En salle

24 avril 2017

Mélenchon pas tout !

Les polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui, sont bien ridicules, qu'elles viennent de ces supporters comme de ses opposants. Moi-même, je ne suis pas le dernier des abrutis : j'ai fait un billet pour lui taper dessus suite à ses propos, hier soir. Si j'avais été moi, j'aurais dit : Le pauvre. Il est fatigué après une longue et belle campagne. Et déçu. Très déçu. Il a raté son truc de très peu. 

Ne doutons pas de sa volonté de faire battre le FN mais, dans son action pour ce but, il est souvent ridicule. Rappelons-nous quand il a été défier Mme Le Pen dans sa circonscription pour les dernières législatives (si ma mémoire est bonne). Marine Le Pen était annoncée à 30%. Elle a fait 21. Une grande partie des voix qu'elle a perdues est probablement passée chez Méluche, cette fois, par contre. 

C'est plus la déclaration de Benoit Hamon qui m'a gonflé, quand il a dit qu'Emmanuel Macron n'est pas de gauche. Hamon n'a toujours pas compris que la gauche est plurielle. Elle a un centre gauche et ce centre gauche a probablement voté majoritairement pour Macron. Le PS ne se reconstruira pas sans elle. Il aurait dû annoncer son retrait. Avec un peu de chance Cambadelis aurait suivi, donnant les clés du Parti à Cazeneuve et à un gugusse comme Julien Dray, beaucoup plus lucide et, disons, un tantinet retiré. Dans Twitter, j'en ai lu une bonne sur Hamon, du genre : il a été un excellent candidat écolo, il a fait plus que Mamère en 2002. 

Mais revenons à Mélenchon. 

Il a fait une excellente campagne, tant sur la forme que sur le fond. Il a retiré de son Projet 2017 ce qui pouvait effrayer en 2012. Moi-même, quand Fillon était au creux des sondages, j'ai envisagé de voter pour lui (pas par conviction mais pour qu'il passe devant Fillon). J'ai finalement voté pour Macron parce que le risque était réel et parce qu'il était le candidat le plus proche de mes idées. Après Hamon. Mais il a tout foiré. Y compris l'annonce de sa défaite. Je ne regrette rien. 

Visiblement, une grande partie des soutiens de Mélenchon qui s'expriment dans les RS n'ont pas compris qu'il avait progressivement changé de discours et sont devenus très bêtes. Une partie de ses opposants aussi (et je l'ai dit en introduction, moi le premier, mais, sans faire acte de contrition, mes propos d'aujourd'hui sont bien plus modérés). 

Alors on se retrouve avec des gens qui s'invectivent. Je vais leur dire : vous me cassez les couilles. Manuel Valls avait raison : il y a deux gauche irréconciliables. Mais il a un oublié un détail : il faut faire avec. Macron devrait gagner. Il aura une majorité à composer ce qui s'annonce assez rock'n roll. Elle se fera sans une des gauches irréconciliables, c'est ballot. J'espère que l'autre ne jouera pas au con. Commençons par dégager Valls. A non ! J'avais déjà dégagé Cambadelis. Me voila adepte du dégagisme. 

Jean-Luc, mon Canard. Tu as un âge relativement avancé. Tu ne seras plus candidat. Est-ce que tu ne pourrais pas dégager (!) le terrain pour que les gauches se réconcilient afin que chaque gauche ne se retrouve pas éternellement dans l'opposition ? Il ne s'agit pas dans mes propos de te demander de changer de ligne politique. 

Mais d'apprendre à ces zozos à dialoguer, à former des majorités et tout ça. Tiens ! Si Hamon s'était retiré (ce qui n'était pas possible, je ne suis pas en train de militer), nous aurions un candidat de la vraie gauche au second tour face à un candidat du centre et la droite serait lessivée. 

Retrouvons un peu de sérénité. 


10 commentaires:

  1. Le dégagisme appliqué à soi, voilà un concept poussé jusqu'au bout de sa logique. On fait le tour parfait... la vraie révolution !

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  2. Réponses
    1. Ca m'arrive. Rassemblement bordel.

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    2. je suis fatigué de me rassembler pour les autres. Je ne dis pas cela pour toi.

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    3. On est les anciens blogueurs phares, mon gars (si je puis me permettre, tu m'avais appelé ainsi récemment). On doit rassembler.

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  3. " que les gauches se réconcilient "
    Beaucoup le souhaite mais ,s'il me parait facile de " Gauchir un peu " les sociaux démocrates, il me semble qu'il est beaucoup plus difficile de " Dégauchir..même un peu !!! " les insoumis .
    C'est là que le bas blesse ... et aujourd'hui hélas on fait avec . Demain peut être .
    vincent

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  4. L'oecuménisme de Saint Nicolas, plutôt bien vu...
    P.Castor

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