En salle

31 mai 2016

Racisme ordinaire


Ce soir, il y a foiridon à la Comète, vu que c'est l'anniversaire de Jean-Luc. A cette heure, les gens dansent. Moi-même, je commence à ressentir une légère ébriété, mais je crois que c'est à cause des trois part de rosbif que j'ai mangées et des deux Paris-Brest. 

Cela étant, nous sommes dans mon blog politique. Pris malgré moi par l'ambiance, j'ai commencé à chanter et à me trémousser (ceux qui me connaissent savent que c'est extrêmement rare). 

C'est alors que Tonnégrande, lui-même dans un état qui me ferait penser qu'il vaudrait mieux que je l'héberge plutôt que de le laisser rentre m'a dit :

"Ah vous les nègres vous avez le rythme dans la peau."


J'ai éclaté de rire et il est parti danser. 

28 mai 2016

L'héritage des politiques précédentes

Dans les réseaux sociaux, un article tourne en boucle : le chômage a augmenté de 600000 "sous" Hollande mais un quart est de la faute à Sarkozy et à sa réforme des retraités : forcément, les chômeurs de plus de 60 ans restent chômeurs... 

Cette information est à mourir de rire. D'une part, elle torpille la communication des quelques Sarkozystes survivants et, d'autre part, elle confirme ce que nous disions en 2010, c'est complètement con de faire travailler plus longtemps les gens alors qu'il y a un tel taux de chômage. D'un autre côté, elle est à pleurer : comment, au pouvoir, nous n'avons pas annulé une réforme alors que nous avions dit que nous allons le faire. Nous avons maintenant la preuve de notre propre connerie. 

Les trolls qui se croient de la vraie gauche sont priés de se taire, j'ai toujours critique la réforme des retraités faites "sous" pépère. 

Il n'empêche que cela confirme deux choses. La première est qu'il faut arrêter d'avoir une vision comptable des retraités et qu'il faut regarder de manière globale le nombre de gens qui bossent et le revenus de toutes les catégories d'andouille de, donc la redistribution des richesses et tout ça. 

La deuxième, qui me tient à cœur, est qu'il faut arrêter de faire de la politique "dans l'instant" et s'attendre à ce que chaque action ait une efficacité immédiate. Au contraire, elle peut être très nocive - la preuve - même si un résultat comptable peut être observé. 

Néanmoins, ce n'est pas l'objet de mon billet. Depuis qui je blogue, on dit souvent que "c'est de la faute aux prédécesseurs". Je vais donner un exemple con : les problèmes de circulation à Paris sont le fait de mauvaises politiques d'aménagement du territoire menées dans les années 60. 

La question du jour est donc : jusqu'à quand peut-on accuser les prédécesseurs ?


25 mai 2016

L'homme mondial d'État 2016

«Le président Hollande sera reconnu pour son leadership dans la sauvegarde de la démocratie et de la liberté dans un moment d'attaques terroristes et pour sa contribution à la stabilité et la sécurité mondiales»

Ca s'arrose. 

Tiens ! Je ne cite même pas ma source tant cela m'amuse. Et en plus j'ai perdu le lien mais Google est votre ami. 

Ultra libéraux et réactionnaires : les mots ont un sens

"A l'heure où la mobilisation sociale ne cesse de prendre de l'ampleur, je me demande quelle folie a pris Hollande, Valls, Macron et El Khomri, à un an de la présidentielle, en présentant une loi si réactionnaire et ultralibérale (désolé pour le pléonasme) ?" Ainsi commence le billet fortement opposé à la loi connerie de l'apprécié camarade DPP. Voila le lien en vrac :

Je voudrais attirer l'attention de mes lecteurs sur deux ou trois faits notamment parce que les mots (et les maux si je peux me permettre un déplorable jeu de mot). 

Cette loi n'est pas ultralibérale. Les slogans commencent a bien faire. Regardez ma définition de ce mot et revenez. Vous voulez des idées de pseudo ultra libéralisme à dénoncer ? Regardez le programme des candidats de la droite. Par ailleurs tous parfaitement étatistes donc antilibéraux. La fin des 35h, de l'ISF,... 

D'ailleurs, Nicolas Sarkozy l'a bien compris, il commence à se foutre de la gueule de ses concurrents en disant que ces thèmes ne seront pas au centre de l'élection, mais qu'il y aura la nationalité, l'assimilation et tout ça. Je parle bien du Sarkozy qui a gagné en 2007 sur la base d'un programme vraiment libéral (travailler plus pour gagner plus et tout ça). 

Notons bien qu'il reprend ses thèmes de la campagne de 2012, ceux qui l'ont fait perdre. Et il monte dans les sondages au détriment de ses concurrents. Ceci est rigolo. 

Revenons aux propos de DPP. 

Par définition, cette loi n'est pas réactionnaire. Est réactionnaire celui qui s'oppose aux changements. Encore une fois, regardez la définition. Tiens ! Sarkozy est réactionnaire. Dans les propos qu'il tient, il s'oppose aux évolutions de la société. Il pourrait très bien mobiliser la droite pas libérale et il est en train de faire une grosse connerie puisqu'il va gagner la primaire (contrairement à ce que tout le monde disait) en oubliant de défendre les thèses libérales. 

Plus loin, dans son billet, DPP dit (à propos de la loi connerie et du gouvernement) après avoir critiqué la politique de triangulation de François Hollande : "Sauf que depuis avril dernier, un intrus a mis un gros grain de sable dans cette mécanique politicienne : la classe ouvrière."

Outre le fait que l'on pourrait se moquer de ceux qui pensent représenter la classe ouvrière (je résume : l'ouvrier veut bien travailler plus pour gagner plus et défendre son patron qui a du mal à payer les charges), essentiellement salariés de gros groupes, d'étudiants destinés à un avenir splendide et de bobos divers, on pourrait s'interroger sur le vote ouvrier. Où va-t-il ? 

Nous n'oserions pas faire de prédictions politiques si le taulier de ce blog n'était pas parti au bistro. Ce qui est le cas. Lançons-nous. 

Si la gauche de la gauche a un seul vrai candidat, genre Mélenchon, il ne dépassera pas 15% et je suis gentil. S'il y a un lascar comme Montebourg, à eux deux, ils ne feront pas 25%. Le cas de la seule présence de Montebourg serait intéressant à etudier mais peu importe ce n'est pas l'objet de ce billet. 

Imaginons le reste et les candidats des deux gros partis de droite et celui de l'actuelle gauche de gouvernement. Tous ceux de droite représenteront la droite antilibérale. Ils ont la même cible électorale. Qu'ils arrivent tous les deux au second tour paraît aujourd'hui très probable d'autant que les divisions à gauche les aideront mais, dans l'absolu, ils ne représentent pas une majorité des Français mais les seuls réactionnaires et les paumés. 

