Gérard
Filoche n’en loupe pas une. « "Ça fait 5 ans que je dis qu’on va
dans le mur (…) On pouvait après les municipales modifier les choses. On
pouvait après les régionales modifier les choses. On pouvait ne pas faire la
loi El Khomri. On pouvait ne pas faire le CICE", a lancé ce lundi 12 juin
Gérard Filoche, membre du Parti socialiste. « On avait tout la gauche en 2012.
Le Sénat, l’Assemblée, les villes, les régions et Hollande nous a tout fait
perdre", s’est-il ensuite emporté. » Il a oublié un détail, c’est que
c’est Hollande qui a fait que la gauche avait tout…
Je ne vais pas refaire mon billet d’hier mais cette gauche
bête m’énerve. Elle fait ses analyses à l’envers. Prenons quelques
personnalités qui ont été des symboles de la gauche en général pendant ce quinquennat.
Au hasard : El Khomri, Valls, Macron, Cambadélis et Hamon, dans un premier
temps. Macron est devenu président. El Khomri et Valls sont au second tour de
la législative. Hamon, candidat du PS à la présidentielle après avoir été
frondeur, ont été éliminés au premier tour.
De même que Pascal Cherki à Paris, Laurent Baumel en
Indre-et-Loire, Alexis Bachelay et Jean-Marc Germain dans les Hauts-de-Seine,
Razzy Hammadi et Mathieu Hanotin en Seine-Saint-Denis, Michel Pouzol dans
l'Essonne, Gwenegan Bui dans le Finistère. Sans oublier Aurélie Filippetti, Karine
Berger.
téphane Le Foll, Marisol Touraine ou George Paul-Langevin
qui étaient proche d’Hollande seront probablement réélus mais le chef des
frondeurs, Christian Paul, est en grande difficulté pour le second tour.
Elisabeth Guigou, comme Cambadélis, est éliminée. Ils n’étaient pas éloignés d’Hollande
mais sont des symboles de la gauche bête.
Vous pourrez trouver des contre-exemples (Yann Gallut,
Michèle Delaunay,…) mais la question n’est pas là.
Les électeurs n’ont pas voulu dégager « la gauche à
Hollande » mais, outre Hollande lui-même, toute cette gauche bête. Par
contre, les symboles de la « gauche à Hollande » sont toujours là,
avec une casquette PS ou une casquette LREM. C’est elle qui est devenu le
centre de gravité de la gauche parce que, ayant constaté qu’on ne pouvait pas
travailler avec « la gauche pas à Hollande », elle souhaite travailler
avec la droite.
Ceci n’est pas un billet de blog, mais le compte rendu de la
discussion que nous avons eue avec les collègues à table. Je n’ai rien dit à
part acquiescer. Je rigolais intérieurement parce qu’ils disaient précisément
ce que je pense et que j’ai déjà défendu dans mon blog. C’est la même raison
qui me met dans l’hilarité quand je lis le contraire dans Facebook de la part
de copains « de la gauche pas à Hollande ».
Je ne suis intervenu qu’à la fin du repas. Nous sommes quand
même fidèles au PS (dans mon milieu professionnel, l’informatique au siège
social de grandes banques, c’est un peu une généralité…), nous y sommes même
assez attachés. Alors les convives s’inquiétaient de l’avenir du PS. Je leur ai
dit : « bah, en 93, on était dans la merde, en 97 nous étions au
pouvoir ». Ils me demandaient qui allait pouvoir remonter le parti. Je
leur ai dit que je le savais encore moins qu’eux.
Je leur ai néanmoins donné une
information. J’étais tombé dessus par hasard dans Facebook où je suis
toujours pote avec des fidèles d’Hollande. Le titre de l’article du Parisien (je n’avais
lu que le titre) : « Législatives : François Hollande réconforte les
socialistes battus ».
