraux de gauche.
Apple, dans sa grande bonté, va non
seulement piquer le marché des paiements aux banques mais, en plus,
ne fait pas payer de commission aux commerçants. Et c'est un
ministre de gauche qui va donner des leçons aux banques pour leur
montrer ce qu'elles doivent faire pour ne pas couler.
A la ramasse, les banquiers, les
figures incarnées du libéralisme à la Française.
Et tous ces braves gens nous parlent de
transition numérique sans savoir ce que cela veut dire : c'est
pourtant simple de trouver un exemple. Les banques vont arrêter de
percevoir des commissions pour les paiements (Pire ! Elles vont
même en verser à Apple, allié à Mastercard, Visa et American
Express, pour le service rendu à ses clients. Ils sont très
forts). Elles doivent donc changer de modèle économique.
Et on continue à se tripoter au sujet
du sexe des anges, du travail dominical., DPP en parle, ou d'une
ligne de train pas utilisée...
Vils réactionnaires, va !
28 mai 2015
La France, incubateur ?
Non, Eric Woerth, je ne sais plus ce que j'ai écrit sur l'affaire Woerth Bettencourt car je en fous beaucoup plus que mon problème actuel (les serveurs du bistro sont débordés et n'arrivent pas à me servir), mais je ne reconnaîtrai pas être allé trop loin.
Et si je suis allé trop loin, ce n'est pas en jet privé.
Outre le fait que les autres prévenus sont condamnés à de lourdes peines et qu'il n'y a pas de fumée sans feu, les soupçons sont arrivés en même temps pour plusieurs affaires alors que vous étiez trésorier de l'UMP et ministre du budget. Il fallait que justice se fasse.
Et je note en toute objectivité que la justice s'est saisie du dossier quand la droite était au pouvoir et que votre "blanchiment) arrive quand c'est la gauche.
Le laxisme de Taubira, sans doute. Alors, avant que l'on reconnaisse quoi que ce soit, ressortez toutes les saloperies sorties par la droite contre la gauche... Et présentez des excuses.
Pas facile la politique : il faut taper sur l'adversaire.
Passons à la suite : le financement des campagnes de 2007 et 2012, par exemple.
26 mai 2015
Nicolas Sarkozy : le niveau monte
Ou alors il cherche à justifier la réforme du collège. D'un autre côté, c'est un expert en tribunaux qui nous parle.
23 mai 2015
Les blogueurs de droite devaient arrêter l'abus du thermomètre (buccal)
C’est bien dommage mais la
blogosphère politique de droite est réduite à un âne, Parrillo, ce qui me
pousse à faire un faire un jeu de mot comme si j’avais écouté l’Avé Maria de
Goux, maintenant. Il nous faut donc taper dessus pour lui donner une heure de
gloire.
Dans son dernier
billet, il constate que la grippe a entraîné une surmortalité de 18300
andouilles. Oups ! Il parle d’une surmortalité de 18300 décès.
Heureusement qu’on n’a pas eu une surmortalité de 18300 naissance ! Mais
nous touchons ici un des principaux qualificatifs de Pépé (Pierre Parrillo) :
il ne sait pas parler français. Du moins, il est encore pire qu’un blogueur de
gauche.
Il compare ce chiffre à celui du
nombre de morts en 2003, avec la canicule ! C’est sans doute une nouvelle
mode. Entre la droite et la gauche, on va se foutre dans la gueule des nombres
de morts. Le débat politique avance beaucoup et nous remercions Pépé de nous
montrer où se situe le niveau d’argumentation de la droite gouvernementale de
nos jours.
Je vais lui répondre brièvement
par un aparté : en 2003, il n’y avait pas Twitter et l’information en
continue commençait à peine. Si ce brave ministre de droite s’est foutu dans la
merde, il l’a fait tout seul. Par contre, si personne ne tombe sur Mme Touraine
pour une histoire de grippe, de nos jours, c’est vraiment que cela n’a aucun
intérêt. Pépé devrait mieux observer ce machin ou ce truc qui tourne autour de
nous : la vie, la mort,… Il pourrait alors se poser des questions comme :
« pourquoi la canicule de 2003 a fait scandale alors que l’épidémie de
grippe de 2015 n’a aucun intérêt ? » Mais cela nécessite de
réfléchir. Ce qui est
compliqué.
Pépé pourrait aussi ne pas
oublier que le ministre de 2003 a été allègrement recasé avec
les honneurs de la République.
Mais il est bête.
Il n’empêche que dans son billet,
il parle d’un alcoolique et, avec Jacques, on s’engueule depuis : qui a
cet honneur : lui ou moi. La blogosphère gagnerait à être plus précise.
Cathos vs. cathos
Les Irlandais ont fait un référendum pour ou contre le mariage entre homosexuels. Le "oui" a gagné. Les opposants adressent des félicitations aux vainqueurs.
En France, ils manifestent, vitupèrent, hurlent à l'illégitimité, préparent l'abrogation.
Vive les catholiques irlandais, tiens !
Et la démocratie.
20 mai 2015
Le vide Montebourg
Mon copain Jeff fait un billet (voir le blog Perdre la raison dans ma bloguerolle, je ne peux pas faire de lien avec l'iPhone) où il rappelle la lettre qu'avait envoyée Montebourg à Hollande pour expliquer son ralliement pour le second tour de la primaire en 2011.
Lors de l'université d'été du PS, quelques semaines avant, Nono avait reçu des left blogs dans l'hôtel de luxe où il crevait. Chacun pose sa question. Il répond à un des copains : on va interdire la spéculation.
Arrive mon tour. Vous me connaissez ! Je suis à l'aise à l'écrit pour raconter des conneries. Mais à l'oral... Je perds mes moyens. Arrive mon tour que je pensais sauter pour éviter de parler et Nono m'interroge.
Alors je parle : vous avez dit que vous alliez interdire la spéculation, je suis d'accord, mais comment allez vous interdire à un type de vendre plus cher un bien qu'il a acheté ?
Il m'a répondu, en gros, que c'était un détail et qu'on verrait ensuite question suivante s'il vous plait.
Ce type est du vide.
Par exemple, j'ai acheté mon appartement 750000 francs en 1994 (soit en gros 110000 euros). Je pourrais le vendre maintenant 300000 euros. C'est de la spéculation. Vendre beaucoup plus cher que j'ai acheté.
Montebourg est du vide. Il l'a montré quand il était ministre.
Pause de blogage
Je me disais que ça fait un bout de temps que je n'ai pas fait de vrai billet sur ce blog. Pas très grave : trop de boulot, pas le temps de suivre l'actualité et tout ça.
Prenez la réforme du collège. Il y a un an, j'en aurais fait 15 billets. Là presque rien, à part pour dénoncer les mensonges des opposants de gauche ou de droite. De droite, c'est la routine. De gauche, cela me désole. Je voyais un copain récemment qui disait : vous voyez bien qu'elle est mauvaise, le MEDEF est pour. A contrario, je vois le gouvernement insister. Ca me gène avec autant de critiques. Passer en force est-il la solution ? Réformer le mammouth...
