Ça va faire une semaine que les réseaux sociaux tournent autour des mêmes sujets. Notamment le harcèlement.
Je n'arrive pas à me sentir concerné par le phénomène sauf sur une bricole sur laquelle je reviendrai. Seul un cas de harcèlement au boulot m'a un peu touché mais je ne peux pas en parler dans les RS. Je suis un mâle blanc qui n'a jamais harcelé personne et je dois bien reconnaître que les trucs de cul ne m'intéressent que lorsque qu'on peut en rigoler. Mon célibat absolu en est une espèce de preuve. Quand j'ai l'occasion de dragouiller légèrement, je finis toujours par boire des bières avec les copains en oubliant l'objet de la drague en question.
Je ne harcèle pas mais je suis volontiers grivois et volontairement grossier. Ostenciblement. Mais toujours pour déconner. Rarement finement. Et en plus je manie "l'argot" pour ajouter une couche de machisme.
Depuis 3 ou 4 jours avec le #balancetonporc, les RS sont plein de publications diverses et de commentaires compationnels, de conseils,... Hier, j'ai fait une blague douteuse en passant pour tenter d'alléger une conversation un peu "forte" quand une copine à qui je répondais mais avec qui j'avais l'habitude d'avoir des conversations osées auxquelles elle en rajoutait toujours m'a dit d'aller chier. Je lui ai rappelé qu'elle me connaissait assez pour savoir que je ne pensais pas un mot de ce que j'avais dit et je lui ai expliqué pourquoi j'avais dit ça (c'était un jeu de mot mais je dois admettre qu'il était difficilement perceptible). Elle a continué à m'engueuler. Je suis resté zen...
Ce n'est évidemment rien par rapport à ce que peut supporter Laurent Bouvet (je résume parce que je vais recopier cette publication sur mon blog : il a proposé, pour rigoler, un hashtag du genre "et si on parlait des hommes qui se comportent correctement". Des tas d'abrutis lui sont tombés dessus, jusqu'à le comparer à des criminels. Pardon. D'abruti.e.s).
Petit 1 : je crois que l'humour doit permettre de tout dédramatiser. Une vanne de part me paraît moins grave que le conseil d'un mec à une gonzesse quand elle a été harcelée.
Petit 2 : ceux qui disent qu'il faut éduquer les garçons en plus des filles me paraissent vivre dans une autre planète (je dis "en plus" car les conseils d'éducation des filles portent généralement sur leur capacité à se défendre ou à porter plainte... Comme si une fille harcelée par son chef pour une validation de période d'essai pouvait recevoir une éducation pour l'éviter). Ces cons sont des éternels gauchistes adeptes des camps de rééducation.
Petit 3 : dire à une pouffe que son allure générale est assez plaisante n'est pas du harcèlement. Y compris au niveau juridique. Je connais des cultures où les dames prennent cela très bien (y compris en France). Ne pas le faire serait un signe de grossièreté. Il y a des combats qui sont restreints aux féministes françaises, combats souvent repris par les hommes pour des raisons louables (mais souvent pour prouver quelque chose ou affirmer un égalitarisme un peu de façade).
Petit 4 : en conséquence, il ne faut pas confondre l'humour ou la drague d'un côté et le vrai harcèlement (et évidemment le viol) de l'autre. Il y a des trucs très graves et d'autres rigolos.
Petit 5 : quand on empêche de raconter des conneries, on tue à la fois l'humour et la liberté d'expression. C'est mal.
Petit 6 : ne confondons pas tous les types de harcèlement. On ne résoudra pas le chantage à l'embauche facilement.c'est dramatique, je sais. D'autres cas peuvent se traiter.
Petit 7 : on peut passer à autre chose ?