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Président de la République à l'échauffement |
C’est la fin de
l’année et l’heure est au bilan dans les blogs politiques.
Rassurez-vous, il n’en reste plus beaucoup. Chez mes amis, vous
trouverez, dans des approches différentes, les billets de
Sarkofrance
et de
Dominique.
Politiquement, ils ne sont pas proches mais ce sont des amis. Je
précise ça parce qu’il y a encore un pote qui m’a unfollowé
parce que je lui ai apporté la contradiction en public. Je n’ai
pas que ça à foutre. Ne mélangeons pas la politique et l’amitié.
C’est une vieille gloire du web qui se pense important mais je
finis par me demander s’il ne s’est pas rapproché des leftblogs
pour le bien de la startup qu’il a montée. La vraie gauche n’est
pas toujours très belle.
Je commence fort,
moi ! Pourtant, je n’étais pas parti pour lancer la machine à
donner des baffes mais pour tirer un bilan de l’année. C’est
peut-être ça le bilan : se fâcher avec des andouilles en
pleine décomposition comme tous les guignols officiellement de la
vraie gauche certifiée qui insultent ceux qui ne sont pas d’accord
avec eux, notamment les électeurs de Macron. Ils sont rigolos :
ils nous mettent tous les maux sur les endosses.
J’ai voté Macron
aux deux tours de la présidentielle et pour un candidat LREM au
second tour des législatives. Et quoiqu’en pensent certains, j’en
suis relativement fier ou, du moins, content. Tient ! A la fin
de la sieste, un type me traitait de con (enfin moi et mes followers)
parce que j’avais voté pour le diable personnifié. Il pense ce
qu’il veut. Je l’ai bloqué. Je n’ai pas que ça à foutre,
disais-je. J’ai voté Macron parce que le candidat dont au sujet
duquel j’étais le plus proche au niveau du programme est un
gougnafier politiquement.
Et si les insoumis
n’ont pas réussi à me convaincre de voter Mélenchon c’est bien
parce qu’ils ont merdé. Je plaide non coupable.
Un bilan de l’année
politique, disais-je. Il est assez facile à tirer et je suppose que
des centaines d’organes de presse vont le faire dans différents
styles histoires de se rendre intéressant ce qui leur fait justement
perdre tout intérêt. Emmanuel Macron a balayé des codes et surtout
quelques partis politiques et c’est très bien. A la limite, à
part lui, seul Jean-Luc Mélenchon s’en tire à peu près bien ce
qui fait de lui le chef de l’opposition putative ou purgative ce
qui lui fait d’ailleurs une belle jambe, il faut bien le
reconnaître. On va entendre les mêmes conneries pendant cinq ans.
Ca va lasser et Macron sera brillamment réélu. A ce niveau de
bêtise de nos politiciens, je me demande même pourquoi on organise
des élections.
Rassurez-vous, je ne
suis pas Macroniste pour autant. Je n’aime pas du tout sa politique
mais j’aime bien ça façon de la mener ce que j’ai déjà dit.
Mais on fera le bilan dans quatre ans. Il y a un tas d’andouilles,
dans les réseaux sociaux, qui tirent des bilans au jour le jour.
Pour ma part, ça fait 12 ans que je donne mon avis dans mon blog. Je
le donne surtout mais j’ai surtout, depuis l’élection de Macron,
envie de ne plus le donner sur un certain nombre de sujets, notamment
l’économie, tant il y a des spécialistes du domaine dans les
doigts de tout manipulateur de clavier. D’ailleurs, la lecture de
Twitter, ces deux derniers jours, fut assez rigolo avec un combat
entre deux clowns et leurs fans réciproques, chacun se sentant
spécialiste du sujet.
Résolution numéro
1 pour 2018 : ne pas confondre « avoir une opinion »
et « être un expert ». D’autant que la plupart des
experts en économies se revendiquent souvent comme étant des clowns
dans la mesure où ils arrivent à analyser une situation mais pas à
faire des précisions ou à avoir des préconisions devant être
mises en place à donner. Le prochain expert qui me dit ce qu’il
faut faire, je lui demande comment être élu pour le faire puis
l’engage à mettre sa bite (si c’est un homme, pour une femme on
trouvera bien quelque chose mais, bizarrement, ce sont surtout les
lascars qui s’inventent spécialistes) sur le billot pour que l’on
puisse aviser si sa politique ne fonctionne pas.
Revenons au bilan.
Macron n’a probablement rendu caduque le clivage droite-gauche mais
il a fait en sorte qu’il ne soit pas le plus important (ce qu’il
n’est déjà plus depuis pas mal de temps). Ce qui m’amuse dans
ce bilan – personnel – 2017, c’est que beaucoup de
copains, plus ou moins proches, ont mis tant de temps à se rendre
compte que quelque chose avait changé. Les socialistes pas déjà
macronistes ont fait leur coming out très récemment et les insoumis
en sont toujours à dire qu’ils représentent le peuple mais que
s’ils ne sont pas élus c’est parce que le peuple est manipulé
par les médias mais qu’ils sont les seuls de gauche, les seuls
purs et tout ça.
Pendant 12 ans,
ainsi, j’ai tenu mon blog politique (je ne l’ai fermé qu’une
fois !), donnant mon avis. Ca avait au moins l’intérêt de
m’amuser voire d’amuser quelques proches. Maintenant, tout le
monde donne son avis dans Twitter et Facebook comme depuis quelques
années mais il y a eu un tournant en 2017, c’est que l’éternel
clivage droite gauche qui n’est donc plus au centre continue à
être mis en avant par les internautes qui aiment bien donner leurs
avis sur tout mais ont été éduqués, tout comme moi, avec ce
prisme.
Mais, étant un
vieux blogueur fatigué, dès l’élection de Macron, j’ai décidé
de ne plus être dans le soutien ou l’opposition systématique. Je
prends les sujets un par un et je les analyse froidement, en mettant
de coté tous les sentiments et toutes les conneries qui font qu’on
prend des positions sous le coup de l’émotion.
Tenez, on parle
beaucoup de mobilier anti SDF depuis quelques jours. Ah ! C’est
mal ! On met des machins pour empêcher les clochards de
s’installer où ils veulent, les pauvres. Mais j’habite un
immeuble où le hall d’entrée, où il y a les boites aux lettres,
l’interphone et un code pour entrer, a lui-même, son accès
protégé par un code. Il y a donc deux codes pour entrer chez moi.
Et on ne m’ôtera pas du crâne que le premier est uniquement là
pour empêcher aux SDF de dormir dans le hall…
Par ailleurs, si le
clivage droite gauche a temporairement disparu, il y a un autre
phénomène qui a été vérifié en 2017, celui des gauches
irréconciliables. J’admire beaucoup les copains qui oscillent
entre les deux parce que, au fond, nous avons tous le même modèle
de société en ligne de mire, mais nous sommes irréconciliables…
Par exemple, je vois difficilement comment on pourra établir une
société égalitariste et tout ça si on n’arrive pas à attirer
les gens vers nous et donc sans prendre en compte leur avis,
notamment pour tout ce qui touche les volets identitaires surtout
qu’on a peut tendance à prendre en compte ceux de quelques
minorités…
C’est mal.
Ma deuxième
résolution pour 2018 est peut-être de continuer à être un
militant de la laïcité, celle sans doute qualifiée de radicale par
le Président. Le sujet ne devrait plus avoir aucune importance mais
il est pourtant au centre des enjeux.
Et lutter contre
l’obscurantisme ne me semble pas spécialement islamophobe.
Ma troisième résolution pour 2018 est de chasser les écolos de pacotilles et les automobilistes parisiens.
Hop !