Le retour de @gerardfiloche

Je vais dire du mal de la baderne du Parti Socialiste, le type qu'on entend toujours donner des conseils. Je me demande si ce n'est pas la seule personne à figurer au Conseil National du Parti Socialiste sans jamais avoir été élu sauf peut-être comme délégué de classe quand il était au collège, un peu avant la guerre. Ça lui apprendra à m'avoir bloqué dans Twitter à la moindre contrariété ce qui montre l'intérêt du lascar pour le débat politique quand il n'a pas un auditoire convaincu. 

Notons bien que je l'avais unfollowé avant ce blocage, tant il me cassait les couilles à balancer toujours les mêmes arguments que j'approuve au demeurant. Mais c'était lourd. Il me rappelle, a posteriori, ce qui est un nouveau concept, les militants pour Notre-Dame-des-Landes qui répètent toujours les mêmes trucs sans se rendre compte qu'ils tournent entre eux. Je les approuve néanmoins. Gérard Filoche ne tourne pas entre eux mais entre lui. Il a raison de conserver son entre soi. 

Je l'avais fort apprécié lors d'un débat qu'il avait fait à La Rochelle, j'ai relayé ses propos dans mon blog. Je me rappelle d'ailleurs y avoir diffusé d'une de ses interventions. 

Il faut dire que nous avons un gros point commun même si de nombreux imbéciles pensent que je ne suis pas à gauche. Nous sommes tous les deux de farouches défenseur de la diminution du temps de travail. Que ça soit par an ou sur la durée d'une carrière professionnelle. Mais je suis dans la vraie vie, heureux salarié du privé. Et social démocrate amoureux du compromis. Je me fous de bosser 2000 heures par an. Je m'explique. 

Petit 1 : j'ai deux heures de métro par jour. Tant qu'à faire autant bosser 10 heures par jour pour amortir le transport tout en bossant moins de jours. Mais je suis cadre supérieur (dans une usine de vélo et ma présence est nécessaire plus de 200 jours par an, 210 pour être conforme aux textes, 217 pour la réalité mais j'ai un compte épargne temps). C'est tout l'erreur des lois Aubry. Je me rappelle d'un copain qui était passé à 5 jours de 7 heures avec ces lois. Il aurait préféré avoir comme moi une dizaine de jours de RTT... La loi lui avait imposé de bosser 48 minutes (de mémoire) de moins par jour. Au lieu de faire 4 fois huit et une fois sept, il faisait cinq fois sept, ne gagnant rien en temps de transport ou en congés. Il a gagné une heure de bistro par jour du lundi au jeudi. Ce qui est déjà pas mal. 

Il faut être pragmatique. Social-démocrate, quoi !

Petit 2 : je me demande si Gégé a déjà eu des problèmes de temps de travail pour lui même et a déjà réfléchi à ceux des autres. Faire de la politique théorique est joli. 

La vraie question, outre les contraintes de chacun, est le seuil de déclenchement des heures supplémentaires mais je me demande bien ce qu'un cadre au forfait, comme moi, peut bien en avoir à foutre. Et quand le PS aura perdu le vote des cadres dans les grosses boites après avoir perdu le vote des ouvriers, il aura disparu.  

Mais Gégé n'a jamais eu à se faire élire. 

Le monsieur a décidé d'être candidat à la primaire eu PS. Soit. Il finira par y avoir tant de candidats de la gauche de la gauche que François Hollande finira par la gagner au premier tour. Je vais expliquer à Gégé : les militants de gauche qui votent aux primaires ne choisissent pas une ligne politique mais un candidat ayant une chance de gagner la presidentielle. C'est con, je sais. Mais Hollande gagnera la primaire parce que les militants socialistes ne sont pas tarés. Et s'il ne gagne pas, la droite gagnera ma presidentielle. 

Mais Gégé n'est pas dans la vraie vie. Il devrait écouter les gens et pas seulement des études d'opinion de la gauche. 

Cela étant, il a déclaré que même une chèvre battrait Hollande. Que cela ne le dérange pas de taper sur son camp, je comprends. Il n'a jamais été élu et n'a aucun sens politique. Hollande est le Président qui a été Monsieur 3%. 

Si une chèvre le bat, j'achète des bottes.