Je mets en illustration un billet de GdC mais ce n'est pas, pour une fois, pour me foutre de sa gueule mais parce qu'il me rappelle une conversation de bistro que j'ai eue avec l'honorable Tonnégrande.
GdC dénonce un type qui critique les salariés en tant qu'hyper protégés. Ce en quoi il a bien raison mais nos amis gauchistes oublient un détail, ce qui me chiffonne.
Avec 3 ou 4 ou 1000 millions de chômeurs, être salarié devient un privilège, ce qui est déprimant mais purement factuel. Et difficile quand il faut aller chercher des électeurs.
La loi Connerie est mal branlée mais on peut s'interroger sur le fait que de nécessaires évolutions du droit du travail pourraient exister. Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : j'ai fait deux billets pour condamner cette loi et je reste opposé. J'attends de voir la version finale après négociation et vote par le Parlement.
Tout d'abord, les évolutions de la société font que le travail salarié diminue au détriment d'autres formes de travail et on ne peut pas lutter contre le courant quand on risque de se noyer. Ensuite, une partie des militants de gauche oublie qu'une grande partie des salariés sont dans des petites boites, assez peu concernées par les syndicats et le droit du travail : le patron y est roi.
Aussi bien, la montée du FN au dépend de la gauche pourrait expliquer ce phénomène mais la question n'est pas là.
Il est temps de passer à un autre sujet que la réforme du droit du travail. D'une part, la défense des travailleurs indépendants et autres auto-entrepreneurs uberisés et, d'autre part, l'augmentation de la productivité qui fait qu'il y a besoin de moins de travail pour répondre à "la demande", le revenu universel devenant indispensable pour le gérer (je ne suis pas un fan de ce truc et n'ai pas fait des masses de billets pour le défendre).
Sans compter la mondialisation et toutes ces conneries qui font que mon iPhone me permettant de déblatérer à cette heure est produit en Chine.
Il est temps de voir autre chose.
IL rentre moins de personnes en France que sous la droite mais ce n'est pas le problème. Et il ne s'agit pas non plus de faire n'importe quelle loi pour limiter le chômage, les caisses des grosses boites sont pleines et celle-ci n'embauchent pas pour autant. Je n'entends que croissance, marge opérationnelle et dividende, jamais d'embauche.
RépondreSupprimerNe réponds pas à une andouille qui cite bêtement un article ancien qui date du temps où la droite a échoué. Quand on est bête...
RépondreSupprimerOui. Tu es hors sujet par rapport au billet et tu votes pour des types qui ont échoué.
RépondreSupprimer@ Fred Camino, sortons des clichés, mettons que je suis pdg d'une grosse boîte ou un très gros actionnaire, mon intérêt est donc effectivement d'avoir un retour sur investissement, de bons dividendes et augmenter la valeur de mon investissement. Donc si jamais il y a une possibilité d'augmenter les profits et mon chiffre d'affaires en augmentant les embauches pour répondre aux besoins du marché, pourquoi m'en priverai-je?
RépondreSupprimerPourquoi embaucherai-je si je fais des profits et que mes effectifs actuels suffisent pour produire? Cela rendrait ma résilience plus fragile face aux autres entreprises du même secteur qui innovent sur les processus, sur un retournement de marché, des secteurs plus attractifs
Même les vilains actionnaires qui se désinvestissent d'une entreprise, après tout c'est qu'ils ont trouvé une autre entreprise avec plus de potentiel et donc de créations d'emplois potentiels. Peut-on aller contre le processus d'innovation? N'est-il pas inhérent à l'humain? N'est-il pas inéluctable que les actionnaires se retirent d'une entreprise qui produit les minitels au profit d'Apple?
Un de mes cousins bon informaticien amateur mais sans aucun diplôme (même pas le brevet) a mis une semaine pour trouver du boulot au Québec sans même parler un mot d'anglais (pour l'informatique c'est quand même génant). Il a été viré le premier en un jour quand le CA a baissé vu que c'était le dernier, et il lui a fallu deux semaines pour retrouver du boulot.
On trouvera toujours des contre-exemples mais franchement une entreprise n'est pas éternelle, c'est juste statistiquement impossible, il y a aura forcément une erreur de gestion ou une autre qui fera une innovation. On a faussé le marché en consolidant nos champions du cac 40 et effectivement en offrant à leurs salariés et rien qu'à eux 40 ans dans la même boîte, sauf que les Français achètent des apple et pas des archos, et que tout le monde se tort encore de rire sur nos vaines tentatives d'imposer des normes françaises type minitel. L'innovation ne peut pas être planifiée ni arrêtée.
Et vous me parlez de cliché?
SupprimerJe parle de gestion basique pas de grande loi morale, en dehors de l'argument "les entreprises sont trop vilaines" vous proposez quoi? Et en fait j'ai un scoop le but d'une entreprise n'a jamais été d'embaucher pour embaucher, tout le monde peut geindre mais en attendant la majorité des gens ne se fournissent pas dans les scoop.
SupprimerSans lire les commentaires mais pour commenter le billet : Ben justement ! Une réforme sur le droit du travail devrait traiter des autres problématiques de l emploi, uberisation etc plutôt que de continuer à espérer que de mieux licencier est la solution... bref passer à autre chose oui, qu'ils retirent leur projet connerie et passons à autre chose en effet... ^^ depuis le iPhone scusez la mise en forme du commentaire @+
RépondreSupprimerTu ne peux pas tous jeter en bloc et lutter contre l'uberisation en claquant les doigts.
SupprimerCette notions de privilégiés est là aussi pour faire oublier qui sont les vrais privilégiés. Que des Bolloré fassent tonner leur presse contre des smicards c'est un bon moyen de faire oublier les inégalités en France.
RépondreSupprimerOuais aussi
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