Dès dimanche soir, Hollande était aux manettes. L’article
laisse entendre qu’Hollande prépare son retour pour 2022, comme Sarkozy l’avait
fait pour 2017, en reprenant le parti. Je n’y crois pas du tout. Hollande n’est
pas fou. Il sait qu’il y a une fracture en les Français et lui, ce dont Sarkozy
et ses fans ne se rendaient pas compte. Cette fracture est difficile à
admettre. Même moi, fan d’Hollande, je ne comprends pas pourquoi elle est là.
Mais je ne la nie pas.
Benoît Hamon qui a été éjecté comme une vieille merde au
premier tour de deux élections consécutive a appelé à voter France Insoumise
contre Manuel Valls, tapant ainsi sur les ténors de son propre parti encore
qualifié. Valls n’a pas d’avenir présidentiel. Il est victime de « la
fracture » (et là, je comprends pourquoi : je ne peux pas le
blairer).
Benoît, tu dégages. Gérard, tu dégages. Jean-Christophe et
Elisabeth, vous dégagez ! François, Manuel, Stéphane et d’autres vont faire
le job. Pas celui de petits politiciens, celui de ceux qui font gagner la
gauche.
François a commencé le boulot : il a mis un des siens à
sa place. Pour un peu qu'il ait créé un parti pour remplacer ce club d'andouilles qui ne veulent pas se réconcilier...
Chacun va se renvoyer la balle...de la responsabilité du désastre.
RépondreSupprimerCelle des "couineurs", pardon des frondeurs me parait évidente: ils ont commencé dès le début du quinquennat, sans comprendre qu'ils étaient là dans la foulée et par la vertu de la présidentielle.Pas un seul de réélu : justice immanente ?
Quant à Filoche, déjà son nom, filochard , me fait penser aux pieds nickelés, encore qu'eux pouvaient être rigolos.
Laissons faire le deuil, après on verra.
P.Castor
Oui, mais c'est toujours le même bordel : c'est de la faute des autres. Rappelle toi 2002, 2007,... Aucune objectivité. Pour 2007, par exemple, la défaite de Ségolène est expliqué par plein de trucs (notamment que Sarko était bon...) dont :
Supprimer- elle était nulle,
- le PS ne l'a pas suivi.
Personne ne prend en compte l'hypothèse que ces deux raisons soient vraies.
Je ne suis pas pour que le PS survive, rien que le nom file des boutons maintenant! La gauche n'est pas connu pour sa loyauté et sa fidélité, mais plutôt pour ses retournent de veste, ses coups bas, traites et collabots!Ceux qui accuse Hollande d'être le responsable de leur défaite, sont les mêmes qui ont fais de lui le bouc émissaire de leur soif de pouvoir et d'égo! Ce sont des trous du cu qui ne servent pas l'intérêt général mais leur ambition personnelle! Je ne partage pas ton point de vu sur Ségolène, elle n'était pas nulle, elle a fais un score très honorable seule dans cette bataille contre Sarkozy certes très bon mais qui a bénéficié du soutien de sa famille politique, la droite reste constante, soudée, cohérente même dans sa connerie nous l'avons vu avec Fillon, chose qui depuis Mitterrand a toujours fais défaut à la gauche qui fait souvent cavalier seule et se disperse!
SupprimerJe n'ai donné de point de vue sur Ségo, j'ai rappelé l'argument de certains. Tu es tombée dans le piège de l'aveuglement, à ne pas vouloir prendre en compte les arguments de tout le monde.
SupprimerCe fanatisme idiot te permettra difficilement de monter dans mon estime.
OUI,la tendance au déni est plus répandue que le sens de l'auto-critique.
RépondreSupprimerPour ma part, j'avoue avoir beaucoup de mal à répondre à ton affirmation. Dans un premier temps, il faudra bien se fier à des analyses extérieures et peut être un jour à un bouquin de Hollande...
P.Castor
Je n'ai pas d'affirmation.
