En salle

09 avril 2018

Vive le centre gauche !

La position du PS sur la SNCF (l'opposition brutale) est grotesque et incompréhensible. C'est quand même facile de dire : nous avons fait en 2014 (de mémoire) les adaptations nécessaires, une autre réforme n'est pas utile, nous soutenons les grévistes car ils sont injustement attaqués par le gouvernement mais la SNCF doit bouger dans le cadre que nous avons défini en 2014 pour s'adapter patati patata. 

En se braquant dans l'opposition, ils se figent dans une posture montrant qu'ils ne savent pas gouverner.

Il faut faire attention à toute position. Les électeurs de centre gauche, dont je fais partie, sont la base de l'électorat du PS. Ils ont voté pour Macron. Les chiffres le prouvent. Ils sont maintenant déçu par Macron qui mène une politique largement jugée à droite. Il faut que le PS les retrouve. 

Tiens ! En papotant dans FB avec un copain, Jeff, qui a fini par dire que le PS n'était pas un parti de centre gauche, contrairement à ce que j'avais affirmé, mais bien un parti de gauche, j'ai fini par aller dans Wikipedia voir ce qu'était le centre gauche. Je m'y retrouve parfaitement. Entre temps, je lui ai demandé quel parti politique s'adressait aux électeurs du centre gauche. Il a renvoyé vers les radicaux de gauche (je ne sais plus comment s'appelle le parti). 

J'ai bien rigolé. Un parti qui a fait 2 et quelques pour cents à la dernière présidentielle à laquelle ils ont présenté un candidat (qui n'était pas de leur rang, cnetaot Christiane Taubira en 2002) alors que tout le centre gauche avait voté pour le candidat du PS (sauf des imbéciles comme moi qui ne se sont pas déplacés le 21 avril, tellement ils étaient sûrs de gagner). J'ai quand même été vérifié sur Wikipedia : je ne suis pas radical et le radicalisme me semble opposé à ce que j'entends par le centre. 

C'est quand même amusant de voir à quel point les militants socialistes ne sont pas capables d'analyser froidement leurs résultats électoraux passés... La discussion avec Jeff est d'ailleurs partie de propos maladroits que j'avais tenus sur la faute des frondeurs dans la débâcle du quinquennat précédent. Ils etaient maladroits car j'avais résumé des propos que j'avais tenus (et j'avais jugé inutile de reprendre) : les raisons de l'échec doivent être analysés sur tous les angles sans chercher à dire que c'est de la faute aux autres. 

C'est à peu près ce que dit Romain Pigenel dans son dernier billet. Ils sont fous, ces Romains, disait Obélix. "Lisez" aussi le dernier billet de Romain Blachier au sujet de la réforme de la SNCF. Qu'ils mettent les liens en commentaire. J'ai la flemme. 

Courage au PS, à Olivier Faure,... mais ne vous déconnectez pas du centre gauche. Ne loupez pas la prochaine échéance électorale. Ni les suivantes. 


6 commentaires:

  1. ah , enchanté centre-gauchiste ! cette histoire de mot et voir notre ami Jeff (envoi de bisous) tiquer sur "centre gauche" pour se dire "socialiste" , mais que signifie ce mot ?

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    1. Il veut dire des choses précises. Là collectivisations des moyens de production, par exemple. Mais aucun socialo officiel ne voudrait assumer. Nationalisons le scrutin fermes et les bistros, tiens !

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  2. "les raisons de l'échec doivent être analysés sur tous les angles sans chercher à dire que c'est de la faute aux autres. "

    Absolument et chaque courant doit faire son introspection, à commencer par savoir ce qui est prioritaire, acceptable et négociable.

    Hélène dici

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    1. Oui. Mais comme je l'ai écrit dans ce billet, j'ai fait un résumé en critiquant les frondeurs en oubliant ce que j'avais déjà dit pour critiquer les miens. La responsabilité est évidemment collective.

      Mais c'est rigolo de voir des types qui constataient qu'Hollande avait gagné toutes les élections quand il était premier secrétaire sauf la présidentielle puis cette dernière quand il ne l'était plus accuser maintenant Hollande d'avoir tout fait perdre à la gauche après 2012 alors son propre parti l'a éjecté de la présidentielle 2017. Des branquignols.

      C'est pour ça que je dis qu'il faut analyser tous les résultats. Hollande a fait gagner les élections locales quand il était chef du PS parce que la droite merdait au gouvernement. Le PS a tout perdu ensuite parce qu'il était au gouvernement.

      Seule la présidentielle de 2007 est une exception par rapport à toutes les élections précédentes (pour différentes raisons dont le fait que Sarko ait fait une campagne magnifique). Et n'oublions pas 2012. Hollande aurait dû gagner avec 60% (alors qu'il était candidat par hasard suite aux déboires de DSK) mais il a été plombé par sa gauche et la position sur l'immigration.

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    2. C'est trop compliqué de discuter sur ta page.
      Je dirais seulement que seul jm Ayrault pouvait faire le lien avec l'ensemble des courants.
      Des gens aux dents longues l'ont attaqué de toutes parts et il y eu un manque évident de riposte cinglante (virer le ministre du budget -j'ai oublié son nom- c'était un cautère sur une jambe de bois).
      Bah tu connais la suite.
      Une équipe de com. de confiance a manqué dans l'exécutif à ce moment là. Aprés, c'était mort.
      Concernant Hérault je n'ai jamais changé d'avis malgré les analystes de mes deux qui ont défilé à la télé pour dire des annees aprés qu'il avait été une erreur. Faux.

      Hélène dici

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    3. Pour Ayrault, tu peux relire mes archives en 2007 : je disais déjà qu'il devrait être le premier ministre de Ségolène. Véridique.

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