25 décembre 2019

69% des sondés pissent à la raie des grévistes mais ils sont grossiers

Ça veut dire 31% de soutien, ce sondage que j’ai vu. Pas autre chose. Moi aussi, ça m’est sympathique, une grève et des gens qui se battent pour leurs droits qu’ils s’imaginent être les miens. 





31% des gens qui sont heureux de vouloir faire le bien des autres malgré eux. Le problème de la gauche française. Celle qui perd toujours. 

Elle base son analyse sur la proportion des gens qui trouve le mouvement sympathique. L’analyse des militants est biaisée. On a réussi à partir en vacances, on est à la campagne. On est heureux. Je vais pouvoir continuer à soutenir pour rigoler. Lundi, je vais envoyer un mail à ma chef. Je vais lui demander l’autorisation de continuer à bosser en télétravail. Elle va accepter... Je vais passer deux semaines de plus en Bretagne. 

Cela étant, elle me connaît. Elle sait que je vais faire un travail de merde si je rentre à Bicêtre comme si je reste en Bretagne. mais est plus ou moins obligée d’accepter. Et elle sait que je vais faire ma demande à contre cœur. Les 10 premiers jours de grève m’ont coûté environ 1500 euros de G7 et d’Uber. C’était un pari : tenir jusqu’aux vacances. Après j’arrête. Je ne peux pas bosser de chez moi en télé travail. L’appartement est trop petit. Je peux le faire de la maison en Bretagne. 

Ces connards s’imaginent avoir 31% de soutien. Mais combien de gens sont gênés par les grèves ? 20%. Le 31 est presque une note négative. C’est mathématique. Si je peux bosser en télétravail jusqu’à la fin de la grève (et ma boîte devrait me le permettre : je serais le seul cadre à pouvoir faire 12 heures par jour sans gêne - 12 heures en cas d’urgence, hein !, pour le reste je ne souhaite pas dépasser 8h), je peux soutenir. Mais je reste solidaire avec mes collègues qui doivent aller au bureau pour des raisons divers (l’accès à des outils). 

Les 31% devraient pouvoir se mettre une paille dans le cul pour permette aux braves gens de souffler dedans afin qu’ils deviennent plus gros et que d’une asphyxie ils meurent lentement. 

Vétérinaire en télétravail ?

22 décembre 2019

A la retraite, les politiques !

Macron a renoncé à sa retraite de Président. Les béni-oui-oui sont en extase et c’est une très bonne mesure. L’opposition de droite comme de gauche, par contre, ne manque pas de préciser qu’il aura fini son job à 49 ans (ils sont pessimistes : ça peut être 44) et qu’il se fout de la retraite des présidents car il pourra aller pantoufler dans le privé (aucun salopard n’a ajouté qu’il pourrait toucher la réversion de Madame ce qui aurait été de l’humour noir mal placé mais néanmoins pas sans sel). 

Comme si c’était normal que l’on paye la retraite de Giscard depuis quelques dizaines d’années. Ne disons rien sur Sarkozy (qui avait bien augmenté son salaire) ni sur Hollande (qui avait diminué le sien ce qui a largement été salué par la majorité d’alors). J’ai oublié les chiffres car je m’en fous. 

J’aime néanmoins la politique intelligente. Macron a pris une bonne mesure qui fait la une de la presse alors que les jérémiades des opposants restent confinés dans les réseaux sociaux où il me semblerait plus intelligent de raconter ses cuites ou des choses comme ça... 

19 décembre 2019

Taxis, Uber et les jérémiades des élus socialistes de la mairie de Paris

Cette tribune de libération est publiée en pleine grève des transports montre la connerie des adjoints à la mairie de Paris. Ces andouilles osent écrire qu’il faut avantager les transports en commun sans même se rendre compte que c’est Uber qui me permet d’aller au boulot.  Ils n’auraient pas pu attendre un mois ou deux avant de la diffuser ?


 https://www.liberation.fr/debats/2019/12/19/l-obsolescence-programmee-d-uber-a-paris_1769546



Sur le fond, je suis contre le principe des licences. On ne va pas refaire les mêmes conneries que dans d’autres activités (notamment les taxis). 


Par contre, il faut contrôler les tarifs. 99 euros hier soir pour rentrer du bureau c’est trop. 43 euros, ce matin dans le sens inverse. C’est trop. Il faut fixer une limite au kilomètre.


Hier, j’étais prévenu dès le départ mais je n’avais pas le choix. D’où cette limitation nécessaire. 


Une autre fois dans la semaine, l’application me disait 45 euros en indiquant qu’une modulation du tarif était possible en fonction des conditions de circulation. J’ai fini à 74 euros. A ce niveau ce n’est plus de la modulation. D’où la nécessité d’afficher le prix exact dès le départ, prix qui serait calculé en fonction des conditions de circulation connues à ce moment (et du montant maximum dont je parlais). 


Parlons maintenant des conditions de travail des conducteurs qu’on évoque souvent avec cette histoire d’uberisation. Les lecteurs de cette publication pourraient me dire que si les pratiques que je dénonçais sont les méfaits du libéralisme et qu’il est normal que les chauffeurs gagnent du pognon dans certaines périodes. Ils ont tout faux. Ce ne sont pas les chauffeurs qui profitent de ça en totalité. C’est ce que m’expliquait le mien, ce matin. Il gagne un peu plus de pognon mais perd du temps à faire le trajet vers la course suivante, travaillent dans des conditions déplorables et ainsi de suite. Il faut pouvoir contrôler qu’Uber verse un salaire à l’heure pour garantir les revenus des chauffeurs (y compris pendant les heures d’attente, ce qui les obligera à traiter normalement de la question du temps de travail et du salariat) et à l’usure du véhicule. 


Et on se fout des jérémiades des élus socialistes de la mairie de Paris. Ce n’est pas à Uber de contrôler les permis de conduire. C’est à la police et à la gendarmerie. Et si un type prête sa voiture a un autre, ce n’est pas mon problème. Si trois types s’associent pour faire rouler la voiture 24/24 c’est leur affaire. Mais ils doivent déclarer à Uber leur mode de fonctionnement pour qu’Uber puisse régler le truc du temps de travail dont je parlais. Ils doivent donc monter une société et la déclarer en tant que tel. C’est d’ailleurs sans doute ce qu’ils font. Donc on s’en fout un peu. Mais si un type bosse plus de 48 heures par semaine, il doit savoir que c’est illégal. D’où la nécessité de tout déclarer. Comme tout est fait par informatique, faire des contrôles devrait être assez facile. 


Donc les jérémiades des élus socialistes de la mairie de Paris sont ridicules car ce n’est pas à une municipalité de faire des contrôles sur l’activité économique. Quand ils prennent pour exemple des patelins dans des pays bien plus libéraux que nous, c’est à plier de rire. 


Enfin, les jérémiades des élus socialistes ne m’intéressent pas quand elles sont basées sur des suppositions écologiques douteuses en omettant quelques détails. Les gens prennent Uber parce que c’est souvent moins cher que les taxis alors qu’ils sont plus cher de 20% en heures pleines (et presque 100% lors des grèves). Or la pollution générée n’est pas forcément en heures creuses. Il faudra résoudre la quadrature du cercle. Laissez moi dix minutes. 


Les taxis sont considérés comme des libéraux alors qu’ils ont une profession très réglementée. Seul le coût de la licence est soumise au libéralisme. Elle est de plus en plus chère et, dans leurs jérémiades, les élus socialistes de la mairie de Paris, voudraient mettre des licences pour les chauffeurs Uber. C’est un peu le monde à l’envers. Et quand je dis que la gauche devrait être libérale, je ne déconne pas. La licence devrait être gratuite mais les prix contrôlés dans les conditions que je citais tout en ne soumettant pas un compteur de taxi à des règles ridicules qui les mettent en difficulté face à une concurrence : on choisit Uber en heures creuses et il n’y a pas assez de taxi en heure pleine. 


Les jérémiades des élus socialistes au sujet de la pollution des Uber cesseraient rapidement si on changeait tout le système. 


Les taxis ont un avantage (que je ne critique pas) : la maraude. Ils ont un machin qui s’allume en vert sur le toit s’ils sont disponibles. Mais ils ne jouent pas le jeu. Tous les soirs quand je suis en retard pour le métro en période de grève (comme ce soir), je vais chercher un taxi en face d’un grand hôtel. Il y a des types en taxi avec l’enseigne en vert qui ferment les portes de leurs voitures pour empêcher les clients de monter et ils n’acceptent que les types qui leur permettent de se rapprocher de chez eux. C’est contraire à la loi et on ne peut pas les dénoncer (et ce n’est pas mon style). Un taxi en vert doit accepter toute course sauf si elles elles obligent à dépasser le temps de conduite autorisé. 


