30 décembre 2017

2017, dernière année de la laïcité ?

Je crois avoir un début de vague explication au fait que certains d'entre nous à gauche ont du mal avec la laïcité. Je viens d'ailleurs de voir un affreux tweet qui disait que la laïcité était une boîte à outils juridiques patati patata. 

Il y a le fait qu'on soit né dedans. Qu'on l'ait toujours pratiquée ou vécue. 

En 1977, à 11 ans, après un bref séjour vers 73 ou 74, je suis revenu aux Éclaireuses et Éclaireurs de France. C'était la seule association de scoutisme qui pratiquait la coéducation (l'éducation "en même temps" des garçons et des filles, ce n'est pas vraiment la mixité, les couchages et les douches étaient séparés ce qui est moins drôle) et surtout la seule laïque. Nous en étions très fiers, sans doute peut-être par opposition aux Scouts de France, à l'époque strictement masculins et surtout catholiques, à notre âge (je suis de 1966). Dans le Centre Bretagne, nous n'avions pas d'autre obédience du scoutisme (que cela soit les Guides de France, les filles catholiques, ou les machins israélites, unionistes - protestants - et surtout musulmans vu que l'association de scoutisme musulman a été créée plus tard). 

Plus tard, à partir de 16 ou 17 ans, on a commencé à être formés plus formellement aux valeurs de l'association, vu qu'on allait progressivement devenir "responsables" (animateurs,...).  Et on ne comprenait pas pourquoi des vieux crabes insistaient sur ces deux valeurs : coéducation et laïcité. Nous avions toujours vécu dedans, filles et garçons, athées et catholiques. Tous ensemble dans nos jeux, nos camps, nos projets, nos fêtes,... 

Plus tard, je suis devenu responsable de centres de vacances, toujours pour les EEDF. Je n'avais aucun mal à expliquer aux parents qu'on ne faisait rien de religieux et que, en tant qu'athee, j'aurais du mal à accompagner les gamins à la messe et que je refusais d'adapter notre programme en fonction des pratiques religieuses de chacun (mais nous avions bien des menus de substitution pour certains et, si on mangeait du poisson le vendredi, c'était plus par tradition bretonne que catholique). 

Plus tard, la routourne a tourné. J'ai quitté l'association et j'ai commencé à habiter dans une banlieue "cosmopolite" où nous pratiquions le vivre ensemble sans le savoir et à merveille. J'avais un boulot avec beaucoup de musulmans (arrêtons le politiquement correct : les ingénieurs formés en Afrique ont les mêmes compétences que "les nôtres" mais sont beaucoup moins chiants. Ils viennent en France pour parfaire leur formation pas pour révolutionner un secteur auquel ils ne comprennent rien). 

Mais j'ai l'impression depuis quelques années que ma laïcité mais aussi ma cohabitation sont cassées. Les attentats, Charlie,... en sont évidemment beaucoup plus qu'une illustration mais j'ai l'impression que les dommages ont commencé avant. Je vois ça avec ma lorgnette de blogueur mais il me semble qu'internet et les années Chirac ont beaucoup mis en avant les différents communautarismes. Je me trompe peut-être. 

Toujours est-il qu'à un moment notre monde est parti en vrille. Les gauchistes sont devenus béats devant les minorités, les mettant en avant pour ce qu'elles étaient, des minorités, pas pour les défendre ou pour intégrer ses membres. Le fait de vivre ensemble n'était plus une évidence parce que des types de gauche avaient déconné, ne comprenant rien à rien. 

Quand on était gamins, à l'heure de la fin de la veillée, si un type manquait de respect à une gonzesse, il se prenait des baffes dans la gueule et s'était aussi bien ainsi.

N'attendons pas 2018 pour raconter des conneries dans les blogs politiques

Président de la République à l'échauffement
C’est la fin de l’année et l’heure est au bilan dans les blogs politiques. Rassurez-vous, il n’en reste plus beaucoup. Chez mes amis, vous trouverez, dans des approches différentes, les billets de Sarkofrance et de Dominique. Politiquement, ils ne sont pas proches mais ce sont des amis. Je précise ça parce qu’il y a encore un pote qui m’a unfollowé parce que je lui ai apporté la contradiction en public. Je n’ai pas que ça à foutre. Ne mélangeons pas la politique et l’amitié. C’est une vieille gloire du web qui se pense important mais je finis par me demander s’il ne s’est pas rapproché des leftblogs pour le bien de la startup qu’il a montée. La vraie gauche n’est pas toujours très belle.

Je commence fort, moi ! Pourtant, je n’étais pas parti pour lancer la machine à donner des baffes mais pour tirer un bilan de l’année. C’est peut-être ça le bilan : se fâcher avec des andouilles en pleine décomposition comme tous les guignols officiellement de la vraie gauche certifiée qui insultent ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, notamment les électeurs de Macron. Ils sont rigolos : ils nous mettent tous les maux sur les endosses.

J’ai voté Macron aux deux tours de la présidentielle et pour un candidat LREM au second tour des législatives. Et quoiqu’en pensent certains, j’en suis relativement fier ou, du moins, content. Tient ! A la fin de la sieste, un type me traitait de con (enfin moi et mes followers) parce que j’avais voté pour le diable personnifié. Il pense ce qu’il veut. Je l’ai bloqué. Je n’ai pas que ça à foutre, disais-je. J’ai voté Macron parce que le candidat dont au sujet duquel j’étais le plus proche au niveau du programme est un gougnafier politiquement.

Et si les insoumis n’ont pas réussi à me convaincre de voter Mélenchon c’est bien parce qu’ils ont merdé. Je plaide non coupable.

Un bilan de l’année politique, disais-je. Il est assez facile à tirer et je suppose que des centaines d’organes de presse vont le faire dans différents styles histoires de se rendre intéressant ce qui leur fait justement perdre tout intérêt. Emmanuel Macron a balayé des codes et surtout quelques partis politiques et c’est très bien. A la limite, à part lui, seul Jean-Luc Mélenchon s’en tire à peu près bien ce qui fait de lui le chef de l’opposition putative ou purgative ce qui lui fait d’ailleurs une belle jambe, il faut bien le reconnaître. On va entendre les mêmes conneries pendant cinq ans. Ca va lasser et Macron sera brillamment réélu. A ce niveau de bêtise de nos politiciens, je me demande même pourquoi on organise des élections.

Rassurez-vous, je ne suis pas Macroniste pour autant. Je n’aime pas du tout sa politique mais j’aime bien ça façon de la mener ce que j’ai déjà dit. Mais on fera le bilan dans quatre ans. Il y a un tas d’andouilles, dans les réseaux sociaux, qui tirent des bilans au jour le jour. Pour ma part, ça fait 12 ans que je donne mon avis dans mon blog. Je le donne surtout mais j’ai surtout, depuis l’élection de Macron, envie de ne plus le donner sur un certain nombre de sujets, notamment l’économie, tant il y a des spécialistes du domaine dans les doigts de tout manipulateur de clavier. D’ailleurs, la lecture de Twitter, ces deux derniers jours, fut assez rigolo avec un combat entre deux clowns et leurs fans réciproques, chacun se sentant spécialiste du sujet.

