Il faut reconstruire. |
En ce treizième jour de confinement, on va se dire que
touche à la fin de la deuxième semaine vu qu’il n’y a pas de mal à se faire du
bien. J’admire les copains qui, comme Elodie et Seb, continuent à faire des
billets politiques sur le thème du confinement. Il faut voir la cause de la
pandémie (une andouille qui a sodomisé un pangolin dans une soupe de
chauve-souris ?), la cause de la crise et de la mauvaise gestion passée du
système de soin en France), la gestion de cette crise, le médicament miracle qu’on
n’a pas le droit de prendre, la gestion de l’après avec la fin de la
mondialisation galopante et je ne sais plus quoi.
Treize jours sans boire de bière. Encore deux semaines. Voire quatre, voire
plus. Encore que… Je ne vois pas pourquoi le méchant virus déciderait de
retourner subitement dans le trou du cul de son pangolin et nous lâcherait la
grappe au point qu’on puisse sortir et rencontrer à nouveau des cons dans des
bistros. On nous dit dans Facebook que les courbes sont encourageantes (on nous
le disait il y a deux jours pour celles de l’Italie mais la tendance est
repartie à la hausse, comme si le virus avait fait la trêve le vendredi) mais
qu’en sera-t-il quand on sortira ? Le premier ministre nous dit que le
pire est à venir pour les quinze prochains jours mais le déconfinement ne
sera-t-il pas terrible ?
Ce qui m’amuse le plus est quand je vois des prévisions
optimistes sur une nouvelle donne économique après l’épidémie. On voit des
avantages à la situation actuelle avec une belle chute de la pollution à l’échelle
mondiale et ne voilà-t-il pas quelques imbéciles heureux qui s’imaginent qu’on
en tirera toutes les leçons et créeront un monde sans production mais qui
finance des hôpitaux. Les gauchistes se réjouissent de l’arrêt du versement des
dividendes comme si, à vie, tous les bénéfices des entreprises allaient être
captés par l’Etat pour lui permettre de redistribuer. Comme si des individus
allaient arrêter d’investir dans l’économie pour faire du profit mais
uniquement pour faire du bien…
Denis est persuadé que la politique actuelle favorise la
montée de Marine Le Pen, ce en quoi il n’a pas entièrement tort mais je ne la
vois toujours pas au pouvoir. Qui pourrait prétendre qu’elle a la moindre
compétence pour gérer ce gros bordel ? Qui pourrait lui faire confiance,
lui accorder un vote d’adhésion plus qu’un vote de protestation contre les
autres locdus ? D’autres s’imaginent que c’est la fin de l’Union
européenne comme si notre brave Europe était responsable du pauvre Chinois qui
mange du pangolin…
Rien ne changera réellement. Le pognon va être déversé pour
faire tourner la machine et on nous expliquera ensuite qu’il faut rembourser.
Pendant quelques années, nous feront preuve d’empathie et de fraternité en se
rappelant l’époque où plusieurs milliards d’andouilles étaient confiné même qu’il
ne faut pas que ça recommence, hein ! Et on oubliera, les années
passeront, les populistes resteront aux aguets.
Et on continuera à refaire l’histoire. Roselyne Bachelot
avait raison d’acheter des vaccins et des masques, qu’on commence à nous dire,
sans même se remettre dans le contexte de l’époque. Nous sommes soixante millions
de spécialistes de la Nivaquine et de l’entreposage de masques…
Accrochons-nous donc au présent, à l’amitié entre les gens
et au rythme de la vie. Ce matin, avec le changement d’heure, je ne savais plus
m’organiser. Fallait-il que je déjeune à 12h ou à 13h pour me caller. C’est con
mais si la Comète avait été ouverte, je serais passé à table à 14h20, comme
tous les dimanches, pour une raison essentielle : le cuisinier commence
son ménage à 14h30.
Je me suis autorisé un apéritif (bon, deux…) pendant que ce
qui ressemblait à du poulet cuisait. La première fois depuis toujours ou
presque que je prends un apéritif à la maison un midi alors que c’est un
rituel, le dimanche, quand je suis en Bretagne. C’est Jean-Michel qui m’a donné
envie. Généralement, le midi, les week-ends, nous prenons l’apéritif ensemble à
un comptoir du coin. Notre conversation a duré deux minutes. Rien à se dire.