Ce matin, j'ai lu une interview de Lamy (le vieux, j'ai oublié son prénom. François ?). Rien à voir avec la réforme du collège. Il disait que la France avait un déficit de libéralisme. Je suis presque d'accord avec lui mais la gauche, la vraie, n'a rien compris au libéralisme. Elle le confond avec le capitalisme financier. La vraie plaie.
Je lisais aussi une tribune de Cécile Duflot dans Libération (je crois) où elle envoyait chier Jean-Luc Mélenchon suite à son récent bouquin où il tape sur l'Allemagne. Elle a raison. Je l'aurais embrassée ou plus si affinités. La gauche est foutue en France avec tous les militants de la vraie gauche qui pensent qu'EELV pourrait s'unir avec le FdG. Dans EELV, il y a Europe.
Il y a un type au comptoir qui gueule parce que je veux récupérer ma place au comptoir qu'il a prise pendant que j'étais parti aux toilettes alors que mon demi est toujours là, montrant que j'étais là avant lui. Cela dit pour montrer que j'ai toujours soif de bloguer : je bloguais en pissant. Et en plus cet imbécile et son pote prennent des verres de blanc à 10€80 alors que le demi est à 1€50. Un Condrieux.
Toujours est-il qu'en constatant que je glandais, sur mon blog politique, je constatais aussi que Sarkofrance et moi avions levé le pied à peu près en même temps. Étrange. Ou pas ?
Sur le blog geek, je ne fais plus rien, non plus. Les mêmes raisons. Plus le temps et un constat : la perception du numérique par les geeks est à chier. Si je puis me permettre. Quant au blog bistro, je dois reconnaître que j'ai toujours envie. Je viens de faire un billet "de rien".
Une passade ?
18 mai 2015
Halte à la laïcité !
Nan ! Je déconne. J'ai un message personnel de pure politique locale à faire passer, auprès du maire. J'étais à un enterrement ce matin, celui de mon pote Marcel. C'est mon quatrième enterrement à Bicètre depuis 21 ans que j'habite là. Mon troisième à l'église. Mon deuxième à celle rue Danton. La Sainte Famille, je crois. Vous savez, moi, ces trucs de bon dieu, je ne suis pas adepte. Déjà que ne suis pas baptisé. On s'assoit, on se lève,... Déjà, lorsque le cercueil est entré, j'étais plongé dans mon iPhone. C'est Michel, le patron de l'Amandine, qui m'a donné une baffe pour me faire revenir dans la vraie vie. Ou la vraie mort. Je suis venu à la cérémonie pour dire au revoir à mon copain et parce que j'aime bien la veuve. D'autant qu'elle n'a pas d'enfant et pourrait m'adopter. Et pour le vieux Jacques qui était vraiment intime. Mais pas spécialement plus étanche que le Père Joseph.
Déjà, le curé, le père Joseph n'est plus étanché. Il bégaie. Ça nous fait rigoler pendant les cérémonies, c'est mal. Enfin ! Je suppose que la République ne peut rien y faire.
Cela étant, est-ce que notre municipalité ne pourrait pas faire 1000 ou 2000 euros de frais pour renouveler la sono ?
Parce que l'Avé Maria de Gounod massacré à ce point, ça n'est "juste" pas possible.
17 mai 2015
L'effet de la droite sarkozyste
Après dix ans de droite, les collégiens sont devenus plus bêtes que Gauche de Combat. Aussi, quand je vois Sarkozy qui a diminué les moyens de l'Education nationale critiquer le fait que l'on ose réformer le collège, je rigole.
Pourtant, il y a un tas de types de droite qui la soutienne, ce qui fait couiner la gauche de la gauche au point qu'elle s'oppose à la réforme.
Les parents d'élèves du privé, le Medef, Luc Ferry,...
Vous êtes grotesque. Tous.
Mais vous pouvez multiplier les arguments. 20% des élèves avaient une seconde langue en sixième. 100% en auront une en cinquième.
Au fait, vous parlez latin ?
Déjà que vous ne savez plus compter. Notamment les conneries de Sarkozy. Vous confondez Hollande qui rencontre un dictateur alors qu'il est en visite dans son coin et Sarkozy qui le reçoit en grandes pompes (du 48 avec talonnettes) à l'Elysee.
Les éternels mensonges de Nicolas Sarkozy
Visite au zoo. |
Ah ben ! Il est en forme, le Sarko,
si j’en crois Le Point : « "Aucun
pays n'a connu un choc fiscal de la violence de celui imposé aux ménages et à
nos entreprises. Ce n'est pas une question de spécialiste ou d'amateur, de
droite ou de gauche, de riche ou de pauvre, c'est du bon sens : quand on est en
Europe et que le marché premier, c'est l'Europe, avec un tel matraquage,
comment voulez-vous que nos entreprises participent à l'économie européenne
?" a-t-il encore lancé. "J'accuse le gouvernement socialiste d'être
directement responsable de l'augmentation invraisemblable du nombre de
chômeurs. (...)
Et maintenant, il fait quoi ? Il
regarde, il va fêter son troisième anniversaire dans les Caraïbes, et il va
saluer, sic, le dernier grand personnage, Fidel Castro", a encore ajouté
le président de l'UMP, venu apporter son soutien à Dominique Reynié, tête de
liste de la droite pour les régionales en Languedoc-Roussillon et
Midi-Pyrénées.
Nicolas Sarkozy, qui a également
multiplié les critiques à l'encontre de la réforme "invraisemblable"
du collège de Najat Vallaud-Belkacerm, a aussi égratigné le premier secrétaire
du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui l'avait accusé d'être "légèrement
xénophobe" en raison justement de ses attaques visant notamment la
ministre de l'Éducation nationale.
"Invraisemblable"
réforme du collège
"Un responsable de gauche
dont j'ai oublié le nom, que je ne connais même pas, a dit que j'étais presque
xénophobe. Je ne vois pas comment on peut être presque xénophobe. C'est stupide.
(...) En tout cas, lui, il n'est pas presque stupide", a conclu Nicolas
Sarkozy. »
J’ai cinq minutes. Je vais lui répondre, point par point.
140 caractères par point, vous savez, les 140 caractères qui l’ont rendu
ridicule vendredi.
Le matraquage fiscal : qui avait fait voter une forte
augmentation de la TVA, avant de perdre la présidentielle ? Qui a ruiné la
France ?
Le nombre de chômeurs : il n’a jamais autant augmenté
que pendant le précédent quinquennat ?
Castro : heu… On fait la liste des dictateurs qu’il a
rencontrés, voire soutenus, le Sarko ?
La réforme du collège : vous avez vu les informations
ce matin : le niveau en mathématique des collégiens n’a jamais été aussi
faible. Et il ne faudrait pas réformer ?
Presque xénophobe ? Non, il a dit légèrement. Encore un
mensonge !
