En salle

23 mai 2017

Manchester je bois.

Je n'ai rien dit suite à l'attentat de Manchester. D'ailleurs, je suppose que tout le monde se fout que je pense aux familles et tout ça. J'étais bien sûr horrifié et tout ça aussi mais j'ai eu un sentiment bizarre en lisant les publications Twitter et Facebook de tous ces braves gens qui expriment leur solidarité et leur #jesuis. 

Un jour on aura une application qui dira automatiquement des messages de solidarité et autre à chaque attentat. Et une deuxième qui dira #padamalgame. Je ne dis pas que ces messages participent à la banalisation des actes terroristes. Ils sont devenus banals. C'est triste. Mais les messages en deviennent presque faux cul. Et parfois n'importe quoi. J'en lisais, par exemple, qui disaient : "ah les lâches, ils s'en prennent à des enfants".  Ils ne sont pas lâches. Ils meurent dans leur folie. Et vous vous rendez-compte qu'en disant cela, je pourrais être accusé d'apologie du terrorisme ou un truc comme ça. Mon propos n'est évidemment pas là. Ces types méritent d'être mis hors d'état de nuire. Sans état d'âme. Sans réflexion. 

Je voudrais revenir sur la banalisation dont je parlais (même s'il me paraît plus urgent de savoir écrire "banal" au pluriel). C'est un fait. Il ne faut pas se voiler les yeux. On sait que ça peut arriver partout et à tout moment. Et à force de faire des tweets faussement empathiques, on oublie l'urgence. Comme atomiser les régions où croissent les ennemis. 

S'il s'agit de nos banlieues (surtout la mienne), on se contentera évidemment d'arracher les viscères des différents ennemis, voire de les sodomiser avec des pieux qu'on aura préalablement ornés de tessons de bouteille si on a l'esprit joueur. 

Sans concession. Ca me fait penser que je n'ai pas réagi à cette histoire de quartiers de Paris où les gonzesses ne peuvent pas circuler (ce qui est d'autant plus con qu'en cette saison, elles mettent des petites jupes). Sans concession. 

Vous vous rendez compte qu'hier, le buzz était fait avec cette histoire et qu'aujourd'hui c'est un massacre de mômes qui vous déchaîne ? J'espère que demain on évoquera les vrais sujets comme les scandaleuses taxes sur la bière. Ou alors la mort d'un acteur. Faut quand même admettre que les réseaux sociaux sont pitoyables et qu'un sommet est atteint aujourd'hui. 

Il faudrait envoyer James Bond détruire les terroristes islamistes. 

Et rester à notre niveau dans les réseaux sociaux. Crier notre haine de ces connards. 

Ca ne change rien mais pendant ce temps là, vous n'êtes pas au bistro. 

Moi si. La vie continue. Sauf celles de ces gamins assassinés par des connards dirigés par des fous. Et des vrais lâches.

4 commentaires:

  1. Pour ce qui est de la Kasbah du nord de Paris, Ollympe, féministe en acier trempé, nous explique ici que l'on exagère toujours et que le quartier est tout ce qu'il y a de plus accueillant pour les jeunes femmes non accompagnées.

    Pour ce qui est des petits cons de Manchester, c'est bien fait : z'avaient qu'à pas aller écouter des chanteuses de merde. Et puis, songez un peu au soulagement des parents, enfin débarrassés de ces ados stupides qui leur pourrissaient la vie depuis près de 20 ans…

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    1. Je lis Olympe.

      Et les parents allaient enfin en être débarrassé définitivement. Ils se sont fait chier pendant 20 ans en attendant...

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    2. Vous avez raison. Il faudrait suggérer à ces braves terroristes-qui-n'ont-rien-à-voir-avec-l'islam de s'attaquer plutôt aux crèches ou à la rigueur aux écoles primaires : cela arrangerait tout le monde. Mais je suppose qu'ils sont déjà en train d'y penser…

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    3. Visons directement les maternités. En plus, les parents abrutis n'auront pas le temps de s'attacher aux mômes.

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