Résolution numéro 1 pour 2018 : ne pas confondre « avoir une opinion » et « être un expert ». D’autant que la plupart des experts en économies se revendiquent souvent comme étant des clowns dans la mesure où ils arrivent à analyser une situation mais pas à faire des précisions ou à avoir des préconisions devant être mises en place à donner. Le prochain expert qui me dit ce qu’il faut faire, je lui demande comment être élu pour le faire puis l’engage à mettre sa bite (si c’est un homme, pour une femme on trouvera bien quelque chose mais, bizarrement, ce sont surtout les lascars qui s’inventent spécialistes) sur le billot pour que l’on puisse aviser si sa politique ne fonctionne pas.

Revenons au bilan. Macron n’a probablement rendu caduque le clivage droite-gauche mais il a fait en sorte qu’il ne soit pas le plus important (ce qu’il n’est déjà plus depuis pas mal de temps). Ce qui m’amuse dans ce bilan – personnel – 2017, c’est que beaucoup de copains, plus ou moins proches, ont mis tant de temps à se rendre compte que quelque chose avait changé. Les socialistes pas déjà macronistes ont fait leur coming out très récemment et les insoumis en sont toujours à dire qu’ils représentent le peuple mais que s’ils ne sont pas élus c’est parce que le peuple est manipulé par les médias mais qu’ils sont les seuls de gauche, les seuls purs et tout ça.

Pendant 12 ans, ainsi, j’ai tenu mon blog politique (je ne l’ai fermé qu’une fois !), donnant mon avis. Ca avait au moins l’intérêt de m’amuser voire d’amuser quelques proches. Maintenant, tout le monde donne son avis dans Twitter et Facebook comme depuis quelques années mais il y a eu un tournant en 2017, c’est que l’éternel clivage droite gauche qui n’est donc plus au centre continue à être mis en avant par les internautes qui aiment bien donner leurs avis sur tout mais ont été éduqués, tout comme moi, avec ce prisme.

Mais, étant un vieux blogueur fatigué, dès l’élection de Macron, j’ai décidé de ne plus être dans le soutien ou l’opposition systématique. Je prends les sujets un par un et je les analyse froidement, en mettant de coté tous les sentiments et toutes les conneries qui font qu’on prend des positions sous le coup de l’émotion.

Tenez, on parle beaucoup de mobilier anti SDF depuis quelques jours. Ah ! C’est mal ! On met des machins pour empêcher les clochards de s’installer où ils veulent, les pauvres. Mais j’habite un immeuble où le hall d’entrée, où il y a les boites aux lettres, l’interphone et un code pour entrer, a lui-même, son accès protégé par un code. Il y a donc deux codes pour entrer chez moi. Et on ne m’ôtera pas du crâne que le premier est uniquement là pour empêcher aux SDF de dormir dans le hall…

Par ailleurs, si le clivage droite gauche a temporairement disparu, il y a un autre phénomène qui a été vérifié en 2017, celui des gauches irréconciliables. J’admire beaucoup les copains qui oscillent entre les deux parce que, au fond, nous avons tous le même modèle de société en ligne de mire, mais nous sommes irréconciliables… Par exemple, je vois difficilement comment on pourra établir une société égalitariste et tout ça si on n’arrive pas à attirer les gens vers nous et donc sans prendre en compte leur avis, notamment pour tout ce qui touche les volets identitaires surtout qu’on a peut tendance à prendre en compte ceux de quelques minorités…

C’est mal.

Ma deuxième résolution pour 2018 est peut-être de continuer à être un militant de la laïcité, celle sans doute qualifiée de radicale par le Président. Le sujet ne devrait plus avoir aucune importance mais il est pourtant au centre des enjeux.

Et lutter contre l’obscurantisme ne me semble pas spécialement islamophobe.

Ma troisième résolution pour 2018 est de chasser les écolos de pacotilles et les automobilistes parisiens.


Hop !

29 décembre 2017

2017 : comment Hamon devint président de la République

"Madame, je peux aller faire pipi ?"
En ce début avril 2017, Marine Le Pen comprit, d’une part, que mon blog aurait 12 ans le 29 décembre et que j’allais probablement raconter des conneries et, d’autre part, qu’elle serait très certainement présente au second tour mais qu’elle n’avait aucune chance d’être élue et qu’elle n’arriverait jamais à monter plus. C’était la pire des configurations. Fillon pourrait être élu malgré toutes ses casseroles et celles du Front National lui empêcheraient de submerger. Macron élu, elle ne pourrait pas représenter l’opposition qui viendrait de Mélenchon. Ce dernier président, elle n’avait plus vocation à représenter le peuple.

C’était une catastrophe, presque incroyable, alors que le Front National était à peu près certain de faire le meilleur score de son histoire, que la droite républicaine et la gauche socialiste étaient aux fraises, faisant presque les pires scores de son histoire, si on omet 2002. Elle ne ferait donc que flirtait avec les scores de son père et ne pourrait jamais retrouver les moyens de rebondir, d’autant qu’elle était prise en étau entre Marion MLP et Florian Philippot. Il fallait trouver autre chose, éviter qu’un de ces scénarios convenus arrive, car ils étaient tellement convenus qu’elle n’aurait plus aucune prise sur la suite.

Il lui fallait donc éliminer François Fillon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Il lui fallait donc un nouvel adversaire, un qui avait une chance, un qui avait une formidable force politique derrière lui et c’était évidemment Benoît Hamon qui restait. Peu importait le scénario, il fallait griller les trois autres, Macron et Mélenchon en tant que personnes et Fillon en tant que représentant d’une droite rabougrie.

L’idéal aurait été évidemment qu’elle se retrouve face à Hamon au second tour. Vu qu’il ne faisait pas sérieux et représentait la gauche dont plus personne ne veut, elle pourrait même gagner mais s’il arrivait à rassembler et à l’emporter, tout pourrait se rétablir : jamais le FN n’a été aussi fort qu’avec la gauche socialiste au pouvoir. Si Hamon était opposé à un autre au second tour, elle pourrait facilement mobiliser ses électeurs pour faire, mine de rien, barrage à l’extrême gauche, au centre européiste ou à la droite qui a trahi la droite.

Il n’y avait que deux thèmes importants pour cette élection : les questions identitaires et celles liées à l’économique ou social. Le FN serait forcément opposé au PS sur les premières qui devaient donc être gardées pour le second tour, le FN barrant la droite classique au premier et les insoumis racontant n’importe quoi, prônant probablement la GPA racisée et inclusive. Macron ne dirait rien du genre : ces pauvres migrants ont le droit d’être protégés et en même temps ils ne peuvent pas trop nous casser les couilles.

