En salle

30 décembre 2016

Le New Billard de Bicêtre

Le seul défaut de ce "bar" étant de n'avoir que de la bière comme alcool, je ne vais pas me formaliser. Il a surtout une immense qualité : c'est le seul coin où l'on puisse boire un coup quand les bistros de mon quartier sont fermés. Arrivant de Bretagne vers 21h45, j'étais coincés. Nous sommes en periode de vacances, mes fiefs étaient fermés. Je vis dangereusement. 

J'ai donc décidé de déambuler jusqu'à Paris en espérant trouver une brasserie ou autre avant. Le billard était ouvert. J'ai hésité : vous iriez boire dans un billard, vous ? Je suis rentré (on ne prend pas de risque : il y avait un comptoir ouvert et les autres pouvaient être très loin et, parti de Bretagne depuis 17 heures, l'envie de pisser pointait). 

Ce blog fut un blog politique. Il est devenu généraliste. 

J'ai commandé une pinte de 1664 blanche. Ils me l'ont servie sans citron et elle ne coûte que 5€60. J'ai immédiatement compris que j'avais fait le bon choix. 

L'endroit est moche. Je me comprends : ce n'est pas un bistro. C'est un billard. Il y a vingt ou trente tables de billard, deux ou trois tables pour boire un coup et le comptoir sans personne. À part moi. Cela étant, les serveurs sont sympathiques, les clients nombreux mais calmes. 

Cela fait des années que je connais ce lieu, sans doute 23... je ne suis jamais venu mais j'y ai envoyé des centaines de clients (c'est le seul machin qui vend des cigarettes quand les tabacs sont fermés). 

Revenons sur la clientèle. Il y a quelques gamins (les parents ne sont passées loin), très peu de femme, aucun pochetron. La moyenne d'âges des adultes est de l'ordre de 25 ans. Les gamins sont gros. Ils boivent du Coca. Ca leur apprendra. Les origines ethniques variées sont la preuve que le vivre ensemble est possible. 

Je dis ça pour faire rigoler Didier Goux sans passer pour un gros raciste. 

Rigolons aux dépends de Montebourg de la censure de la taxe Google après l'avoir expliquée

Le Conseil Constitutionnel a retoqué « la taxe Google », une loi visant à fiscaliser les entreprises étrangères faisant du chiffre d'affaire en France par internet. Je dois reconnaître que les motifs du Conseil m'échappent un peu. « Les sages du Conseil ont donc rejeté la proposition au motif que ce n’est pas à l’administration fiscale de choisir les contribuables qui doivent ou non entrer dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés. Cela relève de la Constitution. »

On n'y comprend rien parce qu'il nous paraît évident que c'est au fisc de décider qui doit payer l'impôt (en fonction de la loi, évidemment). Alors, on va lire l'avis complet du Conseil et on trouve un semblant d'explication : « Le Conseil constitutionnel a constaté que le législateur avait subordonné l'application de ces nouvelles dispositions à une décision de l'administration fiscale d'engager une procédure de contrôle. » On n'y comprend toujours pas grand chose, alors on va chercher le texte de loi et son fameux article 78 (si ça vous amuse, cherchez dans la page « Après l’article 209 B du code général des impôts, il est inséré un article 209 C », j'ai mis un bout de temps avant de trouver ce fameux article).

Là, vous avez l'impression de comprendre malgré le charabia habituel de ces trucs (quand on pense que nul n'est censé ignorer la loi) et vous êtes heureux. Mais vous ne comprenez toujours pas la décision du Conseil. Vous n'avez qu'à lire jusqu'au bout. Vous tomberez alors sur « VI. – Les dispositions du présent article s’appliquent dans le cadre d’une vérification de comptabilité, sur décision de l’administration d’opposer au contribuable la présomption prévue au présent article. »

C'est ainsi que c'est lors d'un contrôle fiscal que le contrôleur (pardon, l'administration fiscale), va décider si l'entreprise est contribuable. C'est contraire à la Constitution, visiblement (et logiquement).

Si j'ai bien compris, hein ! J'espère que des (vrais) juristes passeront par là pour donner leur avis.

Notons bien que sur ce blog, j'ai souvent dit que cette taxation du chiffre d'affaire fait en France par internet par des entreprises étrangères était le principal défit. Vous pouvez regarder les billets que j'ai fait au sujet de Fleur Péllerin quand elle était ministre de ces machins numériques puis d'Axelle Lemaire en disant que le truc était presque insoluble. Je soutiens donc les députés qui ont porté cet article mais...

La véritable raison de l'échec de ce texte est qu'il est rédigé comme un pied. Je ne sais pas comment on aurait pu l'écrire autrement mais il a une faille.

Le principal supporter de ce texte est Yann Galut, porte parole d'Arnaud Montebourg pour la primaire. Il a fait un communiqué de presse pour dénoncer la position du Conseil en y tenant des mots assez durs en disant qu'il faut « réformer en profondeur le gardien de notre Constitution, nécessaire pour garantir les libertés mais qui bloque trop souvent les avancées sociales. »

Que l'on veuille réformer la Constitution est une chose mais que l'on critique les décisions du Conseil chargé de la faire appliquer alors qu'on a échoué est que l'on est porte parole d'un candidat à la fonction suprème est lamentable.

Les gars, vous n'êtes pas capable de faire un projet de loi...


29 décembre 2016

La horde avec Sauvage

Hier, en fin d'après-midi, François Hollande a annoncé la grâce totale de Jacqueline Sauvage. Immédiatement, la plupart du personnel politique, de l'extrême gauche à l'extrême droite l'a félicité. Les militants de gauche ont fait pareil dans les réseaux sociaux (je ne suis pas abonné à assez de militants de droite pour me faire une idée). Les résocioteurs propres des juristes, au contraire, se sont offusqués et je les comprends.

Pour ma part, en tant que militant de gauche (et citoyen et tout ça), j'essaie de mettre la justice au dessus de tout : le président de la République n'a pas à s'occuper des histoires juridiques et un partisan de la république irréprochable doit veiller à la séparation des pouvoirs. Evidemment, l'histoire n'est pas si grave que cela. Pépère n'a pas effacé le crime de la dame, il n'a pas prononcé une amnistie, il n'en a pas les pouvoirs et heureusement. Il a prononcé une grâce ce qui dispense la dame d'exécuter sa peine.

Il n'empêche qu'il faut rappeler l'histoire. Jacqueline Sauvage a été condamné deux fois par deux juridictions différentes pour le meurtre de son mari. La défense a construit une histoire autour de la femme battue, histoire qui n'a rien à voir avec la vérité, du moins avec la véritée telle que retracée par les jurés. Madame Sauvage n'a pas tué son mari parce qu'il la violentait ou le faisait avec ses filles.

« À deux reprises par la suite, la juridiction de l’application des peines a rejeté, sur la base des dossiers qui lui étaient soumis, une demande de libération conditionnelle anticipée. Les lobbies féministes ont à nouveau, embouché les trompes pour insulter les magistrats qui avaient fait leur boulot.

Nouvelle campagne au moment des fêtes, on nous a prévenus à grands cris que Jacqueline Sauvage n’aurait pas d’autorisation de sortie pour les passer en famille. En omettant de dire que c’était pour une bonne raison : elle n’en avait pas fait la demande ! »

La décision de François Hollande, si elle est explicable pour sa cote de popularité, est inexcusable. J'ai lu plein d'argumentaires, comme celui de ma copine Elodie. Je vous invite à le lire parce que, au fond, elle ne semble pas savoir pourquoi elle remercie le Président. Et on ne sait pas si elle a subit ces machins pendant 47 ans. Il n'y a aucune preuve.

Il y a trois ans, on a beaucoup parlé du bijoutier de Nice qui a tué d'une balle dans le dos son cambrioleur qui s'enfuyait. Il passe maintenant aux assises. A l'époque, dans les blogs, on s'était engueulé entre blogueurs de droite et blogueurs de gauche. Ceux de droite criaient à la légitime défense et nous hurlions à l'assassinat même si, certains d'entre nous, comprenions l'exaspération de ce type. Comme tout le monde peut comprendre l'exaspération de cette dame. Nous n'avons pas plus de raison de croire l'une ou l'autre. On leur fait confiance. Ils sont criminels mais victimes. Alors, on ne peut qu'espérer la clémence de la justice, peut-être parce que, au fond, ça pourrait nous arriver. Je pourrai tuer de sang froid un type qui fait du mal à ma famille ou à moi, par exemple en finissant systématiquement mon verre de bière au comptoir pendant que je vais pisser.

J'entends déjà certains crier de me voir oser comparer la petite dame battue par son mari et le bijoutier plein aux as, surtout à gauche, parce que à gauche il faut être féministe et lutter contre les riches. Je m'en fous. Je me bats pour la justice.

Il y a un autre argument employés par nos sauvagistes. Madame Sauvage n'a pas eu le courage de se plaindre à quelqu'un d'autre (la pauvre dame incapable de trouver du courage pour aller voir la police mais en ayant pour pratiquer la chasse assiduement et terrasser des bestioles – et son mari – trainant dans le passage). La faute à qui ? Si on manque de structures, de moyens,... il faut agir. Vous ne croyez pas que cette grâce est une insulte à toutes les femmes qui ont osé faire quelque chose pour se sauver, pour sauver leurs proches ?