SupprimerJe connais la position politique d'Hollande. Elle n'a pas changé depuis les années 80. Il a mené la politique en laquelle il croyait. Pas nécessairement celle pour laquelle il avait fait campagne. Ceux qui ont découvert la position politique d'Hollande après l'avoir élu (à la primaire) sont forcément des ânes s'ils la critiquent fortement maintenant.
Par ailleurs, Hollande n'est pas fou. Il voulait torpiller le PS depuis longtemps et a réussi (pas nécessairement comme il le voulait). Ensuite, il savait qu'un président ne peut pas être réélu hors phase de cohabitation. Alors il a président comme il l'entendait.
Et c'est sans doute ce que montrera un livre s'il en sort un.
Les analyses extérieures, j'en lis beaucoup. Et tu as raison, il faut attendre.
Oh que oui, que c'est toujours la faute des autres. Mais se sont-ils rendu compte et c'est vrai aussi pour la droite, que cette constitution vieille de 60 ans les a bloqués dans leur réflexion et que ces deux partis se sont sclérosés jusqu'à en crever.
RépondreSupprimerQu'est-ce qu'on peut lire comme conneries à propos de l'élection de Macron, illégitimité entre autres et l'immense baratineur Mélenchon n'est pas en reste.
Marcher par ordonnances pour le Code du Travail, c'est priver l'Assemblée d'un débat comme si, dans ce domaine précis, les Organisations Syndicales représentatives n'étaient pas capables de s'en emparer et de faire valoir haut et fort leur vue des choses.
Hollande, avait déjà cette orientation et la loi Travail s'orientait dans ce sens, renforcer les syndicats.
Voila.
SupprimerLe pb du PS c'est d'avoir résolument opté pour une politique social démocrate voire sociale libérale au pouvoir tout en conservant un discours et une idéologie socialiste. Le PS du coup perd les deux : les sociodemocrates qui ont rejoint Macron et les vrais socialistes qui sont allés voir ailleurs. Le seul truc bizarre c'est qu'il reste encore 5 à 10 % de personnes qui votent PS.
RépondreSupprimerBah. Le pb est que Valls avait raison en disant qu'il y a deux gauches irréconciliables. Et qu'il avait tort de le dire alors qu'Hollande faisait avec et savait les réconcilier par la force avant les élections. Macron a trouvé une solution puisqu'il a forcé le bordel à droite.
SupprimerPour les 10%, ce n'est pas surprenant. Il y a un tas d'élus de qualité au PS et ailleurs. Par exemple, je n'avais aucune raison de voter pour quelqu'un d'autre que mon député sortant qui est pourtant plutôt du côté frondeurs.
Est ce nécessaire de la sauver ? (Je reconnais ta grandeur d'âme :-) )
RépondreSupprimerJe te rappelle que ta formation fétiche est en plus mauvais état. Même Juppé finira par soutenir Macron.
SupprimerJe t'invite à lire la dernière chronique de BRP. Je résume : Guaino avait raison.
Tant qu'il y aura des Filoche il n'y aura plus de PS...
RépondreSupprimerBah ! Personne ne l'écoute.
SupprimerPareil !
RépondreSupprimerTu n'as donc aucun respect pour Filoche.
SupprimerQui pour sauver le PS ? Mais nous !!!
RépondreSupprimerQu'importe le sigle , je n'ai pas abandonné mon envie de changer la société,un monde plus juste une vie meilleure pour les plus démunis en m'éloignant pour la première fois du PS .D'autres prendrons la relève, après une nécessaire clarification et il ne tiendra qu'a eux de me ramener au bercail .
vincent
Les socialistes sont ceux qui ont le plus négocié et ratifié les traités qui ont rendu l' Europe ultralibérale( Acte Unique, Maastricht, Amsterdam, Nice) et se trouvent aujourd'hui fort dépourvus devant une Europe si libérale...
RépondreSupprimer« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » – Bossuet
Marie-Noëlle
Les mêmes qui ne cessent de propager la mono-explication de l'échec du quinquennat précédent par les uniques et seuls "frondeurs", vous expliquent que les députés LREM ne seront pas "godillots" et sauront protester...
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