Les élus socialistes de la mairie de Paris, dans leurs jérémiades, oublient ces détails. Ils veulent contrôler les Uber alors que les taxis dérogent à la loi et nous obligent à prendre des Uber. 


Ils sont fous. 



17 décembre 2019

99% des grévistes sondés sont favorables à la grève

Le 1% qui reste est saoul. 

J’ai vu sondage passer avec plus de 60% des gens qui soutienne la grève malgré la gêne occasionnée. Je me demande quelle est est la proportion de Français gênés par la grève ! Même moi, je suis épuisé alors que j’ai les moyens de me payer un taxi pour aller au boulot mais quatre de transport, c’est trop. Au moins, en 1995, je ne subissait qu’un peu de gêne mais que le soir. 

Et nous sommes plusieurs collègues épuisés alors que la boîte est assez conciliante sur les horaires de travail et les dérogations diverses. Cela étant, dans la mesure où les consultants qui bossent pour moi n’ont pas le droit au télétravail, je me force à aller au boulot. 

Et je soutiens la grève. Cette réforme est stupide. L’affaire Delevoye aurait dû donner une espèce de porte de sortie au gouvernement, dans le sens « allô Houston, on a un problème, on remet à plus tard. ». 

Il est ridicule de réformer à ce point un truc alors qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait et qu’il vaudrait mieux pour le gouvernement de réfléchir vraiment à l’avenir : l’après travail. Faire grève est tout autant stupide pour la même raison. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Et des argumentaires sont au même niveau. 

Pour l’instant, j’ai une double préoccupation : mon ex beauf et moi même réussirons-nous à passer les fêtes en familles ? A la limite, sécher un réveillon pourrait être plaisant mais le volet famille nécessite une attention particulière. Quand on me parle d’une grève soutenue par des gens qui sont gênés avec des pourcentages favorables, je rigole. Je pense que les copains qui relaient ce genre de sondages sont déjà assurés de ne pas être gênés. 

Ce matin, j’en étais à un point où acheter en urgence une voiture d’occasion était la seule solution envisageable...

14 décembre 2019

La mort, cette conne !



Les 88 ans de ma mère aujourd’hui n’expliquent pas ma présence au bistro ce midi mais ça me donne un prétexte. Cela étant, je pense que je vais boire pour oublier autre chose. La vie est étrange. J’attends un message d’un copain pour confirmer la mort d’un autre, son frère. Je le connaissais depuis 1981, je crois, même si ça n’a aucun rapport avec Mitterrand. Je crois que je ne l’ai plus vu depuis plus de 22 ou 23 ans. J’ai eu des nouvelles par l’intermédiaire du petit frère qui a rapidement trouvé ma trace dans les réseaux sociaux avant même leurs existences, pour vous dire à quel point nous sommes au top. J’ai reçu le petit plusieurs fois. Pas assez. Pas le grand mais on était potes dans Facebook depuis quelques temps. C’est étrange d’attendre la mort subite mais annoncée de quelqu’un. 


Je me rappelle de la mort de mon père (il y a 27 ans) et de mes grands-mères (il y a une petite vingtaine d’années). Certains étaient malades. D’autres tout simplement vieux. On s’attendait à leur « départ » depuis plusieurs années. Une sorte de routine. 


Il y a dix-huit mois, ma mère a commencé à ne plus être très bien. Avec le frère et la sœur, on se relayait pour être avec elle. C’était mon tour de venir à Loudéac. J’attendais mon train à Montparnasse, tôt le matin. Trop tôt. J’avais deux heures à attendre à Montparnasse. Ma sœur m’appelle. Elle avait dû appeler les pompiers dans la nuit et ma mère avait été envoyée au urgences. L’interne de garde n’avait laissé aucun espoir. Et j’ai erré dans la gare en y pensant. Ou en pensant aux conséquences immédiates. Comment l’annoncer à la famille ? Comment l’annoncer aux potes de la vraie vie ? A ceux des réseaux sociaux ? Comment expliquer ma sidération ? N’avoir aucun ascendant, aucun descendant. Des conneries. Il est logique que ma mère passe l’arme à gauche avant moi et c’est aussi bien. C’est affreux de perdre un enfant. 


Je pense donc beaucoup aux parents de Pierrick (et de Gael, évidemment). Pierrick a fait un AVC le week-end dernier. Il est en état de mort cérébrale et devrait être débranché aujourd’hui. J’attends. C’est étrange d’attendre. Je me crois dans cette gare. Mais, cette fois, il n’y aura pas de miracle. 


Je vais faire un aparté. Ces connards de grévistes l’empêchent de participer au repas pour l’anniversaire de ma mère. Ils devraient penser aux détails. Aux gens qui ont une raison particulière de voyager. Ils auront évidemment la mauvaise foi de dire que c’est de la faute du gouvernement. Mais ma mauvaise foi est pire. Il n’a jamais été question que je participe à ce déjeuner. Je rentre jeudi. Pour 10 jours. 


Avec peut-être un détour par Tours pour un enterrement. Celui de quelqu’un, un vieux pote, qui n’est pas encore mort. C’est étrange de planifier une cérémonie avant la mort. De penser à y participer parce qu’il y a une grève et n’être pas sûr d’avoir un train pour passer Noël avec sa mère et de penser à prendre une voiture de location qui me permettrait d’aller à cet enterrement. Les grévistes pourraient penser aux détails. 


Il y a quinze jour, un autre copain, Patrice, m’a appelé pour m’avertir de la mort d’un autre vieux pote. Que je n’avais pas vu depuis sans doute près de 15 ans. Franck était un peu plus jeune que moi. Pierrick un peu plus vieux. Avec Franck, j’ai fini des centaines de soirée à la Comète ou ailleurs. Avec Pierrick, c’est différent. Nous étions militants dans la même association pendant des années. Pour résumer, il a été directeur de centres de vacances pour des gamins et j’étais son adjoint. Plus tard, c’était moi le boss et Gaël me secondait. 


Pour Franck et Pierrick, je suis resté pote avec la famille. C’est étrange de perdre deux vieux potes en deux semaines. C’est étrange d’attendre un SMS pour annoncer une mort. 


11 décembre 2019

Je ne comprends rien à la réforme des retraites !

Je ne comprends rien à cette histoire de retraite. Mais je dois reconnaître que je m’en fous un peu. Je vais y revenir. Pour l’instant, je pense que le gouvernement fait une grosse connerie en mélangeant tous les sujets : l’âge de départ (pardon, l’âge pivot), la retraite par point et la fusion des régimes. 

Je ne comprends rien à cette histoire d’année de naissance : encore un effet de seuil ridicule. Certains vont pleurer pour être nés après une date alors que d’autres vont se réjouir. Pour faire une telle connerie, nos dirigeants doivent picoler plus que moi. 

Je ne comprends rien à cette réforme. Certains s’en réjouissent et d’autres s’en plaignent. Je comprends les raisons. Une gonzesse née en 72 et n’ayant pas eu une carrière professionnelle à plein temps me semble légitimement gueuler alors qu’on peut se réjouir que le nouveau système est plus égalitariste que l’ancien. 

Je ne comprends pas les opposants à la réforme qui refusent de voir les défauts de l’ancien système dont le côté inégalitaire. 

Je ne comprends pas les régimes spéciaux qui sont excédentaires et qui critiquent la réforme. Prenons les notaires. Dans quelques années, l’intelligence artificielle permettra de diminuer leurs revenus. Leur caisse de retraite ne sera plus excédentaire et ils auront besoin de la solidarité nationale. Ce sera le même problème que les cheminots actuels : les progrès technologiques font que le nombre d’actifs ne permet plus de payer les retraites. Il faut donc faire appel au budget de l’Etat et donc à la solidarité nationale. 

Comme je ne comprends pas tout, je voudrais que des opposants à la réforme et des partisans exposent clairement leurs arguments sans des arguments militants ou de principe (comme les types de droite qui défendent l’augmentation de l’âge du départ à la retraite au nom de l’espérance de vie alors qu’on a encore un tas de chômeurs). Comme je ne comprends pas tout, je voudrais du bon sens. 

Je ne soutiens pas cette réforme (j’ai dit mes principales réticences ci-dessus) et je n’accorde aucune confiance au gouvernement. Ni aux syndicats qui ne représentent plus rien à part une proportion infime des gens qui ont besoin d’une meilleure répartition des revenus. Il est évident que pour cette dernière, il faut augmenter l’assiette des cotisations pour que toutes les productions de richesses et pas seulement les revenus du travail participent à l’effort. Pourquoi ne pas le dire. Pour garder une gestion paritaire que plus rien ne justifie ? 