Mais n'en parlons plus. Cette femme est libre. Je dis souvent : « je ne veux pas rouvrir le débat » mais c'est la première fois que j'évoque ce sujet depuis longtemps... et je donne tous les éléments pour lancer des discussions.

Dans les réseaux sociaux, nous sommes relativement peu à critiquer François Hollande (pour ce truc). A part les "juristes", je vais « nous » classer en trois catégories, même si, au fond, il n'y en a qu'une seule : mes potes.

Il y a tout d'abord les réactionnaires. Voir par exemple le billet de mon ami l'abominable Woland qui en a fait un billet de blog. Vous pourrez aussi regarder les publications de Koltchack dans Facebook. Je ne vais pas résumer leurs propos. Ils ne sont pas d'extrême droite comme vous pourriez le penser en lisant ce gros mot qu'est « réactionnaire ». Ils sont, au contraire, anti populiste. Sans être leur porte parole, disons qu'ils critiquent le traitement de l'actualité, d'une affaire judiciaire que des avocats ont réussi à mettre en avant, la faisant reprendre par des journalistes pour faire pleurer le peuple, d'une manière bien plus rusée que ceux du bijoutier de Nice.

Il y a ensuite de vieilles connaissances de Twitter, des gens que je croise depuis des années, qui ont sûbi ma défense de François Hollande et du gouvernement et avec qui une confiance réciproque s'est développée. Sans doute aiment-il la manière avec laquelle j'ai foutu les pieds dans le plat pour ce bazar parce que, elles-mêmes, s'interrogeaient.

Et il y a surtout des copains, soutiens de François Hollande de la première heure qui ne comprennent rien à cette décision qui va à l'encontre de tout ce en quoi ils ont cru.


François, tu as fait une grosse connerie. Tu avais un dernier quarteron de soutiens historiques. Tu viens de les perdre. Remets-toi. Ta décision est inexcusable.  

28 décembre 2016

Une année perdue, dix retrouvées

Petit personnel des leftblogs
Nous sommes le 28 décembre 2016 et je n'ai vu aucun blogueur politique faire sa rétrospective inutile ou son bilan du même métal de l'année écoulée. A leur décharge, l'année fut pourrie. Heureusement qu'on a eu un tas de morts parmi nos personnalité pour nous distraire. Plus que d'habitude, on a eu ces polémiques stériles, comme la déchéance de nationalité ou le burkini. Comme tous les intervenants, je me sens au dessus de la mêlée (pas plus intelligent, hein !, seulement plus objectif) et comme toutes les andouilles je plonge dedans histoire de remplir mon blog et de convaincre mes trois lecteurs que j'ai plus raison que les autres même quand je dis des conneries.

A ma décharge, néanmoins, ça fut ma onzième année de blogage et, contrairement à beaucoup, je sais que je ne raconte que des conneries. Il m'arrive même de faire exprès. Cette onzième année de blogage est terminée. Depuis environ 6 heures. Je commence la douzième. Ce blog a onze ans aujourd'hui. Autant vous dire que dans dix ans, il en aura vingt-et-un, ce qui s'arrose.

Ce blog a connu un moment crucial, récemment : il a changé de nom, d'adresse, de slogan,... Un coup de calgon ou presque ! Les gens ne me croient pas mais j'ai réellement perdu les identifiants pour renouveler le nom de domaine mais je n'y suis pour rien. J'avais acheté mes 6 noms de domaine chez Google grâce à Google Apps pour 10 euros par mois. Depuis Google a changé sa politique commercial et a rendu payant Google Apps (qui s'appelle Google Suite, maintenant) puis a arrêté de vendre des noms de domaines. J'ai réussi à récupérer le premier de la série, macomete.com mais pas les autres. Tant pis. Cette bérézina a duré jusqu'à ce que ma précédente carte bancaire soit expirée (en fait, pendant trois ans, je n'avais pas eu besoin de renouveler ces noms de domaine donc je n'avais pas suivi tous les changements).

Jegoun.net est devenu jegoun.com. Aubistro.com est devenu aubistro.fr. Aubistrogeek.com n'a plus de nom de domaine, de même que nicolasjegou.com et lefuroscope.com encore que, pour ce dernier, le hasard fait qu'il fonctionne peut-être encore.

Revenons sur les deux événements que je citais, parce que ce sont les premiers qui me viennent à l'esprit. Petit 1 : la déchéance de nationalité. Avec cette histoire, la gauche s'est torpillée toute seule. A l'origine, tout le monde s'en fout. On ne calmera pas un kamikaze en lui disant : hé ho, si tu te fais sauter, on te vire la nationalité. De fait, tous les électeurs s'en foutre mais il reste que électeurs socialistes peine-à-jouir à se scandaliser de telles calembredaines. Mais pépère et moi (surtout lui, hein!) avons compris trop tard le mal que cela faisait à gauche. Petit 2 : le burkini. Les laicard se sont rendus ridicules tout comme les musulmanistes. Ces derniers furent au dessous de tout vu qu'on a même trouvé des féministes pour nous expliquer qu'on n'avait pas à dire à des femmes comment s'habiller, au nom de la liberté des femmes de soumettre à une religion. Je résume. Quand aux laïcards, ils ont oublié que la laïcité n'a rien à faire dans cette histoire et qu'ils jouent les jeux de putrides fachistes et tout ça. Moi-même, je suis un immonde réactionnaire mais peu méphitique. De même qu'on ne vas pas, dans notre pays, au bistro, en string avec des chaussettes et des sandales, on ne va pas à la plage habillé en porte de prison, parce que ça ne se fait pas, parce que c'est avilissant pour les gonzesses et parce que, en plus, on peut difficilement mater leurs nichons. Allez faire les zouaves ailleurs, merci !

Notons bien que je ne veux pas, maintenant, rouvrir les débats. J'essaie simplement de montrer à mon aimable lecteur (oui, c'est toi) pourquoi tout cela me casse les roubignoles.

J'ai donc repris ma liberté. Le fait que François Hollande ait décidé de ne plus être candidat m'arrange bien pour le faire : je n'ai plus à le soutenir dans la mesure ou plus personne ne va s'amuser à lui taper vraiment dessus. A part les guignols. Tiens ! Hier, on avait une annonce de la baisse du chômage. On trouve des imbéciles de gauche pour expliquer que ce n'est pas vrai parce que les catégories B, C et autres n'ont pas les courbes gracieuses. Apprenons à ce crétins qu'on ne retrouvera pas le plein emploi et qu'il est temps de comprendre qu'il faut tourner la page. On peut donc se réjouir de la baisse du nombre de types qui n'ont plus du tout de boulot.

La démission de pépère a déclenché une espèce de réaction en chaîne : les militants socialistes trouvent quelqu'un d'autre à défendre, de Montebourg à Valls en passant par les autres mais les fans des autres sont plus sages ou plus discrêts. Les pires sont peut-être les fans de Valls. Ils arrivent en terrain conquis et continuent comme si Valls avait remplacé Hollande. Grave erreur. Quant aux militants de Montebourg, ils sont un peu comme ceux de Mélenchon, ils sont persuadés que le programme fera la victoire.

Ce qui me fait rigoler, c'est qu'une partie tient un blog politique depuis presque aussi longtemps que moi et n'éprouve aucune lassitude à raconter les mêmes conneries pour soutenir untel ou unetelle. Le fait de n'avoir personne à soutenir me soulage bien.

Je peux donc maintenant me consacrer pleinement à ce qu'un blogueur politique devrait faire : dire ce qu'il a sur le cœur et aller au bistro avec les copains. Laissons les militants militer mais, si vous n'êtes pas de vrais copains, faites le hors de ma vue, notamment sur Facebook. Barrez-vous de mon mur avant que je ne vous vire. Surtout les fans de Mélenchon, Montebourg et Valls. Vous n'avez aucun humour, aucun recul, aucun détachement,...

Je vais dire ce que j'ai sur le cœur : j'espère que le PS et les espèces d'insoumis se prendront une branlée, la pire de tous les temps, afin que ces espèces de militants de gauche comprennent qu'on ne peut pas gagner tout seul dans son coin.

Je pense qu'une partie du débat, du moins dans le blogs, tournera autour du clivage entre la droite et la gauche. Je vais étudier les programmes des candidats à la primaire et à la présidentielle pour pouvoir rigoler, à défaut d'autre chose. Par exemple, il y en a un qui vient de diffuser son programme. J'y lis : « A nous de contribuer à la libération par le travail. » Ne me dites pas que je n'ai publié qu'un extrait, sinon je publie tout en argumentant.

Bon anniversaire à mon blog !

Au bistro !


27 décembre 2016

Le duel des potiches

Il y a plus d'hommages pour Carrie Fisher que pour Claude Gensac. Je connaissais évidemment la princesse machin de Star Wars mais j'ignorais le nom de l'actrice. Pour Claude Gensac, c'est le contraire. 

Les internautes ont l'hommage bizarre. 

Enfin ! Ca va faire du boulot pour les pigistes de FD. 

21 décembre 2016

Tu n'es pas de gauche !

Voila ce qu'on entend souvent quand on est de centre gauche, ce qui m'amuse toujours dans un pays où les voix de gauche ne dépassent que rarement 45% à un premier tour. La gauche a 10000 chapelles qui considèrent toutes les autres comme étant à droite. 

