En salle

15 février 2016

Les robots, le temps de travail et la gauche

Une nouvelle étude est tombée, assez lourdement, mais faut-il une étude pour arriver à cette conclusion ? Avec les progrès technologiques, il y aura de moins en moins de travail. Ce n'est pas la première fois que je le dis sur ce blog mais en cette période de préparation d'échéances électorales, personne n'en parle ou presque. 

A droite, ils sont tous d'accord pour revenir sur les 35 heures, ce qui serait plonger le pays dans la ruine et le ridicule. A gauche, ils ne pensent qu'à défendre les travailleurs alors que le travail est mort. Et Emmanuel Macron est dans une logique de droite, probablement à la demande de Pépère et Manu. Et c'est ce qui me fait chier de la part de François Hollande. Il semble avoir oublié des bases. 

Seul Pierre Larrouturou défend encore la diminution du temps de travail. Et moi, mais mon influence est quelque peu limitée. Enfin, encore plus que la sienne. 

J'en parlais dans Facebook avec ma copine Fabienne. Je disais : il faut libéraliser le travail mais rester ferme sur le temps de travail. Elle était étonnée de me voir défendre la libéralisation du travail. Projetons-nous dans quelques années, 10, 20,... Il n'y aura plus environ 25 millions de salariés comme aujourd'hui mais 10 ou 15. Des fonctionnaires. Des salariés de grosses boites qui peuvent réguler les besoins. Les 10 millions en moins auront été remplacés par des robots et des autoentrepreneurs et autres intermittents, payés par le public pour des besoins du privé (ben oui, qui travaille sur les plateaux télé ou pour l'organisation des salons commerciaux ?). 

Au nom de la défense du peuple, la gauche défend coûte que coûte la défense des salariés. C'est ballot, d'autant qu'électoralelent, ils finiront minoritaires (ils le sont déjà : 45 millions d'électeurs, 25 millions de salariés, dont au moins la moitié à droite). Le salariat va diminuer. Ou disparaître. 

C'est quand qu'on pense ?

Il faut libéraliser le droit du travail. Ça se fera sous Hollande comme sous le prochain président qu'il soit de droite ou "social libera la". Il fait avancer à marché forcée pour cela. 

Je lisais récemment sur Le Plus de l'Obs le témoignage d'un type de gauche qui gueulaient contre les taxis mis en concurrence par Uber et qui avait changé d'avis en écoutant des témoignages de chauffeurs de taxis. Et on fera quoi quand la G7 et Taxi Bleu seront propriétaires de tous les taxis de Paris et pourront employer des chauffeurs comme des merdes (autoentrepreneurs, locataires,...) ? Ils veulent quoi ces types de gauche qui critiquent Uber ? Que les prix des licences de taxis favorisent des multinationales ? 

Il faut défendre le droit du travail. Certes. Mais quand le travail n'est plus fait par des salariés, on fait quoi ?

Quand on coule, on peut nager contre le courant. Mais la noyade est généralement la seule issue. Il vaut mieux se laisser emporter. C'est la seule chance d'échouer sur une une rive. 

Vive le libéralisme de gauche. Hop. Je vais me présenter à la primaire. Si je m'e. Rappelle demain. 

La seule solution est de partager les revenus, donc le travail, donc le temps de travail. 

Il serait bien que les libéraux de gauche ne fassent pas du libéralisme de droite. 

14 commentaires:

  1. Oui, il n'y a pas beaucoup de monde pour parler de la robotisation et de ses conséquences...

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  2. Je ne sais pas qui est "ta copine Fabienne" mais si elle a un travail qui ne dépend pas d'une production quantifiable et qu'elle est au 35 h semaines, elle peut avoir du mal à comprendre l'utilisation de la robotisation pour plus de productivité

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  3. Ce genre de prédictions me fait toujours penser à ces films de science-fiction des années soixante, où l'on nous montrait systématiquement les villes de l'an 2000 avec des voitures volant à vingt mètres au-dessus des rues…

    La fameuse "robotisation" générale me semble avoir à peu près autant de chances de se réaliser que les voitures qui volent.

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    1. Didier, ce n'est pas une prédiction mais une réalité qui date... Par exemple dans un supermarché, les caissières sont remplacées par des caisses automatiques (des robots, donc) et c'est très bien ainsi (c'est plus rapide et c'est un boulot chiant qui disparaît). Autre exemple : je bosse sur des machines pour déposer du liquide sur son compte (c'est très bien, ça fait disparaître des boulots chiants et ça garantit la sécurité du personnel). Tout va ainsi.

      Mais il faut bien le prendre en compte. Les ânes nous disent qu'il faut créer de nouveaux métiers, que la croissance créera des emplois... Ce qui importe c'est que tout le monde est du pognon pour vivre y compris ceux dont les emplois disparaissent.

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    2. le fait de travailler 35 heures dans un secteur non productif ne dédouane pas de réfléchir et de comprendre le sens du travail productif et ses conséquences sur la santé des salariés; pour reprendre l'exemple de Nicolas remplacer une caissière par un robot permet de soulager les salariées des TMS qui les handicapent dès 35 ans! il n'empêche qu'il faut former ces caissières à la surveillance et à l'accompagnement des acheteurs. Ce sont les nouvelles formes du travail qui sont à interroger, outre le temps de travail salarié et l'organisation du travail impacté entre autres par l'émergence du télé travail qui empiète sur la vie privée.La libéralisation du travail n'est pas une donnée nouvelle, les multiples contrats de travail non soumis à horaire en sont un exemple et les abus en matière d'emploi et de rupture de contrats de travail que je cotoie depuis 2002 me laissent penser qu'un véritable travail de fond est à mettre en oeuvre autour de la question du travail, salarié ou pas, en s'appuyant sur les chiffres et en inventant l'avenir.Cela s'appelle avoir un projet politique, avec au centre, encore et toujours, l'être humain.

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    3. Oui mais il faut penser à l'avenir alors qu'en France on pense beaucoup au passé. Prends le programme de Sarko : remplacer les départs en retraite par des CDD (je résume). Dans le privé on remplace par dès auto entrepreneurs.

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  4. Tant qu'il nous restera du temps pour aller au bistrot, peu importe, que nenni.

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  5. Erreur, certains travaux seront automatisés, mais d'autres nouveaux emplois apparaitront, non automatisables ou trop chers à automatiser.

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    1. Connerie.

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    2. les nouveaux emplois seront de plus en plus spécialisés donc quid des non formés ?
      les humains actifs arrivent plus vite sur le marché que ces putains de robots donc quid des nouveaux actifs ?
      ça donne pas envie d'être futur actif non formé
      pôv' gosses.

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