En salle

14 décembre 2015

Lendemain de vote

On lit de nombreuses analyses sur ce scrutin : voir notamment les billets des copains dans la bloguerolle. Chacun se plaît à expliquer pourquoi son camp a gagné. Beaucoup se trompent. C'est ballot. 

La droite a gagné. La gauche récolte en gros 30%. Jean-Yves Le Drian dénote : il est le seul type à faire plus de 50% dans un coin où il n'y a pas de "front républicain". Le parti de Nicolas Sarkozy gagne : c'est lui qui a le plus de régions. Donc Nicolas Sarkozy est vainqueur. Le Front National gagne. Il n'a jamais fait un score. Et s'il n'a pas gagné de région, c'est à cause du désistement des socialistes, qui fait que Nicolas Sarkozy sort vainqueur et que la gauche n'est plus représentée dans deux régions. Bravo les gars. 

Par ces propos, je rejoins l'analyse d'Elie Arié. Je vais rejoindre aussi Seb Musset qui salue à sa façon Xavier Bertrand. Heureusement qu'il y a des types comme lui dans la droite française. Ça m'évite de désespérer de mon pays. Lui est un vrai républicain. 

La droite dure a gagné. Non seulement le Front National est très fort mais en plus Laurent Wauquiea a remporté sa région. 

Que doit faire le PS, maintenant ? Tout d'abord, arrêter de se réjouir des fausses bonnes nouvelles. Rendez-vous compte que Valérie Pécresse et Hervé Morin ont été élus. 

Les socialistes doivent faire le ménage dans son opposition de gauche. Sans pitié. Il ne gagnera plus rien sans discipline de ses alliés. Mais c'est un vaste programme. 

J'ai entendu deux propos intéressants aujourd'hui et cela me fait rigoler d'observer qu'ils sont presque contradictoires. Julien Dray a dit qu'il fallait changer de nom au PS et Benoit Hamon qu'il fallait réaffirmer le clivage droite gauche. Ils ont tous les deux raisons. 

Un mot à propos des propos de Dray : ce mot "socialiste" est devenu ringard dans toute une partie de la population. Arrêtons de le brandir comme un étendard. Je suis désolé mais nous n'avons plus au programme la nationalisation des moyens de production. Les mots ont un sens. 

Et à propos de ceux d'Hamon. C'est plus compliqué. Il ne suffit pas de dire qu'il faut infléchir la politique ou que le problème est Macron ou Valls. Tiens ! L'emblématique sujet du travail le dimanche : on s'en fout. Ce n'est plus le problème. On oublie par ailleurs que le travail salarié n'est plus l'avenir. En défendant ces machin coûte que coûte, on se couple du peuple, celui qui n'a pas un travail presque à vie dans une grosse entreprise. 

Il y a d'autres sujets bien plus marqueurs à gauche : le temps de travail, la fiscalité redistributive, la solidarité,...

Et la laïcité. 

Quand la gauche aborde des sujets dits sociétaux, elle tape généralement contre son propre camp. Elle parle avec son cœur et c'est tout à son honneur mais l'électeur, le citoyen,... se demande si on ne se fout pas de sa gueule. 

Je vais prendre un exemple : le droit de vote des immigrés aux élections locales. Le sujet revient périodiquement, à gauche. Elle parle du reniement de ses promesses par Francois Hollande. C'est une connerie. Les conditions n'ont jamais été réunies pour le mettre en place. En plus, ce n'est pas une thèse de gauche : cela équivaut à créer des sous-citoyens avec des droits réduits. La vraie question est la nationalité. 

Quant au gouvernement, qu'il n'oublie pas d'où il vient. Quand je le vois sortir des nouvelles lois sécuritaires, du contrôle d'Internet, de la suppression du wifi public, j'ai envie de lui donner des baffes. Il nous fait un retour en arrière qu'un réactionnaire de souche n'oserait même pas espérer. Et le gouvernement se coupe de son électorat, le seul qui lui reste, tout juste issu de Terra Nova. Après avoir perdu l'électorat dit populaire. 

Ce billet serait incomplet sans une baffe à la gauche de la gauche. Quand on chute à 4 ou 5%, on change de stratégie. On ferme sa gueule et on réfléchit. 

Alors, je leur dis à tous, un peu de sérieux, bordel !

Hier, dans l'après-midi, j'ai deviné que la gauche perdrait en région parisienne. Ma gauche dans ma région. Cela s'est passé précisément quand je rejoignais la Comète après avoir voté et salué les copains à l'Amandine. J'avais affirmé qu'il n'y avait pas de risque que les franciliens envoient une cruche au pouvoir régional. En écoutant les copains, j'ai compris que si. Tout est possible. Le soir, je lisais les tweets et toutes ces andouilles jouant à Radio Londres pour sortir des chiffres sans avoir l'air. 

Mesdames messieurs, l'enjeu n'est pas de gagner un concours de pronostics. C'est l'avenir du pays. 

21 commentaires:

  1. Ainsi Laurent Wauquiez serait de la droite dure. C'est quoi l'échantillon comparatif ? Juppé ? NKM ? Raffarin ? J.C Lagarde ? Sarkozy ? Non, moi je bien tout ce qu'on veut, mais il faut rester sérieux, quand même.

    Sur quoi juge-t'on sa supposée droititude ? Son discours ? Oui, il y a une certaine rigueur que l'on ne retrouve pas chez beaucoup d'autres de son parti, mais de là à le qualifier de représentant de la droite dure... il ne faudrait pas pousser.

