En salle

16 août 2016

Burqini : finissons-en avec la laîcité, l'islamophobie et les paupiettes de veau

Transexuel musulman à la recherche de repères
Le débat sur le burkini se prolonge et c'est tant mieux. Si on n'avait pas ça pour se foutre sur la gueule en cette semaine du 15 août, on s'emmerderait presque. Je ne vais pas revenir sur le fond d'autant que je viens de lâcher une longue tartine dans Facebook. Au début, je m'en foutais. Je trouvais ce débat rigolo car inutile, presque folklorique mais j'ai changé d'avis au point où je me suis mis en caleçon pour rédiger ce billet. Il faut empêcher le burquini de se répandre, quitte à foutre de force toutes les gonzesses à poil.

Je note que les réactions des musulmans se multiplient, rappelant que la burqa n'est pas une tradition chez eux et que le burkini n'est qu'un truc inventé de toutes pièces pour faire chier chier les braves gens.

Les réactions de la presse internationale se multiplient aussi, notamment les anglo-saxons. Laissons les Américains se débrouiller avec Trump et les Anglais avec le brexit, ces couillons pourront nous donner des leçons ensuite.

Je note néanmoins, et c'est l'objet de ce billet, que les arguments de tous les militants politiques français de toutes les gauches pas concernées par le sujet deviennent de plus en plus navrant.

Par exemple, dans une gauche modérée, la mienne, hein !, je ne nie rien, on nous balance de plus en plus le mot laïcité à la tronche. La laïcité n'a rien à voir dans le débat (ce qui est dans le débat est la lutte contre une religion qui devient dominante), la laïcité concerne les interférences entre l’État et les religions.

Plus exactement, et je suis sérieux malgré tout, la laïcité concerne les relations entre l’État et l'église, par définition de « laïcité ». Hors, par définition du mot « église », l'islam ne peut pas être considéré comme une église. Par définition, celle de 1905. J'en ai marre de voir la laïcité mise à toutes les sauces.

Mais les gugusses, les copains, ceux de mon camp, n'osent pas utiliser un autre argument de peur de passer pour islamophobe, l'horreur absolue.

Et c'est justement sur cela se base l'argumentation de l'autre gauche, celle qui couche avec l'islam en croyant défendre l'opprimé, celle ayant pour chef d'escadrille Edwy Plenel, qui balance tant de propos qu'on ne peut pas contrer, comme la liberté des femmes de faire ce qu'elles veulent. Comme si elles avaient le choix, les pauvres. On pourrait passer pour islamophobe ce que ces andouilles auraient vite fait de traduire par raciste ou xénophobe car les imbéciles qui les suivent, pourtant souvent bien cathophobes, protestophobes, boutthistophobe (ah non, le bouddhisme, c'est rigolo), judéophobes et autres, sont incapable de faire la différence.

Penchons-nous sur un bon vieux dictionnaire, le Larousse (je ne suis pas roussophobe). Qu'est-ce que l'islamophobie ? « Hostilité envers l'islam, les musulmans. » Ben oui, j'éprouve une hostilité envers toutes les religions (il faut dire que je suis athée, je n'en ai même pas une pour me consoler), sans haine, sans méchanceté, chacun fait ce qu'il veut. Je suis donc cathophobe, protestophobe, islamophobe, je m'en fous.

Je ne suis pas raciste, xénophoble ou autre truc du même genre. Certains me diront qu'il faudrait encore le prouver mais la question n'est pas là. Je ne confonds pas la provenance ethnique ou géographique avec une appartenance religieuse. Et ceux qui le font, par contre, sont évidemment les pires racistes et xénophobes. Pourquoi un musulman serait-il arabe ?

Il y a quelques temps, un gauchiste un peu connu disait : « la religion est l’opium du peuple ». D'autres préconisaient l'international-communisme. Beaucoup, mais moins connus, disaient que les gens de gauche devaient défendre les opprimés.

Les femmes musulmanes sont évidemment des opprimées qu'il faut défendre et ceux qui prétendent le contraire ne méritent même pas qu'on leur réponde. Ils défendent l'islam parce que c'est une religion minoritaire en France, surtout par rapport aux catholicisme. Un pur principe. Une lutte contre l'ordre établi parce qu'ils sont formatés comme ça.

Actuellement, les femmes qui portent des burkinis sont montrées du doigt. C'est mal. Je le sais. Mais si on ne lutte pas contre le burqini, ce seront bientôt les femmes en bikinis qui seront montrées du doigt. Et on aura perdu. On sera revenu à avant 1905 et tout ça. Une religion l'aura emporté et elle est défendu aujourd'hui uniquement par des types qui se prétendent de gauche.

Des baffes se perdent.

Ce qui ne nous dit pas s'il faut écrire « burqini » ou « burkini » mais nous avons d'autres sujets plus importants à régler, n'est-ce pas, des vrais sujets.


18 commentaires:

  1. Ça fait du bien de lire ça, certains préférant fermer les yeux sur une action revendicatrice, et vindicative, de la part de la section extrémiste d'une religion. Les femmes vont souffrir.

    Solanden

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  2. on devraint inventer la burkini qui devient transparente une fois mouillée
    le problème serait réglé

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    1. J'ai la solution dans mon blog et même sans être mouillé

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  3. "Actuellement, les femmes qui portent des burkinis sont montrées du doigt. C'est mal. Je le sais. Mais si on ne lutte pas contre le burqini, ce seront bientôt les femmes en bikinis qui seront montrées du doigt" Tu as entièrement raison car c'est ce qui est arrivé dans d'autres pays, Tunisie, Algérie... elles n'ont pas été que montrées du doigt : battues, violentées en public et en réunion par des milices bien organisées. Plenel pourra toujours dire que c'est impossible en France pour cause de laïcité toussa, mais la contagion est en cours, y a qu'à aller voir dans les quartiers la proportion affolante de femmes voilées par rapport à il y a dix ans. Il a raison Valls, ces conneries n'ont rien de compatibles avec la république etc..

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    1. On est d'accord.

      Même si au fond ce ne sont que des gonzesses. (smileys, hein !).

      N.B. : pour ce qui concerne l'Algérie et la Tunisie, il y a un truc qui me frappe. L'essentiel des témoignages que l'on peut lire vient du Maroc.

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    2. Oups ! J'ai supprimé par mégarde la réponse de Captain Haka. La voila :

      "Au Maroc, il subsiste une certaine liberté de parole anti-islamiste. Les autres sont tétanisés à présent. Ils sont, foutus à terme.…"

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    3. Censure ! Censure ! Gauchiste !

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  4. Lorsque quelqu'un se baigne avec une combinaison intégrale parce qu'il a froid, vous dites quoi ?
    Et puis, parfois, certain ferait bien de se couvrir pour se baigner, on verrait moins d'horreur sur les plages....
    Continuez à faire le lit de Marine LE PEN ............

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    1. L'argument des connards sans cervelle.

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    2. Je m'attendais à ce genre de commentaires d'abruti, la combinaison de plongée, arf.

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    3. Bon du coup, je n'ai pas commenté mais je suis d'accord avec Captain et toi.

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  5. On ne peut de toute façon pas écrire "burqini", pour la simple raison que la langue française exige que le q soit toujours suivi de son u "inutile" (sauf dans "coq" et dans "piqûre"). Donc, ce sera burkini ou burquini. Je penche pour la première orthographe.

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    1. j'ai entendu une personne d'apparence arabo-musulmano-islamiste prononcé ce nom
      elle disait "bourkini" et non pas "burkini"
      je suis perdu

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  6. finissons en surtout avec les paupiettes de veau
    c'est gras et ça fait éructer

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