Belle journée de travail pour ce dixième jour de
confinement. Putain ! 10 jours. 10 jours pendant lesquels je n’ai adressé
la parole « de visu » qu’à trois personnes connues (la gardienne et
deux voisins de longue date). Et encore, des formules de politesse banales.
Heureusement qu’il y a le téléphone et les réunions de travail. Notons que ça
ne me gêne pas plus que ça. Quand je passe des week-ends à Paris, il y a des
jours où je ne parle qu’à des serveurs de bistro, parfois cons comme une bite,
alors, hein…
Une autre routine est prise. C’est comme ça. Je m’imaginais,
pour « l’après », décider de ne plus aller au bistro en semaine. Le
patron de la Comète change et seuls trois serveurs restent dont un pour
quelques mois. Le bureau va déménager dans un coin où je n’ai aucune habitude…
Je ne m’en crois évidemment pas capable.
Je parlais d’une belle journée de travail. Dès le réveil me
voilà à préparer une réunion pour l’après-midi. A 10h30, notre point d’équipe
quotidien. 11h à 12h30, un workshop avec des clients sur un problème précis. De
14h à 16h un comité trimestriel avec les clients. De 16h à 17h, un comité
mensuel avec un fournisseur. Le tout en audioconférence. Je ne plaisante pas.
On dit bien « en audio » et pas « au téléphone ». On dit
bien « point d’équipe », « workshop » et « comité ».
Et encore, je suis le seul à ne pas mettre de majuscule à « comité ».
Ça me rappelle une instance interbancaire dans laquelle je
bossais il y a une vingtaine d’années. Nous tenions tous les quinze jours des
groupes de travail où nous évoquions plusieurs sujets. La direction a décidé de
réorganiser toutes les relations entre l’institution et les banques. Nous
avions alors le droit de faire des « groupes d’experts » (avec des
majuscules, hein !) sur un sujet dédié avec uniquement des gens compétents
et pas que des imbéciles ne connaissant rien et ayant pour seul travail d’aller
à des réunions pour se montrer importants. Ça n’avait rien changé. Sauf qu’on
avait des sujets officiels pour nos réunions. Comme le chef avait remarqué que
je pouvais rapidement rédiger n’importe quoi sur n’importe quel sujet, il me
confiait la rédaction des documents préparatoires (à l’époque, il n’y avait pas
de mails, il fallait les envoyer par courrier une semaine à l’avance).
J’étais donc en réunion de 10h30 à midi et de 14 à 17h. Je n’ai
presque rien fait en parallèle (à part surveiller les mails) sauf rédiger – recopier
serait plus exact – mon attestation de sortie.
Et je suis sorti de 17h à 17h20 pour faire des courses. Les
trottoirs sont toujours vides, des gens ont des masques, ils respectent les
distances dans la file d’attente aux caisses mais pas dans le magasin. Un mal
voyant (ou aveugle, c’est comme pour les « workshops » et les « comités »)
m’a demandé où était vendue l’eau. J’étais bien emmerdé pour lui répondre.
10 jours, disais-je. Vous vous rendez compte ? 10 jours
sans boire de bière, moi ! Et pire : 10 jours sans manger de pommes
de terre. A propos de bouffe, je me suis fait une entrecôte, ce midi. Elle n’était
pas bonne. Comme mon steak de l’autre jour. J’en ai conclu une chose : que
c’est mon poivre qui est périmé. On est peu de chose. J’en ai donc acheté, tout
comme de la moutarde pour mon sauté de porc de demain et du beurre par la
cuisine à l’huile n’est pas adaptée à tout. Plus je confine, plus il me faut du
beurre salé.
Ce matin, j’ai reçu un SMS d’Orange pour me dire qu’ils
avaient des problèmes de consommation de téléphonie mobile liée au covid car
trop de gens sont en télétravail ou s’emmerdent à la maison. Ils donnaient des
bonnes pratiques que je vais respecter, surtout une : ne pas connecter mon
VPN du bureau en permanence mais uniquement quand j’en ai vraiment besoin.
Ca me fera des vacances et me permettra de traiter les
sujets de fond.
Quant aux actualités. Je n’ai pas regardé depuis ce matin.
Dans mes mails, j’en ai un de la SNCF. Ils arrêtent les ouigo dès demain pour
la durée du confinement et ont déjà réduit le trafic.
C’est tout ce que je sais. A part la mort de Michel Hidalgo.
J’en ai marre des noms à la con de réunions qui ne servent à rien...
RépondreSupprimerDemande à Falconette : fille de boucher elle est excellente pour cuisiner la,viande.
Sinon Michel Hidalgo c’est triste. Mais les 26 Mars sont tristes : y a 10 ans j’ai perdu une personne formidable...
J’ai vu ton billet sur Hidalgo.
SupprimerJe cuisine très bien la viande ! Je ne comprends pas comment j’ai pu louper deux fois de suite un steak.
Si tu fais cuire ton steak a l'huile c'est ce qui explique la différence non ? La cuisine au beurre si décriée a quand même un autre goût...
RépondreSupprimerNon. Au beurre.
SupprimerT’as raison. J’avais plus de beurre.
SupprimerQu'est-ce qui vous empêche d'en acheter, de la bière ? Ça vous remettrait la cervelle d'aplomb… et vous éviterait de croire que le poivre peut se périmer.
RépondreSupprimerAvec ma consommation de bière en temps normal, il faudrait en transporter beaucoup...
SupprimerLes gens, le poivre moulu s'altère.
RépondreSupprimerMais tous les steacks n'ont pas obligatoirement besoin de poivre, enfin ( en fait, je n'en sais rien... )
SupprimerUn steak sans poivre maintenant… on aura vraiment tout entendu ici !
SupprimerOuais...
SupprimerJe n'utilise le poivre qu'avec un moulin à poivre, quant à la bière je ne bois que de la Corona, comme Chirac.
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