Hé ! M'sieur Sarko ! Ce sont des propositions pour redresser la France qu'on attend... Pas que vous tapiez sur Mme Vallaud-Belkacem : de toute manière, vos fans ne peuvent pas la blairer...
16 mai 2015
L'âne Hamon
Il a déclaré : "On ne pourra pas continuer avec les mêmes habiletés, les mêmes personnes, les mêmes combinaisons comme dans les dix dernières années" en pensant au congrès du PS.
On va lui rappeler que les machins qu'il dénonce l'ont fait ministre et ont mené la gauche au pouvoir grave au bon boulot de Martine Aubry, de François Hollande et toutes les autres andouilles.
Notons bien qu'il restera dans l'histoire en étant le seul ministre de l'Education Nationale qui a quitté son poste pour espérer devenir chef du PS ! Belle ambition.
Son nouveau truc : mettre en minorité le gouvernement dans une histoire de motions dont tout le monde se fout.
Il va réussir. Il se retrouvera à la tête d'un PS avec 2000 adhérents.
14 mai 2015
L'UMP va interdire l'Islam en France
C'est, du moins, ce que revendique Robert Chardon, maire de Venelles heureuse commune des Bouches-du-Rhône.
Notons bien que mon billet n'est pas nécessairement une critique, je veux bien interdire l'islam en France, de même que toute religion. Je ne suis pas sectaire.
Néanmoins, j'ai une question. Que le culte de l'islam soit interdit le 18 octobre en France, je veux bien. Mais on aimerait bien savoir à quelle heure. L'opposition manque de rigueur.
13 mai 2015
Entre ici @captainhaka
Bienvenue dans le Panthéon des blogs : tu viens d'être épinglé par Gauche de Combat pour ton dernier billet que je partage totalement. Tu y alignes Marianne qui met dans le même panier Mme Le Pen et MM Hollande et Sarkozy. Je veux bien qu'on n'aime pas Pépère mais, au moins, je pense qu'il joue dans ce qu'on va appeler "la catégorie honnêtes hommes". Je vais m'abonner à Marianne pour avoir le plaisir de résilier mon abonnement.
Cet imbécile de Gauche de Combat ne comprend probablement même pas ce qu'il écrit et qu'il renie des années de lutte contre le sarkozysme et le lepenisme. Je veux bien qu'il n'aime pas François Hollande mais, outre le fait qu'il devrait comprendre que son "courant politique" ne représente pas de 10% de l'électorat (c'est bien connu, les 90% qui restent sont des abrutis manipulés par les médias), il pourrait faire preuve de discernement pour éviter de basculer dans le plus profond ridicule. Mais c'est un con. Je peux l'insulter, il insulte Captain Haka, modeste père de famille, limite illettr qui fait des ménages pour nourrir ses 18 enfants.
Alors, j'ai lu son billet précédent, à Gauche de Combat. Quand on est con, on est con. Il y épingle, à nouveau, le gouvernement, ou, du moins, la sécu, qui va se mettre à vérifier que les bénéficiaires de la CMU sont réellement des pauvres.
Sur le fond, on sera sans doute d'accord : la fraude sociale est surtout du fait des patrons qui ne déclarent pas leurs salariés et il est bien plus urgent de lutter contre la fraude fiscale que la fraude sociale.
Il n'empêche que si on ne contrôle pas les pauvres, on ne contrôle pas les riches qui se déclarent pauvres. C'est ballot. Mais contrôler un type qui déclare de gros revenus est presque inutile. Soit il déclare tout, soit il bénéficie d'une optimisation fiscale imparable. Je ne faites pas dire ce que je n'ai pas dit, à savoir qu'il ne faut rien faire.
Je résume : si Balkany était à la CMU donc déclarait des revenus dérisoires, on pourrait le choper en contrôlant les types à la CMU.
Gauche de Combat est un con mais il parle avec son cœur. Pas avec son cerveau. Il parle avec son cœur mais quand c'est pour insulter les gens, il mérite des baffes.
Alors je lui explique : la sécu n'espionne pas les pauvres mais ceux qui se déclarent pauvres.
12 mai 2015
Des lumières sur le collège
Célèbre collège (chez les cruciverbistes) |
Je ne sais pas comment l’école a évolué depuis que j’ai eu
mon bac, en 1984. Je suppose que le taux d’enfants arrivant à ce niveau a bien
évolué, passant d’environ 25% à 75%, ce que l’on mettra bien évidemment
exclusivement sur l’amélioration de la formation des élèves, hein ! Sans
arrière-pensée, aucune.
Certains qualifient la réforme du collège, préparée par le
gouvernement comme une abomination. Revenons à mon époque…
La rentrée 77, si je compte bien. J’avais choisi de faire
allemand première langue. C’était un vrai choix. Mon grand-frère avait fait le
même. Il y a probablement une part de mimétisme mais, aussi, on se disait entre
copains que l’allemand étant plus compliqué que l’anglais, il valait mieux
commencer avant ce qui était évidemment une connerie. Toujours est-il que c’était
une manière d’avoir une classe de 6ème sur les six avec de meilleurs
élèves. C’était abominablement élitiste.
En cinquième, tous les élèves avaient une initiation au
latin (par des profs qui n’en avaient rien à cirer). En quatrième, le latin
devenait une option. Il se produisait d’ailleurs un phénomène amusant :
les « littéraires » choisissaient le latin contrairement aux « matheux »,
dont je faisais partie. C’était en quelque sorte de l’élitisme à l’envers
puisque les lascars destinés aux filières les plus nobles, dont feu le bac C,
avant de faire de brillantes études et de gagner énormément de pognon, s’affranchissaient
totalement des langues mortes.
Ne voyez aucun mépris dans mes propos, seulement du cynisme de premier degré…
En quatrième, on choisissait également une seconde langue.
Je crois me rappeler qu’à Loudéac, pour ce qui avait fait anglais en première,
l’allemand était majoritaire mais l’espagnol l’était probablement largement au
niveau du pays.
Sans vouloir vexer mes nombreux lecteurs allemands, je suis
au regret de les informer qu’ils ont une langue qu’il est totalement inutile d’apprendre
sauf si on est intéressés par les langues ou la lecture de Das Kapital ou Mein
Kampf en version originale.
C’est rigolo de voir des types s’indigner de la disparition
de classes bilangues (et non pas bilingues, comme je le disais l’autre jour,
certes beaucoup plus français mais absolument pas adapté) alors que c’est
essentiellement un truc pour que les parents puissent croire que leurs gamins
sont plus intelligents que ceux des autres, ce qui est de bonne guerre. A moins
qu’ils ne pensent : mon môme est tellement con qu’il ne fera pas d’études
scientifiques alors il faut qu’il parle plusieurs langues pour pouvoir
travailler dans un centre d’appel.
Quant au siècle des lumières, je vous rappelle qu’à l’époque,
on s’éclairait essentiellement avec des lampes à pétrole ce qui a provoqué du
réchauffement climatique. Les lumières ont abouti à la révolution qui a
provoqué leur fin. En quelques sortes, hein ! Si des gugusses vont croire
que les manuels d’histoires vont oublier Louis XIV et ceux de littérature Voltaire.
