11 janvier 2017

Ces militants...

Ayant décidé de ne pas voter à la primaire, je m'en fous un peu même si je reste un blogueur politique et si j'espère la victoire d'Hamon parce qu'il est le seul à vraiment poser la question de l'évolution du travail même s'il n'a pas forcément les bonnes solutions (et je n'en ai pas plus). 

J'ai à peu près pris mes décisions même si seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Si Montebourg ou Valls gagnent la primaire, je vote Macron au premier tour (ou Mélenchon si Macron s'écroule ; n'allez pas croire que je fais un grand écart, je vote pour un type qui peut gagner ce premier tour et pourrait ne pas faire un mauvais président tout en n'étant pas trop éloigné politiquement). Je dis ça pour planter le décor. 

Toujours est-il que je suis beaucoup de militants politiques dans les réseaux machins et je suis effaré de voir comment les militants peuvent défendre unitairement les propositions de leurs idoles. J'ai copain, Jeff, Montebourgeois par excellence, qui publiait des propos de Montebourg qui voulait créer une mutuelle publique sans se rendre compte que cela participe à tuer la sécu. Je vois aussi des mélenchonistes qui défendent l'augmentation significative du SMIC sans se rendre compte que cela va créer mécaniquement de l'inflation donc n'aidera pas les bénéficiaires. Les deux, montebourgeois et mélenchonistes, défendent les salariés sans même imaginer que ces derniers ne sont pas majoritaires, bien au contraire, parmi les électeurs. 

Je vais vous dire. On va bientôt fêter les cinq ans du discours du Bourget. J'y étais. Au début, je jouais le rôle du militant politique. Je tweetais. Mais le réseau passait mal. Alors je me suis levé et j'ai écouté Hollande réellement. Et j'ai vibré. Je vous passe que Pépère est un excellent orateur, sans doute le meilleur. Il y a eu "mon adversaire, c'est le monde de la finance" et "le changement, c'est maintenant". 

Le changement, j'y ai cru. Et on l'a eu. On pourrait en débattre, mais, franchement, Sarkozy et sa bande...

L'adversaire, par contre, ça m'a fait rigoler. De même que la renégociation d'un traité déjà signé et j'en passe. Hollande avait des conneries dans son programme. Je vais en citer deux. Le mariage pour tous. Je n'y suis pas opposé et je défends l'égalité des droits mais, franchement, se battre pour le mariage, un des sacrements de "notre" église. Il est passé. Finalement, j'ai fini par me battre pour, non pas par conviction, mais parce que j'avais des copains homosexuels qui le voulaient. Mon deuxième exemple est le droit de vote aux élections locales pour les étrangers. Cette mesure était de façade. Elle n'était pas applicable à cause de nos institutions. Surtout, elle n'est pas de gauche puisqu'elle implique la création de sous-citoyens qui n'auraient qu'un droit de vote partiel. Cette proposition lui était imposé par le parti (aujourd'hui, on a une chance, le patron du parti est une quiche). 

J'ai défendu Hollande. 

Mais pas, unitairement, ses propositions ou postures électoralistes. 

Il me semblerait intéressant que les militants des réseaux machins prennent du recul. J'ai critiqué les mélenchonistes et les montebourgeois alors je vais critiquer les partisans de Manuel Valls en conclusion. 

On ne peut pas défendre un type parce qu'il semble le plus proche de notre ancienne idole et qu'il pourrait avoir le plus de chances de gagner la primaire, d'autant que Montebourg est passé devant lors des derniers sondage. Ce qui m'arrange bien, j'en ai fait un billet récemment un billet. Les partisans de Valls voteront pour Macron si Montebourg gagne la primaire. Et Macron sera au second tour. Et peut gagner. 

Votez avec votre cœur mais ne militez pas n'importe comment. Défendez une vision de la société, pas des éternelles mesures qui ne sont jamais respectées. Les électeurs ne sont pas des lapins de six semaines. 

Enfin, les militants du PS, dans les réseaux machins, n'oubliez pas que si votre candidat arrivé quatrième, le parti est mort. Il faudra une recomposition. Et ce n'est pas plus mal. Le clivage gauche droite va crever ou, se déplacer. Le FN a pris la place du PC dans les années 80. Tant pis. C'est un éternel débat. Les extrêmes qui se rapprochent. 

J'aime autant ne pas être souverainiste. 