Les électeurs centristes et libéraux se tourneront vers le candidat de la gauche libérale qui a bien raison de maintenir sa loi, d'autant qu'une majorité d'électeurs socialistes est relativement fidèle et n'a pas oublié 2002, quand Jospin était sûr d'être élu. Et est progressiste et conscient des nécessités de changements que seul nos zozos gouvernementaux semblent envisager pour tourner la France vers le monde et l'avenir. 

Ce qui se traduit pour la classe ouvrière pat continuer à faire le con avec des smartphones produits en Chine. 

Où nous sommes tous arrivés à pied. 


24 mai 2016

Du bon usage du droit de grève

En ces temps de « surchauffe sociale » avec des blocages des machins, on entend beaucoup de conneries mais quand c’est la gauche qui est au gouvernement, cela fait parfois un peu mal. Par exemple, la ministre du travail parle de travailleurs pris en otage et le ministre de l’économie – que j’épinglais dans mon annexe, hier – parlait de la France qui travaille. On croirait entendre n’importe quelle andouille de droite, de Raffarin à Sarkozy en passant par tous les autres…

 

A gauche, on entend beaucoup de bêtises, aussi, comme ces andouilles qui prétendent qu’en intervenant par la force pour faire sauter les blocages, le gouvernement ne respecte pas le droit de grève. C’est lamentable de la part de gens qui sont supposés défendre les acquis sociaux : la grève est le fait de ne pas travailler (et de ne pas recevoir de salaire) pour soutenir une revendication quelconque, pas de « bloquer ». Les « blocages » restent interdits. Il me semble nécessaire de rappeler la loi : « Les grévistes doivent respecter le travail des non-grévistes. Le blocage de l'accès à un site, l'occupation des locaux afin d'empêcher le travail des non-grévistes sont des actes abusifs. Il en va de même de la dégradation des locaux ou des matériels. De telles actions sont illégales et peuvent donc être sanctionnées pénalement, tout comme les actes de violence à l'encontre de la direction ou du personnel de l'entreprise. »

 

L’intervention des forces de l’ordre et la parution devant les tribunaux des responsables sont donc parfaitement justifiés vis-à-vis du droit.

 

Par ailleurs, les grèves fondées uniquement sur des motifs politiques sont illégales. Certaines, enterrer la loi travail est une noble cause mais la motivation est exclusivement politique (faire retirer un texte) même si les syndicats sont assez rusés pour ajouter des motifs qui le sont moins comme le prix de la bière à la cantine.

 

Les actions en cours de la part des opposants sont parfaitement illégales ce dont on s’en fout mais ce qui me fait de la peine – ou presque – c’est que certains feignent de l’ignorer voire, pire, l’ignorent réellement. 

 

Si la grève est un droit – un droit constitutionnel, même – c’est parce qu’elle est parfaitement définie et encadrée. J’ose espérer que personne ne croit que foutre le bordel est un droit octroyé par la Constitution. On a le droit de lutter contre la loi, de manifester, mais on n’a pas tous les droits.

 

Et n’allez pas penser que je défends ici cette loi travail, je n’en ai dit aucun bien sur mon blog, au contraire, même si je me suis posé des questions sur l’immobilisme. J’essaie juste de défendre notre possibilité à nous opposer.


Ce qui ne peut se faire que dans le cadre des lois de la République.


23 mai 2016

Allez les Verts !

Je dois reconnaître que je me fous encore plus que du string de Michel Sapin du président Autrichien. A la limite, l'extrême droite aurait gagné on aurait pu crier (Autriche, on crie) : le fascisme est nos portes ! Dans les réseaux sociaux, les réactions sont mesurées parce qu'il faut être mesurer pour ne pas passer pour un guignol. 

Il n'empêche qu'on voit quelques charlots avancer sur le thème : alors, t'as vu ça, hein ? L'écologie est le dernier rempart contre le fascisme !

Pourtant, si on avait, en France, Cécile Duflot opposée à Marine Le Pen à un deuxième tour, il est probable que j'aille à la pêche ce jour là. Non pas que je soutienne implicitement l'extrême droite française mais Mme Duflot perdrait même sans mon vote et cela donnerait l'occasion de foutre la merde encore plus. Non pas non plus que je ne soutienne pas les écolos français : pour vous dire, même Placé m'est sympathique. Sauf qu'il veut entrer dans l'armée (je n'ai rien contre mais j'ai du mal à suivre). 

Mais il me semble que les écolos Autrichiens ont démontré à la population qu'ils étaient capables de gouverner. Les écolos franchouillards, par contre, n'ont de cesse de démontrer qu'ils ne sont qu'une bande de branquignoles. C'est dommage. 

A noter que mon copain Falconhill (à lire dans toutes les bonnes bloguerolles) qui est à la droite, heu..., ce que je suis à la gauche a fait un billet pour, comme moi, partager sa béatitude. 

22 mai 2016

Des gouvernements d'incompétents

Depuis hier, des articles tournent sur le web à propos d'une dizaine de ministres virés qui critiquent une gauche pas préparée à revenir au gouvernement en 2012. 

Je vais traduire : des lascars ont fait des pieds et des mains pour devenir ministres et se plaignent maintenant de leur incompétence sous prétexte qu'ils auraient été parachutés à leur poste. 

Certes, on ne peut pas nier des erreurs de François Hollande mais ceux qui ont échoué à leurs postes (au pluriel) feraient mieux de la fermer. Ils auraient dû maîtriser les dossiers plutôt que de fanfaronner. Le plus bel exemple est Benoit Hamon (mais Arnaud Montebourg n'est pas loin) qui a eu le plus beau ministère mais s'est tiré au bout de quelques mois pour des raisons politiciennes. 

Le plus drôle est qu'avec leurs conneries, ils resteront dans l'opposition et fiers de l'être jusqu'à leur retraite. 

Les gars, si vous ne vous jugiez pas compétents pour vos postes, vous auriez pu les refuser. 

20 mai 2016

String moralisateur

Depuis quelques temps, je suis effrayé par une certaine gauche qui nous fait la morale en permanence. Cela a été le cas, par exemple, avec ce chanteur dont le concert a été annulé à Verdun. Que la droite tombe sur ce pauvre Black M est une chose, mais que des types de gauche lui emboîtent le pas est heu à chier. 

Nous avons l'affaire du salaire du patron de Renault. C'est en effet totalement immoral qu'un type gagne 14 millions d'euros par an mais en quoi est-ce notre problème ? Si les actionnaires veulent payer, qu'ils le fassent. Nous, en tant qu'Etat, on taxe les revenus mais le reste n'est pas notre affaire. D'ailleurs les Manu gouvernementaux s'embourbent dans ce dossier. 

Pour ma part, je préfère une boîte qui marche avec un patron bien payé qu'une boîte qui coule avec un patron au SMIC. Je résume (tout n'est pas rose chez Renault). 

