Tiens ! Aujourd’hui, ça fait 25 ans que j’ai signé pour mon appartement. J’ai aménagé deux ou trois semaines plus tard. 25 ans au Kremlin-Bicêtre. J’aime bien ma commune.
Ce matin, je suis allé à Auchan. Il n’existait pas à l’époque. En passant, je me suis arrêté pour prendre un café. C’est la première fois que le serveur m’en sert un. Il était tout surpris. Il ne faudrait pas que le serveur du soir soit présent le matin. J’ai fait la fermeture avec lui hier soir et je suis arrivé au moment où il reprenait le service.
Au retour, je suis passé à l’Aero. J’y étais client avant la Comète, tiens ! Je crois. Les souvenirs sont vagues. Je me rappelle que la première fois où je suis venu à la Comète, c’était pour déjeuner avec Yannick, en 1996, je crois. Et j’ai fait toutes les fermetures depuis le 29 octobre de cette année là, faisant pester Martine quand son Jean rentrait trop tard. Ça fait 11 ans qu’ils sont partis à la retraite. J’en ai vu des patrons, depuis. Patricia et Patrick jusqu’en juin 2008. Ils ne sont pas restés longtemps. Jérôme et Bruno, je crois, pendant deux ans. Mathieu et Nelly pendant cinq ans, je crois (dont deux sans Mathieu, il me semble). Et Francois et Ambre depuis bientôt trois ans. Où bientôt quatre ans. Va savoir...
A l’Aéro, c’est le deuxième patron que connais. Trois en fait. Abdel est parti il y a onze ou douze ans. Remplacé par Karim et Idir, ce dernier n’étant resté que quelques mois ou années ou semaines. C’est vous qui voyez. Pendant des années, c’est là que je faisais les fermetures quand la Comète était fermée. Mais les horaires de Karim sont aléatoires alors il m’arrive de terminer l’Amandine ou le PMU. Depuis plus de vingt ans.
Au début, il y a 25 ans, je n’allais pas dans les bistros du quartier. J’allais dans les coins plus proches de Paris comme le Marigny qui n’était pas le bouge actuel. Les Chinois ne font pas que du bien aux bars tabac. Ou à l’Oustalet !
L’Oustalet ! Il y a 31 ans, quand je suis arrivé à Paris, mon père avait copain qui avait un copain en région parisienne. Le patron de l’Oustalet. Je me rappelle y avoir été, une fois ou deux (dont une avec Philippe). Si j’avais su que j’allais acheter, 6 ans après, un appartement à 500 mètres. Qui pouvait envisager de vivre à Bicêtre, à cette époque ?
Comme bistros qui ont compté pendant ces 25 ans, il y a évidemment chez Y et surtout les Monts d’Aubrac. A une époque, je suis souvent allé à l’Oustalet, à nouveau, avec un autre patron et à l’Ambassade. C’était quand Marc était encore vivant. Tantine, on l’appelait. Il faudrait que j’en fasse un billet de blog. Sinon, j’ai pris quelques cuites au Théâtre, chez Pierre, aux Rochers (disparu) et au petit bistro (aussi disparu), à côté de chez Patrice. Tous les deux ou trois ans, je bois un coup au tabac en face de l’hôpital (j’ai oublié son nom).
Et il y a évidemment le Petit Relais de Elhafid où j’ai passé la soirée du 31 décembre. Je n’y vais plus que rarement. C’est plus le patron qui vient dans les bistros que je fréquente.
Si je voulais aller à l’Aero, ce matin, c’est parce que le patron était tellement saoul dimanche dernier qu’il m’a viré pour un prétexte que j’ai oublié. Genre : je suis un fumier parce que je ne viens pas tous les jours. Il n’était pas là, ce matin. Le gars qui bosse avec lui et avec qui j’ai fait la campagne d’Hollande avec lui m’a montré la bouteille de whisky. Elle était vide. J’ai compris. Il a encore pris une cuite. J’ai connu beaucoup de patrons qui viraient des clients bourrés. Karim vire les clients quand il est bourré.
C’est Bicêtre.
Je ne pourrais pas citer tous les serveurs que j’ai connus. Rien qu’à la Comète. Je me rappelle de ceux du début. Josiane, bien sûr. Sophie, Gerard, David. Puis Jim (Lelio) et Nadine (qui est passée de la cuisine où elle officiait avec Brigitte au bar) puis tant d’autres (citons ceux que je suis dans Facebook : Fred et Pascal). Certains sont retournés à l’anonymat mais je les aimais bien. Je ne pouvais sentir d’autres comme Seb et Nicolas qui officiaient du temps de Bruno. Bah ! Je les aime tous. C’est un bonheur. Ce midi, Jonathan n’arrête pas de gueuler contre Pascal et Roger. Pascal le cherche. C’est un bonheur.
Les bistros sont des villages. Le Kremlin-Bicêtre est un village.