Je ne comprends rien à cette histoire car je m’en fous disais en introduction tout en ayant promis d’y revenir. 

Tout d’abord, je l’ai dit : on ne sait pas qu’elle sera la structure du travail demain et on nous sort des projets à 40 ans. Depuis que je bosse, on nous pond des trucs qui enfin sauveront le système. C’est profondément grotesque. 

Ensuite, à titre personnel, je ne me suis jamais senti concerné. J’ai toujours pensé que je ne passerai jamais la cinquantaine au vu de l’espérance de vie masculine dans la famille. Mais maintenant que je vieillis, je suis bien obligé d’organiser mes vieux jours... avec des décisions structurantes, comme on dit, à prendre (ma mère étant en maison de retraite, dois-je envisager de racheter sa maison pour y finir mes jours ou dois-je continuer à vivre à Bicêtre pour me saouler à la Comète ?). 

NB : j’ai promis de racheter la maison et une promesse est une promesse. 

Par ailleurs, j’ai commencé à cotiser très tôt et je n’ai aucune période sans cotisation depuis 33 ans. Je veux évidemment bien être solidaire avec les gens qui ont eu des périodes d’interruption pour différentes raisons mais je ne voudrais pas avoir à cotiser pendant 45 ans (ce qui serait le cas si l’âge pivot à 64 ans est maintenu) alors que des guignols qui ont travaillé moins de temps tout en gagnant bien plus et en étant assurés d’avoir plus de revenus que moi quand ils ne bosseront plus. On ne pourrait pas trouver un compromis intelligent ? 

Et j’ai une dent contre pivot. Je partirai avec 43 ou 45 ans de cotisation dont trois ou quatre avec un revenu dérisoire ?

10 décembre 2019

Des points pour la réforme des retraites

Je pense que les grévistes ne se rendent pas compte des conséquences de leurs actes (ils me répondront que c’est de la faute du gouvernement). La Comète ne fait pas restaurant ce soir, faute de cuisinier. Je ne défends pas la réforme et je dois avouer que je m’en fous de plus en plus. Étant né en 1966, elle devrait ne pas me concerner. Ne me dites pas que je suis égoïste : personne ne sait de quoi serait fait le monde du travail dans 20 ou 30 ans. 

Ce qui me fait rigoler de plus en plus, c’est de voir le nombre de types de gauche assurant que la retraite par point n’a jamais été défendue par la gauche. 

J’ai pourtant des souvenir précis de la campagne de 2007 où nous en débattions volontiers et mes potes m’ont rappelé les thèses de Piketty qui expliquait que c’est la seule méthode de rétablir un fond de justice. 

D’autres propos de relations FB me font réagir : pourquoi un comptable de la RATP aurait le droit de partir à la retraite plus jeune qu’un comptable dans la fonction publique ? Qui devrait lui-même partir avant un comptable dans le privé ? C’est le même job. Les conditions d’accès au métier sont différentes, il faut un concours et tout ça. Il ne s’agit pas de tout remette en cause. 

Il y a un contrat de travail. Le type qui a commencé à bosser à des conditions dont un âge de départ et un salaire a raison de défendre son truc. Moi, par exemple, j’ai probablement passé l’âge pour être concerné par une nouvelle augmentation de l’âge de départ. Cela étant, j’ai eu mon premier CDI en 1987 à 21 ans. A l’époque, je me foutais royalement de ma retraite. 32 ans après, un peu moins. C’est délirant de voir des jeunes qui ne pensent qu’à leur propre retraite. 

Le pire étant que les copains que je vois lutter contre la réforme ont pour la plupart dépassé l’âge pour être concernés. Même s’ils ont raison sur le fond. Et ont oublié les propositions de la gauche il y a 15 ans. 

Tant pis.

07 décembre 2019

Retraite des vaches


Très justes propos. Ça fait des années que, à gauche, on défend une retraite par point pour augmenter la justice et tout ça. On ne va pas manifester contre, maintenant, sous prétexte que certaines personnes ont décidé que le gouvernement est de droite et tout ça. Leurs derniers arguments reposent sur une vidéo de Fillon qui raconte des bêtises. 

Ce qui me gêne les plus chez les opposants, c’est qu’ils mélangent un peu tout. La retraite par point n’est pas la retraite par capitalisation et reste une retraite par « répartition ». Ceux qui bossent cotisent pour ceux qui sont à la retraite. 

Enfin, je viens de voir la publication d’une dame qui regrettait que les salariés des grands groupes privés ne se mettaient pas en grève au côté des salariés du public. Je ne vais pas lui expliquer les choses de la vie (genre : on n’est déjà pas privilégiés et on n’a pas un emploi à vie). Je vais seulement rappeler à cette imbécile qu’elle a tort de penser qu’elle peut affirmer ce qu’est notre intérêt. On ne peut pas vouloir faire le bonheur des autres sans savoir ce qu’est leur bonheur. 

J’ai vu aussi des publications d’andouilles jeunes qui disent qu’elles veulent bien bosser avant d’être sûres d’avoir une bonne retraite. Hé ! Les gars, si à 25 ans, vous n’avez que ça comme projet de vie, vous devriez penser au suicide, ça vous enlèvera des préoccupations.

05 décembre 2019

Défendons ma retraite (et seulement la mienne, hein !)

J’en suis toujours au même point. Je me fous de cette réforme des retraites. A titre personnel, je suis propriétaire d’un appartement en région parisienne et - pour résumer - je vais passer ma retraite en Bretagne dans une maison dont je vais hériter (j’ai dit : je résume, dans les faits, je vais acheter la maison avant). Mon appartement vaut bien 350000 euros ce qui me permettra de vivre jusqu’à ma mort dans d’extrêmes douleurs à cause de mon futur probable cancer du foie. Cela étant, il paraît que c’est un des cancers les moins douloureux. 


A titre « collectif » ou « politique », c’est différent. Mais il est probable que tous les métiers que l’on connaît actuellement auront disparu dans 20 ans. Sauf les barmans, les putes et les flics car les rapports humains sont essentiels. Être servi par une fausse dame à laquelle je ne peux pas mettre les mains aux fesses, éjaculer dans un machin en latex ou être ramassé saoul comme un cochon sur la voie publique par un robot, admettez que ça manque de charme. Dans un contexte d’automatisation et d’accélération de la mutation des métiers, défendre les régimes spéciaux devrait mériter le cabanon. 


C’est en outre d’un rare égoïsme puisque les types qui manifestent défendent généralement leur propre retraite et n’ont strictement rien à cirer des autres. 


Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit et lisez ma publication d’hier : je suis contre cette réforme. Pour les mêmes raisons. On ne sait pas de quoi sera fait demain alors arrêtons de nous projeter bêtement. Défendons le système global. Il y a trois paramètres. La durée de cotisation, le taux de cotisation et le montant des pensions. Jouons avec ces paramètres. Objectivement. Sans masquer des trucs. Défendons la répartition. 


Cela étant, j’ai écrit un commentaire dans les réseaux sociaux, du genre « manifester est un droit. ». Un type m’a répondu : « ne pas manifester est un droit ». Il a raison. Je ne manifeste pas. Je ne fais pas la grève. 


Un peu plus tard, dans une autre conversation débile des réseaux sociaux, un type m’a dit : « ce n’est pas que pour ma retraite que je manifeste mais aussi pour la tienne. » Je lui ai évidemment répondu de s’occuper de ses fesses et pas de ma retraite. Non mais sans blague. Pour qui il se prend ? 


J’essaie de militer pour une juste répartition de la production des richesses pour assurer la survie du système dans son évolution. Si on veut manifester pour moi, on peut exiger dans les cortèges là diminution des taxes sur la bière. Pas fanfaronner sur la défense des autres quand on ne pense qu’à sa gueule. 

03 décembre 2019

La réforme des retraites, la grève, et moi

L’escalator est tombé en panne. Je suis resté bloqué. 


A part ça, pendant la grève, je suis à peu près décidé à aller au boulot alors que ma boîte m’autorise à faire du télétravail par dérogation par rapport aux accords (en principe, je ne peux faire du télétravail que le vendredi quand je suis chez ma mère). 


Je vais le faire par solidarité avec :

- les collègues qui ont besoin d’être dans les locaux pour faire leur boulot (un barman ne peut pas faire de télétravail... et un homologateur de distributeur de billets n’a pas de machine de test dans son salon),

- les consultants (le contrat de la firme est avec leur entreprise et ils n’ont pas accès à l’intranet en dehors du boulot et ne sont donc pas autorisés par la firme à télétravailler). 


Je me dois d’être solidaire avec des gens que je côtoie au quotidien. Pas avec des avocats qui gagnent plein de pognon et à qui on impose d’être solidaires avec les pauvres qui sentent mauvais pour payer leurs retraites. 