Cela étant, de gros de ces machins étaient surtout enseignés au Lycée. De mes
années aux collèges, je me rappelle surtout que Louis XIV faisait caca en
public. Quant à Rousseau, il aurait été parfait de nos jours pour tenir un blog
politique de gauche et pester contre les villes… Mais on ne l’apprenait pas en
cinquième.
Je n’ai pas donné mon avis sur la réforme prônée par Mme NVB
car je n’ai aucune idée de ce qu’il se fait actuellement au collège et ce qui n’y
va pas.
J’ai néanmoins la sombre impression que l’école part en
couilles depuis quelques années (si j’étais en forme, je dirais 2007 mais il me
semble que je manquerais un peu d’objectivité) et qu’une réforme ne me parait
pas idiote.
Alors gueuler par principe contre les réformes sans dire ce
qu’il faudrait faire me parait un tantinet léger. Certes, la droite de Nicolas
Sarkozy (cette fois j’y vais…) avait diminué le nombre de profs et supprimé
leur formation. Je me demande si c’est bien ce qu’il fallait faire…
Merci à Mme VB de ressusciter les blogueurs degouvernement.
Kremlin des Blogs de l'Ascension
Alerte ! Il n'aura pas lieu à la Comète mais à l'Ecir, juste à la sortie du métro Saint Jacques.
Petite politique à gauche en Île-de-France
La campagne pour les régionales en Île de France s'annonce
particulièrement lourde. J'ignore totalement (ou presque) comment on en est
arrivé à remplacer Huchon par Bartolone. Je vais dire aux socialistes ce que
j'en pense : vous êtes tarés.
Petit 1 : en mettant comme candidat le président de
l'Assemblée, vous "nationalisez" le débat.
Petit 2 : en vous privant de Huch on, vous vous privez deux
atouts : le premier est qu'il n'est pas considéré comme apparatchik du PS
(peut-être à tort) et le deuxième qu'il porte le bon bilan de la région.
Je demande donc à MM Valls, chef de la majorité, et
Cambadélis, chef du PS, de prier Mme de La Gontrie d'aller sucer des pingouins un
Alaska et M. Bartolone de rester faire le pingouin au perchoir. Ils pourraient
s'entendre.
Notons que j'assume parfaitement le
sexisme de ma précédente phrase parce que pour gagner, la gauche devra
faire passer Mmes Pécresse et Jouanno pour des hystériques décérébrées. Et ceux
qui s'offusquent comme des pucelles devant la bite de Tonnégrande avec mes
propos sont invités à se remémorer la campagne de 2010. La lutte contre le sexisme est à la mode et j'y adhère à condition qu'on ne m'empêche pas de raconter des conneries dans mon blog et au comptoir. Ainsi, en conséquence de mon "petit 2", comme on ne pourra pas vanter le bilan, l'adversaire sera frappée "au dessous" de la ceinture.
C'est mal.
C'est mal.
Mes excuses à toutes
les minorités que je n'ai pas stigmatisées dans ce billet.
Cela étant, je veux bien soutenir Bartolone mais je vais lui
rappeler qu'Huchon était venu à la Comète présenter son projet et descendre
quelques litrons. Et je veux bien suivre @AvecBarto mais je ne fais que des "followbacks", en principe.
Quand l'APEL soutient la réforme du collège !
C'est par un communiqué du 30 avril que l'Association de parents d'élèves de l'enseignement libre a présenté son soutien à la réforme du collège...
Cela nous prouve bien que les vociférations de l'opposition ne s'inscrivent que dans une démarche politique, bien loin de l'intérêt des enfants, de l'éducation et du pays.
Par ailleurs, mon collègue Sarkofrance a décortiqué cette réforme. Vous pouvez lire.
11 mai 2015
Jouons Placé
Dites, les copains ! Vous rigolez dans les rézosocios avec Jean-Vincent Placé. Mais peut-on croire qu'il joue sur le fait d'être un ministre inaudible pendant deux ans si Pépère décide de l'y nommer. Moins de deux ans, d'ailleurs. Le prochain créneau est après les régionales. Car pour se placer, faut un créneau. Pardon.
Pendant ce temps, on a lesécolosofficielsquinereprésententrien qui espèrent faire une majorité à eux tous seuls. Comme si elle avait un petit pois dans la tête qui s'É Cosse.
La position Placé me paraît plus gagnante.
Cela étant, je vous rejoins. Il faut être opportuniste et mégalo pour vouloir un poste.
Mais quelle est la meilleure solution pour faire gagner la gauche ? La diviser ?
Hollande et les droits de l'homme à géométrie variable
Je tiens les noms des blogueurs de gauche qui s'offusquent parce que l'entourage de François Hollande a dit qu'il allait parler des droits de l'homme à Cuba alors qu'il ne le fait ailleurs, notamment dans les pays où on peut prendre du pognon.
Pas plus tard que la semaine dernière, il était en Arabie où il appelait à l'abolition de la peine de mort.
Bande de guignols...
09 mai 2015
La guerre est morte, vive la guerre !
Hier matin, le blogueur de gouvernement
avait quelques temps devant lui avant de partir de chez lui pour
prendre le train et se dit qu'il aurait pu faire un joli billet pour
fêter l'anniversaire de la fin de la seconde guerre mondial, dire
combien il était important de faire ce genre de manifestation pour
la mémoire et tout ça... Il se mit à réfléchir à une trame, un
angle d'attaque et ne trouva rien.
Oui, je parle de moi à la troisième
personne, c'est pour éviter que je passe pour un enfoiré d'ici la
fin de ce billet.
Des événements récents lui
tournaient en tête, comme les propos
d'Emmanuel
Todd, le matin, qui, au fond, compare la France du 11 janvier à
Vichy. Tiens ! Le 11 janvier, il y est allé parce qu'il sentait
qu'il fallait qu'il y soit, le blogueur de gouvernement. Il n'a
jamais dit « #jesuischarlie » sauf pour déconner après
un abus de boisson dont il faudrait songer à baisser la taxation car
il n'est pas Charlie et en a marre de ses expressions. Il aimait
Charb et tous les autres mais ne lisait pas le canard en question. Un
jour on est Charlie, l'autre jour on est Népalais. Tiens !
Aujourd'hui je suis Rajoy (qui a eu un accident d'avion cette
après-midi). Alors on oublie qu'on a été Charlie.
C'est peut-être pour ça qu'il est
important de célébrer la fin de la guerre mondiale mais on va
oublier qu'on est en guerre un partout dans le monde depuis, qu'il va
probablement y avoir la guerre en Ukraine avant le 11 novembre 2018,
que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Qu'on fête une
victoire contre le nazisme et le fascisme, mot souvent utilisés
depuis pour qualifier l'ennemi mais qu'on part en guerre contre des
terroristes mais qu'on se fait engueuler parce que qui qualifie les
autres de fascistes quand on parle d'islamofascisme.
