"Madame, je peux aller faire pipi ?" |
En ce début avril
2017, Marine Le Pen comprit, d’une part, que mon blog aurait 12 ans
le 29 décembre et que j’allais probablement raconter des conneries
et, d’autre part, qu’elle serait très certainement présente au
second tour mais qu’elle n’avait aucune chance d’être élue et
qu’elle n’arriverait jamais à monter plus. C’était la pire
des configurations. Fillon pourrait être élu malgré toutes ses
casseroles et celles du Front National lui empêcheraient de
submerger. Macron élu, elle ne pourrait pas représenter
l’opposition qui viendrait de Mélenchon. Ce dernier président,
elle n’avait plus vocation à représenter le peuple.
C’était une
catastrophe, presque incroyable, alors que le Front National était à
peu près certain de faire le meilleur score de son histoire, que la
droite républicaine et la gauche socialiste étaient aux fraises,
faisant presque les pires scores de son histoire, si on omet 2002.
Elle ne ferait donc que flirtait avec les scores de son père et ne
pourrait jamais retrouver les moyens de rebondir, d’autant qu’elle
était prise en étau entre Marion MLP et Florian Philippot. Il
fallait trouver autre chose, éviter qu’un de ces scénarios
convenus arrive, car ils étaient tellement convenus qu’elle
n’aurait plus aucune prise sur la suite.
Il lui fallait donc
éliminer François Fillon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Il lui fallait donc un nouvel adversaire, un qui avait une chance, un
qui avait une formidable force politique derrière lui et c’était
évidemment Benoît Hamon qui restait. Peu importait le scénario, il
fallait griller les trois autres, Macron et Mélenchon en tant que
personnes et Fillon en tant que représentant d’une droite
rabougrie.
L’idéal aurait
été évidemment qu’elle se retrouve face à Hamon au second tour.
Vu qu’il ne faisait pas sérieux et représentait la gauche dont
plus personne ne veut, elle pourrait même gagner mais s’il
arrivait à rassembler et à l’emporter, tout pourrait se
rétablir : jamais le FN n’a été aussi fort qu’avec la
gauche socialiste au pouvoir. Si Hamon était opposé à un autre au
second tour, elle pourrait facilement mobiliser ses électeurs pour
faire, mine de rien, barrage à l’extrême gauche, au centre
européiste ou à la droite qui a trahi la droite.
Il n’y avait que
deux thèmes importants pour cette élection : les questions
identitaires et celles liées à l’économique ou social. Le FN
serait forcément opposé au PS sur les premières qui devaient donc
être gardées pour le second tour, le FN barrant la droite classique
au premier et les insoumis racontant n’importe quoi, prônant
probablement la GPA racisée et inclusive. Macron ne dirait rien du
genre : ces pauvres migrants ont le droit d’être protégés
et en même temps ils ne peuvent pas trop nous casser les couilles.
Les experts du Front
National épluchèrent le programme économique du candidat du Parti
Socialiste. Il y avait deux thèmes importants. D’un côté, la
taxe sur les robots qui ne revient en fait qu’à une TVA sociale,
visant à taxer la valeur ajoutée hors charges salariales. D’autre
côté, le revenu universel était un truc hyper libéral : on
file du pognon à des pauvres en faisant cotiser les classes moyennes
pour les faire dépenser de l’oseille qui irait dans la poche des
actionnaires, masquant le tout sous une espèce de verni social.
Les cadres du FN,
dans les deux semaines qui restaient ne parlèrent plus que de cela.
Au prétexte de lutter contre, ils montraient à l’électorat que
seul le programme d’Hamon était réellement dangereux mais en
assurant ainsi la promotion auprès des forces de gauche et des
libéraux. C’était une idée géniale.
Et ça a fonctionné.
Les chiffres ont commencé à s’inverser. Les cinq premiers
candidats sont arrivés dans un mouchoir de poche, avec entre 16 et
17% chacun, dans l’ordre : Hamon, Mélenchon, Le Pen, Fillon
et Macron. Les deux derniers étaient ridiculisés. Hamon gagna le
deuxième tour grâce à une espèce de Front Républicain, la droite
ayant trop peur de se retrouver avec les communistes au pouvoir. De
même, Marine Le Pen participa à ce Front Républicain ce qui fit
devenir son parti un parti comme les autres. Grâce à cette manœuvre
désespérée – elle-même ne savait pas trop où elle voulait en
venir – elle se retrouvait dans la norme et aurait toute sa place
dans les prochains scrutins.
C’est après que
ça a mal tourné. Benoît Hamon ne comprenait rien à ce qu’il lui
était arrivé. Il avait tout fait pour torpiller sa candidature dans
l’espoir de… ah oui, de quoi, au fait ? Il décida donc de
nommer quelqu’un d’expérimenté à Matignon. Il fallait une
femme.
Il choisit Ségolène
Royal.
Je n'ai rien compris mais je retiens l'essentiel Ségolène Royal.😂
RépondreSupprimerLe pire.
SupprimerÇa fait vraiment froid dans le dos, cette histoire de zombis. Vous devriez proposer vos services aux producteurs de Walking Dead.
SupprimerÇa fait pas trop ?
SupprimerSégolène ? Vous voulez une révolution. Hamon et Royal, tandem fou furieux. Je me demande quel serait l'état de la France aujourd'hui.
RépondreSupprimerTiens je vais raconter ma petite histoire aussi.
Faut bien rigoler.
SupprimerBon anniversaire !!!
RépondreSupprimerMais ton récit, ce n'était pas en 2017?
Bon bout d'an.
Oups. Merci.
SupprimerBon anniversaire de blog🎂. je me demande comment tu fais pour te rappeler tout ces noms de politiques disparus 😎
RépondreSupprimerWikipedia.
Supprimer"Il choisit Ségolène Royal". Là c'est le coup de grâce..!
RépondreSupprimerOuais.
SupprimerC’est qui qui postule pour le “verni social” ?
RépondreSupprimerC'est quoi ?
Supprimer(voir au dessus)
RépondreSupprimer"D’autre côté, le revenu universel était un truc hyper libéral : on file du pognon à des pauvres en faisant cotiser les classes moyennes pour les faire dépenser de l’oseille qui irait dans la poche des actionnaires, masquant le tout sous une espèce de verni social.”
Un rôle de composition peut-être ?
Hé ho ! Je ne suis pas obligé de lire tout ce que j'écris, non plus !
SupprimerIl faudrait peut-être penser à freiner sur le rôti d'autruche. ;+)
RépondreSupprimerNon.
SupprimerT'es bourré ?
RépondreSupprimer