Enfin, le dernier exemple qui me vient à l'esprit est ce pauvre Sapin qui a été obligé de présenter ses excuses pour avoir fait claquer la ficelle de l'élastique du string d'une journaliste. Il n'a fait qu'une blague potache et nous n'avons pas à juger même si c'est effectivement lamentable. 

Il n'empêche qu'à parler morale, on oublie ma seule question qui se pose : comment une journaliste peut-elle être devant un ministre de la République avec la ficelle du string apparente ?

Je ne suis pas en train de dire qu'elle l'a bien mérité (et par extension que les femmes qui subissent des violences sexuelles sont des salopes qui aguichent), ne nous méprenons pas. Je dis simplement que le string est un sous-vêtement et que jamais un de mes contacts professionnel n'a vu la couleur de mon caleçon. 

La faute morale ne vient pas Sapin même s'il a eu un réflexe idiot mais d'une journaliste qui n'a pas respecté les "codes vestimentaires". 

Le plus délirant dans cette histoire est que si Mélenchon avait mis la main aux fesses d'une ouvrière, on aurait trouvé des imbéciles pour démontrer qu'il est proche du peuple. 

Laissons cette fausse morale en dehors de la politique. Ou alors, laissons la au législateur. Après tout, si on fait une loi pour punir les ministres qui tirent les ficelles des strings, faisons une loi pour empêcher les gonzesses et autres pouffes de se présenter en mission professionnelle avec le string apparent. 

La République ne s'en portera pas plus mal. Et elle sera peut-être respectée. 

Le plus logique est néanmoins de rigoler de cette histoire et de légiférer sur des sujets plus importants, comme les taxes sur la bière. 

Qui, elles, sont réellement immorales. 

17 mai 2016

Journée mondiale contre l'homophobie

C'est aujourd'hui, paraît-il. Je soutiens. Néanmoins, je voudrais m'adresser à tous les soutiens du combat tout en étant homophobes eux-mêmes, sans le savoir. 

Je me rappelle d'un couple de jeunes lesbiennes, qui fréquentait la Comète. Plus que lesbiennes, elles représentaient la jeunesse, ces années d'insouciance, vers 20 ans, quand l'avenir est devant nous. Elles étaient particulièrement sympathiques qu'elles étaient devenues dès client du bistro comme les autres habitués. Je ne dis pas cela par rapport à leur homosexualité dont nous n'avions que faire mais par rapport à leur âge, la Comète étant essentiellement fréquentée par des vieux. 

Notre cure de jouvence. 

Mais un jour, le patron de l'époque a été obligé de leur demander de ne plus se bécoter en terrasse parce que cela choquait les passants potentiellement clients. Et nous n'avons rien dit. Nous n'avions pas à nous mêler de la gestion du bistro et on a été lâches. On n'a pas honte. C'est la vie. 

Et toi, là, hétéro convaincu, voire légèrement bi sur les bords parce qu'il faut bien rigoler, tu en penses quoi ? Tu n'as jamais vu un couple d'homosexuels en remarquant qu'ils étaient homosexuels ? Ce n'est pas un premier pas vers l'homophobie dans la mesure où tu essaies de persuader sans l'être que c'est normal ?

Je me rappelle d'un couple de jeunes garçons qui se tenaient par la main que je suivais dans les couloirs du métro à Chatelet. D'ailleurs, on ferait mieux s'organiser une journée mondiale contre les couloirs à Chatelet, que contre l'homophobie. J'étais presque jaloux de leur bonheur, de leur insouciance. A la limite, je les aurais bien embourbés tous les deux, avec mes deux lesbiennes. 

Penses-tu qu'un jour, que tu sois homo ou pas, tu pourras regarder un couple différent du tien sans penser à la différence ? 

Je me rappelle d'une époque. Vers 1996, on avait un type qui se mêlait à la bande et qui se revendiquait homosexuels. On l'appelait "Tantine". Il était capable de faire la folle (je me rappelle qu'il suçait les chauffeurs de taxi qui le ramenaient chez lui pour payer les courses) comme de nous rejoindre au comptoir pour avoir des copains "virils" bien masculins, des hommes qui buvaient des tournées sans se poser de question. Pas de gonzesses dans le groupe. Ou alors des salopes.  

La journée contre l'homophobie ne sert pas à grand chose tant que tu n'arrives pas à comprendre que la part d'homophobie que tu as en toi et que tu renies, n'es reniée que parce que tu dois penser bien. Tu es de gauche. Bien. 

Elle sert, et je la soutiens pour cela, si elle peut aider des jeunes homos. 

Loudéac : une gare au centre des municipales ?

Ainsi, la gare de Loudéac va fermer. On va évidemment regretter Jacky et déplorer la fermeture d'un service public important pour l'aménagement du territoire et le désenclavement du Centre Bretagne. On peut néanmoins comprendre la décision de la SNCF et on ne politisera pas à outrance ce billet. 

Comme il y aura des municipales anticipées en juin, la compagnie nationale ne peut pas négocier avec les collectivités territoriales (municipalité et intercommunalité) pour reprendre le service de vente de billets (dans d'autres communes, c'est l'office du tourisme qui a repris le job - pourquoi pas ?). 

De même, se pose la question du bâtiment : que deviendra-t'il ? Logiquement, il devrait être mis en vente et je ne vois pas qui d'autre qu'une collectivité territoriale pourrait l'acheter... Il a deux atouts : un grand parking et la proximité de chez moi (pour un bistro, c'est l'idéal). Il a un défaut : les travaux de rénovation me paraissent importants (je me trompe peut-être). Notons qu'il pourrait également être utilisé pour n'importe quel espèce de commerce mais est peut-être éloigné des autres commerces de la ville. 

Ce qui m'amuse c'est que les deux dossiers (la commercialisation des titres de transport et la reconversion du bâtiment) seront probablement au centre de la campagne pour les municipales et que les candidats vont devoir improviser tout en sachant ne pas avoir de pognon (le budget 2016 a été voté). 

Je vais donc les aider à bâtir un projet. 

Petit 1 : vous réaffirmez le lieu (le parking...) comme plaque tournante des transports en commun à Loudéac. Cela paraît évident mais encore faut-il le dire. 

Petit 2 : vous utilisez le bâtiment pour en faire une "maison du tourisme et des voyages" (en remplacement de l'office du tourisme). Le mieux serait de confier cela à la Cidéral (l'interco, dont le siège n'est pas très loin). Vous avez même potentiellement un loueur de vélos en face... 

Petit 3 : vous rénovez progressivement et vous y transférer petit à petit tout ce qui a un rapport avec le tourisme dans la nouvelle intercommunalité, quitte à agrandir (il y a de place). 

Petit 3 : vous vous engagez à bâtir un projet pour l'arrière de la gare (l'emplacement des voies) qui ne pourra pas éternellement rester en friche jusqu'au pont des Noelles, utilisé unique par l'association qui continue à faire circuler des trains. 