Les experts du Front National épluchèrent le programme économique du candidat du Parti Socialiste. Il y avait deux thèmes importants. D’un côté, la taxe sur les robots qui ne revient en fait qu’à une TVA sociale, visant à taxer la valeur ajoutée hors charges salariales. D’autre côté, le revenu universel était un truc hyper libéral : on file du pognon à des pauvres en faisant cotiser les classes moyennes pour les faire dépenser de l’oseille qui irait dans la poche des actionnaires, masquant le tout sous une espèce de verni social.

Les cadres du FN, dans les deux semaines qui restaient ne parlèrent plus que de cela. Au prétexte de lutter contre, ils montraient à l’électorat que seul le programme d’Hamon était réellement dangereux mais en assurant ainsi la promotion auprès des forces de gauche et des libéraux. C’était une idée géniale.

Et ça a fonctionné. Les chiffres ont commencé à s’inverser. Les cinq premiers candidats sont arrivés dans un mouchoir de poche, avec entre 16 et 17% chacun, dans l’ordre : Hamon, Mélenchon, Le Pen, Fillon et Macron. Les deux derniers étaient ridiculisés. Hamon gagna le deuxième tour grâce à une espèce de Front Républicain, la droite ayant trop peur de se retrouver avec les communistes au pouvoir. De même, Marine Le Pen participa à ce Front Républicain ce qui fit devenir son parti un parti comme les autres. Grâce à cette manœuvre désespérée – elle-même ne savait pas trop où elle voulait en venir – elle se retrouvait dans la norme et aurait toute sa place dans les prochains scrutins.

C’est après que ça a mal tourné. Benoît Hamon ne comprenait rien à ce qu’il lui était arrivé. Il avait tout fait pour torpiller sa candidature dans l’espoir de… ah oui, de quoi, au fait ? Il décida donc de nommer quelqu’un d’expérimenté à Matignon. Il fallait une femme.


Il choisit Ségolène Royal.

23 décembre 2017

Encore une réorganisation territoriale en région Parisienne !

On commence à en savoir plus sur les intentions d’Emmanuel Macron pour la Région Parisienne. Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait de billet sur la réforme territoriale. Il faut dire que ce machin est tellement compliqué et rencontre tellement d’opposition que les gouvernements successifs sont obligés d’avancer par petite touche ce qui, d’ailleurs, est probablement plus efficace d’un point de vue pratique que de faire une révolution.

L’idée n’est pas neuve mais de Gaulle avait été obligé de démanteler le département de la Seine en 1964 pour différentes raisons dont, notamment, le fait que le préfet était alors très puissant, plus puissant que le Premier ministre, dit-on. Après plusieurs vagues de décentralisation, beaucoup de prérogatives des représentants locaux de l’État sont transférées aux collectivités territoriales mais avec la densité de population en région parisienne et le nombre d’échelons de décisions est devenu délirant. On va essayer de lister avant d’aller au bistro.

Il y a l’État qui joue un rôle particulier en Ile-de-France par rapport aux autres régions vu qu’il copilote les transports en commun, d’une part, en étant propriétaire des deux principaux opérateurs (la RATP et la SNCF) et, d’autre part, comme dirigeant de la Société du Grand Paris (le machin pour les futures lignes de métro du Grand Paris Express et d’autres aménagements).

Il y a la Région qui fait le job… d’une région et gère notamment le STIF, propriétaire des infrastructures de transport ferré et du matériel roulant utilisés par la RATP et la SNCF.

Il y a la métropole du Grand Paris, l’EPCI (genre de communauté de communes) à fiscalité propre, sur un peu plus du territoire des quatre départements centraux.

Il y a ces quatre départements.

Il y a les territoires (établissements publics territoriaux), subdivision de la métropole du Grand Paris.

Il y a les communes et les arrondissements de Paris ce qui, si je compte bien, fait six plus l’État en espérant que je n’ai rien oublié (sans compter les quartiers, très importants pour l’aménagement ou l’animation de proximité, et les cantons et les circonscription législatives qui jouent un rôle essentiellement lors des élections). Pour que mon billet soit complet, il faudrait que je décrive à quoi servent tous ces machins mais vous en foutez et je n’ai pas que cela à faire, non plus (d’autant que je risque de raconter des conneries).

C’est le bordel ! L’idée de réorganiser tout ça n’est pas neuve, disais-je. Nicolas Sarkozy et ses gouvernements avaient mis en place la Société du Grand Paris. François Hollande et les siens ont fait la Métropole du Grand Paris. Emmanuel Macron (je ne vais pas dire « et les siens », il décide tout) veut « supprimer » les départements.

Je mets des guillemets car je ne sais pas trop ce que ça veut dire. J’imagine que les départements vont rester en tant que subdivision administrative de l’État (et pour que je puisse continuer à habiter dans le 9.4) mais que les Conseils départementaux (ex Conseils généraux) vont disparaître et que leurs responsabilités seront transférées à la Métropole du Grand Paris et à ses territoires, dont Paris.

Tout n’est évidemment pas décidé mais « En retenant cette solution, M. Macron pourrait se targuer d’avoir arbitré entre les forces politiques en présence en évitant qu’aucune ne prenne le pas sur l’autre. Tous les grands acteurs politiques du territoire obtiendraient des gages les empêchant de perdre la face. Mme Pécresse se voit renforcée, Anne Hidalgo obtient le maintien de l’échelon métropolitain qu’elle a toujours défendu. Patrick Ollier, président (LR) de la MGP, la voit survivre malgré les critiques dont elle fait l’objet de la part de bon nombre de grands élus, à l’exception des maires. » En d’autres termes, seuls les élus départementaux vont gueuler mais comme j’habite dans une banlieue rouge insoumise, c’est plutôt rigolo.

Tiens ! Je vais faire un apparté. Cet article de Slate a pour titre « Et Macron acheva de dépolitiser la France » (vous pouvez lire, c’est relativement intéressant et ça n’est pas dans le style habituel du site). Il est un peu partagé dans les réseaux sociaux mais seuls les insoumis ronchonnent… Les autres, comme moi, constatent un fait que l’on peut, certes, déplorer.


Avec la suppression des trois départements autour de Paris (et le fait que la capitale soit un département), Macron continue la dépolitisation de la France notamment en supprimant les derniers fiefs rouges.

(J'ai une question subsidiaire, Manu : que va-t-on faire des parties du Grand Paris qui ne sont pas dans un des quatre départements ?)

21 décembre 2017

Merci Charlie !