Je suis contre les régimes spéciaux non pas pour les conditions de départ en retraite mais par devoir de solidarité entre les métiers. Ou alors qu’on crée un régime de retraite pour les salariés du numérique (je devrais alors toucher plus à la retraite qu’en travaillant vu que le nombre de salariés va augmenter). C’est ainsi. Les métiers changent. Un type qui est embauché en 2019 par la RATP mérite des conditions spéciales de départ en retraite parce qu’il a un travail abominable. 40 ans dans des sous-sol avec des horaires tordus à accélérer et arrêter avec un stress à cause des types qui pourraient se jeter sous les voies. L’horreur. Par contre, il doit bien se douter qu’en 2059, il y aura très peu de chauffeurs de métro vu que tout sera automatisé. Sa caisse de retraite va couler si elle doit rester autonome. 


Il faut donc revoir intelligemment les régimes spéciaux par solidarité. Par solidarité. Pas défendre ce que certains appellent des privilèges, comme si c’était un privilège de passer sa vie à empiler des briques dehors. 


Je ne vais pas manifester ou me mettre en grève parce que je ne sais pas ce qui va être proposé. Je ne vais pas me mettre en grève parce qu’aucun préavis n’a été déposé dans ma boîte.


Enfin, j’ai commencé à cotiser à 19 ans. Non stop depuis (sauf pendant le service militaire). A 22 ans, j’avais le statut d’ingénieur en informatique dans ma boîte (avec un bac plus deux mais j’ai un don). Je veux bien être solidaire avec les gens qui n’ont pas eu pas ma chance (ou mon don, don relatif, il ne porte que sur les distributeurs de billets, le truc qui allie la mécanique et l’informatique). Je n’ai pas envie, en revanche, d’avoir la même contrainte d’âge de départ qu’un type qui a commencé à bosser à 25 ans parce qu’il a merdé dans ses études. 


Par contre, je veux bien être solidaire avec les « générations futures ». Du moins, celles qui arriveront à la retraite bien après moi. Je pense à mes neveux et nièces, aux jeunes que je rencontre au 1880... On n’a aucune idée de la manière avec laquelle évoluera le travail. Un jour, un chatbot pourra remplacer un avocat. La robotisation, l’intelligence artificielle,... auront des effets terribles sur le travail. 


Je suis contre cette réforme car on ne sait pas de quoi elle est constituée. 


Je suis contre cette réforme car elle est inutile (différentes publications montrent que le financement est assuré pour longtemps). 


Je suis contre cette réforme car on ne sait pas de quoi demain sera fait. 


Mais je suis contre les régimes spéciaux pour les financements parce que le monde bouge. Un régime spécial ne peut jamais être rentable à long terme et qu’il est totalement inégalitaire. Par définition. 


Et je suis contre cette grève. Elle nous emmerde. Si elle dure, je ne pourrai pas aller passer Noël avec ma mère (je n’en fais pas un aspect personnel, je pourrais aussi faire la fête chez moi ; je pense à chaque personne qui a des ennuis qui dépassent le cadre du boulot, comme pour la précédente grève à Montparnasse quand ces andouilles ont empêché des braves gens d’envoyer les fosses chez les grands-parents). 


Et si je suis contre cette grève, c’est parce quenelle ne changera rien. Macron fera un pas en arrière, au mieux, et le suivant fera un autre pas débile, qu’il soit de droite libérale ou de gauche radicale mais dans un sens inverse. 


Vive la gauche libérale ! Vive la retraite ! 

21 novembre 2019

Vive la République mais pas les cons des réseaux sociaux




Trop c’est trop. Pourquoi ce type m’invite à rejoindre ce groupe Facebook ? Surtout, quand les militants apprendront-ils à utiliser correctement les réseaux sociaux sans perdre de temps. Continuons à rigoler dans les blogs et arrêtons ces conneries contre-productives dans Facebook. 


J’aime bien la République et la France. Surtout la république française, d’ailleurs. J’aime aussi la Bretagne, l’Europe et le pâté de campagne fabriqué à Uzel vendu sous le nom « gros pâté ». Je vous les conseille. 


Mais je ne vais pas acheter une charcuterie avec la photo de gens que je ne respecte que pour les missions qu’ils occupent (on pourra me répondre que la dame n’occupe aucune fonction mais la question n’est pas là). Je rappelle que j’ai voté Macron par défaut aux deux tours et que je refuse le bashing systématique parce que j’ai « subi » ce bashing pendant la mandature précédente. Je n’aime pas la politique qu’il mène mais il a cinq pour réussir tout comme Hollande les avait (mais les imbéciles de militants des réseaux sociaux voudraient que les décisions prises aient des effets immédiats). 


Je ne sais pas qui est Bernard mais je vais lui suggérer d’aller se faire appliquer des pratiques sexuelles rigolotes mais réprouvées par la morale publique. 


Je parlais de conneries contre-productives : en voilà une. Je suis exaspéré par les militants pro-Macron (et je sais avoir exaspéré des gens quand je faisais la campagne d’Hollande en 2012). Quand je vois ce genre de truc (une invitation à un groupe en faveur d’un type que je n’aime pas, pour une raison bidon, genre « soutenez Macron, dernier rempart pour défendre la République »), le lascar me révulse encore plus. 

Mais encore moins que les applications de blocage qui changent subitement de police de caractère, cela étant. 

15 novembre 2019

Le conteur Finky

Les types qui tapent sur Finky (et je n’ai pas l’habitude de défendre ce type) se couvrent de ridicule mais ne s’en rendent pas compte. Tout d’abord, ils tournent un peu entre eux vu que dans leurs abonnés il y a des andouilles comme moi qui ont bien compris qu’il plaisantait face à de Hass (between Two Chears comme dirait l’autre mais mon niveau d’anglais est tellement nul que j’ai mis du temps à comprendre). Il a dit des conneries pour Polanski mais notre niveau de capacité d’indignation est assez bas. On peut déplorer des actes mais 40 ans après, heu... Indignez vous braves gens. Il paraît que le film est génial. 


J’irai le voir. Quand il y aura un cinéma à Bicêtre si tous les bistros seront fermés.


Surtout, l’indignation de rigueur gonfle tout le monde. Ça fait plus de dix ans qu’on s’indigne dans les réseaux sociaux et quelques années qu’on hurle sur les fake news. Le truc de Finkie en est une. Il a poussé un coup de gueule contre une dame qui dit à chaque phrase que tous les hommes sont des porcs en puissance. Elle-même est ridicule. Tous les militants sont ridicules. 


Je retourne défendre François Hollande, tiens !


PS : désolé de publier cela ici, j’ai trouvé le titre après avoir dit ça dans FB. 

31 octobre 2019

Pourquoi les blogs sont morts ?

Avec mon copain Falconhill, on a eu une longue discussion sur l’histoire des blogs et leur mort sauf pour ceux qui ne chient pas ailleurs que dans les endroits autorisés. On a évoqué un tas de raisons. Il y en a une à ne pas négliger. C’est ballot. Mais les blogs ne servent plus à rien. Sauf à parler avec les copains qui les fréquentent et c’est essentiel. 

Aujourd’hui, le Monde, le journal de référence a fait une boulette et a diffusé la « nécrologie » de Bernard Tapie alors qu’il n’est pas encore entièrement passé de l’autre côté, le brave homme. On a bien rigolé dans les réseaux sociaux et Le Monde a présenté ses excuses. Une abominable erreur bien compréhensive. Ils ont des articles prévus pour toutes les éventualités et une andouille a fait une bévue. 

Bien après, un blogueur en a fait un billet. 



Il ajoute du texte pour se rendre interessant et faire croire qu’il produit du fond. 

Ce genre de lascars a tué les blogs politiques en diffusant des billets à propos d’une information sans intérêt : la presse fait des conneries. 

26 octobre 2019

Retour vers le passé

Moi : tu as quel âge, maintenant, 70, 75 ?
Lui : non, 63.
Moi :  oups. Excuses, depuis le temps qu’on s’est pas vus, j’ai fait une erreur de calcul. 

Tu parles ! Il en fait 90. Je pensais avoir été poli. Lui, c’est Alain, ancien cuisinier de la Comète, du temps de Martine et Lelio. Je ne l’avais pas vu depuis des années. Je savais par sa femme (morte depuis) qu’il était malade (j’avais échangé par téléphone avec lui lors de la mort de sa grosse). 

Je pense qu’il a été malade pendant près de 12 ans. Lors de la fermeture de l’ancienne Comète, celle de Josiane, de Jean et des deux cités plus haut, fin 2007, il était déjà limite... Il avait continué à venir prendre des verres ici pendant quelques années avec sa femme. Ils s’asseyaient toujours à la même place. Voir mon illustration : la table la plus proche de l’extincteur, elle de face (à ma caméra, lui de dos). 

