15 mai 2016

L'autre gauche moi, elle et l'ultralibéralisme

Un de mes commentateurs (de droite) me faisait récemment remarquer que je passais plus de temps à taper sur la gauche que sur la droite. J'ai vérifié. Non seulement il a raison mais, en plus, tous les blogueurs de gauche font pareil : ils tapent sur la « gauche qui n'est pas la leur ». Alors peut-être est-il temps de faire le point de mon côté.

D'un point de vue politique, je « leur » reproche d'être complètement déconnectés de l'électorat en étant persuadés du contraire. De fait, il lui montre que la gauche est incapable de gouverner.

D'un point de vue sociétal, c'est un peu la même chose, ils sont intéressés par des sujets dont tout le monde se fout en ayant ce don pour irriter. Le plus drôle est quand ils racontent n'importe quoi (pour taper sur le gouvernement, essentiellement). Regardez cette histoire de Black M. Le vendredi, tout le monde tape dessus et le samedi, c'est rétropédalage.

Mais ce qui m'énerve le plus est le volet économique et leur rapport au libéralisme. Ils qualifient fréquemment la politique de François Hollande d'ultralibérale ce qui est une connerie sans nom : la France est le pays d'Europe (ou le deuxième) à plus fort taux de prélèvements obligatoires et donc qui a le plus haut niveau de redistribution, presque par définition.

François Hollande a-t-il imposé des baisses de fonctionnaires, de dépenses publiques, de retraites... comme une partie des pays du sud de l'Europe ?

Avant de traiter la gauche de gouvernement « d'ultralibérale », regardez-donc le programme que nous préparent les différents candidats à la primaire de la droite...

Une chose est sûre, c'est que nous sommes plus proches de la dictature socialiste dénoncée par la droite que de l'ultralibéralisme dénoncé par la gauche.

Ce que j'aimerais, c'est qu'on se plaise à être dans un social libéralisme et qu'on arrête de se poser les mauvaises questions mais que l'on se tourne vers l'avenir, que l'on anticipe les évolutions de la société. Qu'on ne reste pas figé en regardant ce qui a été acquis au cours de l'histoire mais en imaginant ce qui reste à acquérir dans cette société mondialisée.

Au boulot !

23 commentaires:

  1. Le problème est que Hollande baisse son froc devant Merkel et Schäuble. C'est mal poli et ca fout la merde partout en France, Europe et même le monde. Le reste n'a strictement aucun intérêt.

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  2. En fait c'est ce qui me plaît chez pépère : du concret, pas d'agitation. Pour faire bref un gauchiste non sectaire.

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  3. Je NE SUIS PAS de droite, bordel !

    (Bon, je remonte lire…)

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  4. « Avant de traiter la gauche de gouvernement « d'ultralibérale », regardez-donc le programme que nous préparent les différents candidats à la primaire de la droite... »

    Candidats de droite qui, eux-mêmes, n'ont qu'un vague vernis de libéralisme, mais ne le sont en fait nullement (se reporter, pour vérifier cela, au quinquennat de Sarkozy).

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    1. Exactement. Ils n'ont fait qu'augmenter les prélèvements...

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    2. Il n'y aura donc, cette fois encore, AUCUN candidat libéral à cette élection : nous continuerons donc à crouler sous le poids de fonctionnaires pléthoriques et improductifs (mais très bien syndiqués)et les patrons d'entreprises (surtout les petits) continueront, eux, de passer plus de temps à drainer de la paperasse qu'à faire tourner leurs boîtes.

      Voilà ce que vos amis gauchistes appellent de "l'ultra-libéralisme", alors qu'ils n'ont visiblement aucune idée de ce qu'est le simple "libéralisme".

      Mais c'est pas grave : l'important est de s'agiter et de travailler à la fameuse "convergence des luttes".

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    3. Voila ! Enfin, pendant ce temps là, ils ne sont pas au bistro.

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    4. Mais, si ça se trouve, il y en a qui vont tout de même dans les bistrots (il faut bien instruire et conscientiser le bas peuple…).

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  5. Oui, la gauche est incapable de gouverner.

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  6. En même temps, taper sur la droite alors qu'on est au pouvoir, ça serait pas un peu bizarre ?
    La vérité c'est que la morale du PS est celle de l'extrême gauche : ne pas aimer les riches, lutter contre la finance, défendre les opprimés...tout ce blabla moralisateur et infantilisant, c'est avec ça que le PS conquiert le pouvoir pas avec un discours de vérité et un programme libéral.
    Dans ces conditions, le PS se sent redevable vis à vis de l'extrême gauche qui assume le magistère moral, et doit rendre des comptes à son autorité morale.

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  7. Tu racontes vraiment n'importe quoi, mon pauvre garçon.

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  8. Oui oui...
    Comme feu Bernard Meurisse que j'aimais tant...

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  9. Nous sommes très proches de la dictature à l'échelle du pays et en plein dans l'idéologie ultra-libérale à l'échelle d'au dessus. ça n'a rien de contradictoire aujourd'hui. Je crois bien que Fredi M. est dans le vrai.

    Bernard Henri de Lesquen

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    1. Non mais sérieusement, prenez un billet pour l'Iran, la Chine ou même la Turquie.

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  10. Thibaud Collin16 mai, 2016 10:22

    La droite tient actuellement un discours dur car il s'agit d'attirer les gogos de droite. J'en connais un aussi qui disait que la finance était son pire ennemi durant la campagne. Les discours, c'est très joli mais jamais appliqué.

    Quand j'avais ma boite, je ne comprenais quand même pas très bien pourquoi on me prélevait 100 pour me rendre 90 en subventions, en aides, en installation en zone franche. Y a quand même un problème dans ce pays. J'avais une SSII modeste avec comme clientèle des PME du grand Est, le conseil général de Lorraine, m'a payé une semaine en Tunisie pour démarcher le marché Tunisien. Je me suis retrouvé une semaine grand luxe avec des entrepreneurs lorrains et des politiciens de tout bord à buller en vacances. On a juste eu un séminaire avec le vice ministre Tunisien à l'industrie qui nous a vanté les mérites de son pays. Mais strictement personne ne voulait investir là bas. Bref, voilà où part le pognon. On a bronzé, c'est quand même toujours ça.


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    1. Du coup, la réponse est claire, pourquoi prélever 100 pour rendre 90, ben c'est ce qui justifie l'existence de toute une caste politico administrative au service de l'intérêt général évidemment.
      A droite, on file aux entreprises, à gauche on file au "peuple", et au final, on se retrouve avec un déficit énorme et un pays impossible à réformer.

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  11. C'est quand même dommage que le seul argument restant pour dire qu'ils sont de gauche soit: "a droite ils veulent faire pire".

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