On l'entend de plus en plus en cette période où le PS est proche du coma et où Emmanuel Macron a le vent en poupe. C'est un peu l'argument final, quand on n'a plus rien à dire. Qu'on a soi-même perdu quelques repères, quand on se prétend de gauche alors qu'on soutient un candidat protectionniste. A la limite, ce clivage géographique est à géométrie variable. 

Un de mes commentateurs avait un très bon argument, hier. Je soutiens la même position que lui mais l'exprimais autrement et maladroitement. J'ai honte. Il parlait du Macron en question. Ce gars disait qu'il ne voulait plus considérer l'assurance chômage comme une assurance mais comme un geste de solidarité. Comment considérer un tel type comme de droite ? (Pour ma part je le disais sous la forme : ce n'est pas au travail de payer pour le chômage et la maladie mais à la solidarité national donc à l'impôt). 

"Tu es de droite" devient donc l'ultime argument. Il vise à culpabiliser l'adversaire mais c'est très con. On ne peut pas avoir honte de ses opinions. L'argument ne fonctionne pas. Il me rappelle le fameux : "tu es raciste" qui m'a valu tant de haines diverses mais insignifiantes. Ne me le sentant pas plus que de droite, cela me laisse rêveur. 

Chacun devrait poser froidement ses idées politiques. Par exemple, je suis pour le partage du temps de travail donc sa limitation légale (en heures par an, en années dans une vie) et pour la solidarité nationale s'appuyant sur la progressivité de l'impôt sur les revenus (du travail, du capital ou des successions). Je suis de gauche. Je me fous du reste. 

Souvent, on a des débats surréalistes comme cet été avec le burkini. M'étant exprimé contre le burkini, j'ai immédiatement été catégorisé comme raciste et de droite. Pour ma part, je me trouvais plutôt progressiste. Donc de gauche. Quand Nicolas Sarkozy faisait ses réformes des retraites, j'étais contre (au nom du partage du temps de travail). Ceux qui luttaient contre cette réforme qualifiaient Sarko de réactionnaires. Il y a mieux pour lutter contre des réformes. Pour autant, c'était mieux avant, quand on avait la retraite à 60 ans. 

Par contre (je sais pas contre quoi, d'ailleurs), je ne suis pas égalitariste et je le revendique. Une femme noire de 70 ans ne sera jamais l'égale d'un homme blanc de 30. Ce dernier a droit au travail et la première à la retraite. La femme aura pu porter des enfants et l'homme peux pisser debout. Ceci prouve que l'homme est supérieur à la femme (je pisse plus souvent que je fais des gosses, ce qui est aussi bien vu la quantité de bière que je bois). D'un autre côté, une femme peut faire des gosses debout. Pas moi. Je peux donc utiliser des arguments de bon sens sans vergogne. Cela fait de moi un réactionnaire social démocrate limite sarkozyste. 

Cela étant, il faut regarder tout ceci de manière electoraliste. Les électeurs vont envoyer chier tous ses moralistes de gauche qui ne font que proposer des mesures à la con, les mêmes depuis 40 ans. 

J'en reviens à mon commentateur et ses propos sur Macron, les indemnités chômages ne sont pas de l'assurance mais de la solidarité (ce qui nous rapproche de candidats qui défendent le revenu universel). Il ne propose pas une réforme vague comme la plupart des candidats (genre : on va produire des smartphones en France) mais un vrai changement de société. 

Les militants qui campent sur leurs positions, voire sur leur soutien à un parti, à un personnage, devraient y réfléchir. 

Pour ma part, je ne soutiens pas Macron mais je me bats pour le progrès. Je suis de gauche. Le service civil obligatoire est, par exemple, peut-être une solution. En aucun cas un progrès. Je ne sais même pas ce que dit Macron à ce sujet, pour vous dire si je m'en fous. 

Je n'aurai jamais honte de mes opinions mais certains devraient avoir honte de pousser le pays dans des bras opposés au progrès. 

Et le progrès n'est pas de permettre aux femmes de porter le voile mais de ne pas le porter. 

A chacun de définir ce qu'est le progrès, néanmoins. 

20 décembre 2016

La pub Twitter et la géolocalisation

Jeudi dernier je suis allé à Strasbourg. J'en avais parlé dans Facebook. J'étais dans un train Paris Colmar. Je n'en ai pas parlé dans les réseaux (je ne le savais pas). Je n'ai pas parlé de l'heure de mon train. 15 minutes après le départ, je recevais dans Twitter une pub pour un truc à Colmar. Très fort. J'avais activé Google Maps pour suivre mon trajet. J'aime bien. J'utilisais Twitter, qui pouvait me localiser. Mais savoir que j'étais dans un train Paris Colmar...

C'est limite fout-la-trouille, non ?



Macron, tiens bon, Fillon est un bouffon !

Une aimable commentatrice me faisait remarquer que je ne glandais plus rien dans ce blog et j'ai trouvé un titre : il ne m'en fallait pas plus pour que je fasse un billet. 

Macron est devenu, au gré d'un sondage, la personnalité politique préférée des Français. Valls et ses soutiens multiplient les bourdes. Ils semblent n'avoir aucune préparation. Des débutants. Les autres candidats à la primaire sont inaudibles. Les deux seuls que je considérais comme sérieux, Hamon et Peillon, sont à l'ouest. Montebourg n'attirera jamais une majorité d'électeurs de gauche. Amen. Macron sera dans les trois premiers au premier tour de la présidentielle (sauf si la bulle éclate mais je n'y crois plus). 

Le PS fait n'importe quoi. Ses patrons font n'importe quoi pour sauver quelques sièges aux législatives, comme si c'était l'enjeu. Comme si ça allait marcher. Les élus du PS ne vont pas tarder à soutenir Macron car la moitié est incompatible avec Valls et l'autre avec Montebourg. Aussi bien, pour sauver les meubles, celui qui gagnera la primaire sera obligé de se ranger derrière Macron. 

Lisez aussi La Tribune de BRP dans Challenges : il dit à peu près la même chose mais en plus long. Ce qu'il dit aussi et que je vais souligner : Fillon va s'effondrer. Il multiplie les rétropédalages et va décevoir sa clientèle réactionnaire et catholique. Il va écœurer les libéraux et centristes. 

Bayrou n'ira pas. Il n'a aucune chance. 

Macron finira par apparaître le candidat hors système, ce fameux candidat horssysteme. Ils sont tous hors système. Il va griller Marine Le Pen dans ce domaine. La fille de son père, candidat à la présidentielle depuis plus longtemps que je ne bois de la bière. 

Macron s'est détaché de l'étiquette socialiste, celle qui empêcherait des électeurs du centre droit de voter pour lui. 

S'il est élu au premier tour, je paie une tournée. 

Il me reste à conclure ce billet en expliquant pourquoi je n'ai pas fait de billet ici pendant près d'une semaine : je n'arrive pas à expliquer un truc. J'ai décidé de ne pas voter à la primaire. 

14 décembre 2016

Tu es à jour de ta cotisation ?

Vincent Peillon n'était pas à jour de ses cotisations au PS. Il a tout "rembourser". Je le félicite (ben oui. Il n'a qu'une très faible probabilité de gagner l'élection, alors dépenser du pognon...). Il paraît qu'Arnaud Montebourg doit aussi un maximum de pognon. Il a démenti. Je crois à ce démenti mais peu importe : cela ne me regarde pas. D'ailleurs, le PS organise des primaires ouvertes. Je ne vois pas pourquoi l'adhésion au PS serait nécessaire. 

Mais Denis, une relation bloguesque, dit que Montebourg a été dénoncé par les partisans de Valls, ce en quoi il n'a pas nécessairement tort. Cela étant, il dit que ce sont des salauds. Je lui ai répondu que c'était surtout des cons en lui promettant d'en faire un billet de blog. Du coup, je suis obligé. Et je vais donner mon avis en partage. Vous avez le droit de ne pas être d'accord. Je m'en fous. 

Valls a tout intérêt d'être opposé à Montebourg au second tour. Ce dernier est détesté par une partie des militants. Surtout, s'il est désigné, il a peu de chance d'arriver au deuxième tour de la présidentielle. Donc les sympathisants ne voteront pas pour lui au second tour de la primaire. 

Par contre, si Montebourg est éliminé au premier tour, Valls sera opposé au second à Hamon ou Peillon. La probabilité qu'il gagne est assez faible, tant les sympathisants ont de la sympathie pour les autres. Les personnalités politiques qui soutiennent Valls (JYLB, NVB,...) font une erreur. Ils auraient dû attendre que cela se tasse. Beaucoup de gens proches de ce centre gauche (SR, GC,... voire moi) sont prêts à soutenir Macron. 

Tout ceci n'est qu'un billet de Madame Soleil. Mon seul propos est de dire que je pense que Valls a une seule chance de gagner la primaire puis l'élection est qu'il soit opposé au second tour de la primaire à Montebourg. 

Cela étant, je vais reprendre une bière. 

13 décembre 2016

L'absence de femme dans les bistros

La télé a diffusé un reportage avec un patron de bistro qui refuse de servir des femmes. Il a tort. Comment pourrais-je baiser si les femmes ne picolaient pas ? 