Quand il est tombé malade (elle l’était déjà, c’est lui arrivait à faire tenir la maison), il ne pouvait plus venir. Alors elle venait toute seule et s’asseyait à sa place. Elle arrivait le samedi après-midi (peut-être les autres jours, mais je bosse). J’arrivais ensuite, après la sieste. Elle était très handicapée. Nous échangions deux ou trois mots. Je prenais des nouvelles d’Alain. La réponse était souvent la même : il ne sort plus. 





Hier soir, il m’appelle : c’est Alain, j’ai rendez-vous demain à la Comète avec Anne-Marie, mais si tu la connais, à midi et demi. Tu seras là ?

J’ai mis plusieurs secondes avant de comprendre qui était Alain (et j’ai compris ce midi qui était Anne-Marie mais il n’avait aucune raison de penser que je la connaissais, elle n’était pas cliente à l’époque). 

Alors je suis arrivé, aujourd’hui, vers 12h15. Il était à sa place. Je me suis assis en face, à celle d’Aline, où elle s’était assise pendant des années, toute seule depuis qu’il ne venait plus. J’étais presque gêné. On papote un peu. Je le présente au personnel. Seul Pascal travaille ici depuis plusieurs années et connaissait Aline, sa femme, celle dont j’occupais la place dans le bistro. 

On papote un peu et il me dit que ça fait seulement quatre ou cinq jours qu’il peut sortir tout seul. Ne me demandez pas d’où. Il m’a dit qu’il pouvait sortir depuis quelques semaines avec la femme de ménage mais qu’il ne faisait que quelques pas dans la rue. Je ne sais pas qui est la femme de ménage. Je suppose qu’il s’agit d’une aide soignante ou d’une assistante sociale. Je ne sais pas. Aucun mépris de ma part. Je ne sais pas s’il loge dans une maison de retraite, une annexe d’un hôpital, l’appartement qu’il occupait avec Aline.

Quand je suis arrivé, j’ai vu un petit vieux. Il n’a pas dix ans de plus que moi.

24 octobre 2019

Traitons de bière

J’arrive au bistro où je vais tous les soirs après le boulot. Et le patron me dit « Tu connais la 1947 ? » « ben oui » « c’est pas possible, ça vient de sortir ! C’est la commerciale de Kronenbourg qui me la propose en avant première ». 

Ccil et Christophe sont des précurseurs ! Gloire à eux. Ça fait plusieurs mois qu’il y a de la 1947 au 1880 (toutes les marques sont des années dans ce bistro). Quand le patron du 1880 m’avait parlé de cette bière, je m’étais intéressé à l’histoire de la Kro. Passionnante. Avec Christophe, nous avons les mêmes goûts en matière de bière. 

Par exemple, on aime bien goûter à tout et découvrir des produits. Mais quand il s’agit d’en boire plus de trois ou quatre (demis), il y en a très peu vraiment buvables. Je vais citer les deux plus connues : la Carlsberg (j’y suis) et la Kro de base (comme à la Comète). 

La Kro a une mauvaise image. Ça date de longtemps. L’image d’une bière de chantier. Elle est pourtant très bonne mais les types qui boivent relativement peu de bière préfèrent des bières avec plus de goût, comme la Grimbergen. Kronenbourg n’a pas une mauvaise image vu qu’ils ont depuis longtemps un très bon produit, la 1664 (et ses dérivés comme la blanche). Une des meilleures spéciales sur le marché, battant haut la main des bières étrangères.

Attention ! Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. On ne peut pas tous être d’accord. Je sais par exemple ce qu’Annie et Marc pourraient commenter à ce billet. Ils sont pardonnés. 

Quand j’étais plus jeune, il y avait une bière de base dans les bistros (Kro, Kanter, Pelforth, Amstel, Heineken...), une bière spéciale (1664, Heineken, Carlsberg, Tuborg) et parfois une bière « autre » (Guiness, Leffe, Grim, Record, blanche...). Depuis plus récemment, le choix est plus large. Beaucoup de simples bistros ont cinq ou six pressions au choix (je pense que les processus de conservation ont changé et que les bars peuvent se mettre d’avoir plus longtemps les flux en perce mais il y a d’autres raisons : la baisse du nombre de cafés, la mode de la bière par rapport à d’autres boissons,... qui font que la consommation de bière d’un commerce augmente).  

Les marques ont changé leurs politiques de marketing. La Kro est remontée en image. La Carlsberg et la Heineken sont devenues des bières de base. D’autres marques ont presque disparu. Des brasseurs (en tant que distributeurs de bières) ont modifié leurs pratiques sans compter le monde de la finance qui provoque des concentrations. Regardez vos bistros préférés. La plupart ont de la Kro (ou de la Carlsberg), de la 1664 et de la Grim. Je suppose que la Carlsberg et la Kro ont le même distributeur : Kronenbourg. 

C’est une révolution par rapport à la décennie précédente où Amstel et Heineken arrivaient en tête. 

Revenons rapidement sur un détail. La différence entre la Kro et la 1664 (blonde). La première est plus légère en alcool. Mathématiquement vous pouvez en boire plus. Surtout, elle est plus légère en goût. Donc plus digeste. Moins écœurante à la longue. Kronenbourg a probablement fait la 1664 pour améliorer son image mais vend plus de Kro pour une question mathématique. Les gens du marketing sont des génies et on est manipulés. Faisons une expérience. Prenez un type qui boit de la 1664. À la quatrième, vous lui servez de la Kro. Il ne le remarquera pas. De toute manière, la bière est un produit qui se boit froid. Donc les goûts sont tués. 

Revenons à la 1947. Je pense que le 1880 a remplacé la Kro par ce machin au début de l’été (sous l’impulsion d’un commercial Kronenbourg, je suppose). A cette époque, j’ai constaté que mes notes de bistro avaient chuté de 30%. J’aurais dû me réjouir pour mon portefeuille mais, bête comme je suis, je me suis demandé si ce n’était pas lié à l’âge ou à une maladie quelconque. J’étais d’autant plus inquiet que mes notes à la Comète (Kro) et au bistro à côté du boulot (Carlsberg) n’ont pas changé et que j’aime toujours autant changer occasionnellement de bière pour l’apéro, découvrir de nouveaux produits et tout ça. Je me demandais si mon « évolution » n’était pas définitivement liée à l’âge (à Loudeac, les bistros ferment à 1 heure du matin, à Bicêtre à 22h30). Si ma note baisse, c’est que je bois moins de bières. 

Remarquons que j’ai vécu le même phénomène mais inversé quand la Comète est passée de l’Amstel à la Kro en 2008 mais sans que je m’en rende compte à l’époque pour différentes raisons (les horaires ont changé et j’ai arrêté de faire crédit, crédit que je faisais pour pouvoir payer par chèque tout en éclusant mes chèques restaurant). Notons le génie de l’homme : nous avons une auto régulation. Comme je buvais plus et plus tard, je n’arrivais plus à me lever pour aller au boulot alors que j’étais très matinal (il me fallait lire la presse et faire mon billet de blog vers 9h). Du coup, je me lève maintenant à 8h30 et bosse plus tard donc sort plus tard du bureau pour aller au bistro. J’ai trouvé le point d’équilibre. 

Ainsi, revenons à ma conversation avec le patron à côté du boulot. Je lui ai raconté ça. En résumé, ça donne : « tu vas faire de la 1947, ça va entrer en conflit avec tes bières spéciales mais ça va diminuer la consommation des buveurs de bière de base. »

Il a fait la gueule.

21 octobre 2019

L’affaire Odoul : un défis pour la République !

Une fois n’est pas coutume, je copie ici une publication du Printemps Républicain dont au sujet duquel je suis fier d’adhérer depuis deux ans. Mon premier engagement associatif depuis 1997. J’avais tout laissé tomber depuis. C’etait au sein de l’association laïque du scoutisme français et nous étions partis en mauvais termes. 

Je copie, donc :

« 🎙L’affaire Odoul : un défi pour la République ! 🎙

Depuis sa création, le Printemps républicain alerte sur l’existence d’une véritable « tenaille identitaire », selon l’expression d’un de ses fondateurs Gilles Clavreul. Celle-ci oppose, d’un côté, l’extrême droite glorifiant une soi-disant pureté de l’identité ou de la civilisation françaises et, de l’autre, l’islam politique et ses idiots utiles glorifiant pour leur part diverses identités au motif que la France serait demeurée cet état colonial aux relents racistes nourrissant une haine contre les Musulmans. 