Petit 4 : vous associez naturellement cette dernière à vos projet (de même que le machin qui remplace RFF). 

Ne me remerciez pas. 

Si je fais cette proposition, c'est parce qu'en attendant mon car, ce matin, je regardais ce bâtiment et j'ai eu d'autres idées. Et elles sont toutes mauvaises... 

15 mai 2016

L'autre gauche moi, elle et l'ultralibéralisme

Un de mes commentateurs (de droite) me faisait récemment remarquer que je passais plus de temps à taper sur la gauche que sur la droite. J'ai vérifié. Non seulement il a raison mais, en plus, tous les blogueurs de gauche font pareil : ils tapent sur la « gauche qui n'est pas la leur ». Alors peut-être est-il temps de faire le point de mon côté.

D'un point de vue politique, je « leur » reproche d'être complètement déconnectés de l'électorat en étant persuadés du contraire. De fait, il lui montre que la gauche est incapable de gouverner.

D'un point de vue sociétal, c'est un peu la même chose, ils sont intéressés par des sujets dont tout le monde se fout en ayant ce don pour irriter. Le plus drôle est quand ils racontent n'importe quoi (pour taper sur le gouvernement, essentiellement). Regardez cette histoire de Black M. Le vendredi, tout le monde tape dessus et le samedi, c'est rétropédalage.

Mais ce qui m'énerve le plus est le volet économique et leur rapport au libéralisme. Ils qualifient fréquemment la politique de François Hollande d'ultralibérale ce qui est une connerie sans nom : la France est le pays d'Europe (ou le deuxième) à plus fort taux de prélèvements obligatoires et donc qui a le plus haut niveau de redistribution, presque par définition.

François Hollande a-t-il imposé des baisses de fonctionnaires, de dépenses publiques, de retraites... comme une partie des pays du sud de l'Europe ?

Avant de traiter la gauche de gouvernement « d'ultralibérale », regardez-donc le programme que nous préparent les différents candidats à la primaire de la droite...

Une chose est sûre, c'est que nous sommes plus proches de la dictature socialiste dénoncée par la droite que de l'ultralibéralisme dénoncé par la gauche.

Ce que j'aimerais, c'est qu'on se plaise à être dans un social libéralisme et qu'on arrête de se poser les mauvaises questions mais que l'on se tourne vers l'avenir, que l'on anticipe les évolutions de la société. Qu'on ne reste pas figé en regardant ce qui a été acquis au cours de l'histoire mais en imaginant ce qui reste à acquérir dans cette société mondialisée.

Au boulot !

14 mai 2016

Black M et m. noire (de la gauche française)

Qu'on se le dise en préambule : d'une part, je ne connais pas Black M. et je n'aime pas spécialement son style musical et, d'autre part, il ne me serait pas venu à l'idée de mettre ce genre de musique pour une telle commémoration. Mais, au fond, je ne désapprouve pas ce choix. Pourquoi laisser les commémorations à des anciens combattants qui vont venir hurler au sujet de la bêtise des jeunes, jeunes qui vont les haïr encore plus patati patata. Finalement, la présence de Black M. n'aurait-elle pas permis aux jeunes en question de s'intéresser à cette commémoration ?

Peu importe, au fond.

Évidemment, les types de la droite de la droite ont hurlé au sacrilège et tout ça et on se demande s'il n'y a pas un sérieux fond de racisme derrière, ce mériterait quelques torgnoles.

La routine.

Venons en au fond du billet. Évidemment (bis), la gauche de la gauche croyant que la cérémonie était organisée par la gauche de gouvernement a voulu taper dessus. Je parlais de routine. Quelques méfaits ont été trouvés à ce M. Black M : il est homophobe et antisémite et tout ça. 

La gauche de la gauche a encore une fois embrayé dans les pas de la droite de la droite. Cela se voit de plus en plus. C'est dommage pour eux.

La défense de M. B. M. n'a pas été géniale, ce pauvre garçon se trouvant dans une polémique alors qu'il ne voulait que chanter à la gloire de la nation et de son portefeuille. Il nous a expliqué qu'il ne savait pas ce que voulait dire homophobe et que sa grand-mère était tirailleuse sénégalaise.

Je vais néanmoins l'aider et publier aussi le texte qu'il a mis sur Facebook (la photo de ce billet est tirée de cette publication).

"Bonjour à tous,

Je m'appelle Alpha Diallo, je suis français, né en France, à Paris, et j'ai 31 ans.

Eduqué par la France, terre d'accueil de mes parents, terre qui m'a vu grandir et permis de vivre de ma passion. Une terre pour laquelle mon grand-père Alpha Mamoudou Diallo, d'origine guinéenne, a combattu lors de la guerre 39-45 au sein des Tirailleurs Sénégalais - ces mêmes

Tirailleurs Sénégalais qui étaient également présents lors de la Bataille de Verdun.

J'ai ressenti une immense fierté lorsque l'on a fait appel à moi pour participer à un concert en marge de la commémoration de la Bataille de Verdun pour l'ensemble des jeunes français et allemands réunis ce jour-là.

Une polémique incompréhensible et inquiétante a malheureusement entraîné l'annulation de ma participation à cette manifestation.

Je ne peux rester sans réponse face aux propos d'une extrême violence, tenus à mon égard, ces derniers jours. Je suis d'autant plus attristé par cette situation qui peut aujourd'hui toucher des milliers d'autres français.

Moi, Alpha Diallo, enfant de la République et fier de l'être, souhaite, par ce communiqué, faire barrière à ces propos haineux.

Merci à tous ceux qui me soutiennent depuis le début, je ne ferai pas d'autres commentaires.

Peace.
#ALPHADIALLO
#BLACKM
"

Je n'irai pas jusqu'à acheter l'intégralité de ses disques mais je le soutiens aussi, on a d'autres polémiques plus importantes à supporter.

Martine Aubry dans ses œuvres



Le titre de cet article m'a amusé. Elle a dit : recourir au 49.3 est pas acceptable. J'étais sûr de moi mais j'ai quand même vérifie en 10 secondes sur Wikipedia : elle a fait partie de gouvernements qui ont "pratiqué" le 49.3. 

On parle beaucoup de Martine Aubry, ces temps-ci. Et elle m'énerve. A un point où je regrette de n'avoir pas été membre du PS en 2008 pour soutenir Ségolène Royal face à elle. Pour vous dire à quel point je suis en colère. Mais je ne l'aurais même pas fait, bête comme je suis. D'ailleurs, au début de la campagne pour la primaire, je la soutenais plutôt. Vous pouvez lire les archives de mon blog pour vérifier. C'est quand elle a dit en juillet qu'elle voulait augmenter le budget de la culture que j'ai craqué. Ça sera Pépere. Je ne peux pas défendre quelqu'un qui n'a aucun sens politique. 

