Périodiquement, je peste contre les
réseaux sociaux, Twitter en tête, parce que ce machin pousse les
internautes à se surpasser dans le domaines de la bêtise et ils y
arrivent très bien. Par contre, dans les domaines évoqués, les
sujets politiques, ils montrent une incompétence qui est assez
rageante. C'est en partie l'objet du billet d'Authueil que je vous
invite à lire. Il y par de Quatremer et des attaques qu'il se prend
dans la tronche, périodiquement, de la part d'abrutis ne connaissant
rien aux sujets traités. Je vous invite à le lire.
Vous allez me dire que je suis
particulièrement de mauvaise humeur, à insulter mes honorables
lecteurs dès l'introduction du billet. Il n'en est rien : j'ai
glandé depuis trois jours alors que j'aurais du me remettre au
blogage. Du coup, je suis en retard.
Pas plus tard qu'hier, nous devisions
de choses et d'autres avec un copain (ou un ex copain, ai-je cru
comprendre, tant certains ne supportent pas que l'on puisse ne pas
être d'accord tant ils sont persuadés avoir raison à force de
répéter les mêmes choses dans Twitter à longueur de journées),
de choses et d'autres, donc, et surtout la loi Macron et son volet
« bus, le train du pauvre » ou vice-versa.
Notre ministre, Macron, a eu une parole
un peu limite au sujet des pauvres. Je dis bien « un peu »,
hein ! Parce si vous trouvez que dire que la SNCF est trop chère
pour les pauvres est insultant pour les pauvres, vous devriez
réfléchir un peu plus longtemps. Ces propos ne sont surtout pas
aimable pour la SNCF et ceux qui croient la défendre, dont toi,
probablement, si tu te prétends de gauche : il faut soutenir
les services publics et tout ça. Pour ma part, j'ai commencé à
fréquenter assidûment la SNCF en octobre 1987, deux ans avant
l'arrivée du TVG dans le nord de la Bretagne. Tu peux compter, cela
fait presque 30 ans. Cela m'autorise tout particulièrement à
conchier à cette honorable de compagnie et m'autorise plus que
certains à donner mon avis.
Notamment sur la politique tarifaire.
C'est trop cher. Les pauvres ne peuvent pas prendre le train. Les
cons ! Ils sont obligés de prendre les compagnies cars
libérales, autorisées par un gouvernement de gauche qui se permet,
l'abruti, de permettre aux pauvres (aux socialement moins aisés,
pardon) d'aller voir leur mère dans le Centre Bretagne.
Le copain dont je parlais me disais en
gros : « en tant que type de gauche, tu devrais penser
cela... patati patata. » le tout en me faisant un discours sur
la SNCF qu'il ne connaît que par hasard.
Je vais lui répondre, parce que ces
combats sur la vraie gauche qui tournent en rond me fatigue : si
tu étais vraiment de gauche, tu penserais un peu plus aux
défavorisés, à savoir les pauvres, ceux qui ne peuvent pas prendre
le train parce qu'il est trop cher et tu devrais les défendre,
défendre des initiatives comme celles de Monsieur Macron qui leur
permet de voyage et d'aller se bronzer les fesses au soleil à
l'occasion.
Mais tu préfères défendre un service
public que tu crois connaître alors que tu ne sais même pas que la
plupart des voyages « non nationaux » ne sont plus
assurés par le service public, service public hors de prix n'ayant
rien de public, mais par des compagnies privées ou cette même SNCF
en tant que SA, le tout subventionné par les collectivités
territoriales qui font ce qu'elles peuvent pour défendre les
territoires qui les concernent.