    Il a fait quoi de "dur" lorsqu'il était au pouvoir ? Nada, niente, que dalle, comme les autres. En 2011, il a même déclaré que "le peuple français doit assumer ses racines chrétiennes sans rejeter les autres religions", on la sent vachement bien la dureté dans ces propos. Un an après il critiquait l'épiscopat et chantait les louanges de la franc-maçonnerie. C'est d'une dureté insupportable.

    La vérité, c'est que c'est un gamellard comme la majorité de ses camarades de parti, la merde se vendrait qu'il se ferait colporteur. Il a autant de réelles convictions de droite que moi je peux en avoir de gauche.

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    1. Kochonak97415 n'a plus son blog, donc il vient semer ici son amour de la droite pure qui n'a existé que 30 ans (durant le règne de Saint Louis, le seul, l'unique qui a la grace de ce bourricot de Kochonak91325). Sur 6000 ans d'histoire, on a eu 30 ans de vraie droite. C'est peu. Mais il espère toujours.
      En attendant le monarchie, c'est ce clown d'Albert de Monaco.


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    2. D'accord avec Justin. C'est rigolo, Koltchak à la même notion de ce qu'est la droite (3% des électeurs) que les types de la vraie gauche de ce que devrait être la gauche (3%).

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    3. A une différence près, à contrario de gauchos dont vous parlez, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, je ne vote pas.

      Quant au Juste un, il tente de faire de l'humour, mais je gage qu'il n'a aucune idée de ce qu'est la droite, ni quand elle est née. je le laisse donc à ses pénibles efforts pour faire rire, tant il est vrai que le procédé qui consiste à écorcher un nom ou un pseudo est passablement éculé. En fait, il me rappelle certains libéraux et libertariens que j'ai connu. Ce qui en dit long sur l'estime que je lui porte. Nous on peut s'engueuler, mais le respect est là, ce con, je l'emmerde.

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    4. Bah ! Et oui pour le respect que j'ai "avec" certains (voire l'amitié avec deux ou trois andouille).

      Cela étant, les cons de gauche ne savent pas ce qu'est la gauche. On voit des andouilles, par exemple qui défendent les aides au logement alors qu'elles ne servent qu'à alimenter la spéculation immobilière. Je suis donc bien plus à gauche quand je réclame leur suppression.

      Ce qui me permet donc de rigoler. Vous avez votre définition de la droite.

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  2. J'ajouterais au propos de Koltchak que lors de sa première intervention médiatique suite à sa victoire, sieur Wauquiez s'est empressé de dire qu'il ne sucrerait pas les subventions à SOS racisme. Houuuu ça fait peut la droite dure !

    Céline

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    1. Sarko s'est grillé sur ces élections, la fronde à droite n'a jamais été aussi présente , la preuve il veut avancer les primaires a droite car il sait que plus il attend moins il a de chances donc il n'a rien gagné du tout mais il reste l'homme fort de part son passé, ses fans ( oui oui c'est le seul a en avoir ) sa personnalité.
      Donc la droite a gagné, (surtout en ile de france) mais pas Sarko.
      la gauche limite la casse et doit désormais se poser plusieurs question
      qui sommes nous vraiment ?
      Comment gérons nous le macronage et la valls avec notre passé de socialistes ?

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    2. Il n'est pas grillé. Ne faisons pas cette erreur.

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  3. Le Drian ne dénote pas : il détone.

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  4. Je partage également l'analyse d' Elie Arié, toujours aussi précise, exhaustive et irréprochable.

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    1. Non. C'est parce que vous avez du respect pour l'âge de cette vieille baderne.

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  5. Tiens, au fait, à propos de Pécresse, je suis très surpris de la discrétion, pour ne pas dire le mutisme, de tous vos amis antiracistes de profession, à propos de la résurrection de la "race blanche" par Bartolone. Même Élodie, pourtant chatouilleuse sur les principes sociétaux, a oublié d'en faire un billet vengeur…

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    1. Elodie à compris que c'était une forme de second degré. Et je suppose que comme moi elle pense que c'était une connerie.

      Quant aux antiracistes professionnel, ne vous étonnez surtout de rien, malheureux, VOUS DEVIENDRIEZ FOU ! (Enfin, encore plus).

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    2. @ Didier Goux

      Bartolone a PRÊTÉ à Pécresse des idées de défense de la race blanche, dont il n'assume pas lui-même l'existence. Cela n'en reste pas moins une grosse connerie, car Pécresse n'a jamais tenu de tels propos et n'en pense sans doute pas un mot; mais cela ne méritait pas un billet entier...Tout juste mon vote blanc pour avoir relancé le terme de "races" dans le débat politique (alors qu'auparavant, je comptais quand même voter pour lui), et, d'après certains politologues, sa défaite en Ile-de-France, et il ne l'aura pas volée.

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    3. D'autant que quand on le voir avec sa bergère, désespérément leucoderme, attifés comme de bons bourgeois de Saint-Cloud, sa sortie ne peut que soulever l'hilarité.

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  6. Deux jours de retard pour répondre aux commentaires. Je baisse. Mes excuses.

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  7. L'avenir du pays, c'est pas comme si les socialistes étaient au pouvoir...Tu te rends compte que t'es très moyennement crédible sur le sujet ou faut qu'un troll vienne te le dire ?

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    1. Quand je dis que l'enjeu de la politique est l'avenir du pays. Ton commentaire est d'autant plus con que je dis dans le billet qu'il faut changer le nom du parti.

      À part ça, ça me rappelle un de tes commentaires recent à un autre billet. Tu y dis que tu as écrit la même chose que moi mais en mieux (ce dont je m'en fous, je n'ai rien pour juger). C'est où ?

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  8. Tu dois confondre, je n'aurais pas la prétention d'égaler ton talent de blogueur, je ne suis qu'un troll de deuxième catégorie.
    Mon dernier commentaire remettait en cause la démocratie.




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