J'espère que vous arriverez à lire cet édito de Riss (non pas que j'ai un doute sur vos capacités à lire mais sur les miennes à diffuser un texte scanné avec mon iphone). Je vais résumer au cas où. Tex, un humoriste inconnu qui vend probablement des fringues pour Carrefour a sorti sur une antenne une blague nulle assez drôle. Maîtrisons les paradoxes. 

De mémoire : que dis ton à une femme qui a deux yeux au beurre noir ? Rien, elle a deja eu deux explications. 

Il a été viré. Il pourrait attaquer aux prud'hommes. 

L'édito dit qu'il est salutaire de rire de tout et, en gros, que c'est la meilleure façon de défendre certaines causes. Et que tout peut être drôle. Une vielle qui descend un escalier n'a aucun intérêt et n'est pas drôle sauf si elle se casse la gueule. 

Ce qu'il y a de rigolo, ce sont les arguments de ceux de gauche qui ont de justes luttes, genre on ne sort pas une blague sur un Arabe qui a volé une mobylette parce que c'est raciste (et qui défendent la liberté d'expression). Ils nous reprochent d'avoir comme argument de dire : on ne peut plus rigoler de...

Ils sont cons. 

20 décembre 2017

De grauche et de doite

Dans mon Facebook, j'ai un pote insoumis qui a partagé un article de Boulevard Voltaire. Quelqu'un peut lui dire pourquoi c'est mal ? Toujours est-il que, intrigué, j'ai cliqué et lu. Ca parlait en gros de la réussite de Macron. Et j'étais d'accord avec eux. 

Je vous invite à le rechercher par vos propres moyens. Je parle de cette publication. En revanche, je vous donne à lire un billet de Melclalex sur le même thème mais pas le même angle :

Jeff est un opposant à Macron. Je n'aime pas la politique de ce dernier mais il faudrait que je me tortille drôlement pour démontrer mon opposition. Par contre, et je l'ai déjà dit, j'aime bien sa manière de faire de la politique. Et comme Bd V le souligne, de même qu'une grande partie de la presse : Macron est le premier président de la République a être repassé au dessus de 50% d'opinions positives après être passé en dessous. 

Le premier constat fait hurler mais nécessite du recul. Les lignes politiques de la France insoumise et du FN sont relativement proches (genre fuck l'Europe et le libéralisme) même s'il y a d'un côté les méchants avec du poil dans les oreilles et de l'autre les gentils antiracistes. De fait, les authentiques réacs ont déserté MLP. Et Boulevard machin tape dessus. 

Toujours est-il qu'Emmanuel Macron a torpillé durablement le PS et LR. Ils sont en état de siège à vendre ou vendu. J'ai assez de copains dans le premier pour souhaiter qu'ils s'en sortent mais aussi d'autres proches du second pour espérer qu'ils trouvent un point de chute. Tout comme mes copains réacs d'ailleurs. J'ai des copains de tous bords. Je ne sais pas si je dois avoir honte. 

Toujours est-il que je retiens de l'article de BV, c'est qu'ils tournent en ridicule ceux qui dise que "Macron, c'est que de la com". Et ils ont raison. Macron est sans doute le Président que les Français attendaient. On peut toujours débattre des raisons... Mais comme on ne sera pas d'accord, autant commencer par les insultes. C'est néanmoins visiblement un fait. Ta gueule. 

Je profite de la tribune qui m'est offerte dans mon propre blog pour donner quelques conseils à mes amis socialistes. Vous devriez analyser ce qui divise actuellement le centre gauche. Il y a par exemple, dans les thèmes qui me sont chers, les questions identitaires. Et le rapport au libéralisme. Je suis un libéral de gauche anticommunautariste. Faites avec. Et Macron "oublie" de parler de laïcité. Sais-tu pourquoi ? 

Par ailleurs, il faut arrêter de surfer sur l'actualité. Les électeurs non militants (une majorité, donc) n'ont rien à cirer de certains sujets. Tiens ! Doudou Fifi qui nous prend un Airbus à 350000 euros. C'est sûrement scandaleux mais j'ai du mal à croire qu'il ait pris la décision "comme ça". Et tout le monde s'en fout. Vous pouvez gueuler dans Twitter sur le coût à l'heure, le nombre de réduction d'APL, celui d'année de SMIC. Stradivarius ne vous remerciera pas. 

Edouard Philippe, le Premier machin de Macron, a pris une décision. C'est ce qu'on attend de lui. 

Il va falloir que les internautes (du moins ceux que je lis parce que, au fond, je m'en fiche autant que de la mémoire de JP2) changent de prismes ou de paradigmes (j'aime bien utiliser des mots que je ne comprends pas). Sinon, je vais continuer à être d'accord avec Boulevard Voltaire sur ces questions électoralistes. 

Ce qui est chagrinant. 

19 décembre 2017

La zadabobo

C'est la deuxième fois en deux jours que je publie un article de Télérama dans Facebook. Je n'aime pas leur humour mais ils font ce qu'ils veulent et je dois reconnaître que ça fait plus de 25 ans que je me moque de leurs lecteurs (en 90, alors que je bossais dans l'informatique au siège du Crédit Lyonnais un collègue authentique bobo était venu bosser en jean avec une cravate. J'avais fait part de ma désapprobation à une collègue. Elle m'avait dit : Ben quoi, c'est à la mode. J'avais répondu : tu verras, demain il viendra avec Télérama. Ca n'avait pas loupé). 

Ca fait deux fois, ce soir, que je publie un long truc sur la ZAD de NDDL. La situation est préoccupante. Que l'aéroport se fasse ou pas, il va falloir évacuer pour différentes raisons (je n'ai pas vu le débat moqué par le torchon mais bon), si on ne veut pas la victoire des clowns. 

Il faudra une intervention militaire ou un truc comme ça qui fera des morts ce dont je me contrepignole (c'est pas moi qui lutte contre l'Etat, ils devraient savoir ce qu'ils font). Mais il faudra préparer l'opinion. 

Ca va être affreux. 

Si ça amuse les bobos... Je ne sais pas s'ils lisent Télémachin dans a ZAD.

P.S. : je vous laisse chercher les liens vers Télérama. Voici l'autre lien du jour dont je parlais. À lire (en diagonale, c'est long). 

https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/la-zad-ca-marche-ca-palabre-cest-pas-triste

18 décembre 2017

J'ai regardé Delahousse sous la couette

À part le dimanche midi sur France 3 en prenant l'apéro, parfois, ça fait probablement près de 10 ans que je n'avais pas vu d'interview d'une personnalité politique, et donc d'un Président, à la télé. Mais hier soir, j'ai oublié d'aller au bistro. 

Dès l'émission terminée, je suis allé voir dans Twitter. Les réactions étaient "normales". Les lascars critiquent. C'est la routine. Les Twittos politiques s'imaginent que le Président doit s'adresser à eux et dire ce qu'ils veulent entendre. Comme si Macron en avait quelque chose à cirer. Ce matin, c'était plus drôle, avec les propos, les leçons de Bourdin. Le pire a été obtenu, je crois, par un article de Télérama. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu ce torchon. 

