Je n’ai pas suivi les réseaux sociaux, aujourd’hui, mais
hier, deux types de publications, liés, m’ont frappé. Tout d’abord, il y a le
potentiel retour de Nicolas Sarkozy, le fait qu’il ait représenté Emmanuel
Macron dans je ne sais quelle (si, je sais…) cérémonie à l’étranger. Ensuite,
il y a les militants socialistes anciens soutiens de la gauche du parti et
souvent partis chez Hamon ou Mélenchon maintenant, qui se foutent de la gueule
des socialistes qui soutiennent Macron.
Tout d’abord plaçons-nous deux ans en arrière (deux ans et
21 jours pour être à la veille de l’annonce d’Hollande). La gauche
traditionnelle était à la ramasse et un type nouveau, Macron, arrivait, on
pouvait croire en lui comme type du centre gauche, prêt à travailler avec le
centre droite, avec une politique libéral, quand on était social-démocrate ou
libéral de gauche. On attendait alors les primaires de gauche. Un seul type
représentait encore quelque chose, Hamon. Il a gagné la primaire mais tout le
monde savait qu’aucun candidat du PS n’avait la moindre chance de gagner la
présidentielle… A la limite, on s’en foutait un peu. On se désolait des années
gâchées et le seul type qui pouvait nous éviter la droite dure était Macron.
Alors les types du centre gauche se sont « séparés »
en deux, ceux qui ont réellement décidé de soutenir Macron, voire de rentrer
dans ses troupes, et les autres, comme moi, qui n’ont fait que voter Macron
pour éviter le pire. Puis espérer pendant quelques mois après l’élection, sans
vouloir faire de bashing pour en avoir tant subi pendant cinq ans. Et tout s’est
envolé. On est orphelins. D’un leader de centre gauche. De Pépère, sans doute.
Quand on est à la gauche de la gauche, se moquer d’eux est
oublier l’histoire récente, à savoir que la gauche du PS s’est encore plus
plantée que le centre gauche. Se moquer d’eux aujourd’hui est encore plus con
quand on sait la popularité de cette gauche, de toute la gauche aujourd’hui.
Et le fait que le retour de Sarkozy est sincèrement évoqué
(je n’y crois pas, n’en débattons pas, c’est juste son évocation qui m’intéresse)
montre bien qu’il y a un boulevard pour le centre gauche. Encore faut-il savoir
y entrer et les dirigeants actuels du PS, tout comme certains militants, ne
sont pas prêts à y entrer, tout comme les écolos qui s’imaginent déjà sur des
nuages sans se rendre compte que les 10% qu’ils pourraient récolter sont une
anomalie de l’histoire.
A bon entendeur, je vais au bistro. Je suis en vacances.
Quand j’expliquerai à mes enfants la définition du mot « suicide » je leur parlerai de cette vraie gauche qui ont flingue le mandat précédent. Et les ont interdit à exercé le pouvoir pendant très longtemps pour cause de bêtise et de positions délirantes voire abjectes.
RépondreSupprimerBonnes vacances
S’ils ne comprennent pas, tu pourras prendre en compte l’exemple de la droite républicaine à la même époque, remarque !
SupprimerC’est d’ailleurs rigolo le parallèle des suicides. Je parle souvent de celui de la gauche. Celui de la droite est différent. Le combat pour la direction du parti en 2012 et 2013 a été idiot et les conneries ont continué ensuite. Ça a été la même chose pour le PS en 2008 mais au moins, celle qui gagné, avec les mêmes soupçons de tricherie, ne courrait pas pour elle et n’a été candidate à la primaire que par hasard. Sans compter que si une primaire peut marcher dans certaines circonstances à gauche, je pense qu’elle ne peut pas aboutir à droite. Mais même à gauche, je ne suis pas spécialement pour.
j'ai l'impression que ces mots sortent de ma bouche
RépondreSupprimer" D'un leader de centre gauche. De Pépère, sans doute. "
RépondreSupprimerIl a déjà donné; pensons plutôt à Bernard Cazeneuve il coche plusieurs cases l'expérience, l'écoute,l'âge .
vincent
Rien à voir avec le billet (j'ai decroché de tout ça)
RépondreSupprimerJe comprends pourquoi tu fais cette tête sur twitter et ça m'a fait tordre de rire.
Hélène dici
Je viens d'y retourner et j'ai pu admirer les deux tableaux en pendants 🤣🤣🤣
SupprimerTu as un humour au top !!!
Hélène dici