Alors qu'avons-nous fait, à part
naître, pour ce qui concerne le blogueur de gouvernement, depuis ce
8 mai 1945 ? Belle question ! La démocratie y a
certainement gagné mais nous voilà aux mains des marchés
financiers et d'une Europe, symbole de ces 70 ans de paix, dont on ne
comprend rien.
Alors, le blogueur de gouvernement
renonça à faire son billet de blog et alla lire ceux des copains.
Il tomba d'abord, le hasard !, sur le
billet de Didier Goux qui est peu sur la même ligne sauf que le
blogueur de gouvernement continue à penser qu'il faut lutter contre
tous les extrémismes tout en arrêtant de faire des conneries avec
des hashtags...
Alors le blogueur de gouvernement s'est
rappelé qu'il y était allé évidemment pour la mémoire de ceux
morts pour la liberté d'expression, pour faire partie de la foule
qui disait non au terrorisme. Mais il s'est rappelé, aussi, qu'il y
était allé tout seul, pas en famille, pas avec des potes,... Il y
est allé pour communier, lui l'athée absolu.
Peu après, le blogueur de gouvernement
est tombé sur le
billet d'El Camino qui se fout de la gueule de Didier Goux. Il a
raison. Rien n'est jamais tout blanc. Rien n'est jamais tout noir. Il
faut commémorer aussi pour se rappeler que toute forme de fascisme,
de nazisme ou d'autres cochonneries est à combattre.
Alors le blogueur de gouvernement a
pris son train et est rentré chez sa mère dans la province
profonde. Il passa la soirée au bistro puis rentra chez lui vers une
heure du matin. Il sortit Facebook et est tombé sur un
article intéressant sur la perception de la victoire de 1945. Il
m'a chargé de vous en résumer une partie : en 1945, 57% des
Français pensaient que la nation qui a le plus contribué à l'échec
de l'Allemagne est l'URSS contre 20% pour les USA. Aujourd'hui, le
résultat est inverse. Effet de la propagande de l'époque ou l'échec
de la formation à l'histoire depuis ?
A la limite, cela importe peu. Il est
plus intéressant de se pencher sur les causes de la guerre que les
raisons de la paix...
Toujours est-il que le blogueur de
gouvernement était abonné aux commentaires du blog de Didier Goux,
essentiellement fréquentés par des réactionnaires avec du poil
dans les oreilles et était circonspect.
En prenant son café, ce matin, il
lisait le Télégramme de Brest, avec l'article sur les cérémonies
d'hier illustré par des photos de François Hollande qui serait la
main à des anciens combattants (90 ans ?) bardés de médailles.
Le blogueur de gouvernement n'aime pas
les anciens combattants avec des médailles ce qui ne veut pas dire
qu'il n'a pas un profond respect pour eux, qui ont osé prendre les
armes pour notre liberté. Il voudrait présenter ses excuses :
il n'a pas eu l'occasion de prendre les armes pour sauver la France.
Il se demande ce qu'il ferait aujourd'hui si nous étions envahis par
des islamofascistes, par exemple. Il est probable qu'il se laisserait
pousser la barbe, tiens ! Le salopard. Et le jour où nous
serions libérés, beaucoup de gens revendiqueront cette libération
et crieront partout : on a résisté ! Sans même se poser
des questions quant à l'origine de la guerre, de l'invasion...
Le blogueur de gouvernement me précise
qu'il prend cet exemple au hasard, hein !
Et me dit qu'il n'a pas fait que cela,
hier matin, il a survolé un rapport parlementaire (à sortir) qui
critiquait la politique africaine de la France : l'aide au
développement est trop fort par rapport à l'effort de guerre. Ou,
plutôt, l'Afrique n'est plus du ressort du ministère des affaires
étrangères mais de celui de la défense. Alors je vais rappeler que
cela fait des années que la politique africaine de la France est
mauvaise. Déjà, on n'avait pas à coloniser ces braves gens. Et
plus tard, un de nos hommes politiques n'avait pas à dire que
l'Afrique n'était pas entrée dans l'histoire. Toujours est-il que
depuis la fin de la guerre, on merde. On a loupé la décolonisation
tout en tentant d'imposer de la démocratie comme chez nous.
L'aide au développement est probablement insuffisante mais
pourrait-elle fonctionner ? Certes, nous intervenons là-bas aussi
pour nos intérêts financiers.
Mais si nous envoyons des militaires,
c'est parce que nous avons le devoir d'empêcher des turies
(ce qui peut se discuter, après-tout !, mais après le bordel qu'on a foutu là-bas, hein ?) mais aussi parce qu'il
nous faut lutter contre l'islamofascisme et le terrorisme en général.
Du coup, le blogueur de gouvernement est assez fier de son président
qui part en guerre, qui tranche, qui décide, contrairement à
l'image qu'il a... Nous sommes en
guerre.
Le blogueur de gouvernement était mal
à l'aise avec ses photos d'anciens combattants plein de médaille
d'autant que la Russie (l'URSS, à l'époque) a payé bien plus cher
la France (une dizaine de millions de militaires morts contre 200 000
pour nous, 400 000 pour les USA et 300 000 pour les rosbifs...).
Et les dirigeants « occidentaux »
ne peuvent pas aller en Russie, aujourd'hui, le 9 mars, pour fêter
la fin de cette guerre car nous sommes à deux doigts d'en lancer une
autre.
07 mai 2015
La droite, la gauche, Sarkozy, Hollande et tout ça
Nicolas Sarkozy avait déclaré qu’un
« instituteur ne pourra
jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Pour vous rappeler qu’il était
toujours capable de raconter n’importe quoi et il l’est toujours, la nouvelle
cible de l’UMP – pardon, des Répu – étant la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem.
Non, le latin, le grec, l’allemand ne seront pas supprimés mais il faut bien
raconter n’importe quoi… Ca me fatigue parce qu’il faut communiquer, dire « non, c’est faux, ils mentent. »
Rétablissons des informations. Tiens ! Le justice a validé les écoute du
monsieur. Tiens ! Franck Louvier vient d’être placé en garde à vue.
J’en passe.
J’ai fait des billets pour les 3 ans de l’élection de
François Hollande en disant du bien, fidèle à ma ligne, et donc dire du mal de
Nicolas Sarkozy. Du coup, des lascars viennent m’expliquer que c’était mieux
avant et tout ça.
Alors, parlons-en.
Non, ne parlons pas des procédures judiciaires dans le cadre
des mandats donnés par la République et dont n’a pas assez d’éléments formels.