Sur les critiques envers Delahousse, c'est Desgouilles qui les casse le mieux :


Désolé pour le jeu de mot idiot que tu dois entendre à longueur de journée, David. Mes mêmes excuses à Laurent pour mon titre. 

Delahousse était là pour servir la soupe, pas pour insulter le Président. Laissons la presse vérifier les faits et les internautes relayer les potentiels mensonges. Par exemple, Lolo ne peut pas être un spécialiste des centrales thermiques pourtant Macron nous a un tantinet bourré le mou (z'avez vu : je critique le ton des détracteurs, par leurs propos). 

Macron a déroulé son message. Il a de la chance, il est un des seuls à pouvoir le faire clairement, sans haine et tout ça. Les détracteurs en question oublient que quoiqu'il arrive, ils sont dans l'opposition et seront opposés au type qui parle dans le poste en oubliant ce que les auditeurs sont prêts à entendre. C'est con, ils auraient voulu qu'il dise : "oui, je mène une politique injuste mais vous pouvez allez vous faire mettre !"

Il a dit ce qu'il voulait dire et a choisi un journaliste qui le lui permet. Vous pouvez gueuler. 

Sur la forme, les gugusses qui causent debout de pièce en pièce, j'ai bien aimé. Ca dépoussière l'interview solennel du PR derrière une table ou le face à face à la Bourdin avec des spectateurs qui attendent le clash ou la connerie. Certes, je ne suis pas un expert compte tenu du nombre d'émission que je regarde. 

Je lisais des critiques sur des détails comme le coup des deux bureaux ou autres trucs propres au fonctionnement du palais. Pourtant, j'aime bien ce genre de détail. Et je pense que je ne suis pas le seul. Je ne suis pas "people", pourtant. Mais je ne suis pas non plus un éternel brailleur comptant sur les réseaux sociaux pour exister. Même si mon blog politique frise les 12 ans. J'aime bien y décortiquer les erreurs de communication des politiciens, pourtant. J'ai bien tapé sur Sarkozy et je me suis probablement planté avec Hollande. 

Hier soir, Macron n'a pas fait de faute. 

J'aime bien aussi le fait que l'émission ne soit pas en direct mais dans ses conditions (et bravo aux caméramans, au fait !). Elle aurait été en direct, les deux acteurs auraient été obligés d'aborder l'actualité immédiate, l'accident de car, les festivités à Chambord,... 

Les commentaires de l'opposition de droite étaient aussi ridicules. Tiens ! Le type qui remplace Fillon, le pauvre, Retailleau, je crois qu'ils s'appelle. Il gueulait parce que Macron n'a pas parlé de la dette. Or, il faut bien reconnaitre que les Français s'en foutent, même si c'est mal, et qu'il est le premier à gueuler quand les dotations de l'Etat baissent. 

Bah !

Continuez. Je vais continuer à ne pas regarder la télé et à raconter des conneries dans Twitter pendant l'interview. Pour ma part, je n'arrive pas à regarder une interview en twittant car je suis consacré sur les propos, sur ce que peuvent en penser les auditeurs et pas sur les âneries que je pourrais dire en direct pour assurer ma gloire. 

Macron est très fort : il a réussi à parler dans le poste le jour où j'étais pas au bistro. 

17 décembre 2017

Autriche, on crie !

Les commentaires à propos de l'arrivée au gouvernement dans l'autruche Autriche sont surréalistes. À lire certains, on dirait qu'ils ont volé leurs places. 

Revenons sur terre. La question est : pourquoi des électeurs d'une démocratie ont permis ceci ? Je précise que je n'ai pas la réponse mais ne me dites pas, comme vous le faites pour la France, que c'est l'économie. Ces zozos n'ont quasiment pas de chômage. 

Mais notre angélisme est mignon. Les couillons préfèrent gueuler contre la politique de Collomb avec les migrants (et je fais partie des couillons, mon côté humaniste). Et ils disent que la France est pire que l'Autriche nananère. 

Peut-être que, si on ne gérait pas les migrants et les problèmes qui viennent avec, l'extrême droite arriverait au pouvoir en France. 

Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ne sais pas ce qu'il faut faire. À part rassurer les électeurs afin qu'ils ne nous collent pas une fasciste en culotte courte au pouvoir.

16 décembre 2017

Pauvre de moi

Finissant ma sieste, je vais chez Leclerc en bas de chez moi. J'allais acheter le minimum vu que je suis en vacances vendredi mais je me suis rappelé que j'avais le repas de Noël avec les collègues. Chacun apporte une peu. J'avais promis d'acheter le fromage. Bref ! J'arrive à la caisse automatique. J'en avais pour 47 euros. 

Le suspens est à son comble. 

La machine me dis que je lui dois 47 machins et me demande comment je dois payer. Je clique sur l'image de la carte bancaire puis mets mon machin dans la fente ad hoc. Ca marche pas. Je réessaye et tout ça. Rien à faire. Je fais signe au préposé antillais qui arrive et me montre une affiche indiquant que la caisse automatique n'accepte pas la carte. 

Ah merde, dis-je. Et je fais comment ? Il me dit désolé monsieur il faut que vous passiez à une autre caisse. Ca me cassait les couilles, avec mon assortiment de fromages. Alors je lui dis : ah ben je vais payer en liquide. 

Il me répond (ça ne s'invente pas) : vous, vous avez assez de liquide pour payer ça ?

(Je sors du magasin et vais à La Comète, je commande une biere et vais au distributeur en face pour compenser les cinquante euros et avoir de quoi payer mes notes de bistro. J'en ai pris 200 au cas où. Arrêtons de se faire stigmatiser par des antillais en temps que pauvres à la caisse de Leclerc). (D'ailleurs je vais retourner au magasin pour lui montrer que je peux avoir 200 euros en liquide). 

40 ans et une opposition débile


Pour mes 40 ans, j'avais organisé un repas à La Comète avec une quinzaine de copains. Ca me fait penser qu'il y a dix ans, la Comète fermait. Martine et Jean, les patrons, prenaient leur retraite. Josiane, la serveuse aussi. Jim, mon Jim, est resté deux ans de plus. J'ai oublié les autres employés. Il y avait le petit chef à la cuisine ce jour-là. 

Emmanuel Macron organise une fête dans un gîte à côté du château de Chambord. Il va louer une salle du château, comme tout le monde peut le faire, pour une soirée. La location de la salle, du gîte, le traiteur,... ça va lui coûter (c'est lui qui paye) 2 ou 3000 euros, je suppose. 

Et l'opposition, droite et gauche, lui tombe dessus. 