Dans ce face à face, la République est accusée – en même temps – de faiblesse et de racisme. Et souffre d’être déchirée par les mâchoires de cette tenaille à l’imaginaire de guerre civile. La polémique engendrée par un conseiller régional Rassemblement national est la dernière illustration de cette unique façon d’envisager la vie en commun : inflexible, chaque camp enjoint à l’autre de se soumettre ou de quitter le pays… Et chaque nouvelle outrance nourrit la suivante.

Dans ce capharnaüm, il est difficile d’exister. Mais pas impossible, comme ont su le faire Amine El Khatmi sur LCI ou Laurent Bouvet dans le Figaro la semaine dernière. Qu’ont-ils dit l’un et l’autre ? Qu’il faut partir de la loi telle qu’elle existe aujourd’hui : si ces femmes n’ont pas d’attitude prosélyte, rien ne leur interdit d’accompagner des sorties scolaires. On peut être en totale opposition avec cet attribut rétrograde, mais il ne faudra pas compter sur le Printemps Républicain pour se lancer dans une chasse aux femmes voilées. Et si la loi devait être amenée à changer, on ne le devrait alors qu’aux excès des tous ces entrepreneurs identitaires qui font d’une zone de respiration laïque – l’école – un territoire disputé que l’Etat doit neutraliser. Nous proposons plutôt d’utiliser les bataillons de volontaires de la réserve citoyenne et du service civique pour accompagner le plus possible les sorties scolaires plutôt que de faire de ces moments hybrides des annexes de la neutralité de l’Etat. 

Sur ces sujets, mis à part la position affirmée – et pourtant contestée – du ministre de l’Education nationale, l’Etat est précisément le grand absent de la séquence que nous venons de vivre. En refusant d’exprimer une direction claire sur les questions de laïcité qui pourrait enfin soutenir une action ferme, le Président de la République renforce la cacophonie. 

En effet, aux discours forts qui suivent les épisodes tragiques que connaît son quinquennat – que l’on songe à l‘assassinat du colonel Beltrame ou à celui des fonctionnaires de la Préfecture de Police de Paris – ne succèdent que des actes faibles. Et les propos ambigus sont immédiatement suivis d’un déchirement de sa majorité. Si le Président a su définir les lignes directrices de sa vision pour l’Europe dans le fameux discours de la Sorbonne, on regrette l’absence de son pendant sur l’Etat, ses missions, ses moyens et son rapport à la laïcité. Pour l’heure, le Président semble porteur d’une vision uniquement comptable qui nourrit tous les mécontentements. 

Nous touchons ici aux racines du mal qui nourrissent inexorablement la tenaille identitaire : en raison de l’absence d’une vision claire portée au plus haut niveau, les assauts identitaires de tous bords prennent de court des fonctionnaires désemparés, immanquablement critiqués lorsque, courageux, ils décident d’agir et de lutter. Nous constatons ainsi l’affaiblissement de l’Etat, l’amollissement de la notion de service public et, in fine, la démoralisation de tous les fonctionnaires (par ailleurs alimentée par l’échec spectaculaire de certains services publics, pensons à l’école qui malheureusement amplifie les inégalités sociales ). « Puissance publique » est une expression vide de sens lorsque ses serviteurs ne savent en quoi ils sont encore puissants et à quoi il leur sert d’être publics…  

Ainsi, la tenaille identitaire n’est forte que de la faiblesse de la République. Or, qui incarne la République sur le terrain ? Les fonctionnaires de première ligne : policiers, enseignants, infirmiers médecins, pompiers, magistrats etc. auxquels on pourrait rajouter les élus locaux. C’est-à-dire tous ceux qui expriment aujourd’hui leur malaise en manifestant, en faisant grève, en refusant de poursuivre leur mandat ou plus tragiquement en attentant à leur propre personne...  « Passer à l’acte » de toutes ces manières est le pouvoir qu’il reste quand agir en représentant de l’Etat devient peu à peu impossible, difficile ou insensé.  

Sans jamais se hausser au niveau de l’intérêt général, les identitaires de tous poils partent à l’assaut du commun pour y être entendus ou reconnus. C’est donc l’expression irrépressible de ces identités (individuelles ou communautaires) qui induit un changement de rapport au collectif, donc au service public et nous oblige désormais à redéfinir celui-ci. C’est pourquoi l’impératif managérial et les règles comptables, aussi légitimes soient-ils, ne peuvent servir de doctrine et masquer aux agents le sens de leur métier et leur devoir d’incarnation de l’Etat. Pour répondre aux problèmes de coût, d’efficacité mais aussi de laïcité, l’alternative n’est pas entre une remise en cause libérale de l’idée de service public ou la crispation étatiste – plus d’argent, plus d’agents sous statut. Il est dans une redéfinition même du sens du service public face à la tenaille identitaire. Le service public est un élément de notre accord commun. Et il cherche une nouvelle respiration – les débats sur la laïcité en témoignent. 

Affirmons-le clairement : si l’on veut véritablement lutter contre les extrêmes, contre le communautarisme, contre l’hydre islamiste et au-delà contre la pauvreté ou la relégation sociale, alors il faut investir dans le sauvetage de nos services publics. Non pas seulement avec plus d’argent mais d’abord avec plus de sens. C’est-à-dire notre soutien et notre reconnaissance pour « la République en première ligne » ! »

19 octobre 2019

Devenons de bons musulmans

J’arrive de Twitter. Les imbéciles s’excitent contre Cazeneuve qui a dit qu’on aimerait bien que les musulmans disent qu’ils aiment la République.  Ou un truc comme ça. Je ne suis pas son porte parole. Ils sont fous. Pas les musulmans, les islamogauchistes. 


Néanmoins, il nous faut rétablir l’entente à gauche afin de lui permettre de gagner des élections et de reprendre le progrès social comme le voilage des femmes et trucs comme ça. 


Pour rétablir la paix, je propose que nous nous convertissions tous à l’islam mais à un islam modéré. Pas à un islam méchant qui pousse à faire des attentats dans des mosquées, hein ! Nous serons alors des musulmans qui lutteront contre l’islamisme ce qui n’est quand même pas compliqué. Pour ma part, je ferais bien musulman kabyle ou sénégalais : ces braves gens continuent à se saouler la gueule. 


Je crains néanmoins qu’on ne voit éclater une nouvelle scission à gauche entre les gauchistes islamistes et les gauchistes musulmans modérés. Les premiers nous obligeraient à poser des bombes, à mettre le voile, à nous lapider, nous exciser pour prouver notre foi. Et si on refuse, on passera pour des fascistes, des collabos et tout ça. 


On nous dira qu’on est des méchants qui ne respectent pas les pires traditions des contrées malfaisantes. Et on nous engueulera quand on ira au bistro avec nos femmes (il en faut plusieurs) car le bistro n’est pas la place des femmes. Elles doivent rester au harem. Et on pliera. On se forcera à supporter plusieurs gonzesses mais on ne les amènera pas au bistro. On les lapidera si elles font une des pipes au plombier alors que la fuite n’est pas encore bouchée. 


Mais on aura la chance d’avoir défendu tous les opprimés.  D’être de bons gauchistes. 

15 octobre 2019

Mettons un voile sur l’amalgame

Je lirais bien la tribune des 90 lascars qui appellent à lutter contre la haine anti musulmans mais elle est réservée aux abonnés du monde et je me fais toujours un plaisir de n’avoir accès qu’aux mêmes informations que les citoyens lambda. 

Je leur ferai néanmoins remarquer qu’ils ont remis une pièce dans la machine à amalgamer et à rendre insupportables les musulmans. 

Il faut savoir raison garder comme disait un grand penseur comme Balladur au sujet de sa propre sénilité. 

Odoul a dit une connerie. Très grosse. Je passe l’humiliation de la mère et du môme. Pour cela, il mérite des coups de pied au cul. Violents. Avec des chaussures pointues par un type sachant viser. Avec des tessons de verre collés à la pointe des chaussures. Il mérite d’être condamné pour avoir dit dans une enceinte de la République ces conneries. 

La présidente du conseil machin aurait pu avoir une réaction plus virulente et connaître la loi. 

Les propos de Blanquer ont été justes. Il n’est pas souhaitable d’avoir des femmes voilées accompagnant des sorties scolaires mais ce n’est pas interdit. Il est critiqué par quelques gauchistes qui aiment bien critiquer. C’est un peu dommage pour eux. Les sondages disent clairement que 60% des électeurs de la gauche de la gauche sont nettement contre le voilage en question (et encore plus quand on va sur la droite, ce qui n’est pas surprenant). Il ne s’agit pas de faire une politique en fonction des sondages mais il faut bien se foutre dans le crâne que les gens de gauche ne veulent pas de religion sans l’espace public. J’en fais partie. Blanquer a dit « il n’est pas souhaitable » et il a raison. S’il y en a, tant pis. Ce n’est pas interdit. 