Ca serait méchant. Il n’empêche qu’il va finir par tomber. Alors que Pépère,
hein ! Il n’a pas beaucoup de casseroles. A ce stade, on ne peut pas
affirmer formellement que Kadhafi a financé la campagne de 2007 mais l’affaire
Bygmalion n’est probablement un écran de fumé. Tiens ! Au fait ! On a
su aujourd’hui que Bygmachin aurait financé des bricoles à l’occasion du
mariage de Jean-François Copé. Evidemment, des blogueurs de droite passent
leurs journées à critiquer des agissements d’élus du PS mais il n’en trouve que
peu à la tête de l’Etat. N’en parlons pas mais rappelons les enquêtes toujours
ouvertes à ma connaissance (ou du moins selon ma mémoire), comme celle des
sondages de l’Elysée, l’affaire Tapie,…
Pendant qu’on en parle, dans son
billet du jour, il sous-entend que les socialistes tolèrent la pédophilie à
l’école mais tombent facilement sur Robert Ménard. J’ai bien rigolé, à un
moment, quand il écrit : « Comment peut-on d’un côté dénoncer la création d’une liste fichant les
élèves en fonction de leur appartenance religieuse alors qu’une telle liste
s’impose pour la création de menus spécifiques à la cantine en raison de
l’appartenance religieuse, ou lors de l’inscription dans une école, notamment
du fait des cours de religion… » Heureux d’apprendre qu’il y a des
cours de religion à l’école (sans compter le fait qu’un type qui s’appelle
Mohamed n’aura plus le droit de manger du porc).
Revenons à Nicolas Sarkozy.
Non, ne parlons pas de la vie privée. François Hollande
aurait eu une maitresse. Est-ce un scandale dans l’histoire de nos Républiques ?
Il a été la voir en scooter. Ah ? Il aurait du déranger la garde
républicaine ? L’ex a fait un livre et un scandale. C’est de la faute à Hollande ?
Nicolas Sarkozy, en 2007, faisait croire au peuple, a priori, qu’il menait une
vie de couple idéale. Juste après son élection, le divorce. Pas très joli, de
travestir une vérité pendant une campagne électorale. Et la convocation de la
presse à EuroDisney pour annoncer ses fiançailles avec Carla ? C’était
vraiment un moment grandiose de l’histoire de notre République ?
Non, ne parlons pas des promesses de campagne non tenues. On
se rappelle des promesses de Nicolas Sarkozy en 2007. Le chômage à 5% et plus
personne obligé de dormir dans la rue. Sans compter le travailler plus gagner
plus qui a généré la loi TEPA qui a été aux trois quarts annulées pendant le
quinquennat.
Non, ne parlons pas de fiscalités. Si ! Parlons-en,
puisque l’on parle de campagne. Fin 2011, Nicolas Sarkozy a fait voter une
large augmentation de la TVA qui s’appliquerait après l’élection. Ni vu ni
connu. La gauche l’annule et les militants de droite accusent la gauche de
matraquage fiscal.
Non, ne parlons des types qui abusent des moyens de la
République. Avec Hollande, on a un type qui réserve une pièce à l’Elysée pour
faire travailler le type qui lui cire les pompes, avec Sarkozy, on a un type
qui affrète un avion privé pour rentrer de New York en urgence pour assister à
un cocktail sans compter un autre qui se faisait payer ses cigares par la
République.
Ne parlons pas du contenu politique. Encore que… On pourrait
rigoler avec le nombre de lois sécuritaires ou des machins comme le service
minimum, vous savez, ce truc qui devrait permettre qu’on ne voit plus quand il
y a une grève.
Parlons de la Présidence.
Là, je ne cite pas de mémoire, je cite de Wikipedia car il ne
faut rien oublier.
Le discours sur la laïcité positive…
La création du comité de liaison de la majorité
présidentielle.
La révision de la constitution adoptée à deux voix prêt.
La sauvegarde du système bancaire (ben oui, filer du pognon
aux banques quand on se fait élire avec un projet libéral) sans compter qu’elle
était sans contrepartie.
Les discours au début de la crise (la fin du capitalisme
financier et tout ça).
La piteuse ouverture (et les résultats associés…).
La création de la Société du Grand Paris pour retirer du
pouvoir à la région (socialiste).
Le Grand Paris annoncé mais pas financé.
Le discours sur la relance et le grand emprunt parallèlement
à l’annonce de la nécessité de rétablir les comptes tout en refusant un plan de
rigueur.
Air Sarko One.
Areva (qui annonce aujourd’hui licencier, d’ailleurs).
Le discours de Grenoble.
La fusion Suez GDF (c’est politique mais il avait promis qu’elle
ne se ferait pas).
La princesse de Clèves.
Guy Moquet.
La présidence des télés publiques.
Cécilia qui va chercher les infirmières bulgares et l’appropriation
de la libération.
Le retour dans le commandement de l’OTAN.
Je vous passe la politique européenne (les traités imposés)
et internationale (Kadhafi, Dakar,…). Je vous passe la convocation des
syndicats pour imposer le résultat des négociations à venir.
Des actions du président…
Ne parlons pas des proches compromis par la justice. Vous allez
me citer Cahuzac et Thevenoud et on pourrait s’envoyer des histoires au travers
de la tronche. Il n’empêche que ce sont des histoires privées, scandaleuses,
certes !, mais strictement privées, tout comme ce qui arrive à Tron, sauf
qu’il a fauté, s’il a fauté, dans le cadre d’un mandat électif. On ne va pas
parler de Joyandet et Blanc, vous me répondriez avec l’andouille qui faisait
cirer ses pompes. Mais il n’utilisait pas l’argent public pour le faire et n’était
pas ministre. Et cette pauvre Michelle Alliot-Marie ?
J’ai fait une belle liste ! Faites la même pour
Hollande, en sortant tout ce qui est du ressort du privé et du programme
politique.
Vous allez trouver :
La pitoyable inversion de la courbe.
Le pantalon en tire-bouchon pour accueillir la reine d’Angleterre.
La pantalonnade des pigeons et des 75%.
Le discours suite à l’affaire Léonarda (le fait qu’elle
pourrait revenir mais seule).
Ne me sortez pas sa cravate de travers, je sors la photo de
Sarko qui fait du jogging ou du vélo.
Quant à ce dernier, j’avais oublié le triplement de son
salaire.
C’est amusant, on trouve aujourd’hui des types qui ne
peuvent pas blairer Hollande comme nous, on ne pouvait pas blairer Nicolas
Sarkozy.
Mais on a des faits pour étayer nos propos.
Mais la droite n’a rien. L’école est partie en couilles
entre 2002 et 2012. La gauche fait une réforme. Certainement contestable. Mais
les types de droite se basent sur des mensonges pour la dénoncer.
Ce n’est plus de la politique.
06 mai 2015
Et Sarkozy, trois ans après ?
"Ils" sont vraiment en forme, je suis épuisé rien qu'à les relayer toutes les informations qui m'arrivent...
Quelques rappels utiles :
- S'agissant de l'Histoire, nous n'oublions pas que pour Sarkozy "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire" & "la colonisation a eu un rôle positif".
- S'agissant de l'Histoire, nous n'oublions pas que pour Sarkozy "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire" & "la colonisation a eu un rôle positif".
- S'agissant des humanités, nous n'oublions pas que Sarkozy moquait ceux qui étudiant la Princesse de Clèves
- S'agissant du mérite, nous n'oublions pas que pour Sarkozy, cela signigie bombarder son fils muni d'un DEUG à la tête de l'EPAD.
