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Fumer tue. Le vélo aussi ? |
Ce
matin, j’ai raconté ceci dans Facebook : « Ainsi,
disais-je, j'ai acheté un vélo électrique. Le vendeur habite à
300 mètres de la maison mais je n'étais pas très à l'aise en
rentrant. Il faut dire que je n'ai
jamais eu de deux roues à moteur et que je n'ai pas fait de vélo
depuis plus de 25 ans. Mais le vélo ne s'oublie pas...
Dans
la soirée, j'ai décidé de m'entraîner un peu ou, plus
précisément, de découvrir posément le machin. Ma mère habite
dans une impasse avec 5 maisons de chaque côté et un petit rond
point au bout pour faire demi-tour.
Avant
de conclure avec la poésie qui me caractérise sauf quand j'ai abusé
de liquides peu recommandés par la faculté de médecine, je vais
apporter quelques précisions sur le VAE (véhicule à assistance
électrique). Quand j'ai acheté ça, je le voyais comme une espèce
de cyclomoteur. Il n'en est rien. Pour que le moteur électrique se
mette en branle et vous apporte sa glorieuse assistance, il faut
tourner les pédales... C'est assez déstabilisant. Par exemple, il
faut calculer le rythme de pédalage pour avoir la bonne vitesse,
sachant que ça n'a rien à voir avec un vélo normal. Le vélo a
plusieurs pignon (7 je crois) sur la roue arrière mais, dans
l'absolu, on se demande bien à quoi ils servent à un touriste comme
moi (mais je ne doute pas progresser) vu qu'on ne fait strictement
aucun effort. Le moteur est, quant à lui, dans le moyeu avant. Il a
lui même trois "vitesses" possibles (un peu comme s'il
avait une boîte de vitesse) selon la pente de la route : plat,
légère montée, montée sérieuse. Il va falloir que j'apprenne à
régler tout cela.
Mais
le plus difficile à "ingurgiter" est l'assistance en
question dans les virages. Imaginez que vous êtes à un stop et
voulez tourner à gauche. Dès que vous commencez à pédaler, le
moteur se met en route ce qui vous fait accélérer de manière
incontrôlée en tournant... Pas simple.
Enfin,
ce n'est pas lié à l'électrification du machin mais à mon âge
avancé, j'ai du mal à tourner la tête pour regarder derrière moi
en roulant. Les virages à gauche vont être difficiles, je le sens,
sans compter que j'ai pas encore l'assurance nécessaire pour lâcher
le guidon pour indiquer que je souhaite bifurquer (d'autant que
l'interrupteur du moteur se trouve sur le côté gauche du guidon).
Toujours
est-il que, hier soir, à 52 ans révolus, je me suis retrouvé à
faire des allers-retours dans l'impasse devant chez ma mère, là
même où j'en avais fait tant, il y a bien plus de 40 ans, là où
j'ai vu quelques mômes du quartier, au fil de ces trop courtes et
nombreuses années, faire leurs apprentissages...
J'avais
7 ans... »
Aujourd’hui,
j’ai fait quatre ou cinq kilomètres, j’ai récupéré mes
réflexes de l’époque où je roulais pas mal (jusqu’au moment où
j’ai passé le permis, il y a 34 ans) mais j’ai toujours des
problèmes pour tourner à gauche.
Hier,
j’avais fait un premier billet pour raconter l’achat (cela fut
assez drôle, notamment quand l’aimable commerçant m’a demandé
d’essayer la machine : je ne savais plus comment on montait
sur un vélo et le démarrage du moteur au moindre coup de pédale
est surprenant). Je ne vais pas y revenir sauf au sujet de détails
notamment pour répondre à quelques commentaires, comme celui de
Romain qui me demandait « pourquoi un vélo électrique ? ».