Et une mère voilée qui accompagne un groupe de gamins ne remet pas en cause la cohérence de la République. Mais, le jour où on aura que des femmes voilées à accompagner des sorties scolaires, ça sera trop tard. Amen. 

Philippe, notre Premier Ministre, a rappelé la loi. Celle de 1905, la base. Et les suivantes. Elles suffisent. On ne va pas adapter la loi à chaque pet de travers. Jacob commence très mal son job de chef de ce qui fût un grand parti de droite. Il ferait mieux de rappeler ce qu’est la République. 

Et ces 90 andouilles feraient mieux de ne pas interpeller notre président, celui de notre République, suite à des sorties odieuses d’un immonde petit élu. Elle en sortirait, la République, grandie. Elle sortirait grandie qu’on arrête de remettre une pièce dans la machine à chaque connerie. 

Et ça ne sert absolument pas les musulmans qui n’ont rien demandé dans cette histoire. Et on peut torturer le problème dans tous les sens. Il n’est pas qu’une femme voilée accompagne des gamins dans une sortie scolaire. Si elle est convaincue, si elle a vu la vierge, qu’elle porte une voile ! 

Le problème tourne autour des revendications politiques. De l’extrême droite. Des islamistes. J’en passe. Bonnet blanc. Blanc bonnet. Il nous faut être très vigilant. Ne pas défendre une cause pour tenter d’éliminer l’autre. Quand 90 starlettes émettent un tel appel, elles visent à combattre ceux qui luttent contre l’islamisme : les républicains. Sans majuscule. 

Ils pratiquent l’amalgame. C’est toujours le même problème.

09 octobre 2019

Laissez-nous padamalganer !

Le pas d’amalgame me gonfle toujours. Des andouilles ont même sorti un hashtag #balancetonmusulman pour protester contre je ne sais qu’elle annonce présidentielle ou gouvernementale qui invite la population à s’interroger s’ils voient des gens avec des signes de radicalisation. 


Le résultat est évidemment très drôle (du type : mon voisin ne se rase plus, c’est un signe de radicalisation, je vais le dénoncer). J’ai même failli participer mais j’ai vu des trucs bien plus rigolos que ce que j’aurais pu imaginer alors j’ai lu en silence. Puis j’ai compris. 


C’est encore un truc pour empêcher toute critique de l’Islam. 


Les gars, ce n’est pas amusant. Dans mon équipe, j’ai eu un type qui refusait de serrer les mains des femmes avec un tas de prétextes différents (genre je sors des toilettes ou je suis enrhumé mais il avait serré les mains des hommes). Il avait des tenues très strictes (à l’occidentale) à un point très drôle (d’autant qu’il était grand et mince et avait des pantalons trop courts). Il avait en permanence des écouteurs sur les oreilles (pour son boulot ce n’était pas gênant) et on a appris par hasard qu’il écoutait le coran en permanence. Qu’il s’habille n’importe comment et écoute le coran en permanence ne me dérange pas spécialement mais montre qu’il n’est pas franchement intégré à la société. Qu’il refuse de serrer les mains des femmes est inadmissible. Et qu’il se force à tenir des discussions de machine à café (ce dont j’ai horreur) parce qu’il faut bien parler aux clients m’exaspérait au plus au point. 


Et je bosse dans un milieu où il y a plein de musulmans issus de nos anciennes colonies d’Afrique du nord et du Sénégal au point où ça nous pose des questions pour l’organisation des pots. C’est d’ailleurs pareil dans les bistros mais on y trouve assez peu de salafistes. Pour le boulot, c’est simple : on recrute sur CV et entretien (les consultants comme les permanents) et un diplôme d’ingénieur n’a pas d’origine ethnique, alors on s’en fout ! Et comme les types pas franchement blondinets sont moins chers parce qu’ils ne pêtent pas plus haut que leur cul... A deux personnes avec la même compétence professionnelle, on ne va pas prendre la plus chère. On ne fait pas du dumping social, on parle d’ingénieurs. 


Alors laissez nous padamalguer comme on a envie de padamalguer ! Je sais faire la différence entre mes musulmans du quotidien, ceux qui refusent de s’intégrer et ceux susceptibles de virer au terrorisme. 


Le sujet est grave et sérieux. Si vous voulez le résoudre par un hashtag, il n’est pas impossible que vous méritiez des baffes. 


08 octobre 2019

Radicalisation grossophobe

Tant que je suis dans les réseaux sociaux à raconter des conneries, il faut que je raconte une anecdote. Ce matin, je n'avais plus de belle chemise repassée. J'ai donc décidé en prendre une neuve, encore jamais portée et dans son emballage d'origine (j'ai toujours eu un stock pour ce genre d'urgence).

J'ai quand même vérifié la taille vu qu'à une époque, j'avais un tantinet tendance à nier ma légère surcharge pondérale ce qui fait que j'avais beaucoup de chemise bien trop petites (je prenais du 41/42 alors qu'un 45/46 est plus adapté, soit tout de même 10% de plus ; depuis, avec l'aide du père Noël et de quelques achats bien sentis). La taille était bonne.

Je vais pour la mettre mais ça ne rentre pas. Ca ne glisse pas, j'ai du mal à enfiler la deuxième manche... Un peu comme si je ne m'étais pas séché après la douche et que la chemise sortie du paquet conservait des plis. Je ne sais pas. J'insiste. J'arrive à la mettre mais impossible de la fermer, j'étais tassé dedans, mal à l'aise, les bras à moitié coïncés.

J'essaie de l'enlever mais je n'y arrive pas, je tire dans tous les sens, me contorsionne,... Rien à faire. J'envisage les scénarios du genre : aller comme ça avec un manteau à la Comète et demander au serveur de me libérer ou appeler la concierge.  Finalement, j'ai réussi mais j'ai perdu 10 bonnes minutes (réellement) en plus du temps perdu à déballer la chemise, enlever les épingles (et faire la même opération avec une autre chemise) : je suis donc arriver avec 10 minutes de retard au boulot (je m'étais accordé une marge de 10 minutes pour les pb de transport en commun).

Bref, je regarde l'étiquette de la chemise : 39/40. Je vérifie l'emballage : 45/46.

Ah ben merde.

Je peux vous dire que pour la chemise suivante, j'ai vérifié avant de l'enfiler.

05 octobre 2019

La relativité de la pénibilité du travail

Parmi les boulots pénibles - Macron a encore dit une connerie à ce sujet et les gauchistes ont réagi - il y a ceux qui passent des heures à faire la mise en place ou le rangement après les heures productives. 


Prenons un exemple : moi. C’est un gros exemple. J’arrive au boulot et je fais ce pour quoi je suis payé : aller prendre un café et m’asseoir sur mon siège à taper des conneries sur un clavier. Je suis productif 217 jours par an, huit heures par jour. 


Prenons un serveur de bistro en caricaturant un peu (dans le sens ou un serveur ne fait jamais l’ouverture et la fermeture d’un bistro le même jour, contrairement, parfois, au patron). Le matin, il passe une heure à sortir la terrasse et le soir une autre à la rentrer et à faire la caisse. Et une des deux périodes en faisant le ménage à fond. Ces deux heures sont pénibles. Ça fait partie de leur travail mais l’essence de ce travail est de faire du chiffre d’affaire en vendant des trucs. Pas pour porter des tables avec des pieds en fonte. 


Je ne sais pas si les gauchistes qui parlent de pénibilité savent de quoi ils parlent. Ils imaginent le couvreur qui passe son temps dehors dans des conditions de sécurité un peu limite mais ont pour la plupart un boulot dans lequel ils sont productifs. A droite, ils sont aussi cons. Ils s’imaginent que la totalité du temps de travail des profs est de faire classe alors qu’il faut corriger des copies, rencontrer des parents, préparer des leçons et ... travailler debout ce qui n’est pas fréquent dans le tertiaire. Sans compter que, n’ayant pas de chiffre d’affaire à réaliser, il manque un critère. 


Moi, par exemple, je n’ai pas de chiffre d’affaire à réaliser mais par le boulot que je fais, qui n’est pas pénible, je contribue au chiffre de la firme. Certains voudraient sans doute que l’enseignant participe au chiffre de l’Education Nationale. 


Je ne veux pas opposer la droite et la gauche mais les deux se trompent péniblement sur la pénibilité. Prenons un même gros exemple : moi. J’ai un boulot qui n’est pas pénible a priori mais je bosse dans un open space au troisième sous-sol d’une tour de La Défense. Vous croyez que ce n’est pas un peu pénible ? Le siège de ma boîte est au 17ème étage et des gens qui font le même boulot que moi y bossent. J’y bossais. L’augmentation de la productivité que nous avions a fait que notre service a augmenté le nombre des employés et a été obligé de déménager au sous-sol... Vous pensez vraiment que c’est valorisant ? Non. C’est pénible. 