- S'agissant de l'école, nous n'oublions pas que Sarkozy a supprimé 80.000 postes de profs, placé le curé plus haut que le maitre, supprimé la formation des maîtres, l'histoire en Terminale S, etc...
60 engagements - bilan d'étape
Dans mon dernier billet, je ne croyais pas si bien dire. C'est Stéphane Le Foll qui sort un bilan détaillé des actions commises dans le cadre des 60 engagements (pdf). Je le lirai plus tard... L'époque est pain béni pour le blogueur de gouvernement.
Trois ans d'action !
Visiblement, pour cet anniversaire, les services de communication du gouvernement sont très actifs. Voilà qu'ils sortent une infographie présentant trois ans d'action !
L'agenda des réformes
A l'occasion du 6 mai, le gouvernement a mis en ligne l'agenda des réformes. C'est très bien fait (au niveau informatique et ergonomique, pour le contenu, je vous laisse découvrir).
Bon anniversaire, Pépère !
Cela fait 3 ans que tu as été élu, que je pleurais comme une
madeleine, sous l’émotion, en t’écoutant à la télé. Tu parlais de la Concorde
et j’étais avec les copains à l’Aéro. Tu avais réussi un premier pari qui se
traduisait par l’éviction de Nicolas Sarkozy. Trois ans après, il n’y a plus la
télé dans le bistro et le discours du Bourget avec son élan gauchiste est loin
dernière nous. Tu avais fait un programme en 60 engagements dont un, de
rétablir les comptes, tablant sur une reprise de l’activité fin 2013, comme
tant d’économistes. C’est raté.
Nous sommes encore quelques-uns à te soutenir, dans les
blogs. Ta popularité est au plus bas, c’était l’objet d’un de mes billets d’hier.
Je citais les chiffres de TNS Sofres. La question posée est : « Faites-vous tout à fait confiance, plutôt confiance,
plutôt pas confiance ou pas du tout confiance à François Hollande pour résoudre
les problèmes qui se posent en France actuellement ? » Si on me posait
la question ainsi, je répondrais « non », sans hésiter, sauf si j’ai
envie de faire mentir les chiffres. Je répondrais d’ailleurs « non »
pour toute personnalité. Par contre, je répondrais immédiatement « oui »
si on me posait la question : « François
Hollande est-elle la meilleure personnalité pour présider la République dans
notre contexte ? » D’ailleurs, les sondages ne mentent pas.
Quand on pose la question « la droite [ou tout autre parti] ferait-elle
mieux ? » la réponse est non…
Le problème est qu’on ne peut pas se satisfaire de sondages…
surtout s’ils ne sont pas satisfaisants.
Bon ! Tu as manqué de bol dès le départ. On est très
peu à avoir compris le concept du « président normal »… Pour ma part,
ça ne me dérange pas que tu ailles voir ta copine en mobylette. D’ailleurs,
ceux qui critiquent ce genre de truc sont les premiers à admirer les pays comme
la Suède où le chef de l’Etat va au boulot en transports en commun. Après, il y
a eu les couacs, les affaires et tous les machins. Sans compter l’inversion de
la courbe que l’on attend toujours.
Je ne suis pas le seul à faire un billet d’anniversaire. Mon
confrère Sarkofrance
t’en souhaite un mauvais et je souhaite répondre à ses deux derniers
paragraphes.
« N’oubliez pas le projet
arc-en-ciel de 2007. Son souvenir m’empêche naturellement d’en vouloir aux
soutiens actuels (il y en a encore, si si) de François Hollande. Son souvenir
me rend mal à l’aise quand je lis la haine à l’œuvre dans certaines joutes politiques
à gauche.
Le Parti socialiste semble
devenu un lieu détestable. Je parle du parti, pas de ses militants ou
sympathisants. Une fraction des dirigeants socialistes (Monsieur 5% de la
primaire socialiste et quelques autres) n’en a plus rien à faire de sa gauche.
Or qu’est-ce que le PS sans la dizaine de pourcents de suffrages sur sa gauche
? Rien, absolument rien. Nada, un parti d’opposition durable, prochainement
marginalisé. »
J’adore l’arithmétique électorale. En 2007, Ségolène Royale
a fait 26% au premier tour et sa gauche 10. Elle a fait 46% au second tour.
Elle a donc récupéré 10 points sur sa droite et 10 points sur sa gauche. En
2012, la gauche était plus forte mais François Hollande a quand même du
gratouiller 8 points sur sa gauche. Aucun parti de gauche ne peut être
majoritaire tout seul. D’ailleurs, aux élections présidentielles, jamais le
pourcentage des voix des parties de gauche n’a atteint 50%.
On peut toujours prendre des chiffres, des phrases… Le
bilan, on le fera en 2017. On verra les promesses tenues. Celles non tenues.
Celles qu’il était évidemment impossibles de tenir comme la séparation des activités
des banques. Celles qu’on peut nier être tenues comme la renégociation des traités
européens, comme si une négociation devait forcément aboutir comme on le
voulait. Et comme si les électeurs votaient réellement pour ces conneries…
Alors, Pépère, bon
anniversaire !
J’ai voté pour toi lors de la primaire de 2011 parce qu’il
me semblait que tu étais le seul à pouvoir battre Nicolas Sarkozy et tu l’as
battu. J’ai voté pour toi, aussi, parce que tu étais sur une ligne politique
que l’on qualifie de social-libérale, comme moi, et tu la mènes, même si des
électeurs qui ont voté pour toi ne le comprennent pas, ne l’admettent pas, qu’il
faut faire une politique pour tous les électeurs qui ont voté pour toi et pas
seulement pour les électeurs de la gauche de la gauche, les 10 ou 15%, qui ont
permis ton élection parce que ceux du centre ont voté pour toi aussi ce qui n’aurait
pas été le cas si ton programme avait été gauchiste, si tu n’avais pas promis
de réduire le déficit et tout ça.
Continue.
05 mai 2015
La République ne doit plus reculer
Ni rigoler, d'ailleurs. Il a oublié sa réception de Kadhafi ? L'annonce de ses fiançailles chez Mickey ? La loi TEPA appliquée puis annulée en grande partie ? Le million de chômeurs en plus et les centaines de milliards d'euros de dette en plus (même que Hollande peine à battre le record) ? Le discours de Grenoble ? Celui de Dakar ? Et je gamin qui, de l'Elyseé, lançais des pierres sur les flics ? Et le "dans cinq ans plus personne ne sera obligé de dormir dans la rue", sans compter le "travailler plus pour gagner plus" ? Et le président enregistré par un de ces conseillers ? Et le ministre qui se fait payer ses cigares par l'Etar ? Et celui qui prend un jet privé pour rentrer d'un déplacement à New York pour arriver à l'heure pour un pot ?
La République n'a jamais autant été souillée que pendant ces cinq ans.
Et la politique d'ouverture ? DSK au FMI ? C'était beau, hein ? Et le ministère de l'identité nationale ?
