En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
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Moquons nous des Anglais
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L'attestation de contrôle d'identité
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Loudéac et la politique locale
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Canal+
L'œuvre d'art
L'aéroport, le vote et la distance
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Le OUI pour NDDL : fait
Loudéac à nouveau à gauche : fait !
Deux bonnes nouvelles ce soir ?
25 juin 2016
Les politiques et les réseaux sociaux
Brexit vite
24 juin 2016
Le futur premier ministre britannique
A midi, mangeons du rosbif
« Bah ! L’Europe va rebondir puis se reconstruire. » C’est ce que j’ai répondu au patron de la Comète qui me demandait ce que je pensais de la sortie des rosbifs de l’Union Européenne. En fait, j’avais formulé une première réponse : « je m’en fous ». Il m’a alors répondu : « Mais sois sérieux ! Tous mes clients ne vont parler que de ça, qu’est-ce que je vais leur répondre ? » Il est persuadé que je suis une éminence de la pensée politique (il faut dire que j’entretiens la rumeur et comme il est persuadé d’avoir une célébrité au comptoir, il m’offre des bières). « Bah ! L’Europe va rebondir puis se reconstruire. » sera parfait. Il n’a plus qu’à broder autour, faire passer un vent d’optimisme…
Que je m’en foute n’est pas tout à fait exact sauf dans le sens où je pense que cet événement n’est qu’une péripétie dans l’histoire dont on ne parlera plus dans quelques années. Néanmoins, je trouve les réactions dans Twitter très lourdingue, que ce soit de la part des pros, des antis et des gens qui se croient assez intelligents pour prédire l’avenir. Mais Twitter ne me surprend plus.
En fait, je partage totalement l’avis de l’ami Romain Blachier (même si je suis un tantinet moins fédéraliste que lui) que j’ai lu après avoir parlé au patron de la Comète même si, en fin de compte, je lui disais à peu près la même chose. En résumé : l’Angleterre nous emmerdait, on va pouvoir avancer.
Enfin, il y a un certain nombre de réactions, toujours dans Twitter, qui me navrent et je ne parle pas que de ceux qui prédisent l’avenir. Il y a ceux qui interprètent le vote, en donnent les raisons (c’est de la faute des migrants et tout ça), qui croient parler au nom du peuple anglais,… Ces Grands-Bretons sont dans une démocratie : ils votent comme ils veulent. Je ne vis pas là-bas et ne connais pas leurs raisons, leurs enjeux,…
Il ne reste plus à nos dirigeants qu’à relancer le bordel en évitant de faire des conneries, ce qui est loin d’être gagné, de redonner un sens à la construction européenne, à rapprocher l’Europe des peuples plutôt que de faire l’inverse, comme toujours.
Au boulot, bordel !
23 juin 2016
J'ai des amis noirs !
Loudéac : une dernière chance de sauver la ville
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Monotonie politique
21 juin 2016
Benoîte Groult vs Edgar Pisani
Dernière ligne droite pour Notre-Dame-des-Landes ?
Encore une discussion, à table, à propos de Notre-Dame-des-Landes où un lascar disait que l’aéroport se faisait parce que les politiciens et fonctionnaires touchaient des pots de vin. J’ai été assez virulent, provoquant l’étonnement des collègues. J’ai dit : « Encore un type qui parle sans rien connaître du dossier, cela commence à me gonfler ! » Il a répondu « Je sais de quoi je parle, j’ai bossé dans le bâtiment, pour la mairie de Paris, pendant deux ans. » Comme quoi tout même à l’informatique et je le laisse à sa diffamation, il a expliqué comment se passait la distribution des fonds et autres voyages gratuits.
Dans l’attente, posons-nous quelques questions…
L’aéroport est-il bon pour l’environnement ?
La réponse est évidemment négative et je vous invite à me citer une réalisation humaine d’envergure bonne pour l’environnement. La question n’est pas là mais : ce nouvel aéroport est-il meilleur pour l’environnement que l’ancien ? La réponse est probablement positive mais on trouverait des individus pour démontrer que ces pauvres salamandres vont se mettre à chanter la marseillaise en breton.