On ne va quand même pas parler de politique ?
On va se dire que je ne connais, dans la vraie vie, aucun
mort du covid-19 et que tout le reste n’est qu’accessoire.
le déconfinement ne sera-t-il pas terrible ?> vu que certains font déjà des apéros , ou des bars ouvrent clandestinement, je crains le pire : il y aura bien des personnes contagieuses. Donc on ne déconfinera quand il y aura des tests fiables et massivement disponible et surtout rapides , et donc en mai.
RépondreSupprimerOuais.
SupprimerDonc, je résume : vous êtes au 13e jour de Grand Claquemurage, pendant que Musset Seb est déjà, lui, à son 16e, cependant qu'Élodie se traîne péniblement à son 10e. C'est quoi ce bordel ?
RépondreSupprimerBon, je retourne lire…
Le confinement a commencé un lundi soir. Demain nous serons donc au 14ème jour. Point.
SupprimerNon, il a commencé mardi à midi.
SupprimerExact tiens ! Je me suis confiné une demi journée de trop... Il n'empêche que nous sommes au 14ème jour.
SupprimerCe qui serait sûrement très amusant, ce serait de collecter tout ce qui peut s'écrire dans le domaine des prévisions – journalistes et blogueurs mêlés –, pour pouvoir les relire d'ici un an, ou même six mois.
RépondreSupprimerJe le ferais, si j'étais moins fainéant…
Oui. Très. Une semaine avant les élections je disais qu’il fallait les annuler. On me traitait de fou. Vive les prévisions !
SupprimerAttendre, et vivre le moment présent, simplement.
RépondreSupprimerOui mais il ne se passe pas grand chose.
SupprimerDidier Goux -> Quand on relit ce qui s'écrivait il y a seulement 1 mois, hors de doute que cette relecture sera particulièrement très "amusante". Je mets des guillemets, "amusant" signifiant plutôt tragique....
RépondreSupprimerCe sera pareil lorsqu'on relira dans 1 mois ce que nous écrivons aujourd'hui.
SupprimerJ’aime beaucoup ces billets.
RépondreSupprimerParler politique on en parlera plus tard. Mais on le fera franchement car je trouve qu’on accepte des choses contestables... qu’on emmerde les marches dans mon village en laissant tranquille des quartiers où faut pas bouger me gonfle
Après j’aime lire les blogs. Vos blogs, nos blogs.
(Pour Devedjian ça m’a fait de la peine)
Je n’ai pas parlé de Devedjan mais, étrangement, ça me fait de la peine, aussi. Il a un passé louche mais il m’était devenu sympathique pendant le quinquennat de Sarko. J’ai mouché plusieurs types dans FB qui rappelaient le passage à Occident du gars (mais qui n’a pas eu des idées louches dans sa jeunesse ?). Je parle du passé entre ça et Sarko.
SupprimerDevedjian, c'est l'équivalent à droite de Jospin à gauche : on commence par se défouler aux extrêmes, avant de devenir plus "popote" dans son vieil âge.
SupprimerSauf que, l'extrême, quand c'est gauche, c'est bien, ça veut dire qu'on a été généreux et utopique dans sa jeunesse.
Quand c'est droite c'est mal, ça veut dire qu'on a été un jeune fâchiste… et qu'on l'est sûrement resté quelque part.
Jospin n'a pas été condamné pour son passé trotskiste, à ma connaissance. Non, on n'est pas entaché à vie. C'est ce que j'essaie de dire à FalconHill. Je me fous totalement dès conneries qu'ont pu faire les type à 20 ans.
SupprimerMais je reconnais qu'une partie de la partie de la gauche...
Lés Royaume-Unisiens, qui ont fait à peu près le contraire de tous les autres Européens (sauf Pays- Bas et Autriche), lancent maintenant un confinement ultra-sévère ( pas de rassemblements de plus de 2 personnes) que personne ne respecte ni ne contrôle, mais qui est annoncé pour 6 mois; quant aux USA, ils changent de stratégie plusieurs fois par jour.
RépondreSupprimerIl sera intéressant de comparer les résultats des différents pays dans quelque temps.