En salle

27 avril 2019

Vive l'intersexionalité (mais pas des pieds) !

Tweet militant pour la défense des étudiants

Ce tweet de l’UNEF reprenant les propos d’une éminente représentante a beaucoup tourné sur la toile. Certains avouent même ne pas avoir compris ce que voulait dire la dame. Je vais leur expliquer. Sérieusement. Ou pas.

Elle se présente comme une « femme transgenre ». Ca veut dire que c’est quelqu’un qui est né homme, qui physiologiquement est un homme mais se ressent comme étant une femme. Ou le contraire, peu importe. Elle vit comme une femme. Je ne juge pas. Je m’en fous. Chacun fait ce qu’il veut, ce qu’il peut, selon ce qu’il perçoit… Le seul truc rigolo est quand ils agissent en meute pour défendre autre chose que leur droit à vivre comme ils veulent.

Elle est « racisée ». Ouvrons un dictionnaire : « Racisé désigne la condition d'une personne victime de racisation, c'est-à-dire qu'elle est assignée à une race du fait de certaines caractéristiques subjectives. » Ca ne veut pas dire grand-chose mais on peut toujours déconner. Après tout, ces andouilles se sont battues pour qu’on admette enfin qu’il n’y a pas de race au sein des humains mais, du coup, il leur manquait un mot pour dire qu’ils n’étaient pas blancs. Vu la suite des propos, et je vais y revenir, et le nom de la dame, on peut soupçonner qu’elle n’est pas trop foncée pour une femme racisée. Disons qu’elle est Espagnole. Sans doute un peu croisée avec des Maures mais pas trop. Nous pouvons en conclure que la racisation est nos portes. Une espèce de blanche basanée.

C’est une peu comme moi. Je suis un blanc gras du bide : je fais partie, malgré les efforts mais de mes coracialistes qui boivent de la bière, d’une forme de minorité.

Elle, la dame du tweet, fait partie de deux minorités : elle est transgenre et racialisée mais si vaguement. On peut être vaguement racialisée. Vaguement transgenre, je ne sais pas. Elle est donc intersexionnelle. Ca y est ! Vous savez ce que ça veut dire. Deux minorités. C’est ainsi qu’on peut mener deux luttes sur le même front, c’est ainsi qu’on peut faire en sorte que les minorités s’unifient pour lutter encore plus fort même si, objectivement, c’est de la connerie. Bientôt ceux qui font partie de plusieurs minorités vont s’unir pour lutter contre ceux qui ne font partie que d’une seule.

Je ne déconne pas mais continuons à traduire ce tweet. Notre madame avoue qu’elle est moins racisée qu’une personne afro descendante. Ca veut dire « qui vient d’Afrique ». Il y a encore dix ans, on aurait pu dire une « négresse » mais, on se ferait taper sur la gueule. Donc mémère est juste un tantinet « bougnoule » ce qui lui donne un privilège certain par rapport à une « négresse ». C’est ce qu’elle dit. Exactement. Et c’est évidemment moi qui vais passer pour raciste.

L’intersectionnalité mène à tout. Là nous sommes au niveau de « wouah tu as de la chance tu es plus racialisée que moi donc plus à plaindre. » Vous pouvez rigoler mais je n’invente rien. Nous avons donc une échelle dans la racialisation. Du mieux au pire ou vice versa : les hispanos européens, les hispanos pas européens, les nord africains, les arabes, les proche orientaux, les moyens orientaux et tout ça jusqu’aux noirs. En gros.
Notre grand jeu : classez ces drapeaux par ordre de
minoritabilisation.

Notons bien que dans cette catégorisation hiérarchique on oublie souvent les asiatiques. C’est comme pour les genres, on omet les gens comme moi, monosexuel, autosexuel voire asexuel. A-siatiques, A-sexuels, même combat !

Mais comme le dit la dame, c’est dommage que le degré de colorisation implique des privilèges entre les différentes formes de racialisation. Je propose donc que les racialisés se foutent sur la gueule entre eux et arrêtent de nous casser les couilles, les ovaires, les couilles que nous ressentons comme des ovaires et ces ovaires que nous ressentons comme des couilles. J’avoue avoir du mal à suivre.

Mais, comme le dit la dame reprise par le compte Twitter de l’UNEF (vous savez, le truc qui était là pour défendre les étudiants, à une époque) : certes, tu es plus racisée que moi mais comme en plus je suis transgenre, ça rattrape voire ça me met devant toi dans la grande famille des opprimés.

Hop ! Je pense que je vais prendre une mauresque à l’apéro.

17 commentaires:

  1. t'es en forme !

    L'unef c'est bien ce machin avec une représentante voilée ?

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  2. Tu es en forme !
    Si je ne comprends rien aux explications de tous ces portes drapeaux (en bas à droite de ton billet), je comprends tout de ce que tu écris.
    Une chose est certaine pour moi, que chacun vive sa vie sans casser les pieds aux autres.
    Hélène dici

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  3. Malgré de légers problèmes de vue, j'ai oublié mes lunettes, j'ai réussi à déchiffrer jusqu'au bout.
    Mais je dois te remercier de ce que tu nous as écrit. je crois avoir compris son message que j'ai pourtant lu chez notre ami falconhill.
    C'est que la dame en question est dignement représentée dans les personnages de Coluche lorsqu'il parle de son copain qui doit avoir des problèmes aux boyaux de la tête et plusieurs habitants dans le cerveau, là où c'est le bordel.

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  4. Excellent! Quant à la liste de drapeaux je découvre. Demisexual, ça fout la trouille, c'est quoi?

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    1. C’est quand tu as une très longue bite et que tu n’arrives qu’à enfoncer la moitié.

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    2. D'après wiki, "Personne qui ne ressent de l’attirance sexuelle qu’après avoir formé un lien émotionnel fort avec une autre personne."
      Bref un queutard

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    3. Remarque quand je vois les autres c'est flippant quand même, autosexual, j'espère que ce n'est pas baiser avec un Renault Scénic.

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    4. « Bref un queutard »

      Mais non, l'inverse d'un queutard, justement : un type qui ne peut bander que s'il se figure être amoureux.

      Bref : une fiote.

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    5. Même avec l’envie de pisser du matin ?

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  5. SKOLIOSEXUAL ?

    J’ai connu une femme qui avait eu un problème d’assemblage au niveau de la taille: le bas et le haut n’étaient pas en face ce qui faisait qu’en marchant sa jambe gauche faisait un grand demi cercle.
    Un voisin qui courait les bals de campagne la connaissait bien car pour beaucoup elle servait d’exutoire du samedi soir dans la simca (on était dans les années 50/60).
    Et bien y m’a toujours juré que c’était un très bon coup: “je sais pas comment elle fait, mais elle se tourne tellement bien que ça marche super bien…"

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