Revenons
sur le début de l’histoire sans trop tomber dans l’intime ou le
pathétique. Vers avril, l’état de ma mère a commencé à se
dégrader (fatigue, essoufflement,…) à un point qu’on s’est
dit qu’on ne pouvait plus trop la laisser seule à la maison très
longtemps. Pour ma part, j’ai décidé de ne plus venir toutes les
trois semaines mais toutes les deux semaines. J’ai donc négocié
avec mon sympathique employeur pour être en télétravail le
vendredi (et travailler depuis Loudéac) : je voyage le jeudi
soir, je travaille le vendredi… Je prends donc moins de jours de
congés (avant c’était un toutes les trois semaines). Mais je n’ai
pas eu le temps de mettre en application le télétravail avant
vendredi dernier...
Hasard
du calendrier, le lundi 23 avril, c’était mon anniversaire et j’ai
décidé de le passer à Loudéac. Notons bien que si je note les
dates, c’est autant pour ma mémoire que pour votre intérêt. J’en
suis désolé. Avec les grèves de la SNCF, je n’avais pas
tellement d’autre choix que de partir le vendredi matin précédent
et de rentrer le mardi 1er mai… Pour mes 52 ans, je me
suis offert un iPhone X, vous savez le machin qui ne sert à rien qui
coûte 1150 euros. J’en avais fait un billet mais je ne le rappelle
pas pour me la péter. Tout a un sens.
Début
mai, ma mère a eu un accident de voiture. Elle s’en est sortie à
peu près indemne (pas tant que ça, on verra) contrairement à cette
pauvre Twingo qui a fini à la casse. Et elle a pris la sage décision
de ne plus jamais conduire.
Toujours
à cause des grèves, je n’ai pas pu revenir en Bretagne avant le
1er juin mais son état s’est empiré (pas celui de la
Twingo qui était déjà au plus bas) subitement. J’avais prévu de
passer une semaine à la maison avec elle mais elle était à
l’hôpital à Rennes. J’ai emprunté une voiture à un pote et
j’ai fait l’aller retour presque tous les jours… Depuis la
santé est revenue mais elle ne peut pas revenir à la maison où
elle passerait son temps à bosser (le ménage, le linge, le
jardin,…) et aurait eu trop de soucis divers, par exemple pour
faire les courses. Je dis bien « soucis », pas
« problèmes », deux termes souvent confondus par les
andouilles au point qu’il faut, maintenant, préciser de quoi on
parle. Elle est donc en maison de retraite. On espère sans trop y
croire que, d’ici quelques mois, elle pourra reprendre sa vie
d’avant. Sans voiture.
Toujours
est-il que depuis cinq ou six ans, j’avais l’habitude de ne plus
venir en voiture (je n’en avais plus à Paris mais j’en louais)
et de prendre la sienne à Loudéac. Et nous revoilà aux choses
sérieuses : pourquoi un vélo électrique ? C’est une
idée que j’ai émise dès l’accident ce qui faisait bien rire
les copains qui ne m’en croyaient pas capable ou qui n’imaginaient
pas qu’on puisse vivre en Centre Bretagne sans voiture. J’ai
quand même laissé mûrir l’idée dans mon crâne (plus de deux
mois). Autant, j’avais acheté l’iPhone X sur un coup de tête
(mais le précédent, un 5c, était au bout du rouleau), autant,
cette fois, j’ai pesé le pour et le contre. J’avais décidé de
ne plus jamais avoir de voiture à Paris. Ça coûte trop cher, c’est
emmerdant,… J’aurais pu acheter une voiture en Bretagne mais pour
faire cinq kilomètres tous les quinze jours, un peu plus pendant les
vacances, disons 2 ou 3000 par an, aucune solution raisonnable
n’apparaissait (acheter une voiture récente aurait fait une belle
décote en quelques années et une voiture ancienne m’aurait coûté
du temps en entretien).