Le sujet tourne en boucle dans les réseaux machins. On a même un type qui a fait un billet de blog pour défendre ce type qui pratique des discriminations au titre d'une religion (le bistro était en banlieue parisienne, je me demande si les musulmans ne sont stigmatisés dans cette histoire) au pretexte que c'est pareil à la campagne. Avant, j'avais une haute opinion du Bondy blog mais peu importe. 

Évidemment, des tas de gens ont réagi en disant que c'est un scandale, que partout en France les femmes fréquentent les bistros y compris les PMU. 

J'interviens. Je suis un spécialiste de tout sauf des courses de chevaux. Je suis un campagnard (je viens d'une bourgade de Centre Bretagne où je retourne fréquemment) qui habite en banlieue parisienne. Il m'arrive d'aller au bistro. Y compris dans des PMU. Et j'arrive à avoir un brin d'objectivité pour éviter de favoriser une thèse. Je suis social démocrate. 

Prenez un PMU où qu'il soit pendant la journée sauf si c'est un "bar de jeune". Quasiment JAMAIS on y voit une femme y prendre une consommation si elle n'est pas accompagné par son époux légitime. C'est un fait. C'est un truc culturel. 

Le type du blog, visiblement musulmaniste, a raison. Mais avec les mauvais arguments : JAMAIS un patron de bistro qui n'est pas musulman ne refuse de servir une femme sous pretexte que c'est une femme. 

Amen. 

11 décembre 2016

Soutien aux chrétiens d'Orient


J'ai vu ça dans Twitter et ça m'a fait rigoler. Je sais, c'est mal. 

Macron : Le travail rend libre

Ce gars a des slogans étranges. Cela étant, l'horizon se dessine. Il devrait avoir ma voix si Montebourg ou Valls gagnent la primaire de la BAP. Ou Peillon. Reste Hamon. Ce qu'il y a de rigolo, c'est que le comptoir est d'accord avec moi. 

Le travail rend libre. 


Macron a des slogans grotesques et ses fins de meeting ressemblent à ceux de Ségolène Royal en 2007. Ne nous laissons pas griser. 

Le comptoir avec Hamon ! 

10 décembre 2016

Quel gauchiste, ce Macron !

Je ne suis pas un fan de la démarche politique du lascar mais je dois avouer que je suis de plus en plus en phase avec sa ligne politique. Récemment, par exemple, il proposait de torpiller les cotisations chômage et maladie. Je suis pour mais j'avais du mal à expliquer pourquoi sans employer d'arguments un peu basiques : ce n'est pas au travail de payer pour la santé et le chômage ne peut plus être considéré comme une assurance. 

C'est l'Emmanuel en question qui a aidé à résoudre la quadrature du cercle : " De même, les prestations ne relèveront plus d'une logique d'assurance, mais de solidarité."

Hop ! 

09 décembre 2016

VTC, enculés !

Je vous présente mes excuses pour le titre de ce billet de blog. Il contient deux mots. Il y a une grossièreté. Je vous laisse deviner laquelle mais ces sympathiques chauffeurs sont invités à lire mon billet avant de s'imaginer acheter une résidence secondaire au panama. 

On parle beaucoup de l'uberisation de la société, ces travailleurs avec un statut particulier leur donnant la chance d'être exploités par une société sans en être salarié contrairement aux couillons comme vous et moi. En tant que blogueur politique, c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup : la disparition du salariat. Le sujet intéresse assez peu de blogueurs de gauche qui continuent à vouloir défendre les salariés ce qui est complètement con mais tout à leur honneur. 

La voiture automatique arrivé. Elle est à nos portes, comme les Russes en 1981. Elles fonctionnent très bien. Et elle a un tas d'avantages. Par exemple, vous êtes saoul. Il n'est pas question de conduire. Vous prenez une voiture automatique, vous saisissez l'adresse de destination (si vous y arrivez, hein !) et elle vous ramène à la maison. 

Vous vous faites engueuler par votre femme parce que vous rentrez bourrés mais pas race que vous avez pris des risques. On appelle ça le progrès. Avant qu'elles se généralisent, pas vos femmes qui gueulent mais les voitures automatiques, il ne reste plus de problèmes techniques mais des problèmes juridiques voire moraux. Par exemple, si un gamin traverse la route, la voiture aura à prendre une affreuse décision : faut-il deporter la voiture au risque de tuer le chauffeur ou tuer le gamin. 

Mais revenons aux VTC donc à Uber. Vous avez besoin d'une voiture pour vous amenez d'un point À à un point B. Au fond, qu'elle ait un chauffeur ou soit automatique ne bois importe pas (sauf si vois êtes saoul au point d'avoir du mal à rentrer dedans). 

Quand j'y pense c'est le rêve. Je passe une soirée au bistro et je suis saoul (ce n'est qu'une hypothèse). Je clique sur une application de mon iPhone. Une voiture arrive et me ramène à la maison. Vous pouvez imaginer d'autres exemples. A 7 heures du matin, vois vous rappelez que vous avez une reunion à 8 en lointaine banlieue. Vous n'avez pas d'autre choix que de prendre un taxi.  Vous cliquez sur un truc. La voiture automatique, sans chauffeur, arrivé et vous y emporte. 

Ne tortillons pas du cul pour chier droit. Avec la voiture automatique, les chauffeurs professionnels, qu'ils soient taxis ou VTC vont disparaître. 

C'est bien triste. 

Mais les politiques qui ne prennent pas en compte ce fait dans leurs programmes sont des ânes et mentent à l'électorat. C'est mal. 

08 décembre 2016

Il faut tuer le Parti Socialiste

Cambamachin a empêché la candidature d'un certain nombre de personnes, dont le candidat de Nouvelle Donne et celui du MRC. C'est lamentable. J'espère qu'il recevra un coup de pied au cul salvateur. Cette andouille vient de tuer l'idee du rassemblement de la gauche de gouvernement voire cette notion (ridicule) de Belle Alliance Populaire. 

Cette décision est d'autant plus conne que les candidats en question n'avaient aucune chance de gagner. Et quand bien même ils en auraient une : pourquoi se priverait-on de leur aide pour faire gagner la gauche ? 

La bise à mes copains du MRC (que je ne soutiens pas pour autant). 

Cette primaire sera de plus en plus un repoussoir à démocrates. Je vais finir par soutenir franchement Macron. 

Tiens ! Aujourd'hui il a dit qu'il souhait supprimer les cotisations salariales pour le chomeage et la santé. Des gauchistes imbéciles ont immédiatement rué dans les brancards en oubliant que ce qui pouvait être considéré comme des assurances à la sortie de la guerre, quand l'espérance de vie ne dépassait pas 50 ans (au hasard) et que le chômage restait d'un pourcentage aussi dérisoire qu'un taux d'alcool raisonnable dans le sang, soit environ 5%. 

Tous ces imbéciles ont oublié que la gauche doit être porteuse d'un rêve, rêve qui ne peut pas être issu de positions réactionnaires. Par exemple : la santé ne peut plus être financée par les seuls gens qui travaillent. Avec la CSG (donc un impôt sur le revenu), la gauche avait fait un progrès. 

Désolé de le dire, mais aujourd'hui, c'est bien Macron qui porte ce progrès. Et quand le PS reste englué dans des histoires d'appareil, il est bien naturel d'aller voir ailleurs. 

Désolé pour mes copains du PS mais trop, c'est trop. Un parti qui ferme la porte aux autres et les pousse à aller voir ailleurs ne sert plus à rien et est mortifère pour la gauche. 

07 décembre 2016

Le couillon, c'est Peillon !

Je ne peux pas blairer ce type mais je ne sais plus du tout pourquoi. C'est ballot. Je vais donc soutenir sa candidature jusqu'à mon prochain changement d'avis. Je soutenais Hollande. Ce n'était pas toujours facile mais je l'aimais bien. Il me faut un nouveau défit. 

Ah ! Si ! Je sais parfaitement pourquoi mais admettez que je peux difficilement commencer mon soutien en citant des handicaps qui empêcheraient d'honorables citoyens de voter pour lui. 

Revenons à début 2011, avant que DSK soit accusé de libertinage. Il était déjà accusé de libéralisme. J'étais donc persuadé que François Hollande pouvait gagner la primaire du PS. Il serait arrivé second au premier tour et premier au second, toute l'aile gauche du PS se rangeant derrière lui (sauf Montebourg qui se range surtout en double file). 

C'est exactement ce qui pourrait arriver à Vincent Peillon. S'il arrive au second tour de la primaire face à un deux actuels favoris, il gagnera la primaire. Il va représenter le centre du PS. Cela veut dire qu'aux yeux des réactionnaires c'est un communiste qui mange les enfants et qu'aux yeux de l'aile gauche c'est un réactionnaire qui en plus lèche les os. 

On n'a pas fini de rigoler. 

06 décembre 2016

S'il fallait élire le roi des cons dans Twitter : @tedlunique

Certes, je ne devrais pas faire de la publicité pour cet imbecile. Il n'empêche que nous avons découvert, en lui, le troll le plus con de l'histoire des réseaux sociaux. C'est vous dire. @jesus s'en retourne dans sa tombe. 

Ne lui faites pas de publicité. Vous pouvez néanmoins RT mon billet. Vous aurez l'absolution. Mais ne le followez pas, hein ! 

Figurez-vous que ce type se présente comme un supporter de François Hollande mais insulte toutes les andouilles qui ne sont pas exactement d'accord avec sa méthode débile pour défendre Pépère. 

