En salle

24 juin 2016

A midi, mangeons du rosbif

« Bah ! L’Europe va rebondir puis se reconstruire. » C’est ce que j’ai répondu au patron de la Comète qui me demandait ce que je pensais de la sortie des rosbifs de l’Union Européenne. En fait, j’avais formulé une première réponse : « je m’en fous ». Il m’a alors répondu : « Mais sois sérieux ! Tous mes clients ne vont parler que de ça, qu’est-ce que je vais leur répondre ? » Il est persuadé que je suis une éminence de la pensée politique (il faut dire que j’entretiens la rumeur et comme il est persuadé d’avoir une célébrité au comptoir, il m’offre des bières). « Bah ! L’Europe va rebondir puis se reconstruire. » sera parfait. Il n’a plus qu’à broder autour, faire passer un vent d’optimisme…

 

Que je m’en foute n’est pas tout à fait exact sauf dans le sens où je pense que cet événement n’est qu’une péripétie dans l’histoire dont on ne parlera plus dans quelques années. Néanmoins, je trouve les réactions dans Twitter très lourdingue, que ce soit de la part des pros, des antis et des gens qui se croient assez intelligents pour prédire l’avenir. Mais Twitter ne me surprend plus.

 

En fait, je partage totalement l’avis de l’ami Romain Blachier (même si je suis un tantinet moins fédéraliste que lui) que j’ai lu après avoir parlé au patron de la Comète même si, en fin de compte, je lui disais à peu près la même chose. En résumé : l’Angleterre nous emmerdait, on va pouvoir avancer.

 

Enfin, il y a un certain nombre de réactions, toujours dans Twitter, qui me navrent et je ne parle pas que de ceux qui prédisent l’avenir. Il y a ceux qui interprètent le vote, en donnent les raisons (c’est de la faute des migrants et tout ça), qui croient parler au nom du peuple anglais,… Ces Grands-Bretons sont dans une démocratie : ils votent comme ils veulent. Je ne vis pas là-bas et ne connais pas leurs raisons, leurs enjeux,… 

 

Il ne reste plus à nos dirigeants qu’à relancer le bordel en évitant de faire des conneries, ce qui est loin d’être gagné, de redonner un sens à la construction européenne, à rapprocher l’Europe des peuples plutôt que de faire l’inverse, comme toujours.

 

Au boulot, bordel !

29 commentaires:

  1. Voir par exemple le billet de Michaël Vincent (momentanément en tête de votre blogroll) : voilà un garçon qui vit en Angleterre, dont on aurait donc pu espérer un éclairage un peu moins stupide que celui donné par des blogueurs français. Or, tout ce qu'il a à nous dire c'est qu'il a la nausée. Eh bien, qu'il aille vomir et qu'il nous fiche la paix !

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    1. Ça reste un blogueur français, un jeune qui croyait à l'union et tout ca. Son billet est très bien (au moins, lui, il fait un billet contrairement aux imbéciles de Twitter) sauf le dernier quart.

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    2. Feriez mieux de lire celui d'Authueil.

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    3. Ou celui de Parrillo, tiens. Il écrit toujours autant de conneries mais à eu près en français, aujourd'hui.

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    4. Pour Authueil, feriez mieux de donner le lien…

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    5. Mais prenez votre temps : faut que j'aille tondre ma fucking pelouse.

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    6. Vous ne savez pas aller chez Authueil à la main ? Déjà que je me suis fait chier à mettre de beaux liens dans mon billet, dont un chez vous mais c'est pour faire chier les progressistes, je ne vais pas m'emmerder dans les commentaires.

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    7. Pff ! z'êtes chiant ! Je vais essayer de me le faire à la main : je ne sais pas si ça va lui plaire…

      (Cela dit, comme je clique rarement sur les liens, j'avions point vu que le second menait à ma gargote.

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    8. « L'idée de ne plus avoir d'Union européenne est également à exclure, car le retour en arrière n'est pas possible. »

      Affirmation toute gratuite, de votre ami Authueil. Les "retours en arrière" sont toujours possibles, ne serait-ce que parce que l'histoire n'a pas de sens préétabli. Tenez : après la chute de l'empire romain, des royaumes se sont constitués. Puis, à l'aube du IXe siècle, Charlemagne a reconstitué l'empire (retour en arrière) ; 50 ans plus tard, l'empire s'est écroulé et les royaumes sont réapparus (nouveau retour en arrière).

      J'aurais pu prendre l'URSS pour exemple, avec, après son éclatement, le resurgissement des anciennes nations : autre retour en arrière.

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    9. Je pense qu'il a fait un raccourci. Disons que le retour en arrière est inconcevable pour un type comme lui ou moi.

      Par ailleurs, pour les pays qui sont passés à l'euro, cette sortie de l'UE n'est "techniquement" ou "juridiquement" pas possible en l'état actuel des textes. Vous pouvez mettre Mme Le Pen au pouvoir, il faudrait qu'elle fasse changer les traités européens pour permettre la sortie. Par contre, pour un pays qui n'est pas à l'euro, c'est possible de sortir de son propre chef.