On
m’a conseillé de prendre un scooter mais ça n’est pas du tout
mon truc. J’ai aussi pensé acheter une voiture sans permis (non
pas pour le côté « sans permis » mais pour la
possibilité d’avoir une véhicule récent à un prix abordable…
jusqu’à ce que je consulte les tarifs…) mais je trouvais ça
trop ridicule. Compte tenu du fait que je ne suis pas du tout sportif
et que le pays est légèrement vallonné, mon idée initiale, le
vélo électrique, s’est imposée. Et j’en suis bien content !
Tiens ! Ce soir, je vais au bistro habituel, il était fermé,
j’ai pu faire le tour de la commune en dix minutes pour en chercher
un autre. En vain, d’ailleurs, d’où ce billet de blog à
rallonge à part le Colibri mais il n’a aucun espace pour garer un
vélo à 2000 euros…
2000
euros… Nous y voila. Dans ma première publication Facebook, je
parlais de ce prix. Les gens m’ont traité de fou vu qu’aurais pu
en trouver pour 800. Mais j’ai prix un modèle de qualité (Gitane
ou Peugeot, je ne sais plus, mais c’est pareil), construit en
France, acheté dans une petite boutique où le taulier pourrait me
faire l’entretien, à 300 mètres de la maison. Au bout de quelques
échanges, la majeure partie de mes commentateurs étaient d’accord
avec moi. En plus, si j’avais acheté un machin à 800 euros, il
n’aurait pas été assez puissant et solide, il aurait fallu que
j’en change au bout de deux ans. C’est un peu comme les iPhone.
C’est un peu comme les smartphones et autres gadgets électriques :
en 10 ans, je n’ai pas dépensé les 2500 euros (et encore…). Et
toi ? Et toi le pauvre qui conseille des trucs pas chers,
combien dépenses-tu pour des conneries en moyenne chaque année ?
Je
suis insoumis à la bêtise des consommateurs moyens. Mon côté
social démocrate CSP++.
A
ces deux publications, j’ai reçu plein de commentaires et Dagrouik
me propose de faire part des bonnes idées à mes lecteurs de blog.
J’y fonce.
Suite
à une discussion sur le tarif, Muriel me confirme : « pour
un électrique ni décathlon ni go sport un revendeur. Pour
l'entretien c'est mieux pour la garantie en cas de problème sur la
batterie (peut arriver en cas de pluie gaffe aussi aux variations de
température) un autre conseil ? Casque et gants et chasuble fluo.
Surtout si il n'y a pas de piste cyclable ça évite bien des
désagréments. » J’y pense… Je pense que le machin
fluo sera indispensable en hiver, tout comme les gants. Le casque,
bof… Mais David me le conseille aussi. J’ai d’autres
accessoires en vue dans un premier temps, comme un panier pour mettre
les courses.
Mark
me rappelle que, même si le machin est sans permis, il faut éviter
de rentrer après avoir bu. Je sais. Je suis très prudent.
Loïc
me dit : « Un vélo électrique, je
vois pas l'intérêt. Autant s'acheter une meule. » Au
bout de quelques commentaires, il me demandait des précisions car il
s’est rendu compte que c’était peut-être une très bonne
solution pour lui…
David
donne un conseil que je dois méditer : « Sinon
techniquement je te conseille de toujours démarrer sur un pignon
plus grand que nécessaire. Ça évite cette sensation désagréable
de la puissance du moteur. » Même avec un vélo normal,
j’ai toujours eu du mal avec les vitesses…
Certains
me racontent leurs expériences personnelles comme Ronald et Denis,
ils confirment l’intérêt de la chose. C’est un moyen de
locomotion agréable, silencieux, peu polluant,… D’autres me
racontent des déboires en vélo.
Avec
Julien, on parle de sodomie. Il faut toujours que ça dérape. Les
billets de blogs, pas la sodomie. Enfin, j’en sais rien.
Excellente
transition. D'ailleurs, ça va justifier le titre de mon billet. Ayons une pensée émue pour les mouches qui auront lu ce
billet. Le bistro est fermé. Je ne roule pas, je suis en congés, je
vais prendre l’apéro.
A vous de trouver une justification pour la photo d'illustration.