Comme mon copain Mehdi et moi. Tous les deux, en 2011, nous avions eu la conviction qu'@fhollande était le seul à pouvoir battre Sarko et avait le meilleur projet. Nous n'étions pas les seuls et j'en profite pour saluer tous les copains. Nous avons tout investi pour sa victoire. Pour ma part, il n'y avait aucun enjeu personnel ou professionnel. Je vivais ma vie. J'étais le taulier du blog number one du classement des blogs politiques. 

Mehdi en a fait son job : soutenir Hollande puis le défendre, au jour le jour, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 (sauf les heures de bistro, on est humains, encore que, pour ce qui me concerne, je peux défendre Hollande avec le coude droit posé sur le comptoir pour maîtriser la main au bout qui tape des trucs sur mon iPhone pour le blog et le coude gauche qui assure un élément clé dans mon hydratation). 

Ted est le con par excellence. Il tape sur les gens qui défendent le type qu'il croit défendre. Ted mérite des baffes. Mais il reste anonyme. 

Mais il ne l'est pas totalement. Il a un compte Twitter. Un compte mail. Une adresse IP. Nous allons l'identifier. Nous avons quelques copains au ministère qui va bien même si le taulier vient de changer qui nous aideront avec plaisir. Ce n'est pas une menace mais une explication de texte. Par exemple, il y a un type qui dit des conneries dans Twitter en signant @eciotti. On ne va pas le pourchasser. 

On va faire appliquer la loi. La connerie n'est pas illégale. On n'attaquera donc pas Ted De Noeud pour ça. Mais pour insulte publique. 

Cela étant, c'est surtout la connerie de ce type qui m'interroge. Plutôt que d'appeler la justice, je pense qu'il faudrait interpeler la psychiatrie. 

05 décembre 2016

Le rassemblement, c'est maintenant !

Cela fait 32 ans que je suis électeur et pour la première fois je ne sais pas pour qui je vais voter au premier tour de la présidentielle (ou de la primaire) six mois avant. Je dois avouer qu'en 1988, j'avais voté Juquin au premier tour. J'étais sûr que Mitterrand serait au second. En 2002, je n'avais pas voté au premier tour. J'étais sûr que Jospin serait au second. 

Il y a un tas de braves gens dans les réseaux sociaux qui sont perduadés que les supporters d'Hollande se rangeront derrière Valls. J'en connais quelques uns mais je sens le truc par défaut. Les autres disent non. Je dis non. 

C'est une histoire de personne. En 2012, j'étais persuadé qu'Hollande était le seul à pouvoir gagner et j'étais en gros sur la même ligne politique que lui. Valls n'a pas de ligne politique et je ne le supporte pas. Comme je ne supporte plus personne, il va falloir trouver autre chose. Toujours est-il que personne ne peut rassembler à gauche. 

Je propose que je sois candidat. Je suis le seul type de gauche libéral contre la propriété privée. C'est un bon commencement, non ? Je vous explique ce concept : je suis propriétaire de mon appartement mais je m'en fous. Je veux avoir à vie un coin pour habiter. 

Mais, peu importe la ligne politique. Il faut rassembler pour être élu. Je vais donc proposer un gouvernement iconoclaste. Genre : premier ministre, Elooooody, second ministre Didier Goux. Troisième ministre Sarkofrance. Quatrième ministre : les autres leftblogs. GdC aura le niveau 0. 

Je ne peux rien de mieux pour vous. 

03 décembre 2016

Quatre hommes pour 2017 : Dray, Hamon, Hollande et Macron

J'étais dans Facebook à boire un café au bistro quand j'ai vu passer une pétition appelant à soutenir Dray pour rassembler les socialistes. J'ai signé et relayé. Après tout, un mec qui collectionne les montres de luxe à l'ère du numérique a un côté désuet qui pourrait le faire aimer de lascars qui regardent l'heure sur leur smartphone. Moins de 10 minutes après, alors que je rentrais à la maison pour rédiger le présent billet haut, j'avais déjà un tas de spams, plus que de signataires de la pétition. La plupart me demandait quel était le programme de Dray.

Pauvre Dray. Aussi bien, il ne sait même pas encore qu'une pétition appelle à son soutien. En plus, le texte de la pétition ne dit même pas pourquoi le soutenir, dans quel but,... Le genre de pétition qui me plait. J'ai répondu à un premier qu'on s'en foutait. Il m'a dit que j'étais de la gauche branquignole qui ne pense qu'à gagner pas à ce que la France aille mieux. Pour ma part, j'ai toujours pensé que si l'on voulait que la France aille mieux avec ses idées, il fallait d'abord être élu.

C'est pourquoi un certain François Hollande avait lancé sa campagne sur son adversaire qu'est le monde de la finance. Après, il a mis en œuvre ses idées, que je connaissais, vu que je l'avais soutenu. C'était la première fois dans ma vie que je soutenais un type. Il a été élu. Et la France va mieux même si l'inversion de la courbe machin truc n'est pas aussi spectaculaire que prévu et les écrouelles se portent un peu trop bien. Le tout se débattra chiffre pour chiffre mais je laisse mes camarades militants le faire, j'ai passé l'âge.

Les militants de gauche sont toujours aussi légers. Là, ils sont en train de tenter d'expliquer pourquoi François Hollande n'était pas en mesure de se représenter. Cela me rappelle 2007 et les années suivantes, notamment 2008 et son fameux congrès, quand nos camarades socialistes ont passé des mois à tenter d'expliquer les raisons de l'échec de la candidature de Ségolène Royal. Certains pensaient qu'elle était mauvaise candidate, d'autres qu'elle n'était pas soutenu par le PS, notamment parce que son ex fricotait ailleurs. Toute le monde avait raison dans le sens où il y avait plusieurs raisons mais les gens avaient oublié la principale : la France est majoritairement à droite et Nicolas Sarkozy était un bon candidat ayant trouvé le bon ton et incarnant le renouveau d'une classe politique après les années d'immobilisme Chirac.

Pour expliquer le cas Hollande, il y a aussi d'autres raisons. On peut le mettre responsable, accuser les frondeurs, l'indiscipline, la ligne politique, les médias,... et on aura raison. Mais n'oublions pas, d'une part, que ces raisons peuvent se cumuler et, d'autre part, qu'il y a une raison principale : il n'a jamais été populaire et, surtout, il a été élu en 2002, dans une France toujours de droite, pour battre Sarkozy ce qui, finalement, n'est pas une mauvaise chose...

Il n'empêche qu'il faut préparer l'après. Que fait-on pour 2017 ? Pour des raisons diverses mais différentes, je n'ai pas envie de soutenir ceux qui semblent aujourd'hui les deux favoris pour gagner la primaire du PS. Il est donc hors de question que je le fasse. Je pense qu'aucun d'entre eux n'est capable de gagner la présidentielle. Je pense même qu'aucun d'entre eux ne gagnera la primaire, ayant chacun des positionnements trop éloignés du centre de gravité du parti. Pour peu que Martine Aubry soutienne Benoît Hamon, ce dernier pourrait très bien être le gagnant. N'apparait-il pas déjà, aujourd'hui, comme le troisième homme, tel le François Fillon un mois avant la primaire de droite ?

Du coup, je signe une pétition de soutien à Dray, ça ne mange pas de pain. Comme je ne comprends rien aux affinités à l'intérieur du PS, je ne sais pas quelles sont les relations entre Benoît et Juju mais ce dernier me paraît le seul à ne pas être un vieux crabe trop partisan pour oublier des évidences.

Il reste le positionnement politique, ce qui aurait été le sujet de mon billet de jeudi si Pépère ne nous avait pas collé son préavis dans la soirée. Il l'aurait été parce que, dans la journée, Cambamachin avait annoncé que le « service civique » était dans le projet du Parti Socialiste. Depuis quand c'est une idée porteuse à gauche pour des élections ? C'est un projet purement réactionnaire qui ne fait aucunement rêver. C'est exactement le cas du protectionnisme qui est défendu par certains (qui militent pour à partir d'un iPhone construit en Chine par des enfants, d'ailleurs). La gauche ne peut être qu'internationaliste, donc européenne. Aucun projet de repli, conservateur ou réactionnaire, de gauche ne peut avoir la moindre chance de gagner (ni même de réussir, d'ailleurs... : ce n'est pas pour rien que l'on dit que le projet du Front National coulera la France).

Il en va de même de cette gauche et de son rapport avec le libéralisme qu'elle confond avec le capitalisme ou ce qu'on appelle « l'ultralibéralisme » ou le « néolibéralisme ». Pour ma part, je peux lutter contre le capitalisme et pour le libéralisme. Prenons le cas des gauchistes qui traitent Fillon de libéral quand il veut nous obliger à passer de 35 heures à 39 heures. Ce type veut nous obliger : ce n'est pas libéral. On a déjà le droit de travailler plus de 35 heures. Un vrai libéral serait un type qui voudrait nous donner la liberté de travailler moins, voire de ne pas travailler. Mais il nous faut la liberté de vivre, donc un revenu. Un revenu universel. Un truc marxiste et libéral.

Benoît Hamon est le premier candidat à la primaire à avoir mis ce revenu universel à son programme. Emmanuel Macron a dit que le libéralisme était une valeur de gauche. J'attendrai la fin de la primaire pour pour choisir entre les deux.