Dans une récente chronique, BRP nous a rappelé la suite. Dès la fin de la primaire, elle a commencé à foutre la merde. Il y a eu notamment ce désastreux accord avec les verts, en leur donnant un tas de circonscriptions et en obligeant le capitaine de pédalo à tenir des promesses électorales idiotes. Il y a eu les circonscriptions données à ses proches. S'il n'y avait pas eu ces tractations, les frondeurs auraient été 3. Comme la virgule du 49. 

Aujourd'hui, je lisais un article qui disait que les lieutenants de Titine préparaient la candidature d'Anne Hidalgo en 2017.  J'aime bien la dame malgré le fait qu'elle a réussi à me serrer la main sans me regarder alors qu'elle m'avait invité à un pince fesse Parisien pour que les blogueurs la soutiennent, sans m'adresser un mot. 

Tiens ! J'ai serré une fois la main à Ségolène Royal, elle avait été chaleureuse. Elle m'a regardé droit dans les yeux. Je suis tombé sous le charme. Si elle avait su tout ce que j'avais chié sur elle dans mon blog... 

Depuis, j'ai arrêté. 

C'était au meeting de son ex, à Vincennes. Je me doutais de ce qu'il pouvait raconter vu qu'on n'avait pas de wifi. Du coup, quand j'ai vu "Mémère" arriver dans mon coin, je m'étais précipité pour m'associer aux andouilles qui voulaient la toucher. 

Je me demande si Anne Hidalgo est au courant que Titine veut lui donner la présidence. Je ne sais même pas si un jour, elle s'est imaginé avoir une carrière nationale. Déjà, maire de Paris, c'est pas mal et qu'elle a du pain sur la planche avec la région et le grand Paris qui ont viré à droite...

Anne Hidalgo est connu au niveau local et au Kremlin-Bicêtre et autre communes agaçantes (si je puis me permettre de Bérurier). 

Martine Aubry n'a aucun instinct politique. Et elle dit des bêtises. 

Si je ne suis pas plus méchant, c'est parce qu'on parlait récemment d'une copine à elle, avec un copain ami d'enfance de la copine à elle vu qu'elle est né en face du bistro que sa mère tenait à l'époque. Et qui a été virée lors du dernier remaniement, ce qui m'a énervé vu qu'elle en avait chié en faisant le job. Bref. On a donc parlé de Titine au bistro à Loudéac. 

Et la conclusion a été qu'elle n'a aucun sens politique. Qu'elle se taise. 


12 mai 2016

Crise de rire

Mon (ex) ami Bab commence son billet par : "Notre Dame des Landes. D'autorité, l'État a décidé de lancer un référendum". Le tout en ce jour de 49.3. 


Je traduis la parole de ce fier gauchiste : ce vil gouvernement réactionnaire et autoritaire se permet de consulter le peuple pour faire taire toute opposition.  

A gauche, on est cons, mais au moins, on rigole. 

11 mai 2016

Délation de censure

En ces temps où l'on parle beaucoup de dénonciation d'harcèlement sexuel (à ce rythme, demain tu regardes un cul et tu finis en prison), je vais moi même dénoncer. 


C'est la liste des députés de gauche qui ont signé une motion de censure contre le gouvernement. Je ne veux pas les condamner au bûcher mais dire à leurs électeurs qui sont les andouilles qu'elles ont élues dans la foulée de la victoire de François Hollande pour le soutenir et qui favorisent maintenant le retour en urgence de la droite au pouvoir. 

Certes, Pépère n'avait pas promis cette loi mais en ces jours où la droite debeloppe son "programme économique", droite ultra majoritaire en France, le capitaine de pédalo fait figure d'un affreux gauchiste auprès de 70% des électeurs. 

J'encourage donc Jean-C Cambadelis à annoncer immédiatement qu'ils n'auront pas le soutien du PS pour la prochaine législative. 

En outre, si ces andouilles pouvaient admettre que certaines réformes (que je n'approuve pas nécessairement) du marché du travail sont nécessaires à l'heure où seuls les salariés des grosses boites boites sont protégés et où le travail salarié va aller en baissant (au profit d'autres formes de travail) sont utiles ou nécessaires, on pourrait avancer. 

Cela étant étant, le gouvernement a fait des grosses erreurs, notamment avec cette histoire d'inversion de la hiérarchie des normes, dans un pays très peu syndiqué. 

Continuez à taper sur la gauche de gouvernement. La retraite va passer à 65 ans et les 35 heures seront supprimées avec le programme de la droite. Il faut parfois faire des concessions, voter contre des lois,... Mais déposer une motion de censure,... Non. 

On appelle cela de la traîtrise. 


10 mai 2016

49.3

J'ai eu une journée un peu spéciale et c'est ce soir que je découvre l'actualité. Le gouvernement a décidé de faire passer la loi travail avec le 49.3. En tant que blogueur du gouvernement en question, il faut que je le défende. 

Je propose la solution suivante : une Motion de censure sera déposée par la droite et votée avec la gauche officielle. Amusé, François Hollande provoquera une dissolution de l'Assemblée ce qui provoquera une élection législative anticipée. La droite va gagner et pépère sera obligé de demander à Nicolas Sarkozy d'organiser un gouvernement. Ce dernier l'aura dans le cul et sera obligé d'accepter. Cela mettra Hollande dans une situation de cohabitation, celle qui a permis à Mitterrand (bon anniversaire, au fait !) et à Chirac d'être réélus, les seuls présidents de la Cinquième à avoir été élu deux fois au suffrage universel. Ainsi, en 2017, comme à chaque presidentielle depuis 1974, sauf 2007, le président élu sera issu de la minorité parlementaire. Ce qui s'arrose. 

Vive Hollande ! 
Vive Macron ! 
Vive Valls ! 

Mais les gars, faudrait arrêter de vouloir imposer des lois à la con pour une stratégie à la con. Çà aurait été plus simple de mettre Mme Aubry ou M. Montebourg premier ministre, ça aurait fait, aussi une belle cohabitation. 

Avec cette loi, vous permettez à la droite de faire un programme ultralibéral. Et on n'y comprend plus rien. 

09 mai 2016

Baupin, belle pine !

J'ai trouvé ce jeu de mot dans Twitter. Je suppose qu'il a été fait 246746 fois. C'est rigolo d'être absent des réseaux sociaux et de découvrir les réactions le soir (j'étais au courant d'une seule information : Baupin a démissionné à cause de plainte pour harcèlement). Vous devriez faire pareil. Déconnecter 8 heures et ne regarder que vos mails personnels (en cas d'urgence ou pour motifs familiaux). 

Néanmoins, il faut que je donne mon avis. 

1. Étant de gauche, je crois à la présomption d'innocence,
2. Étant de gauche, je pense que si Baupin est coupable de ce qu'on lui reproche, il mérite de se faire soigner,
3. Tous les types qui disent après coup qu'ils étaient au courant mais patati patata méritent des baffes. 