12 commentaires:

  1. Défendre une vision de la société juste, fraternelle, altruiste,tournée vers l'Europe et vers le monde. Consciente des enjeux écologistes de demain, protectrice envers les plus démunis et qui porte l'humain vers le haut!Je boycotte la primaire également car je ne supporte plus de soutenir un parti qui se comporte avec autant de bassesses avec les siens la première fois en ne soutenant pas avec convictions la candidature de Ségolène Royal en 2007,la deuxième fois en poussant vers la porte un président sortant! Le parti socialiste ne soutient pas ses candidats dans l'adversité, manque d'unité et de cohésion!La famille, le clan ce sont des mots qui n'ont pas de sens pour eux!

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  2. Je ne commente pas tes choix.
    Par contre, je ne comprends pas cette peur de l'inflation... Cela fait bien plus de 20 ans qu'on vit avec une monnaie dite forte et sans véritable inflation. Et à qui cela profite ? Essentiellement à la rente...

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    1. Je n'ai pas peur de l'inflation ! Je dis simplement que si tu augmentes les salaires, les prix vont augmenter :
      - pour que les entreprises gardent leur marges tout en payant les salaires,
      - parce que les gens vont consommer.
      Donc l'augmentation du SMIC ne servirait à rien. Ce n'est donc pas une solution.

      C'est donc une promesse presque mensongère.

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  3. Perso, j'irai voter au premier tour, pour le candidat que je soutiens. Comme il ne sera pas au deuxième tour, j'irai tracter pour Macron le jour du scrutin. A moins que d'ici là, l'un des finalistes ne parvienne à me convaincre, mais c'est mal parti.

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  4. Il reste que cette hésitation entre Macron et Mélenchon, c'est-à-dire entre un libéral européiste et un étatiste néo-communiste, est tout de même bien curieuse. Du coup, votre attirance envers Macron rend d'autant plus incompréhensible votre rejet de Valls, dans la mesure où, à part peut-être sur les questions "sociétales", on ne voit guère de différence entre eux.

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    1. Non, ce n'est pas curieux. D'ailleurs mon hésitation est plus entre Hamon et Macron ce qui pourrait paraître curieux également. Ma ligne politique est plus proche de celle de Valls effectivement, sauf peut-être pour les projets "sociétaux". Par contre, Valls n'offre aucun projet de société et paraît pour une espèce de Sarkozy de gauche, je n'en veux pas. C'est un peu la même raison qui me fait rejeter Montebourg.

      Si j'envisage de voter Mélenchon c'est si je sens, à la veille de l'élection, qu'il est le seul capable d'arriver au second tour parmi tous les candidats autres que Fillon et Le Pen. C'est tout.

      Mais entre Mélenchon et Macron, je n'ai aucune hésitation, c'est Macron.

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  5. On est dans une situation qui a été créée detoute pièce dans les années 70. On a autorisé les banques non plus à simplement s'occuper l'argent mais aussi à prendre pied dans les conseils d'administrations des entreprises. C'est pour moi sur ce fait que toute la société civile est pourrie, cette finance pèse d'un tel poids sur la société qu'on se retrouve en position de blocage et plus rien ne peut changer. Je ne vote pas pour perpétuer ce système mais pour l'abattre parce que je crois fondamentalement que c'est ce qu'il nous faut et que c'est là l'utilité de la démocratie : remettre en cause l'ordre établi. Aucun des candidats présentés par le PS ne remet en cause cet ordre. C'est le fameux mythe d'accompagnement du libéralisme, la sociale démocratie, qui s'est justement effondré durant ces dernières années, révélant le mensonge sur lequel c'était bâti. Du coup je vote selon ma conviction de la nécessité de changer tout ça. Mais je me fous des sondages qui sont une manipulation et qui sont incapable désormais de lire les intentions de vote. Si Mélenchon n'est pas au second tour, j'irai voter blanc, ça n'est plus mon problème.

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    1. Tiens, Poireau !

      Je ne crois pas que Mélenchon soit capable de faire appliquer "ce que tu dis", à savoir l'éclatement du système, d'autant qu'au niveau de la France, ce n'est pas possible.

      Je ne crois pas que ce que tu dis soit à l'origine de tout nos maux. Du moins pas de manière aussi simple. Mais on a effectivement un entassement du capital (qui dure depuis toujours et qui va croissant : dans 10 ans, Google et Apple auront tout racheté... puis ils seront rachetés par des Chinois) et qui fait que ce que tu appelles la finance dirige tout (c'est d'autant plus drôle qu'Apple et Google sont des vrais innovateurs qui ont d'abord gagné de l'argent avec l'innovation).

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    2. Si je souhaite abattr ce système de la finance, c'est quand même plus Mélenchon que Valls que je choisis. De toute façon, après Hollande, j'ai décidé que je ne voterai plus jamais PS.

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    3. Je ne vote pas Valls non plus.

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