Ou le bordel total à gauche qui créerait le retour de François Hollande. Tiens ! Je vais vous donner deux informations. Le nom de domaine macron2017.fr a été créé le lendemain de la nomination de Macron comme ministre. François Hollande a signé le décret validant la démission de l'ancien ministre le jour où il (pépère) a annoncé qu'il n'était plus candidat à sa propre succession.

Ça t'inspire quoi, mon canard ?

02 décembre 2016

Le départ d'Hollande

J'ai fait mon billet d'hier sans lire aucune analyse. Aujourd'hui, j'ai lu... On voit par exemple des gens sur la ligne d'Hollande qui cherchent à se persuader qu'on pourra soutenir un autre sans bouger les oreilles. Je l'ai dit : je ne me vois pas soutenir Valls, par exemple.

Les billets les plus ridicules sont ceux des blogueurs de droite. Les plus brillants comme Authueil et les plus abrutis comme PP sont au dessous de tout. 

Je vais leur expliquer. 

François Hollande risquait de se prendre une veste à la primaire. Y participer aurait été ridicule et les socialistes qui défendaient cette participation sont des ânes. 

Si François Hollande arrivait jusqu'à l'élection, il n'aurait eu aucune chance de gagner. Non seulement sa popularité est est très basse (mais les intentions de vote pour lui sont les que celles pour Chirac en décembre 1994) mais, surtout, aucun Président de la République n'a été réélu hors période de cohabitation depuis 47 ans ans, si je compte bien. 

C'est tout. 

La popularité de François Hollande va augmenter presque mathématiquement. Il va pouvoir défendre son mandat objectivement, ce qu'il a commencé à faire dès hier. Objectivement car pas pour des raisons électorales. 

Et il a encore le temps de faire des grandes choses, comme dissoudre l'Assemblée en début d'année pour provoquer une élection législative avant la Presidentiel pour mettre fin au monarchisme de la Cinquième. 

Mais il ne le fera pas. 

01 décembre 2016

Merci pour ce moment, cet excellent moment, @fhollande

Cher François,


J'ai appris par une dépêche d'un site de presse que tu avais dit que tu ne te représentais pas. Je tenais à faire ce billet de blog avant d'avoir eu vent de la teneur exacte de tes propos et de lire les commentaires de tes fans et de tes opposants de droite et de gauche. 


Je fais partie de ces fans mais pas de tes groupies. Dès l'été 2011, j'ai décidé de te soutenir parce que tu étais le seul à pouvoir gagner. Un peu après, tu as reçu les blogueurs politiques de gauche et j'ai alors constaté que nous étions sur la même ligne politique (sauf pour ce qui concerne le logement). Je reste persuadé que tu es le seul à pouvoir gagner en 2017, à gauche. 


Je vais probablement soutenir Emmanuel Macron. Ou Jean-Luc Banhammias mais j'ai encore oublié l'orthographe de son nom. Honte sur moi. Si je l'aime bien, c'est pour un propos qu'il a tenu lors d'une autre rencontre de blogueurs. Il avait dit : je suis de gauche mais pas socialiste. Pareil pour moi ! 


Les favoris de gauche, Arnaud Montebourg et Manuel Valls, ne peuvent être considérés que comme des réactionnaires et surtout pas comme des progressistes. A la limite, si je vote à la primaire de gauche, je voterai pour Benoit Hamon, malgré tout le mal que j'ai dit de lui. Non seulement, il ne raconte pas que des conneries mais, en plus, il me paraît sincère. Et j'invite tous les types qui croyaient en toi à le soutenir pour des raisons que j'exposerai à l'occasion (mais je n'ai pas que ça à foutre non plus). Même si je ne suis pas sûr de le faire... 


Il ne me reste plus qu'à recevoir Macron et Hamon à la Comète. Ils n'auront aucune honte à venir : c'est le dernier lieu où DSK a fait une apparition qui a fait jaser la presse. Hamon m'est sympathique pas Macron. Mais peu importe. Tout peut changer. 


Ce billet est décousu mais Djibril est arrivé à la Comète et nous avions des sujets plus importants à aborder, du genre : c'est la tournée à qui ? Nous sommes sociaux démocrates : on consulte. 


Je laisse les andouilles démontrer que tu n'as pas été le meilleur Président de la cinquième. Y compris le général qui nous a imposé ce système électoral idiot. Parmi tous les machins qui te sont reprochés et qui expliquent ton impopularité, je n'en comprends que deux ou trois (en plus de l'inversion de la courbe du truc qui n'a pas eu lieu). L'affaire Cahuzac mais tu n'y es pour rien et le fait que tu aies largué @valtrier par un communiqué de presse. Pour le reste, tu as été un Président normal. Un Président normal exceptionnel. 


 Il faut que je finisse ce billet. Je n'ai toujours lu aucun article ou commentaire. 


Tout d'abord, je rappelle mon amitié à Mehdi et Romain. Ils comprendront pourquoi et aussi pourquoi ma pensée du jour est pour eux. 


Ensuite aux nombreux fans de toi, que j'ai croisés partout, dans les Leftblogs, dans Twitter,... dont j'admire la fidélité, la persévérance et tout ça. Mes remerciements, en tant qu'ex number one du bordel, tiens ! 


Enfin, ma pensée pour tous les abrutis de gauche qui se sont efforcés de foutre la merde à gauche pendant ces cinq ans. Vous êtes mortifères. Ce que j'aime, chez les électeurs de droite, c'est leur fidélité. 


Cher François,


Outre que je t'aime (ce qui n'a rien de sexuel), j'espère le scénario suivant : ça va être tellement le bordel à gauche dans les prochains mois que tu vas être obligé de revenir. 


La bise,

Nicolas. 


P.S. : avant de partir, tu pourrais organiser une bouffe de fans dans la salle des fêtes de l'Elysée. 

27 novembre 2016

Fonce, François !

A force de parler politique au bistro, ce qui devait arriver arriva. J'ai fait mon billet politique dans le blog bistro. 

26 novembre 2016

Peuple de gauche : vote Fillon, dimanche, bordel !

D'accord c'est un vil réactionnaire, affreux néo libéral et en plus il est bien coiffé. Il n'empêche que votre engouement pour Juppé au premier tour de cette primaire fut profondément grotesque, comme s'il pouvait représenter un sauveur de la gauche. Certes, l'élimination de Sarkozy au premier tour fut particulièrement jouissivemais vous n'y avez pas contribué par vos votes. Si vous y avez participé, au faible niveau qu'à chaque militant politique individuellement, c'est peut-être en faisant comprendre que la France ne le supportait pas. Le résultat a été l'émergence d'un type encore plus à droite dont la victoire à la primaire fait peu de doute. 

La droite a trouvé un chef et vous y avez contribuer. Sans compter que LR va gagner 15 millions d'euros dans l'opération. 

Certes, si Jppé gagne, je ne serai pas mécontentent, une certaine fierté pour mes concitoyens de droite qui ne veut pas d'une droite dure mais je n'y crois pas. Sans compter qu'à force de voter pour le candidat de droite le moins à droite et de considérer qu'il peut gagner, on a tendance à se voiler la face, à oublier qu'une majorité de Français est majoritairementt à droite (surtout que notre non peuple, qu'on appelle le peuple de gauche, est happé par le FN). 

Certes, on a tendance à penser que l'ouvrier ou le petit retraite qui vote à droite est un con et on n'a pas entièrement tort. Mais ce n'est pas un argument électoral et le con fait bien ce qu'il veut. De toute manière, tu sais bien que toute personne qui ne pense pas comme toi est un con. D'ailleurs, tu n'es pas d'accord avec moi. 

Cela étant, le changement c'est maintenant : il nous faut remettre les pieds sur terre. 

Si Alain Juppé gagne la primaire et est candidat au premier tour de la présidentielle, ne doutons pas qu'il sera en tête. Il sifflera des voix au centre et les électeurs bien à droite voteront pour Marine Le Pen qui sera aussi au second tour. 

Par contre, si François Fillon gagne, il servira de repoussoir aux centristes et votre propre haine de la droite vous fera voter pour le candidat de gauche malgré votre promesse de ne plus voter pour un candidat socialiste. Pendant ce temps, Fillon grignotera des voix au FN et Marine Le Pen se retrouvera en string (ou en slip kangourou, c'est selon). 

Donc un type de gauche sera au second tour face à Fillon. Et aura une chance. Fillon se sera droitisé pour le premier tour et fera peur aux braves ménagères. 

Notons qu'encore faut-il que ce candidat de gauche soit au centre gauche. 

23 novembre 2016

Le retour de la droite la plus bête du monde



Je vais leur expliquer. Soit François Fillon est élu dimanche et il convient de ne pas rappeler qu'il est critiquable. Soit Alain Juppé l'emporte et il vous faudra aller à la soupe pour les postes, les investitures,...

Toujours est-il que les votants à cette primaire sont aussi intéressés par votre appel que par le billet de mon blog où je racontais que Marcel s'était coincé la bite dans sa braguette. Il avait fallu que sa femme l'amène à l'hôpital mais il n'avait pas osé lui raconter comment c'était arrivé. 

Je vais donc le rappeler : Marcel était chauffeur de taxi. De retour d'une course, il est passé par le bois et une jeune fille lui avait proposé une transaction financière. 