La riposte lui sont tombé dessus très rapidement (sans doute plus que nous avec Pépère) les tournant en ridicule. On en pense ce qu'on veut. Je ne juge pas. Jupe a peut-être fait une faute de goût. Je m'en fous. J'aurais sans doute fait la même chose si j'avais eu assez de pognon mais je ne suis pas Président. Réunir des proches pour une fête. Le bonheur. 

Après mes 40 ans, j'étais tellement elu que j'en avais fait un billet. 
Dans la version initiale du billet, j'avais cité les prénoms et noms de tous les copains. C'était peut-être une faute, sous l'émotion, mais ça a permis à la famille de mon pote, le vieux Jacques, de retrouver leur père, fils, oncle, frère, oncle,... Une recherche Google, une famille recomposée. Hop !

Les opposants à Macron font une erreur. Les Français aiment bien le volet people, aussi bien il y aura un article dans France Dimanche, montrant une famille unie, avec des amis, dans un magnifique parc,... Belle opération. 

Ils font une erreur parce qu'ils tournent entre eux et exaspèrent "les autres". Ils feraient mieux de s'occuper du reste de l'actualité sans intérêt du jour : Hulot est plein de pognon et a six bagnoles, ce qui montre qu'il vénère ces machins. Je ne suis pas écolo mais je n'ai pas de voiture : bossant à Paris, ça ne sert à rien. Ce type sert de caution écologiste au gouvernement qui en profite pour enterrer NDDL, les gauchistes officiels ne peuvent pas le critiquer. 

Bon anniversaire, Président. 

Mais arrêtez vos conneries. NDDL est indispensable au développement économique du grand ouest. Vous reniez des promesses, la démocratie et tout ça. 

Et les gauchistes vous critiquent pour des conneries sans se rendre compte que vous allez prendre une décision dans leur sens. 

Parions qu'ils vont vous taper dessus quand vous aurez annoncer la décision d'arrêter NDDL. 

Bon anniversaire quand même.   

14 décembre 2017

Inégalités : réduisons-les proprement

Cet article est un peu insipide voire confus. C'est Libé...




Toujours est-il qu'une illustration montre trois choses :

1. Les inégalités augmentent moins en Europe qu'ailleurs et y sont inférieures aux autres pays où continent (elles restent néanmoins élevées et inacceptables). Cette méchante Europe ultraliberale. 

2. Elles ont commencé à baisser en Russie et en Chine. Ces méchants pays anti démocratiques. La situation de l'Inde est préoccupante. On en parle pourtant peu. 

3. J'ai oublié la troisième (ça devait être ce truc sur l'Inde) ce qui m'apprendra à ne pas préparer mes publications qui dépassent deux lignes. 

Enfin les rédacteurs (je ne vais pas les qualifier d'auteurs) font l'éternelle erreur au sujet de la mondialisation et du libéralisme. Tout n'est pas la faute de Thatcher et Reagan et tout n'est pas mauvais. Il y a l'ouverture des frontières, la fin de la guerre froide, des dictatures à la con et aussi le progrès technologique et tous les bienfaits du libéralisme. 

Mais nos braves gauchistes oublieront tout cela. Et les bienfaits du libéralisme (je me répète un peu) encadré par l'Etat dont dans les sociales-démocraties où elles ne finissent pas de s'autodétruire pour différentes raisons qui seraient amusantes à décrire. D'autant qu'elles ne touchent pas que l'économie mais aussi nos rapports au communautarisme, la laïcité et, voir mon billet d'hier, le souhait de beaucoup de pratiquer l'égalitarisme par le bas. 

Cela peut-il s'arroser ?

13 décembre 2017

Jalousie française

L'information à propos de cette député qui perd 3000 euros de salaire par mois a fait trois fois le tour des réseaux sociaux. Je ne vais pas spécialement la plaindre d'autant qu'elle aurait mieux fait de fermer sa gueule. Il n'empêche que les Français, surtout estampillés à gauche, ont un problème avec l'argent. Et sont des gros jaloux. 

Ils ne se posent pas de question quand Ruffin qui touche du pognon avec son film annonce qu'il va verser une partie de sa rémunération à des ONG ou autres machins. Je dois avouer que ma propre rémunération avoisine celle d'un député mais n'atteint pas celle d'un réalisateur qui a eu du succès avec un film. 

Notons que la plupart des internautes qui se moquent de cette député qui raconte des conneries ont probablement un revenu de l'ordre du double du salaire médian et regrettent de ne pas avoir le triple. 

Si je devais réduire ma rémunération pour me consacrer au pays dans le même ordre d'idée que la dame qui dit des conneries, je n'arriverais plus à payer les impôts basés sur mon revenu antérieur et les charges courantes de mon appartement tout en continuant à faire des conneries au bistro, à faire des allers-retours en Bretagne pour voir ma mère (qui aura 86 ans demain) et les copains. 

Tiens ! Je racontais récemment que la dame qui s'occupe de mon linge a été victime d'une agression de la part de petits cons qui sont partis avec 15 euros ne peut plus repasser. Elle vit du RSA et boit sur mon compte. Une sorte de troc. Les gens qui se moquent de la dame qui raconte des conneries préfèrent sortir des généralités sur le revenu médian et les revenus des riches que de se préoccuper des problèmes des pauvres. Tiens ! Légiférons sur le troc : je lui paye des verres et elle repasse mon linge. C'est probablement illégal mais certaines andouilles préfèrent polémiquer qu'entrer dans la vraie vie. 

Toujours est-il que je suis comme la dame qui raconte des conneries : n'ayant plus de repasseuse, je suis obligé de passer à la cave (ajoutez les guillemets) pour sortir des chemises. Sans compter que la machine à laver d'Odette est tombée en panne et qu'elle n'avait pas les moyens d'en acheter une autre pour son propre linge, je lui en ai offert une. C'est du black. 

Mais le Français préfère s'occuper de la richesse que de la pauvreté. Mais ne racontons surtout jamais de conneries, madame. 

Même moi, je me demande si je ne franchis pas, parfois, les limites de la morale.

11 décembre 2017

NDDL, le retour

On commence à en savoir plus sur les rapports des médiateurs pour Notre-Dame-Des-Landes. La balance semble pencher pour un renoncement à ce projet (ce qui me navre, vous me connaissez). J'ai lu un certain nombre d'articles aujourd'hui et j'ai quelques remarques. 

1. Il y a eu un référendum et le oui a gagné. Mais je m'en fous ; j'estime que ce vote est une mauvaise idée, voire qu'il n'est pas spécialement légitime. Mais le oui aurait été largement plus massif s'il n'y avait pas eu de campagnes de désinformation massives. Je me rappelle avoir déjeuné avec deux collègues nantaises qui étaient persuadées que les marais de Petite Brière allaient être asséchés. Grotesque. 