Cela s'applique d'ailleurs à un tas d'affaires de ce type. 

J'ai bien aimé taper sur Tron qui prenait des pieds parce que je suis un opposant politique mais taper sur un type de mon camp (au sens large...) ne m'amuserait pas, il va nous falloir nous battre pour éviter le retour de certains aux affaires. Laissons la presse et la justice faire leur travail. 

06 mai 2016

Il faudrait que Berlin élise un maire lesbienne et musulman

Les camarades gauchistes m'énervent en critiquant la presse qui dit que le nouveau maire de Londres est musulmans. Ce sont les mêmes qui se réjouissaient que Paris ait un maire homosexuel, montrant l'ouverture, le progrès,... 

Comme le souligne l'ami Jacques dans un de ses billets, le numéro deux de cette élection s'appelle Goldsmith. Je me demande quelle est sa religion. Et qu'elle aurait été la réaction des twittos de gauche s'il avait été élu et que les médias avaient fait part de sa religion ?

Toutes mes félicitations au nouvel élu. 

Ah ! N'oublions pas les gauchistes qui se réjouissaient de l'élection d'un noir à la presidentielle aux USA et de la presse qui titrait sur ce fait. Évidemment heureux. 

Je pourrais donc me réjouir de l'élection d'un musulman si j'en avais quelque chose à cirer à part que les minorités sont enfin représentées. 

Manquerait plus qu'une gonzesse devienne maire de Paris. 

http://jacques-ambroise.blogspot.fr/2016/05/qui-va-etre-maire-de-londres.html

Uberisation de la batavie

Cette tribune de l’Opinion est remarquable pour le supporter de François Hollande que je suis. L’auteur y démontre que la France va beaucoup mieux maintenant qu’après 10 ans de droite au pouvoir et que la politique menée est la bonne. Du coup, j’ai googueullisé le nom de l’auteur, Dominique Villemot qui est présenté comme le premier et le dernier des Hollandistes, faisant route avec pépère depuis longtemps, notamment lors de la primaire de 2011.

 
Alors autant fêter dignement le quatrième anniversaire de l’élection de François Hollande  par une rapide revue des blogs bataves. Cyril, sur le sien, pense avoir été victime du « Hollande Bashing » qui le pousse à ne plus croire à Pépère. RPH, quant à lui, nous parle du Venezuela, au bord de la ruine (au point qu’ils n’ont plus de bière) après avoir tant été montré en exemple par la gauche de la gauche en France…


Pendant ce temps, la droite présente son projet pour les 100 premiers jours après son élection. A lire pour rigoler (désolé, c’est réservé aux abonnés). Tiens ! Le port de l’uniforme au collège, la création d’un service civique et patriotique,  la sortie de la Commission Européenne des Droits d’l’Homme,… 


Cela nous laisse de la place pour le débat à gauche. Sarkofrance évoquel’Observatoire de l’uberisation qu’il accuse de promouvoir cette uberisation. Je suis en profond désaccord avec l’ami Juan qui soutient, en l’occurrence, une mesure votée par le sénat de droite (mais tout le monde était d’accord) visant à ficher les citoyens qui louent leur appartement au grand bénéfice des hôtels et autres machins appartenant à des grands groupes financiers. Nous ne sommes pas dans un débat « droite gauche » : notre législateur veut contrôler un peu tout, notamment pour toucher des taxes et contribuer à l’aménagement du territoire mais le fait-il bien ? L’argumentaire de l’observatoire machin est tout à fait recevable tout comme ceux des partisans du texte (les débats ont été longs et je ne vais pas les résumer en quelques mots ; cherchez « Airbnb » dans le compte rendu).

 

Mon billet n’a pas pour objet l’uberisation. Je suis favorable à un strict contrôle des braves gens qui utilisent Airbnb pour se procurer des ressources complémentaires, contribuant ainsi à l’augmentation des prix dans l’immobilier, leur rendant indispensables ces ressources complémentaires. Et si on peut juger légitime de critiquer Uber parce que ce n’est pas un bon employeur, ce n’est pas une raison pour défendre les taxis. Je n’ai rien contre ces deux boites ; je les cite parce qu’elles sont les plus connues. 

 

J’ai pris ce sujet au hasard pour l’évoquer ici parce que l’uberisation doit être au centre de nos préoccupations parce qu’elle est inéluctable et touche un sujet qui lui m’est cher : le changement du rapport avec le travail et l’évolution de la relation avec ce qu’on appelait des salariés. Mais j’ai aussi pris ce sujet parce que je ne pouvais pas faire un billet sur le seul thème : grâce à François Hollande, la France va mieux et les copains continuent à bloguer !

 

La loi travail est le thème du moment. On ne sait pas ce qui va passer mais on retient des aspects éminemment critiquable mais savez-vous qu’elle a été amendée pour avoir un volet donnant des obligations sociales aux « employeurs » de type Uber ou Airbnb (formation professionnelle, assurance,…). 

 

François Hollande aura fait bouger le pays dans le bon sens malgré des tonnes de critiques de conservateurs divers qui ne comprennent pas qu’un pays doive s’adapter mais aussi des critiques dont il ne peut pas être exonéré, ce que je soulignais récemment. Par exemple, pourquoi avoir promis trop rapidement ce truc sur la déchéance de nationalité ? Etait-ce un jeu politique pour obliger la droite à l’approuver ? Quel intérêt, à part mettre une part de doute au sein de tout le centre gauche ?

 

Malheureusement, ce bon sens n’est pas visible et les erreurs de communication, les erreurs pas de communication ont troublé le tout et ce, bien avant l’élection. Il va en falloir de l’énergie pour convaincre soi-même et les autres que la France va mieux. 

 

Et des chômeurs en moins.

 

Et heureusement que la droite sort des mesures guignolesques comme celles que j’ai citées qui vont faire fuir les centristes et d’autres, beaucoup plus gauchistes, comme le versement de la moitié des bénéfices aux salariés (je cite : Participation et intéressement obligatoire aux bénéfices pour les travailleurs selon le principe: 1 € pour les actionnaires = 1 € pour les salariés). On sent bien l’arnaque, le truc qui ne sera jamais mis en œuvre sauf dans quelques grosses boites qui déclarent leurs bénéfices à l’étranger. Et « Code du travail de 150 pages et création d'un contrat de travail unique à droits progressifs. » Ils en pensent quoi les manifestants d’aujourd’hui ? A force de dire qu’Hollande est de droite, on va nous le révéler comme un pur gauchiste. « Nouveau dialogue social fondé sur le référendum salarié au sein des entreprises. » « Égalité salariale entre les hommes et les femmes » Il vire gauchiste, le Peltier ? Ils vont faire cela comment ? « Un emploi sans charge pendant 2 ans pour toute PME de moins de 50 salariés embauchant un jeune ou un chômeur en CDI. » Et ceux qui embauchent des gens normaux ? « Suppression du statut de la fonction publique hors régalien. » Oh ! Voila qui va faire plaisir aux électeurs de droite ! « Retour aux 39 heures à l'hôpital. » Ah ! Sans augmentation de salaire et sans fonction publique ? « Révision de l'article 1er de la Constitution: «La France est une république laïque, indivisible, de culture judéo-chrétienne, démocratique et sociale.» » Tant qu’à faire ! « Suppression du principe de précaution. » Le truc mis en place par la droite pour faire croire qu’elle était écolo ?

