En salle

17 novembre 2017

Charlie - Plenel : et on fait quoi, maintenant ?

Il y a depuis deux ou trois semaines un débat entre les pro-Charlie et les pro-Plenel. Je suis Charlie et tout ça mais depuis hier, il y a un nouveau débat : ce débat est-il vraiment important ? 

Je vais apporter la réponse : c'est oui. 

Mes copains de gauche aimeraient bien que le débat (je vais utiliser combien de fois ce mot dans cette publication ?) se replace sur leur domaine traditionnel : le social, le travail, la fiscalité, l'économie, l'industrie voire le sociétal et pourquoi pas l'écriture inclusive ? 

Ils ont probablement raison. Ou tort. Ils ont perdu les élections sur ces points et Macron a gagné. Sans doute sur ces points. Il a bousculé les clivages français traditionnels. La droite, la gauche, les libéraux de gauche, ceux de droite, les républicains de gauche, ceux de droite, les européistes, les souverainistes et tout ça. 

Je ne vais pas, ici, justifier les raisons principales de mon "oui". J'ai suffisamment défendu ma position. Remettre une pièce dans le jukebox me fatigue. 

Je vais défendre mes raisons annexes. D'ailleurs, j'ai lu plusieurs publications, aujourd'hui, sur le sujet "les gauches irréconciliables". J'y crois assez. Depuis le temps que je blogue en tant que libéral de gauche ou social démocrate (chacun m'étiquettera comme il veut, on s'en fout comme de la première vieille prune qui m'a achevé), j'en ai tant pris dans la gueule que je m'autorise à dire n'importe quoi. 

Et je vais m'y atteler. 

Nous avons deux gauches irréconciliables, donc, et on a suffisamment critiqué Valls pour l'avoir dit. Il avait parfaitement raison mais ce débat à la con montre qu'on s'est peut-être trompés au sujet des raisons. Bah ! Parmi les publications que je parlais, il y a un tas d'analyses au regard de l'histoire, les débats (encore !) entre les trotskistes et les clitoridiens. Bah aussi. L'histoire est l'histoire mais la connerie demeure. A l'heure de la mondialisation et de l'iPhone qui permet d'écrire des singeries au comptoir,... 

La question fondamentale pour la gauche, du moins la mienne, celle Jospin et Hollande, mais aussi de Chevenement, de Taubira,..., est comment reconquérir des électeurs (le pour quoi faire est à la limite annexe). On a vu que tâter l'électeur musulman ne mène à rien et que les promesses sociales n'intéressent plus personne. 

Alors, on fait quoi, les gars ? 

Je propose :

On remet au centre de nos idées la République et la laïcité. 
On y place la lutte contre les opprimés. 
On lutte sagement contre les inégalités en précisant lesquelles, sérieusement, calmement. 
On défend la juste répartition de la création des richesses sans traiter d'enculés les producteurs de richesses. 
On encourage ce progrès économique. 
On accompagne les évolutions du monde et du travail sans lutter contre. 

On boit des bières. 

On arrête de militer dans les réseaux sociaux en se contentant de diffuser des informations sans intérêt et on ne relaie que mes billets de blog.

Surtout, on n'arrête pas de rigoler. 


5 commentaires:

  1. "La lutte contre les opprimés" ?

    En fait du demande à la gauche de faire ce que fait Macron.

    La gauche devrait d'abord penser à se débarrasser des vieux sauciflards qui suintent toujours le programme commun.

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  2. Je ne vois pas qu'il y ait débat, en l'occurrence. Plutôt un simple échange d'invectives à double sens, d'anathèmes croisés, d'excommunications réciproques.

    Sinon, vous écrivîtes ceci : « On y place la lutte contre les opprimés. »

    Vous voulez vraiment lutter contre ces pauvres opprimés ? Est-ce bien de gauche, une telle violence contre des damnés de la terre (qui, elle, ne ment pas) ?

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    1. Si il y a un débat. Je ne parle pas de ce qu'on voit dans les médias et des propos des principaux concernés.

      Quant aux opprimés, vaste sujet mais il y a par exemple les femmes voilées.

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    2. Voilées ou violées ? Faut savoir !

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