2. Quelle que soit la décision de l'exécutif, la ZAD devra être évacuée. Et ça sera violent. Tant pis. 

3. Un abandon du projet serait la preuve qu'on ne peut plus rien bâtir d'ampleur. 

4. Je me fous du coût du projet ; c'est une boite privée qui paie l'essentiel. 

5. Les gens qui ont monté le projet ont fait deux erreurs et ils méritent des baffes. 
5.1 Ils ont surestimé le coût des travaux à NA. Ca a donné une fenêtre de tir aux opposants.
5.2 Ils avaient oublié le "tram train". 

6. Les Bretons qui attendent un aéroport plus grand ne veulent pas qu'il soit à NA. Ils ne veulent pas prendre une heure de marge pour l'atteindre avec les pb de circulations à Nantes. 

7. Le nouvel aéroport n'est pas pour le tourisme. Un type qui veut aller faire du ski ou bouffer des pâtisseries à Chicago peut passer par Roissy. Il est pour les industriels qui veulent aller voir des clients dans la journée, visiter des sites de production,... 

8. Si NDDL se fait, il ne faut pas se voiler la face sur d'autres aéroports Bretons, comme Lorient et surtout Rennes.

07 décembre 2017

Téléthon : on compte sur vous !

C'est ballot mais le Téléthon c'est aussi une émission en direct à la télé pendant 36 heures (je crois) et cette année, il va avoir une sacré concurrence avec tous les hommages à notre Johnny Hollyday. 

Donc donnez avant, car vous aussi vous aimiez Johnny qui est mort, toujours aussi, d'une saloperie de maladie. Les chercheurs ont besoin des dons.

Ca se passe par .

06 décembre 2017

Le Monde est stone et très con


Johnny et moi

Tweet de la porte parole LREM qui se rappelle des hommages
dans Twitter lors de la mort de Victor Hugo
Les hommages se multiplient, aujourd'hui, suite à la mort de notre Johnny. Certains internautes se rappellent ce à quoi leur fait penser cet événement national. Pour moi, c'est simple, ça me rappelle la première fois où j'ai vu un de ses spectacles à la télé. Il était au Stade de France, c'était en direct et en 1998, ce dont je viens de me souvenir.

Nous avions gagné la Coupe du Monde deux mois avant et étions plus ou moins fascinés par le stade. Et c'est pour le stade que j'avais regardé l'émission.

Avant, je ne pouvais pas blairer Johnny (du moins, ces chansons). Et en un spectacle, il m'avait convaincu (une voix, une bête de scène et tout ça : d'autres auront rendu un meilleur hommage que moi).

Je vais revenir sur cette période où je ne pouvais pas le blairer. C'est une sorte de snobisme qu'on peut avoir quand on est jeune. Ma détestation datait du début des années 80, j'avais 14 ans. A cet âge, on ne peut que détester un type connu par tous et préférer "nos groupes à nous" (j'en profite pour saluer Frank Darcel !). Après, on s'en ferme dans nos styles musicaux et jusqu'à trente ans, on est sectaire. Puis on finit par s'en foutre. En 1998, j'avais 32 ans.

20 ans après, je n'écoute plus rien. Mais je fredonne quand Johnny Hallyday passe dans le poste.

05 décembre 2017

Le smic et la réflexion politique oubliée

J'ai oublié de commenter une actualité du jour. Un groupe d'expert préconise de ne pas revaloriser le SMIC. Du coup, forcément, les gauchistes hurlent sans réfléchir. 

Rétablissons la vérité : le gauchiste en question touche 2300 euros par mois et va hurler parce qu'un smicard ne sera pas augmenté de 10 euros si le gouvernement respecte la préconisation (ce qui n'est pas acquis mais il faut taper). 

J'aime bien faire ce genre de publication parce que les andouilles me traitent de macroniste. Ce que je ne suis pas mais on s'en fout. 

Nos amis gauchistes aiment bien sortir des slogans, des infographies et tout ça. Ils ne parlent néanmoins qu'entre eux et s'évitent de pousser la réflexion. 

Pour ma part, je suis partagé. Je dois reconnaitre que les pue-la-sueur (et les sans dents, hein !) m'intéressent peu mais que, contrairement à d'autre je refuse de croire que je sais ce qu'ils pensent. C'est un coup à se vautrer aux élections et à avoir le FN au second tour. 

Je suis partagé ai-je dit. 
1. La relance de l'économie ne passera que par l'augmentation des salaires. 
2. L'augmentation des salaires générera de l'inflation sans compter que les pauvres dépenseront le pognon en achetant des conneries produites en Chine. 

Vive la Chine, hein !, la question n'est pas là. 

Peut-on faire de la politique en arrêtant de crier des slogans, en pensant représenter les autres, en cessant de conchier les experts. 

C'est vrai qu'on est tous experts.

03 décembre 2017

La SNCF, Le Monde et moi et la vraie vie


Grosse panne à Montparnasse aujourd'hui. J'étais "victime". Je suis tombé sur un article qui m'a déplu dans la soirée. 

Le Monde raconte des conneries comme s'ils avaient rédigé leurs articles à l'avance, sans information. Pour ma part, j'étais dans un TGV bloqué à Rennes. Il était au départ de Saint Brieuc et beaucoup de gens étaient montés à Lamballe et, à Rennes, ces connards de la SNCF nous conseillaient de différer notre voyage. Comme si on avait le choix. On était bloqués à Rennes. Des familles avec des gamins. Des types qui voyageaient pour le boulot et qui avaient un avion à prendre ou des cons comme moi, en week-end chez leur mère sans la moindre brosse à dent, sans le plus petit rechange si j'avais du passer la nuit à Rennes. 

Le Monde raconte des conneries histoires de publier des trucs qui font sérieux parce que c'est un journal, le journal, de référence. 

Le Monde se focalise sur la SNCF qui ne sait pas faire partir des trains. C'est vrai que ce n'est pas simple. On tolère les incidents techniques, les problèmes d'informations et tout ça. Dans mon job, on a beaucoup appris du dernier incident de Montparnasse. Mon job n'a rien à voir pourtant mais il nous arrive aussi de foutre des centaines de milliers de clients dans la merde suite à des incidents techniques. 

Le Monde s'est focalisé sur la SNCF qui ne sait pas faire partir des trains, sans même évoquer les difficultés de communications. On les comprends. Mais...

Quand je suis arrivé à Austerlitz en provenance de Bretagne, un message à été diffusé dans les hauts parleurs - à Austerlitz, hein - invitant les clients en direction de Granville à retourner à Montparnasse. Ils nous prennent pour des cons ?