Marcel est bête. C'est normal, il faisait partie de cette droite ridicule. Il était bête surtout, vu qu'il nous a quittés prématurément. 

22 novembre 2016

Nicolas Sarkozy est parti et le Beaujolais nouveau est arrivé

Ce n'est pas une coïncidence mais ces imbéciles de droite organisent des primaires sans même se rendre compte qu'ils foirent des fêtes réactionnaires pour des questions de calendrier. Fêtes réactionnaires traditionnellement rejetées par des imbéciles de gauche sous prétexte que le pinard est à chier. Ils sont la gauche élitiste qui fait le lit du FN alors que je suis la gauche à l'aise qui ne pense qu'à faire la fête avec les copains.

Venez jeudi soir à la Comète. Le Beaujolais nouveau n'est pas encore reparti. Je ne garantis pas la présence de Nicolas Sarkozy.

21 novembre 2016

Un boulevard pour François

Ce qu'il y a de bien avec le triomphe de François Fillon, hier, c'est que les tas de gens qui veulent tuer le clivage droite gauche devraient exploser. Les andouilles de la vraie gauche qui passent leur temps à démontrer que Valls, Macron et Hollande sont de droite seront assez rapidement invités à se taire pour éviter de servir de cobaye à l'école du rire. 

Moquons particulièrement des andouilles qui, toute la journée, se sont foutus de la gueule d'Hollande qui avait déclaré que Fillon n'avait aucune chance. Comme s'ils y croyaient, eux ! Continuons en crachant sur ceux qui nous expliquent que les sondages se sont encore trompés, comme toujours, ou qui nous expliquent que nos idées ont été façonnées par des éditorialistes parisiens. Reconnaissons qu'on s'est tous plantés ! 

Si Fillon arrive au pouvoir, certains purs gauchistes vont regretter le bon vieux temps de la sociale démocratie voire du social libéralisme. On va bien rigoler. 

Il faut bien reconnaître que le Centre de gravité de la vie politique française a pris un bon virage à droite ce week-end. Nicolas Sarkozy était haissable pour un tas de raisons mais il faut reconnaître que François Fillon est bien plus à droite, bien plus réactionnaire. D'ailleurs, je me demande si Marine Le Pen n'est pas la grande perdante. Elle a trouvé pire qu'elle avec tous les efforts qu'elle a fait pour dédiaboliser son parti. Qui veut supprimer 500000 fainéants de fonctionnaires, hein ? En plus, elle découvre, comme nous, François Fillon comme étant une véritable machine politique, ayant réussi à tout basculer alors qu'il avait l'image d'un mollasson. 

Maintenant, il nous faut, à gauche, dans cette gauche modérée qui est la mienne, analyser ce revirement considérable.

Tout d'abord, je le disais, le clivage droite gauche est bien revenu. Certains ont essayé de le remettre en place, comme Jean-François Copé et sa droite décomplexée, comme Nicolas Sarkozy et son populisme trumpien... François Fillon n'a pas été (presque) élu en étant populiste ou en affirmant son attachement à des valeurs de droite. Il a été (presque) élu en étant lui, à droite. 

Ensuite, je le disais aussi, il s'est avéré un animal politique. La gauche ne gagnera pas en lui opposant un lapin de six semaines. 

Vous êtes d'accord ? Moi aussi. Maintenant, il faut en tirer les bonnes conclusions et choisir le bon lapin. 

Après l'apéro, hein ! 

20 novembre 2016

La vengeance de François, le collaborateur

A l'heure où je mets sous presse, tous les bistros de Bicêtre sont fermés et mon TGV avait deux heures de retard, ce qui mérite bien que l'on vire 500 000 fonctionnaires, François Fillon devrait avoir plus de 40% des voix, ce qui est pas mal pour un lascar qu'on pensait troisième il y a moins d'une semaine et Alain Juppé devrait avoir un ou deux points de plus que Nicolas Sarkozy. 

J'allais dire que les sondages se sont plantés mais je me corrige : ils ont encore été un mauvais moyen de prévision. 

Des choses pourraient changer d'ici la fin du dépouillement. Sarko pourrait passer devant Juppé, ce que je ne souhaite pas et ne changerait pas grand chose. Il n'a presque aucune chance de battre Fillon au deuxième tour. Juppé en a peut-être, et je le espère. Nous avons d'éminents experts qui expliquent que les électeurs du FN se sont déplacés pour voter Fillon pour éliminer Sarkozy. Je ne vois pas trop l'intérêt de la manœuvre mais des sources normandes me laissent penser que des réactionnaires sont allés voter pour le plus réactionnaire des candidats crédibles. 

Supprimer 500000 fonctionnaires, le mariage pour tous et les exonérations de charge sur la bière ne me aurait pas très progressiste. 

Cela étant, si Sarkozy est éliminé, cela se fête (et j'en veux aux bistros de Bicêtre). Je le disais dans mon dernier billet : c'est jouissif. Sarkozy a été élu au début de la gloire des blogs politiques et a été une cible privilégiée pour des raisons fort valables. 

J'ai une pensée pour l'ami Sarkofrance qui va devoir changer de pseudo... Et pour tous les autres copains de ces 10 années de lutte. Y compris ceux qui continuer à taper sur Hollande, Valls et Macron. 

Dans mon dernier billet, je disais qu'on allait retrouver une France apaisée (de mémoire) et un réactionnaire normand (par ailleurs ami à moi sévissant avec le pseudo étrange "Didier Goux") me demandait ce que je voulais dire. J'ai botté en touche. Je crois que j'ai maintenant la réponse. Nicolas Sarkozy et sa clique menaient une politique clivante, comme on dit, visant à monter les une contre les autres. J'espère que c'est fini. Que les lascars de droite encore en lice trouveront autre chose, d'autant que Fillon l'a fait. Il n'a pas clivé, il a montré qu'il était de droite. 

J'attends maintenant que mes copains de gauche, à peu près sûrs que Juppé arriverait en tête et ayant appelé à voter pour Fillon pour faire barrage à Sarkozy, appellent à voter Juppé pour faire barrage au pire réactionnaire, Juppé. 

Quant à moi, je n'ai pas voté, je n'ai pas fait "appel" et j'ai une pensée pour mes copains de droite qui croient encore en Juppé. 

Je ne vais pas terminée ce billet sans une méchanceté pour Copé. Il est dernier. A priori, il devrait avoir moins de voix que je n'ai de followers dans Twitter. Méchanceté pleine d'empathie. Comment peut-on se planter à se point sur sa propre image ? 

Cela nous ramène à cette fameuse élection pour ma tête de l'UMP, après la présidentielle. Il est temps que les militants de cette espèce de parti, a priori majoritairement sarkozyste, prenne un tantinet de recul. 

Amen. 

Au moins, une page semble tournée. 

Mais, heureux commentateurs de la vie politique, admettez que nous n'avions pas envisagé un tel score pour Fillon. Chapeau à lui. 

19 novembre 2016

On s'est mis à rêver !

C'est hier soir que le résultat est tombé : François Fillon serait en tête de la primaire. Alain Juppé et Nicolas Sarkozy sont au coude à coude. Demain soir, l'ancien président de la République pourrait être éliminé de la course à la présidentielle.

On imagine ne plus le voir, ne plus l'entendre. On imagine une France à nouveau apaisée. Grace à lui. Grace à son échec. Nicolas Sarkozy a abaissé la politique depuis 15 ans et on pourrait reprendre espoir. Bien sûr, les autres n'ont pas de programme. Ils ont un vague projet irréalisable. Comment voulez-vous virer 500000 fonctionnaires quand on manque de policiers, d'infirmières, d'enseignants,... ? Ils n'ont pas de projet : normal. Ils sont conservateurs. Mais peu importe. Que la vie politique continue, que la présidentielle se déroule. Mais sans lui. Avec un peu de chance, éternellement sans lui.

Je n'irai pas voter demain. Ce n'est pas à moi de faire le ménage à droite. A gauche, on a assez de boulot. Réconcilier est irréconciliables... Je n'ai pas à interférer dans les agissements de la droite : que le peuple de droite (amusante, cette expression), se débrouille. Mais s'il vire Nicolas Sarkozy, il aura tout mon respect.

Bien sûr, après, il faudra qu'il choisisse entre les deux anciens premiers ministres. Cela ne changera pas grand chose. Mais on n'aura plus Nicolas Sarkozy. Et c'est énorme.

Maintenez mon rêve encore 24 heures, merci.

15 novembre 2016

Analyse politique : je baisse

J'aurais pu faire trois billets avec l'actualité polique d'aujourd'hui comme au bon vieux temps. Mais, dorénavant, je laisse là surproduction bloguesque à d'autres imbéciles. 

1. Les électeurs sont des cons. C'est souvent l'argument utilisé par mes camarade de gauche pour expliquer la victoire de Trump et l'augmentation de la probabilité de la victoire de Sarkozy à la victoire. C'est mal. Du coup, les réactionnaires critiquent cet argument pour des raisons valables. Mais ils ont oublié l'hypothèse réaliste que les électeurs sont réellement des cons. 

2. Fillon a le vent en poupe. Ça me fait rigoler. Surtout que, au fond, je ne suis pas sûr qu'il soit moins pire que Sarko et Juppé. Il avait déclaré qu'il serait au second tour et il va peut-être l'être alors que personne n'y croyait. 

