Moi, vous me connaissez ! Ça fait plus de 20 ans que je l’aime bien. Je croyais à lui dès la fin 2010. Avant mai 2011, je pensais qu’il pouvait gagner la primaire. J’ai fait campagne pour lui dès août 2011 (parce que je pensais que c’était le seul que je pensais pouvoir gagner). En tant que blogueur, j’ai été associé en tant que blogueur à son équipe web. Après l’été, avec les copains tauliers de blogs de toutes obédiences (de gauche), on a rencontré tous les candidats à la primaire.
C’est ainsi qu’on allait rencontré celui qui allait être le prochain Président (on en était tous à peu près sûrs). Il nous a exposé son point de vue, ses propositions,... Sauf quelques bricoles. Il a gagné. Il était le candidat du parti. J’ai fait le Bourget. L’intensité de son discours m’a subjugué. J’ai fait Vincennes (mais n’ai rien écouté, de mauvaises conditions). Il a gagné. En tant que blogueur, je l’ai soutenu quand il était Président (sur la fin, c’était plus difficile, je le faisais un peu par jeu).
En lisant ce bouquin, de vendredi à aujourd’hui, j’ai revécu ses cinq ans. Il parle de tout, du métier de Président, des tâches ou blessures qui ont marqué son quinquennat, de sa politique économique et sociale,... Il parle très peu de sa vie privée (c’est aussi bien) mais évoque les liens et l’estime qu’il avait pour certains, y compris Hamon et Montebourg (sauf à la fin).
On ne va pas revenir sur chacun des sujets qu’il expose. Il défend, évidemment sa politique. Je suis d’accord avec lui. Il défend ce qu’il a fait pour la France, les transformations faites. Il défend les résultats, venus trop tard. Il explique quelques couacs (comme l’affaire Léonarda, la déchéance de nationalité,...) et le bordel du début de mandat (Bregençon, Cahuzac,...).
Au fil de ma lecture, j’en ai un peu parlé dans Facebook. Je me suis fait tomber dessus par quelques socialistes opposés à lui. Ils sont d’une rare bêtise, pour certains. J’espère que la nouvelle direction du mandat saura faire un inventaire... Mais ils ne le font jamais.
Le plus rigolo serait que je sorte les billets de l’époque où je défendais des aspects (comme la politique de l’offre : c’est bien beau de soutenir le pouvoir d’achat mais si les consommateurs achètent des produits l’étranger, ça n’aide pas l’industrie nationale). Plus tard, peut-être.
Il parle de Macron, sa vision de la trahison. Et il critique la politique menée, la compare à la tienne... C’est bien ce que je pense. J’aimais bien Macron au début. Mais progressivement sa politique a commencé à me sortir par les trous de nez.
La fin du livre est plus chiante, désolé !, sauf le passage sur la laïcité, l’identité, l’Europe,... et les dangers qui vont avec. Ou sans.
Un de mes commentateurs m’a dit : je vais lire « les bonnes pages » dans la presse. Ça ne suffit pas. Elles sont là pour faire vendre les journaux. Elles n’ont pas les explications politiques.
Il faut lire ce livre avant de le critiquer. Il faut lire Hollande avant de lui taper dessus. Il dit des choses qu’il ne pouvait pas dire à l’époque.
Au boulot !
Il faut prendre du recul. J’ai essayé de le faire tout en étant un convaincu d’avance. J’ai analysé ses propos et j’ai aussi mon avis sur ce qui n’allait pas chez lui. Il faut le faire avant de mettre l’échec du PS sur son dos.
Sinon la gauche est morte pour longtemps. Mais la mort n’est pas éternelle.