 

L’intérêt est qu’on va pouvoir recommencer à bloguer normalement.


05 mai 2016

Allo, la gauche ?

Une fois n'est pas coutume, je copie ici une chronique de Libération :


Qualifier de libéral le Président, c’est refuser de voir toutes les mesures qu’il a prises afin de réduire la pauvreté, soutenir la demande et atténuer les inégalités.

Le procès en trahison libérale qui est fait à François Hollande a quelque chose de comique. Sous sa présidence, la dépense publique a atteint 57 % du PIB, record des pays de l’OCDE, les prélèvements obligatoires tangentent les 45 %, seconde place du podium, après le Danemark. Jusqu’à quel niveau faudra-t-il porter ces scores pour mériter le doux nom de social-démocrate ? 60 %, 70 %, 80 % ?

Dans notre France «social-libérale», plus de la moitié de la richesse produite est prélevée et redistribuée. Les prestations sociales en espèces versées par les administrations (retraites, allocations diverses…), représentent 25,3 % du revenu disponible des ménages, les transferts sociaux en nature (école, santé…), en représentent 21,3 %. Près de la moitié du revenu des ménages (46,6 %) est donc socialisée et provient de la dépense publique. A quoi s’ajoute, rappelle «l’économiste atterré» Christian Ramaux, auquel j’emprunte ces données, la «production non individualisable des administrations» (police, justice, armée…), laquelle est, elle aussi, à l’usage des citoyens. «C’est plus de 50 % du revenu disponible brut ajusté (RDBA) des ménages qui provient, en réalité, de la redistribution sociale», conclut-il (1). Ces transferts sociaux permettent de réduire la pauvreté, soutenir la demande, atténuer les inégalités. Les revenus primaires des 20 % des Français les plus riches sont 8 fois supérieurs à ceux des 20 % des Français les plus pauvres. Après impôts et redistribution sociale cette différence est réduite de 1 à 3. Beauté de l’hollando-libéralisme !

Les affreux sociaux-libéraux que nous sommes ont ralenti, mais n’ont pas supprimé le taux de croissance de la dépense publique, lequel est passé de 5,1 % en 2011, à 3,5 % en 2015. Ils ont stabilisé, mais non réduit, le niveau de la dette publique qui s’élève à 97 % de notre PIB (2 200 milliards d’euros). Leurs gouvernements n’ont pas pratiqué une politique d’austérité comparable à celle de leurs voisins. Ils n’ont pas supprimé 500 000 postes de fonctionnaires, comme l’a fait David Cameron en Grande-Bretagne, les effectifs de la fonction publique, en France, ont continué au contraire à augmenter. Ils n’ont pas réduit de 5 % à 15 % les salaires et les pensions de retraite, comme l’ont fait leurs homologues de droite, en Espagne, au Portugal, en Italie. Ils n’ont pas institué 7 millions de mini-jobs à 400 euros par mois, comme l’a fait Angela Merkel en Allemagne, portant le nombre des travailleurs pauvres à 16 % de la population active. Ils n’ont pas réduit la durée de l’indemnisation du chômage de 36 à 12 mois, comme l’a fait Gerhard Schröder. Au contraire, sous leur joug dé- régulateur, cette indemnisation demeure fixée à 24 mois, sans dégressivité. Sous la férule des sociaux-sadiques qui nous gouvernent, la France conserve le droit du travail le plus protecteur des pays de l’OCDE, si protecteur, au demeurant, que 90 % des embauches se font en contrats à durée déterminée et que la dualité de notre marché du travail constitue un de nos principaux casse-tête.

Libérale aussi, sans doute, notre fiscalité, avec sa tranche supérieure à 45 %, son impôt sur la fortune (ISF) rétabli en 2012 dans toute son ampleur, la suppression de la première tranche du barème qui réduit les impôts de 9 millions de foyers modestes et moyens.

Libérale encore le compte personnel de formation (2,6 millions de comptes en activité), les droits rechargeables à l’assurance chômage (1 million de chômeurs bénéficiaires) ; le compte pénibilité ; la complémentaire santé pour tous ; la généralisation du tiers payant ; la prime d’activité ; les 35 heures ; la retraite à 60 ans pour les carrières longues (500 000 bénéficiaires), la refondation de l’école.

Ce qui assombrit le tableau jusqu’à rendre le président de la République inaudible, c’est son échec - provisoire ? - sur le front de l’emploi. Les gouvernements Ayrault et Valls se sont attaqués à toutes les causes, déjà anciennes, de notre chômage de masse : médiocre spécialisation en milieu de gamme de beaucoup de nos entreprises, marge d’exploitation historiquement basse, piètre qualité de notre système de formation professionnelle pour adulte, mauvais fonctionnement du marché du travail… mais les résultats tardent à venir. La reprise en France et en Europe va hâter le mouvement. Le projet de la déchéance de la nationalité pour les jihadistes a été aussi payé au prix fort. Nicolas Sarkozy en avait fait la condition de l’union nationale. François Hollande y a consenti ne mesurant pas sa charge déflagratoire au sein de la gauche militante. Faute lourde de conséquence.

Les socialistes français sont des sociaux-démocrates qui cherchent à réindustrialiser la France, pour financer son modèle social - qu’ils ont encore amélioré - promouvoir une économie de l’excellence, assurer une société du bien-vivre.

Leur source d’inspiration est la social-démocratie nordique, non le modèle anglo-saxon. Les qualifier de libéraux - au sens économique du terme, car, au sens politique et culturel, ils le sont assurément ! - c’est détruire le sens des mots pour les besoins de la polémique et «ajouter au malheur du monde».

 

(1) Les Economistes atterrés, Changer d’économie ! p. 130, Babel, Paris 2013.

Henri Weber

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Siné

Siné est mort aujourd'hui à 87 ans. Ça me gonfle d'apprendre des morts dans Twitter : les sites de presse auraient pu en parler. Je présente mes condoléances à la famille et aux proches, voire mes félicitations s'il y a un héritage. 

Héritage culturel, il y a ! Quand il a lancé Siné Hebdo, que je n'ai jamais acheté, la réaction des espèces de gauchistes dans Twitter m'a amusé tant ils étaient content de foutre sur la gueule de Val, espèce de créature de Sarkozy alors que Font était plus rigolo mais un tantinet immoral. 