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    10. Vous me faites rire avec votre "techniquement et juridiquement pas possible" ! Je vous signale en passant que, au joli temps des colonies, il n'était non plus pas possible "techniquement et juridiquement" aux pays colonisés de redevenir (ou de devenir) indépendants. Ils ont pourtant tous trouvé le moyen de le faire. Si un pays décide de quitter l'UE, il lui suffit de le proclamer en faisant comprendre qu'il s'assoit sur les "textes" : tous les traités ont toujours été faits pour être chiffonnés et jetés à la corbeille.

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    11. Oui. Et plus aucun pays ne nous fera confiance puisqu'on ne pourra plus payer nos dettes et aux factures. On ne pourra plus faire de commerce avec les autres.

      Et si j'ai précisé techniquement et juridiquement entre guillemets c'est bien parce que je sais qu'on peut s'asseoir sur tout.

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    12. Calmez-vous et ne dites pas n'importe quoi ! D'abord, aucun pays ne paiera jamais ses dettes, ce qui n'a rigoureusement aucune importance. Ensuite, on pourra toujours faire du commerce avec les autres, à partir du moment où on aura à leur vendre des choses qu'ils n'ont pas et qu'ils désirent – ce qui est l'essence même du commerce depuis environ 5000 ans.

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    13. Mais je suis calme. C'est vous qui racontez n'importe quoi pour vous persuader que vous avez raison.

      Aucun pays ne réglera ses dettes ! Certes. Mais on s'en fout. Par contre, si la monnaie d'un pays ne vaut plus rien, personne ne lui fera confiance. On produit quoi que les autres ont besoin ?

      Que vous soyez contre l'UE et contre l'euro est une chose mais arrêter de vous faire croire qu'une sortie de fera sans dégât. On est la 6eme puissance économique mondiale (bientôt la 5ème vu que les Anglais sont grillés) et un tas de pays vont nous passer devant pour de simples raisons démographiques. Économiquement on sera cuit et on finira le tiers monde de l'Afrique. Ou de Lyon. Et vous finirez à gauche pour défendre la culture française. Vous aurez l'air malin, tiens !

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    14. À Nicolas
      Tu sais le problème de la dette passe au second plan, ainsi que celui des prêts, en revanche il y a un trés sombre nuage sur la finance Européenne, et ça c'est pas du gâteau

      http://www.pauljorion.com/blog/2016/06/02/tout-va-tres-bien-madame-la-marquise-par-francois-leclerc/

      Ln dici

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    15. Ne lis pas Jorion ni aucun économiste. Ce sont des charlots. Quand ils seront payés au résultat, on en reparlera.

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  2. dans les infos de ce midi la bourse plonge et les banques françaises sont dévaluées de 15 à 20% et comme la british banque a décidé d'injecter 250 milliards de livres dans la spéculation , les anglais vont se payer nos banques à bon compte
    bien joué Cameron
    mais dans le même temps on en a pus rien à foutre d retenir les candidats à l'émigration à Calais , alors ouvrons les vannes et laissons les british se démerder avec eux chez eux .

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    1. Tu as raison de commenter cela suite à un billet où je conchie les commentateurs à la petite semaine.

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  3. "Il ne reste plus à nos dirigeants qu’à relancer le bordel en évitant de faire des conneries, ce qui est loin d’être gagné, de redonner un sens à la construction européenne, à rapprocher l’Europe des peuples plutôt que de faire l’inverse, comme toujours"

    En même temps, confier cette reconstruction à ceux là même qui ont voulu l'Europe telle telle qu'elle est, relève un peu du syndrome de Stockholm.

    Enfin, je dis ça je dis rien

    Hélène d'ailleurs (pur Didier qui me croit chauvine)

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    1. Ceux qui ont commis les erreurs sont Mitterrand et Kohl lors de Maastricht. Ils ne feront plus beaucoup d'erreurs.

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    2. Parce que bien sûr, les socialistes, les RPR mouvance Juppé et l'UDF ne soutenaient pas cette politique des deux bras et des deux jambes ?

      Ce que je dis est tellement vrai qu'ils ont non seulement continué l œuvre, mais ils en ont fait un monstre, socialiste et ump confondus, en retirant la décision du peuple souverain pour mieux asséner leur TCE.

      Et ils sont en train de remettre ça avec le nouveau traité transatlantique en cours dont ils ne soufflent mot.

      Réveille toi Nicolas, si tu veux que ton parti redresse la barre.

      J'ai lu quelque part une interview de Rocard qui n'a pas peur des mots et qui donne une leçon à Macron Valls et Hollande, et crois moi, je n'aimerais pas être à leur place.

      Enfin c'est pas beau de tout coller sur le dos des morts🤔
      Hélène blablalbalba

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    3. Ce n'est pas mon parti, Hélène ! Je suis de centre gauche et le PS est la formation politique la plus proche de mes idées mais je n'y suis pas. Il peut crever.

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    4. Si tu savais à quel point je te comprends, je suis comme toi, je ne sais plus à quel diable me vouer 😀
      LN

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  4. merci pour la citation. Je suis moi même un peu amusé de voir des twittos de la "gauche radicale" hurler de joie à la victoire de la droite de la droite uk...et oublier que des régions très pauvres comme glasgow ont voté pour rester.

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    1. Les régions les plus dépendantes de l'UE ont voté pour le Brexit, WTF.

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