Le Monde s'est focalisé sur la SNCF qui ne sait pas faire partir des trains mais ces ânes ont complètement oublié que la SNCF ne sait pas faire arriver des trains. J'étais dans un TGV au départ de Saint Brieuc. Pas de Brest, hein !  Il y avait un arrêt à Lamballe. C'est clairement un train qui relie le Centre Bretagne à Paris. A Saint Brieuc, je savais par Twitter que c'était le bordel à Montparnasse avant le démarrage de mon train. Je ne pouvais pas ne pas le prendre (je n'étais pas en week-end à Saint Brieuc mais à Loudéac, à 40 km au sud). J'avais confiance. Mais j'ai vite compris que même les contrôleurs ne savaient rien. J'écoutais mes voisins. Ils ne savaient rien et se préparaient à un voyage paisible (depuis juin Saint Brieuc est à un peu plus de deux heures de Paris, à peine le temps de faire la sieste). J'ai su ça parce que je m'intéresse à la gauche Hollaise et que Le Foll avait twitté pour s'étonner du bordel à Montparnasse. Ça faisait rire beaucoup de gens (à juste titre) vu qu'il avait gueulé le jour même contre l'obligation des députés de conserver des justificatifs de leurs frais. 

Dites, la SNCF, pourquoi avoir laissé monter des gens dans des petites gares (Saint Brieuc, Lamballe) pour leur conseiller, à Rennes, de rentrer chez eux (ce qu'ont fait une partie de mes compagnons de route) ? 

Pourquoi ne pas nous avoir informé, à Rennes, que vous étiez désolés et tout çà mais que vous aviez la capacité à acheminer tous ceux qui avaient commencé leur voyage ou n'avaient pas d'autre solution vers Austerlitz (ce quoi était visiblement le cas, le train que j'ai fini par avoir n'était pas plein) ? Vous auriez pu annoncer un retard de deux ou quatre heures (j'ai eu la chance de n'avoir qu'un peu plus d'une heure). On s'en fout. Vous pouvez penser au confort des gens ? Je ne demande pas d'avoir de la bière pression pour patienter mais des bouteilles d'eau, ça vous écorcherait la gueule ? 

Faire partir des trains de Montparnasse peut être difficile (objectivement, un y a une sorte de goulot d'étranglement). Faire arriver des trains à Austerlitz et rassurer les gens l'est moins. 

Vous avez merdé. Et le Monde, le journal de référence, qui traite ça comme un fait divers encore plus. 

J'étais dans un train à Saint Brieuc. Sur la rangée de devant il y avait un môme d'une dizaine d'années. Son père était monté avec lui pour porter ses bagages. Je suppose que le gamin allait chez sa mère, à Chantilly. Il avait donc un métro puis un train ou un RER à prendre. Partant à 15h30 de Saint Brieuc, c'est normal. Quand on a compris que c'était le bordel, à Rennes, la dame qui était à côté de lui l'a pris sous son aile. Merci à elle (sauf qu'elle voulait le ramener chez son père à St Brieuc et lui voulait retourner chez sa mère). 

Dites, Le Monde, la SNCF, il y a des vrais gens. 

02 décembre 2017

Le naufrage des réseaux sociaux

Cette nuit, j’errais dans les réseaux sociaux et je voyais des gens qui parlaient encore de l’émission politique avec Jean-Luc Mélenchon. Qu’ils soient insoumis ou non, ils étaient ridicules. Les fans de Mélenchon dépassaient évidemment les bornes. Attention ! Ma critique ne porte pas sur un camp particulier. Ils se trouvent que ce sont toujours les sympathisants de la personne qui passe à la télé qui sont les plus ridicules. Ceux qui s’efforcent de critiquer sont, généralement, plus des peine-à-jouir.

Tenez ! Cette fois, on a même un type qui va se plaindre au CSA que les journalistes en face de Méluche ne lui étaient pas favorables. C’est évidemment grotesque mais que des guignols, opposants ou non, le relaient est pitoyable. La chose n’a évidemment absolument aucune importance n’y même l’émission en question qui n’est regardé que par des fans absolus de Mélenchons ou des opposants du même métal. Peut-être quelques sympathisants hamonistes ou écolos se sont-ils égarés devant leur poste de télévision parce que le bistro du coin a fermé plus tôt que d’habitude à cause de la neige.

Pendant mon café, vers 14h30, j’ai ouvert Twitter. Le débat continuait, une quarantaine d’heures après la fin de l’émission. Les gens oublient que ce monde de la politique spectacle n’intéresse que quelques clampins qui tournent en rond. Je voyais des andouilles critiquer la presse qui ne parle que des petites phrases et pas du fond. Vous connaissez la dernière ? Il paraît qu’après la fin de l’interview, Mélenchon a dit à une journaliste d’aller se faire foutre ce qui, il faut bien le connaître, n’est pas d’une grande amabilité. Voir des hurluberlus défendre de tels propos est stupéfiant.

Alors je suis retourné à ma sieste. Là, mes douze ans de militantisme en peau de fesses me sont revenus en mémoire. Après un an ou deux d’apprentissage, j’ai fait cinq ans dans l’opposition farouche puis cinq ans dans le fanatisme absolu. Depuis six ou douze mois, j’erre. Je n’ai plus personne à soutenir, tant pis, et la critique systématique me fatigue. De toute manière, il nous reste 4 ans avant la prochaine campagne présidentielle, 4 à avoir cette équipe de bras cassés au pouvoir et on va faire avec. Pas le choix.

Mais les innocents vont continuer à agir. Rien que pour avoir fait ce billet où je critique Méluche (alors que je ne le prends que comme exemple) et où je dis que j’accepte de supporter LREM pendant encore 54 mois, je vais passer pour un vil macroniste auprès d’imbéciles, un vil macroniste de droite car, en plus, ils n’ont rien compris, ces ânes. Les Rep sont morts. Le PS n’a qu’une faible chance de se relever (voir l’interview d’un politologue dans le Télégramme, ce matin – pas de lien : il m’arrive de lire des journaux imprimés…). Une partie des anciens du PS a d’ailleurs annoncé un truc aujourd’hui « Génération.s » avec Hamon comme chef.

Ils ne se rendent pas compte à quel point c’est nul, parce que ça ne prendra jamais dans l’opinion alors que les idées d’Hamon sont souvent les plus intéressantes sur le plan économique avec la mutation du travail et tout ça. Il faudra que, un jour, nous débattions dans les blogs du « pourquoi ça ne prendra jamais » (ou du « pourquoi ça prendra », je veux bien concevoir qu’on ne soit pas d’accord avec moi).

5 d’opposition. 5 ans de majorité. Et maintenant. Et si on se remettait à faire de la politique dans les blogs et pas seulement du militantisme voire de la propagande ou du coup de gueule à la petite semaine en oubliant tout recul ou toute objectivité, voire tout fond. Et je veux bien qu’on me dise que je n’ai pas de recul, pas d’objectivité et que je n’aborde jamais le fond.


Mais de la part de zigotos qui ont critiqué les propos de Macron quand son homologue burkinabé est parti liquider les affaires courantes, ça m’amuse.