Et la défaite, la queue entre les jambes ?
La République a-t-elle été déjà autant souillées ?
Et le Front National qui bat des records au premier tour ?
Et les négociations avec les syndicats dont le résultat est imposé dans les couloirs de l'Elysée ? Ça veut dire quoi, République ? Elle est où, la démocratie ?
Des sondages et une stratégie pour 2017
Président sympathique |
Le blog Perdre
la Raison du copain Jeff compare les cotes de popularité de François
Hollande et Nicolas Sarkozy au bout de trois ans à l’Elysée. Les chiffres sont
mauvais pour François Hollande. Mais c’est un autre sondage qui m’intéresse
aujourd’hui, celui du
Parisien, Bembelly,
sur son blog, note que Manuel Valls serait éliminé au premier tour laissant en
tête Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.
Il semble occulter complètement un des enseignements de ce
sondage : Manuel Valls fait mieux que François Hollande. Mais il y revient
dans la conclusion que je partage : je pense que François Hollande ferait
mieux que Manuel Valls.
L’avantage de Manuel Valls est vrai également chez les
sympathisants du PS (je ne vois pas l’intérêt de faire un sondage auprès des électeurs
de droite, d’ailleurs, tout comme je ne vois pas pourquoi des sondages veulent
nous démontrer que l’électorat de gauche préfèrerait qu’Alain Juppé soit le
candidat de la droite).
Voila la conclusion de l’article du Parisien : « Plus étonnant, le
score est identique si l’on considère la gauche élargie — incluant donc les
partisans de Jean-Luc Mélenchon ou du Parti communiste — qui étrille pourtant
régulièrement les idées « social-libérales » du Premier ministre. « Ce qui
prime dans l’opinion, c’est le sentiment de compétence et de volontarisme, plus
que le positionnement idéologique », analyse Gaël Sliman, le président d’Odoxa. »
François Hollande a bien un problème d’image que j’admets
volontairement mais ai du mal à comprendre. Pour moi, et je l’ai déjà dit dans
le blog, c’est quelqu’un d’éminemment sympathique alors que je n’apprécie pas
spécialement Manuel Valls (même si nos lignes politiques ne sont pas éloignées,
si tant est que j’en aie une).
Sur ma lancée, je suis allé voir les
sondages du premier tour d’il y a cinq ans pour la présidentielle de 2012. Ils
sont assez justes pour le candidat de l’UMP, comme s’il avait un socle aux alentours
de 26 ou 28% des voix, ce que donne, d’ailleurs celui du Parisien que je cite.
Pour les autres candidats, ils sont farfelus.
J’en sors un au hasard, celui de mai 2010 avec Hollande
candidat du PS : Sarkozy 27, Hollande 18, Le Pen 12, Bayrou 12, Villepin 9,
Besancenot 7, Mélenchon 6, Duflot 5, Dupont-Aignan 2, Arthaud 2 ! On
connaît les vrais scores maintenant : visiblement, les soutiens de Bayrou
et de Villepin ont plus voté pour Hollande ou pour Marine Le Pen. Et les
électeurs de gauche sont relativement plus disciplinés !
Les sondages pour le second tour sont, quant à eux, beaucoup
plus précis : Hollande, début 2010, commençait à dépasser Nicolas Sarkozy
mais personne ne donnait François Hollande candidat… Mais une large partie des sondages donnait
DSK largement en tête.
Alors que faire ? C’est un peu la question que pose
Bembelly à la fin de son billet sans dire ce qu’il pense réellement. Charge au
lecteur qu’on suppose qu’il pense qu’il faut virer Manuel Valls et changer de
politique. A mon avis que je partage volontiers mais avec peu de monde, c’est
exactement le contraire de ce qu’il faut faire.
Si je n’étais pas franchement athée et anticlérical, je
dirais qu’il faut prier la vierge pour que les résultats économiques arrivent et
que les Français s’en souviennent au moment de mettre le bulletin dans l’urne.
On peut aussi parier sur le fait que Marine Le Pen s’essoufflera notamment à
cause de toutes les affaires qui la cernent comme les bisbilles avec son daron
ou les conneries à Bézier.
Petit 1 : il faut se mettre dans le crâne dès aujourd’hui
que François Hollande est le seul à pouvoir remporter l’élection présidentielle
à gauche. Non seulement c’est un excellent stratège électoral et, en plus, il
aura en 2017 ce qui lui manquait en 2012 : l’expérience.
Ce n’est pas une question de positionnement politique :
je conçois très bien que l’on puisse penser que la politique menée n’est pas
assez à gauche, ce qui explique le manque de résultat et donc la désaffection
des électeurs, même si je ne suis pas d’accord. C’est une question pratique :
s’il n’est pas candidat, le PS n’aura pas le temps d’organiser des primaires et
ne trouvera pas le candidat ad hoc. Donc, la droite gagnera. Je sais !
Tout peut se discuter… Mais les sondages indiquant que seuls 38% des Français envisagent
de voter pour un candidat de gauche, penser qu’il faut être plus à gauche pour
récupérer des voix est une erreur.
Il faut donc claironner dès aujourd’hui qu’il sera candidat
en 2017 sauf si les résultats ne sont pas au rendez-vous, à savoir si la courbe
du chômage ne s’inverse pas réellement.
Petit 2 : il faut continuer les réformes mais pas
celles qui fâchent (on se fout du travail du dimanche, bordel !). Cesser
tout ou presque est aussi ce qui a fait perdre Nicolas Sarkozy. Rappelez-vous ses
deux dernières années : aucune réforme de structure visible et des hausses
d’impôt, des retours sur ce qu’il avait fait, conformément à son programme, en
début de mandat,… François Hollande, au moins, a pris les mesures difficiles en
début de mandat.
Petit 3 : baisser le prix de la bière.
Petit 4 : ne pas analyser de travers la cote de
popularité. Comme Nicolas Sarkozy mais dans des proportions bien plus
importantes, François Hollande a perdu l’essentiel de sa popularité au cours de
la première année. Après, ça va, ça vient… Et on sait pourquoi il a perdu plus en début
de mandat (les couacs, les vacances à Brégançon, la taxe à 75% retoquée par le
Conseil Constitutionnel, l’affaire Cahuzac,…) Surtout, il n’a pas perdu beaucoup
plus en début mandat… Il avait une cote de confiance déjà inférieure de près de
10 points lors de sa prise de fonctions.
Petit 5 : il ne faut rien changer dans sa manière d’être,
de faire de la politique,… Le rôle du président de la République est de montrer
un cap et d’agir à l’international. Nicolas Sarkozy a changé de cap et est
passé pour un guignol à l’international, son activisme autour d’Angela Merkel
lors de la crise, son discours de Dakar et les conneries Lybie… Il ne faut pas
changer son image mais mettre dans l’esprit des gens que son comportement est
normal.
Petit 6 : mettre une certaine distance avec le
gouvernement, ce que n’a pas su faire Nicolas Sarkozy.
Petit 7 : ne pas partir perdant.