La nouvel aéroport coûtera moins cher en énergie que l’ancien et limitera les dégâts causé à l’environnement par l’ancien. Il permettra à ce dernier de libérer l’espace occupé par l’aérogare pour construire des machins et donc participera à la limitation de l’étalement urbain de Nantes.
La croissance de l’ancien aéroport nécessite-t-elle son transfert pour un sérieux agrandissement ?
Si j’avais la réponse, je vous la donnerais avec plaisir. Il n’empêche qu’on ne pas nier la forte croissance de l’ancien…
Ceux qui veulent démontrer que l’aéroport est assez grand utilisent généralement tant de mensonges que l’on ne peut que ricaner. Par exemple, ils vous expliquent sans rire que des aéroports bien plus grands n’ont qu’une piste. Or, le sujet n’a rien à voir. C’est l’aérogare qui arrive à saturation. La deuxième piste n’est qu’une bricole (elle permettra de limiter le « roulage » de l’avion et donc la consommation d’énergie, l’attente des voyageurs,…).
L’aéroport est-il trop cher ?
La question ne sert à rien : l’aéroport est construit par une entreprise privée qui se rémunèrera auprès d’entreprises privées (les compagnies aériennes). La collectivité aura à payer les infrastructures, la route, les échangeurs et autres ronds-points. Mais le montant n’a rien à voir à ce que quelques fous ont pu sortir dans les réseaux sociaux.
Par contre, refaire l’ancien coûtera largement plus que la peau d’Ephèse. Rien que le coût lié à sa fermeture pendant la durée des travaux est rédhibitoire. Nous avons en plus certaines andouilles qui évoquent la possibilité de faire une piste dans l’autre sens à Nantes-Atlantique pour diminuer les dégâts sur l’environnement : il faudrait tout simplement dévier la ligne de train entre Nantes et Pornic.
Sisi, cherchez Pornic avec Google Maps, à l’est vous tombez sur l’Aéroport. Cette simple vue montre qu’il est odieusement mal placé entre Grand-Lieu et Nantes et on voit clairement la ligne. Je ne raconte pas que n’importe quoi.
Est-il bon pour les gens ?
Ne nous occupons pas, pour l’instant de ceux qui ne prennent pas l’avion. Vu le nombre de lascars survolés par les vols au départ ou à l’arrivée de l’ancien, la réponse est évidemment positive.
La réponse pour les autres, les heureux usagers, sera difficile à démontrer tant il est évident que les habitants du sud de la Loire seront lésés. Par contre, le nouvel sera accessible à un bien plus grand panel de gens, étant à moins d’une heure de Rennes et de Vannes.
Est-il utile ?
La réponse est : oui. Personne ne s’amuserait à construire un tel truc s’il ne servait à rien et l’honorable maison Vinci ne s’apprêterait à y dépenser un demi-milliard si elle n’était pas persuadée de rentrer dans ses fonds parce que ces clients, les compagnies aériennes, sont persuadées que les leurs, les heureux usagers, auront besoin de ce truc.
Les opposants trouvent toujours des exemples grotesques pour expliquer qu’il ne sert à rien. Du genre : Nantes est deux heures de Paris, les types qui vont en vacances en Guadeloupe peuvent prendre l’avion à Roissy. Ils oublient de préciser que l’objectif n’est pas que de transporter des touristes du coin mais aussi d’en accueillir et de permettre aux industriels de se déplacer. Ils oublient également de dire que pour prendre un long courrier à Roissy, il faut généralement partir la veille et passer une nuit à l’hôtel ce qui relativise la faible distance entre Nantes et Roissy ou Orly. Nantes NDDL, il faut une heure en prenant en compte les bouchons et le temps de trouver un parking. Nantes Orly, c’est au minimum 3h10, auxquelles vous pouvez ajouter une heure pour aller à la gare de Nantes et pour aller de celle de Roissy jusqu’au terminal… Quatre fois plus.
Toujours est-il qu’un industriel Breton qui doit aller voir un client à Séville ne se pose même pas la question de savoir si c’est utile.
Votez bien !