Il y a quelque chose de surréaliste chez les « anciens » militants socialistes quand on parle de leurs vieilles diva. Aujourd’hui, c’est un ex couple ex emblématique qui s’y colle Ségolène Royal et François Hollande. La première envisage de se porter tête de liste pour le PS pour les européennes. Le second laisse de plus en plus entendre qu’il sera candidat en 2022 pour la présidentielle. Je compte sur les deux.
Ségo est la seule personne pouvant éviter une lourde défaite au PS et de se transformer en groupuscule politique ridicule. Il est statistiquement à peu près évident qu’elle récupérera les voix de ceux qui se revendiquent sympathisants socialistes, y compris parmi ceux qui se revendiquaient de l’aile gauche et qui craignent maintenant de se faire alpaguer par Méluche et ses sbires. Ils savent qu’ils sont dans une impasse politique. Sa liste récupérera aussi les voix d’andouilles comme moi, le cœur à gauche avec le vote de raison à LREM. A un stade où dépasser 7% relèverait du miracle pour le PS, elle pourrait cartonner.
Pépère et elle sont les deux vieilles personnalités du PS, avec Jean-Luc Mélenchon, à avoir conservé une certaine carrure politique. Les générations passent... Exit les autres.
Nous voilà à Pépère. Je fais des publications Facebook et Twitter pour dire que son retour me plairait assez bien. Ne serait-ce que pour le côté farce : le seul président de la République qui ne se représente pas à l’issue de son premier mandat (à part Pompidou qui a eu un empêchement) et qui reviendrait gagnant (ce qui reste à faire) à l’issue du quinquennat de son successeur (qu’il a d’ailleurs lui-même lancé sur la scène - il savait sans doute dès 2012 qu’il n’aurait aucune chance d’être réélu vu qu’aucun ex ne l’a été hors période de cohabitation).
Je ne vois pas qui, en 2022, pourrait sortir du lot au PS pour être candidat. A la gauche de la gauche, on a un candidat charismatique dont je parlais. Il sera sans doute trop vieux pour la prochaine échéance mais un second couteaux pourrait émerger, genre Adrien Ruffin. Mais, objectivement, le seul espoir de LFI est que son candidat soit opposé à Marine Le Pen au second tour. Si la nièce se présente, ils sont foutus. Elle est bonne, ça nous ferait du changement. C’est maintenant.
Nous sommes à trois ans des élections. Je disais à l’instant que je ne vois pas qui pourrais émerger au PS dans trois ans. En 2009, personne ne voyait Hollande. En 2014, personne ne voyait Macron.
En 2019 (disons fin 2018), personne ne voit Hollande. Ni qui que se soit d’autres.
Les copains de gauche dans les réseaux sociaux me disent que les gens rejettent Hollande. Peut-être. Qu’en sera-t-il en 2022 quand il aura continué à défendre son mandat ? Je n’en sais rien.
Ce qu’il y a de surréaliste dans les réactions des gens, c’est :
- ceux de la gauche du PS qui font des théories et affirment des certitudes, comme s’ils n’avaient rien appris, rien analysé,... Ils sont tous persuadés que les électeurs devraient être d’accord avec eux, soutenir leur ligne politique et lui donner une majorité. Alors ils tapent sur Hollande en l’accusant d’avoir détruit la gauche sans même imaginer leur propre responsabilité. Les frondeurs et tout ça.
- ceux de la droite du PS qui avaient soutenu Royal en 2007 et qui sont passé LREM depuis, qui la critiquent sans cesse.
Avec son histoire de colonisation à l’envers, Olivier Faure a fait fort (aucun jeu de mot) même s’il galère dans les médias, aujourd’hui, pour dire qu’on lui fait dire patati patata. Il se retrouve avec des tas d’andouilles qui le critiquent. Mais il se réconcilie avec d’autres, comme moi. La République, la laïcité. Tout ça.
Le PS n’est pas morts. Ceux qui ont voulu le tuer sont partis.
Advienne que pourra.