Figurez-vous que mon père était un fan de Siné. J'avais découvert dans la bibliothèque familiale un de ses recueils de dessins, datant d'une époque où il était de bon ton de taper sur les curés et les militaires pendant que Faizant faisait le contraire. 

Il était beaucoup plus drôle à l'époque que sur sa fin. C'était mieux avant. Mais il faut savoir se remettre dans cette ère ancienne. 

Toujours est-il que ce recueil est resté sur ma table de nuit pendant 20 ou 30 ans et que je l'ai feuilleté des dizaines de fois. 

C'était un maître. Avec tous ceux, moins drôles, qui ont choisi de périr atomisés par des islamofaschistes en 2015, ils restent peu nombreux. 

Longue vie à Lefred-Thouron et à Pétillon, seuls survivants... Que j'ai connus avant leur apparition au Canard. Tiens ! J'ai toujours en memoire la phrase fétiche du premier à la fin des années 80 : Kleude est con. Je me suis toujours demandé de qui il parlait. 

Longue vie à eux. Longue mort à Siné. 

C'est avec Catherine @undessinparjour que j'ai fini par comprendre ce qu'était le job d'un dessinateur. Admirable boulot. 

J'espère que Siné aura une belle cérémonie à l'église. Ça va l'énerver. 

04 mai 2016

La coupe est pleine

Dans son blog, l'ami Marco souligne, disons, le ras-le-bol qu'il ressent avec l'actualité politique et l'ambiance lamentable... Je dois avouer que je suis un peu comme lui. J'ai voté pour François Hollande pour différentes raisons, dont sa ligne politique (et pas le discours du budget !) et aussi dans l'espoir de retrouver une France apaisée après les deux précédentes législatures...

On en est loin. 

Pendant longtemps, j'ai mis cette mauvaise ambiance sur le dos de l'opposition de gauche, probablement à juste titre. L'augmentation de la TVA et la réforme des retraites m'ont dérangé. On ne touche pas à certains trucs. Pas le reste, le CICE, l'ANI,... Je ne vais pas retirer tout le bien que j'ai dit, tous les billets de fond sur la réforme territoriale et autres sujets qui me tiennent à cœur. 

Mais, il faut bien reconnaître que depuis six mois, Pépère a perdu la main. Il y a eu cette histoire de déchéance de la nationalité. J'ai toujours dit que je m'en foutais (le texte ne change rien, je suppose que la nationalité d'un kamikaze après sa mort ne doit pas le déranger) mais pourquoi cette entêtement malgré une large opposition (de principe : voir ma dernière parenthèse) à gauche. Pourquoi aborder le sujet de la nationalité au risque d'oublier de s'occuper de la laïcité (donnée à la droite de la droite par la gauche de la gauche : bravo les gars !) ?

Il y a eu l'épisode du référendum pour Notre-Dame-des-Landes. Je me suis senti dépossédé. Pourquoi ne choisiraient que les électeurs du 44 ? Pourquoi faire un vote pour un truc qui a été fait conformément aux lois de la République sous contrôle de l'Europe (qui pour une fois arrange bien la gauche de la gauche) ?

Il y a enfin cette lamentable loi travail qui ne ressemble à rien, porte tout et son contraire, ce qui la rend peu défendable. Tiens ! S'il faut faciliter les licenciements pour créer de l'emploi, faisons une loi spéciale. Mais ce n'est même vrai. La loi est portée par le Medef mais les patrons de petites boites, les seuls à pouvoir développer de l'activité n'en ont rien à cirer. Ils ne vont pas embaucher parce qu'ils peuvent licencier. C'est une évidence éludée. Ils se foutent des seuils sociaux à peu près autant que moi de la TVA sur l'eau gazeuse. 

J'ai souvent défendu une forme de pragmatisme, un peu propre à l'idée que je me fais de la sociale démocratie (et pas à celle utilisée par les orateurs de droite Sarkozyste), une sorte de bon sens. Tiens ! Le travail coûte trop cher en France. Deux solutions : faisons nous à l'idée de voir baisser l'industrie dans notre pays (après tout, si les Chinois veulent construire des iPhone, qu'ils le fassent), ou à celle de baisser le coût du travail... Lutter contre des moulins à vent ne m'intéresse pas. 

Mais cette gauche, toute la gauche, me semble avoir perdu son bon sens. 

Ce que je reproche à cette gauche, qui était ma gauche, toute la gauche, c'est de passer complètement à côté de sujets qui me paraissent essentiels. Par exemple, la fin programmée du travail salarié, au profit d'autres formes de travail (auto entrepreneur, intermittence,... ) est totalement oubliée par tous. Les uns défendent le droit du travail, d'autres veulent le casser, sans voir au delà. 

Je n'ai plus qu'un espoir. Qu'une motion de censure soit votée à l'occasion du 49.3 sur la loi travail. Que cette majorité soit balayée et que le centre gauche dispose d'un an pour se refaire une santé. La gauche est incapable de gouverner, une partie oubliant les responsabilités devant le pays et l'autre devant ses électeurs. 

C'est bien triste. 

Le billet de Marco :
 http://www.alter-oueb.fr/2016/05/jen-ai-gros/

01 mai 2016

La révolution pète plus haut que son cul


Sarkofrance annonce en fanfare qu'il quitte les leftblogs. On va le regretter. Cela étant, s'il pense avoir fait un geste fort, je vais le décevoir : tout le monde s'en fout. 

Depuis le temps que les rats quittent le pédalo... 

1er mai

« Sa tradition à lui était celle d'un enfant pauvre, fils d'un père émigré, devenu ouvrier d'usine, et d'une mère ouvrière aussi qui tint ensuite un petit commerce dans un quartier populaire. Il a connu la chance irremplaçable d'une famille unie, auprès de ses parents d'abord, dans son propre foyer ensuite où l'on pratiquait la simple vertu d'une vie qui se gagne à force de travail, de constance et d'études, où rien n'est jamais donné. 

Il a suivi l'itinéraire qui va du certificat d'études au CAP d'ajusteur technique, des cours du soir aux examens professionnels, aussi bien à la SNCF qu'à Gaz de France. Il a franchi de degré en degré, en passant par la Résistance, le syndicalisme et l'action politique, les étapes qui l'ont conduit à cette maîtrise du savoir et du style qui lui ont permis d'exercer les plus hautes charges du pays, dont il était justement fier.

Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous.

L'émotion, la tristesse, la douleur qui vont loin dans la conscience populaire depuis l'annonce de ce qui s'est passé samedi, en fin de journée, près de Nevers, sa ville, notre ville, au bord d'un canal où il était souvent venu goûter la paix et la beauté des choses, lanceront-elles le signal à partir duquel de nouvelles façons de s’affronter tout en se respectant donneront un autre sens à la vie politique ? Je le souhaite, je le demande et je rends juges les Français du grave avertissement que porte en elle la mort voulue de Pierre Bérégovoy. » François Mitterrand

Voila un billet à peu de frais.