3. Macron va annoncer sa candidature demain. Je passe le côté grotesque. Son équipe a annoncé qu'il va annoncer... il sait sans doute qu'il n'a aucune chance de gagner (opposé à un candidat du PS, il ne serait pas au deuxième tour, surtout que si Sarko gagne la primaire, Bayrou sera candidat au second tour). Il va donc se retirer si c'est Hollande qui est candidat. Ils ont un deal, je pense. 

4. Les sondages disent qu'à la primaire de la gauche, Valls et Montebourg seront au second tour. Les militants font pipi dans leur culottes réciproques (j'espère). Ils oublient l'hypothèse de mon point 3. 

12 novembre 2016

Mon hommage à Léonard Cohen

J'ai 24 heures de retard, je sais, mais je viens de prendre l'apéro avec le vieux Jacques qui en pleurait, le pauvre. J'étais très amusé en lisant les tweets et autres conneries internetiques, hier. 

Tout d'abord, je tiens à présenter mes condoléances et mon respect à la famille et aux proches. Débrouillez-vous pour l'héritage, les droits d'auteur qui vont tomber pendant quelques décennies. 

Ces chansons étaient magniques, il faut le dire. Mais il faut dire aussi qu'elles étaient particulièrement chiantes. Donc, aucun type de ma génération n'écoutait Léonard Cohen quand il était jeune sauf les jours de déprime. 

Figurez vous qu'un jour, alors que j'avais entre 25 et 30 ans, je me suis retrouvé avec un CD de reprises de l'illustre par différents chanteurs. Je ne sais plus comment je l'ai eu. Un cadeau, sans-doute. C'était à l'époque où je faisais 60000 kilomètres en voiture par an. 

Je vais raconter ça en hommage à Léo en 1993, je bossais pour une boîte de Paris qui m'avait envoyé 30 mois auparavant en déplacement en Bretagne. J'étais logé et blanchi par les parents mais j'avais quand même droit à des frais de déplacement, 350 francs par jour. Autant vous dire qu'avec mon salaire d'ingénieur en informatique à Paris et cela, j'avais un revenu sympathique, sans aucune charge à part la bouffe et les sorties. Je n'étais pas victime du déclassement. Quand cette mission en Bretagne a été terminée, j'ai facilement pu acheter un appartement vu que j'avais à 26 ans un apport de base correspondant à la moitié du prix. Je me suis quand mis dans une merde noire vu que j'ai perdu 10000 francs (une brique) par mois et que je continuais à flamber. 

J'aime bien être odieux, parfois, dans mes billets de blog (mais je l'ai déjà raconté). 

Toujours est-il que pendant cette période d'opulence, j'avais acheté une bagnole de branleur, une ZX Volcane. En gros, c'était l'équivalent d'une 205GTI en plus grand. C'était très bien vu que je n'arrêtais pas de faire de la route dans le Centre Bretagne. Cela étant, quelques semaines après, ma mission en Bretagne s'arrêtait et je suis revenu en région parisienne. Ma boite m'a alors trouvé une mission en lointaine banlieue ouest dans une boîte qui pratiquait les 39 heures sur quatre jours et demi. Je n'étais pas astreint à ces horaires mais comme l'entreprise était fermée le vendredi après midi, je bossais environ 35 heures par semaine. Et finissant à 12h en banlieue ouest, je rentrais tous les week-ends en Bretagne. Au bout de trois ans, j'avais fait 165000 km avec ma ZX, le tout essentiellement à vitesse constante (155 km/h, c'était avant les radars automatiques, les fixes avaient une belle marge d'erreur) avec une voiture puissante donc consommant peu à vitesse constante. 

On s'en fout me direz-vous dans cet hommage à Léonard Cohen. C'est faux. En apprenant sa mort, c'est toute cette période de ma vie qui m'est revenue en mémoire. 

Faisant la route le vendredi après-midi, j'étais à peu près seul sur l'autoroute. C'était peinard, vitesse constante, un dépassement toutes les dix minutes... c'est dans ces conditions que j'ai découvert Léonard Cohen PI, du moins, avec ce CD, ses chansons chantées par d'autres. Ce CD ainsi qu'un de Barbara me permettait de faire Les Ulis La Gravelle en ne changeant qu'une seule fois de CD. Toutes les semaines, le vendredi et le dimanche, sauf pendant les vacances. Arrivant sur les routes Bretonnes, je repassais à de la musique normale. Du rock gras. 

Nous avions donc la musique d'ascenseur, celle de supermarché, j'avais découvert la musique de voiture grâce à ce CD de reprise de Cohen. 

C'était mon hommage à Cohen. Il faisait de la musique chiante qui correspondait exactement à ce qu'on avait besoin dans d'étranges moments de décontraction à 155 hm/m sur une autoroute vide avec une voiture puissante. 

Paix à son âme. 

Je vais quand même raconter la suite, parce que Cohen représente beaucoup pour moi. En 1996, au bout de trois ans, cette mission s'est terminée. J'ai commencé à bosser dans Paris. Je continuais à aller bosser en voiture (ce qui me coûtait 100 francs par jours de parking, c'est ainsi que je me suis mis dans la merde) et à rentrer tous les week-ends en Bretagne. De la folie. Partir du Centre de Paris vers 17 heures, ma taper la route dans des bouchons avec des reprises de Léonard Cohen,... 

Ma ZX a fini par avoir 260000 km. Elle était impeccable. 260000 km à vitesse constante ou presque n'use pas beaucoup. Mais j'avais une bougie que je n'arrivais plus à dévisser et quelques ennuis divers. J'ai donc décidé de changer de voiture (mes problèmes financiers avaient été réglés ; j'avais été sérieux pendant des années ; d'ailleurs j'avais pu faire un remboursement anticipé du crédit pour l'appartement tant j'étais devenu ascète ou huit). 

Mais j'étais resté con. Je n'avais plus besoin de voiture, pourquoi en acheter une ? J'ai évidemment choisi une voiture du même niveau de gamme. Un coupé sportif de Citroën. J'ai nommé ma Xsara VTS. 138 chevaux. La ZX faisait 122, je crois. Je me rappelle que je l'ai acheté un samedi (j'avais oublié le chèque de Banque, ça avait été un bordel). J'avais transféré les CD d'une à l'autre. Je continuais à écouter Barbara et les reprises de Cohen. La Xsara était bourrée de gadgets électroniques, genre GPS avec une voix de gonzesse qui donnait des indications pour la route à utiliser. 

C'est alors (juste après l'achat) que la grand mère est morte. Mon premier voyage en Bretagne était donc pour l'enterrement. Le cercueil mis dans le caveau, je discutais avec les cousins. Le plus vieux demande à voir ma voiture qui parlait. On y va, devant le cimetière. Je mets le contact. Le CD part. Alléluia de Léonard Cohen (par je ne sais plus quel chanteur). Je ne sais plus, non plus, l'année. 2001 ou 2002. Je ne sais plus si j'ai revu les cousins depuis. J'étais venu de Loudéac au cimetière de Paimpol via le funérarium de Saint Brieuc et l'église du coin (dans la famille, une cérémonie à l'église,... Une des sœurs de mon père, mort en 1992, y avait tenu, et avait réussi à glisser une bénédiction pour lui, alléluia) en écoutant la reprise de Cohen que j'écoutais surtout sur l'autoroute à vitesse constante (il n'y avait toujours pas de radars automatiques). 

J'ai continué à faire la route. J'écoutais moins Cohen et Barbara. Un jour, je rentrais de Loudéac à Bicêtre, le pot d'échappement est tombé, peu avant Rennes, mais avant Montauban. Je m'arrête à la première station service. Ô appelle le dépanneur. Il bricole le truc pour que je puisse aller jusqu'à Bicêtre. 

Je me gare devant chez moi (entre temps, j'avais perdu le bip pour rentrer dans le garage mais je m'en foutais, on peut toujours se garer dans le quartier, très près de chez moi) après avoir fait 400 km sans pot, ce qui n'est pas de bol. 

Le week end suivant (entre temps, j'avais pris l'habitude de ne rentrer que tous les trois semaines en Bretagne), j'ai pris une voiture de location. Et de fil en aiguille, j'ai oublié de prendre le temps de réparer ma voiture, la Xsara. 

Un jour, mon pote Gilles de Loudéac me dit que sa 205 va rendre l'âme. J'ai donc décidé de lui donner ma Xsara qui n'avait pas roulé depuis près de deux ans. Il est donc venu la chercher avec un copain, Dominique, et ils l'ont ramené sur un plateau. Il l'a remise en service et la voiture va toujours bien, merci. 

C'est un copain très proche. Si on ne couche pas ensemble c'est que nous sommes du même sexe (je ne parle pas de la taille). Donc, je lui ai filé la voiture avec le bordel qu'il y avait dedans. Notamment du matériel de camping parce que nous avions passé quelques vacances ensemble. J'étais le conducteur, nous roulions à 155. Alleluia. 

Lors de mon retour en Bretagne suivant, il est passé à la maison et m'a rendu tout ce qui trainait dans la voiture. 

Dont le CD de reprises de Léonard Cohen. Je ne sais plus où il est. 

Paix à son âme. 

Il n'est pas beau mon hommage à Pépère ?