Prenez l’illustration de ce billet. C’est le poissonnier qui s’installe tous les samedis en face de la Comète. Il y a le patron et deux salariés (un vieux qui forme une jeune pour le remplacer). Ils viennent de Normandie tous les jours où ils bossent en région parisienne, installent leur stand, vendent trois ou quatre heure et passent une heure à tout ranger puis rentrent en Normandie. C’est pas un boulot pénible, ça ? Vous me direz que les deux salariés (comme mes serveurs de bistro sont payés pour et que le patron gagne de l’argent avec ce truc). 


Macron a tort de dire qu’on ne peut pas assimiler le travail à la pénibilité. Les gauchistes ont tort de le critiquer parce qu’ils ne savent eux même pas ce que ça veut dire (et j’en veux à Hollande). 


Pour ma part, j’ai deux heures de transport par jour. C’est pénible. J’ai la chance d’avoir une journée de télétravail par semaine mais je la passe à 430 km de chez moi donc passe deux demi journées en transport. Je le fais pour « m’occuper » de ma mère. C’est pénible (pas de m’occuper de ma mère mais de devoir m’organiser autour et j’ai bien conscience que beaucoup n’ont pas la possibilité de le faire). 


Ceux qui parlent de la pénibilité au travail, Macron et les gauchistes, feraient mieux de poser les critères et de les analyser. Un maçon a un boulot pénible mais il fait ce qu’il aime - construire - et est productif à 100% du temps. Ou alors il n’aime pas mais il faut bien manger. 


C’est la relativité de la pénibilité. 

Radicalisation ostentatoire

Je n’aime pas appeler à la démission mais nous avons quand même un problème avec ce qui s’est passé à la Préfecture de Police avec un type qui fait un massacre à l’intérieur alors qu’il y bossait depuis des années, qui s’était radicalisé et que sa radicalisation avait été signalée. 


Le préfet de police doit sauter. Celui qui était en place au moment du signalement doit sauter. Le gars qui est ou était leur chef, le ministre ds l’intérieur, doit sauter. 


Les gauchistes devraient sauter sur l’occasion pour faire de la politique et démontrer l’incompétence de nos dirigeants. Mais ils ne peuvent pas. Trop coincés par leur contradiction. Le type qui s’est radicalisé l’a fait obligatoirement parce qu’il vivait proche d’islamistes politiques influents formés pour convertir les lascars. 


C’est mal mais ils ne peuvent pas le dire. Ils ne peuvent pas dénoncer cet islamisme. Et celui qui le ferait serait immédiatement lâché par ses congénères. Serait catégorisé dans les racistes. 


Ouille. 

27 septembre 2019

La maison brûle mais nous pissons ailleurs

« La maison brûle et nous regardons ailleurs ». Voilà une excellente citation de Chirac. Il y a quoi ? 17 ans ? 


Elle n’a servi à rien. Tout comme les vociférations actuelles de Greta machin. Qu’on nous interdit de critiquer. 


Chirac avait fait mettre le principe de précaution dans la Constitution (ou, plus précisément, annexer à cette dernière une espèce de charte pour l’environnement). C’est un truc d’un roublard de droite pour ne pas se faire haïr par la gauche : on est obligés de soutenir. Mais ça ne sert à rien. 


Alors, putain de bordel, ne m’obligez pas à soutenir Greta au nom de votre bonne conscience. 

26 septembre 2019

Le bruit, l’odeur et la sympathie

Jacques Chirac est mort aujourd’hui. J’ai un blog d’information. Beaucoup de publications ont été faites dans les réseaux sociaux. Certaines sont émouvantes, comme celle de Romain. Les blogs sont muets ou presque. Je n’ai vu que mon copain Falconhill évoquer Chichi. D’autres sont à chier et la mienne le sera. Plein de banalité. 

C’est le quatrième président ou ex que je perds depuis ma naissance. Pour de Gaule, j’avais 3 ans. Pour Pompidou, 8. Pour Mitterrand, 30. Pour Chirac, 53. À ce rythme, Giscard devrait nous quitter pour mes 80... 



Sarko et Hollande devraient se poser des questions...

J’ai déjà raconté plusieurs mon histoire face à la mort de Mitterrand (lorsque l’avion décollait de Villacoublay pour Jarnac, j’étais sur l’autoroute à côté de l’aéroport et j’ai vu l’avion décoller comme si Mitterand partait au ciel - c’est une image, je suis un affreux athée - comme si je le saluais ou qu’il me saluais. Comme si tous les Français ou les types de gauche passaient par hasard par là). Vu de loin, j’ai un peu la même image de nos deux présidents chacun élus deux fois au suffrage universel. Chacun étant deux individus différents ce qui fait quatre. En gros. 

Concentrons nous sur Chirac. C’est lui fait l’actualité, bordel !

Sur les Chirac. Le premier haïssable. Malik Oussekine, le bruit et l’odeur, la reprise des essais nucléaires,... celui de transition. Le personnage rendu sympathique par les Guignols en 1995. Mangez des pommes et tout ça. Le sympathique haïssable. Ces gouvernements pourris, les Juppettes. Et les essais nucléaires. Mais l’arrêt du service militaire. Cette dissolution ratée sauf pour la gauche qui a connu une des meilleures périodes de gouvernement de son histoire avec les 35 heures, les privatisations et tout ça. Puis l’espèce de débonnaire, de 1997 à 2007, la coupe du monde, l’abracabrantesque, le CPE (pour le volet « ratifié mais pas mis en œuvre »). 


Tous ces volets font qu’on finit par l’aimer quand on est objectifs et par le haïr quand on est coincés du cul. C’est difficile de dire qu’on a fini par aimer Jacques Chirac quand on est à gauche. Mais, au fond, on n’aime personne. A droite, certains l’aiment. D’autres le détestent. Tant pis. J’ai ouvert ce blog politique fin décembre 2005. J’avais déjà un blog plus généraliste. On a donc célébrer les dix ans de la mort de Mitterrand une dizaine de jours plus tard. J’avais été pris dans un tas de polémiques. 

A cette époque, je n’osais pas encore dire que les autres internautes étaient des peine-à-jouir ou des dort-en-chiant. 

Maintenant, j’ose. 

Salut l’artiste ! Je t’ai aimé, haï, mais on s’en fout. Tu restes le président bon vivant et sympathique, comme Hollande. Tant pis pour les emplois fictifs, on a bien rigolé. 

Mais boire de la bière ne t’a pas réussi. Je suis inquiet. 

Pensées aux proches et à la famille. 

25 septembre 2019

Bouvet et Pivot au pilori ?

#jesuispivotetbouvet. 

Soutien total à ces deux énergumènes qui sont tous les deux victimes d’une cabale de glandus qui se trouvent très certainement progressistes mais qui ne font que supprimer le droit à déconner. Et à aborder les sujets avec sérieux. Bilan : l’un passe pour un vieux pervers et l’autre pour un immonde raciste. Alors que, aussi bien, c’est le contraire. 

Ce sont deux personnages parfaitement respectable. 

Traitons rapidement le cas de Bernard Pivot, lamentablement apostrophé. Notons qu’avoir une dent contre pivot est complètement crétin. Le monsieur a fait un tweet nostalgique sur la Greta. Certains le trouvent sexiste. Il aurait dû écrire en inclusif. Genre : « quand j’étais môme, je draguais les anglai.se.s et les suédoi.se.s ». Notre monde est de plus en plus grotesque. 

Passons à Laurent Bouvet que j’ai la chance de connaître contrairement à lui qui a la malchance de m’avoir rencontré dans un célèbre bistro de banlieue pas fréquenté par Mâame Diallo. Il n’a fait que rediffuser des infographies rigolotes parodiant des affiches de la FCPE. Cette dernière a porté plainte. J’espère qu’elle sera poursuivie pour procédure abusive (ce n’est pas à exclure : Laurent n’a que rediffuser des trucs qui tournaient déjà). Sans compter que les dirigeants de la FCPE à l’origine de la plainte pourraient bien être virés à coup de pied dans le cul par les militants. Un tel syndicat n’a pas à jouer avec la laïcité et surtout pas a des fins électorales comme un vulgaire élu socialiste de banlieue. Comme le bistro en question mais ça n’a rien à voir. 

Laurent combat l’islamisme politique ce qui est tout à son honneur. Il mérite tout notre soutien. Bernard défend la langue française (et fourrée, accessoirement). Militons pour l’arrêt immédiat de la connerie en politique et soutenons ces braves gens.