Alors tu peux rester pérorer dans
Twitter, dire ce qu'il faut pour le bien du monde. Lis le billet
d'Authueil. « Malheureusement, ce n'est
pas ce qui se passe sur les réseaux sociaux. On y trouve une
majorité de braillards, qui sont là pour imposer leurs opinions,
par l'insulte et la menace plus que par des efforts de conviction. Il
suffit de regarder comme cela se passe dès qu'on parle d'Israël et
de la Palestine. Jean Quatremer a raison de dénoncer ce débat
public qui tourne systématiquement à la foire d'empoigne si on
laisse une "plèbe" ignorante et brutale s'en emparer. Cela
ne date pas d'aujourd'hui. Contrôler et canaliser cette "plèbe"
a toujours l'un des soucis majeurs des dirigeants politiques, depuis
au moins la Rome antique, avec plus ou moins de bonheur. Une bonne
démocratie est celle où le débat est cadré, où les gens
s'écoutent et peuvent arriver à "délibérer" au sens que
donne Habermas à ce mot. Le but est d'aboutir à une synthèse qui
fait avancer, pas au constat de désaccords stériles. »
Je vais ajouter un détail : comme
cette plèbe, tu as des idées mais tu te crois supérieur à elle,
tu veux lui montrer le schéma et lui imposer tes solutions. Elle ne
veut pas de toi, ce qui est ballot. Mais c'est ainsi.
Par contre, la démocratie recule dès
lors que les types crient leurs idées en 140 caractères en oubliant
de réfléchir, d'écouter les autres de tolérer qu'on puisse ne pas
être d'accord avec eux. Elle régule d'autant plus que ces zozos
oublient que pour faire passer une idée politique, il faut
convaincre le peuple. Ils en font des théories mais ils oublient un
détail.
Seulement un détail.
Le peuple n'est pas d'accord avec eux
alors qu'ils pensent le représenter.
Des ânes.
Ah c'que j'étais bien en vacances!
RépondreSupprimerBah ! De toute manière, en juillet, je n'ai rien glandé dans les réseaux.
SupprimerCela étant, les pauvres n'ont pas à prendre le train. Rendez-nous le temps des serfs attachés pour l'éternité à leur seigneurie natale, bordel !
RépondreSupprimerOui mais pour les expulsions, on fait comment ?
SupprimerJe ne parlais que des serfs : pas des esclaves importés…
SupprimerDans ce cas... Il n'empêche qu'il faut penser à tous les cas. Imaginiez que vous ayez un serf avec des gros nichons et que vous ne sachiez pas quoi en faire. Il pourrait prendre un bus Le Plessis-Hébert - Loudéac pour pas cher et je saurais bien l'occuper.
SupprimerFinalement, la vie des nobles médiévaux n'étaient pas si facile qu'un vain peuple ne le pense : ces gens-là, aussi, avaient leurs soucis.
SupprimerBen oui. Le peuple est con et ne se rend pas compte des difficultés de la vraie vie et préfère dire des méchancetés dans Twitter.
SupprimerMais ça reprend fort, je vois !
RépondreSupprimerAllez-y mollo quand même, il faut tenir jusqu'aux prochaines vacances (c'est quand déjà ?).
J'ignorais que le peuple avait un compte Twitter.
RépondreSupprimerFaut qu'on se casse ailleurs
On est envahis !
Supprimer" ...Mais le problème, en amont, ce sont les milliers de crétins qui continuent à lire leur torchon . "
RépondreSupprimerNon seulement beaucoup ne les suivent pas , mais en plus; ils veulent nous dire ce qu'il est bon de lire !!!
Des ânes en effet .
vincent
Oui.
SupprimerTu oublies de nous dire que GdC a commenté Authueil. Il commence comme ça "Puisque Monsieur me prend de haut, daignant enfin en effet descendre de son piédestal pour condescendre à m'adresser un tantinet de parole..". On se croirait dans un chapitre de l'étroit mousquetaire juste à l'instant avant qu'il ne dégaine son épée, et c'est effectivement ce qu'il propose dans sa conclusion "Pour moi, le suivant de près, arguments contre arguments, et je suis prêt à croiser le fer, Quatremer est un imposteur." J'attends la suite. La rentrée s'annonce amusante....
RépondreSupprimerLe trou du cul prétentieux.
Supprimermais que voila un excellent billet
RépondreSupprimerUn accident sûrement.
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