31 mai 2020

Conf 76 - les complotistes covidiens des réseaux sociaux


Comment gérer un imbécile au bureau? | Secrétaire-Inc | Secretaire ...En ce soixante-seizième jour de déconfiture, je voudrais revenir brièvement (heu…) sur les conspirationnistes covidiens dans Facebook. J’en vois au moins trois catégories.

La première est composée d’andouilles qui ne croient pas à la dangerosité du virus qu’ils comparent à une grippe. Ils nous sortent des chiffres en comparant le nombre de morts d’une année sur l’autre et tout ça. Ils accusent Macron d’avoir inventé ce danger pour nous museler, nous asservir… Quand on leur fait remarquer que la France n’est pas la seule à être composée de zombies confinés, ils nous expliquent que c’est le grand capital qui coordonne le tout. Pour ma part, je ne vois pas l’intérêt du grand capital à nous faire entrer dans une forte régression qui va mettre beaucoup d’entreprise dans la difficulté, y compris des banques.

La deuxième est plein de complotiste qui s’imaginent que le professeur Raoult est muselé car son traitement ne rapporte rien à ce qu’ils appellent « big pharma » auquel le gouvernement serait à la botte ; la preuve est que d’autres pays utilisent l’espèce de Nivaquine et que cela fonctionne. Sauf qu’ils devraient aussi être victimes des lobbies… Sauf qu’on ne sait pas vraiment si ça fonctionne, aucune étude sérieuse autre que sortie par des proches de Raoult ne le prouve. Le problème est autre : le professeur n’a pas respecté les protocoles et il semble que des toubibs abusent de ce médicament et que cela met en jeu la vie des patients.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je crois Raoult sincère et il est probable que sa méthode soit efficace (et je l’espère) mais je n’ai pas compétence pour juger des effets secondaire.

Les deux catégories sont de mèche : si on a un médicament efficace et qu’on le cache, c’est parce qu’on sait que la maladie n’est pas bien grave.

La troisième est pleine d’imbéciles qui luttent contre l’application StopCovid avec les mêmes arguments que Mélenchon : on va nous piquer nos données privées. Ils le disent en passant leurs journées à donner leur avis dans un réseau social appartement à multinationale étrangère pour le simple plaisir de lutter contre le gouvernement. Or, ils luttent contre leurs propres idéaux : faire confiance à l’Etat plutôt qu’au méchant néolibéralisme. Ils luttent même contre une stratégie collective pour éradiquer la maladie mais continuent à se croire de gauche.

Et leur argumentation est d’une bêtise incroyable (Méluche a voulu faire un effet de manche à l’Assemblée Nationale), sur le thème : si je suis dans vos contacts et que vous me téléchargez l’application, je vous demande de me supprimer de votre annuaire pour pas que l’Etat puisse accéder à mes données privées. Or, je n’ai pas vos données privées dans mon annuaire à part votre numéro de téléphone et votre adresse mail ! J’y ai, par contre, mes propres données privées : celles que je partage dans mon blog et dans Facebook. L’Etat a déjà accès à d’autres données privées, comme mon employeur et mes revenus du travail et des revenus des mes placements financiers… J’y ai des photos personnelles qui sont sauvegarder sur le cloud (mais souvent réduites à des photos de ma trogne avec des cheveux longs ou d’andouilles que je mange à la Comète).

Aussi bien, ces abrutis qui parlent de données privées sont trésoriers du CSE de leur boite et ont dans un fichier Excel sur leur PC connecté à internet toutes les informations personnelles des salariés.

Il faut garder la raison. Peut-être en effet qu’on surestimé la dangerosité de la covid et qu’on aurait eu « que » 100 000 morts sans le confinement… On ne le saura jamais et heureusement. Peut-être que le traitement du professeur Raoult est parfait mais il y a des protocoles à respecter pour le vérifier : on ne peut pas jouer avec ça. Quant à StopCovid, il y a tellement de raisons de s’y opposer que mettre en avant la protection de la vie privée des autres est une connerie monumentale.

J’ai bien conscience d’être insultant, dans ce billet, mais, je me répète, il faut garder la raison et éviter les phénomènes de meute où on se monte le bourrichon entre potes sur quelques sujets en oubliant de prendre du recul tant on a envie de taper sur le Président et le gouvernement.

Il n’empêche qu’il leur revient de gérer la crise et ça pourrait leur coûter cher, en cas d’erreur mais ils sont élus, par un processus parfaitement démocratique (ce dont vous avez le droit de douter mais il est conforme à la Constitution). Il faut donc respecter les décisions qu’ils prennent car il n’y a que collectivement que l’on pourra s’en sortir.

Quand vous allez dans des lieux fermés ou vous pouvez rencontrer des gens, vous mettez un masque. Si vous avez un smartphone, vous téléchargez et activer l’application même si elle n’est pas la panacée car tout le monde n’en a pas, que le machin va mal fonctionner…

Vous faites confiance à la CNIL pour la protection de vos données privées mais pas quand elle se prononce sur une application produite par l’Etat.

Oui, je suis insultant mais il faut quand même être un connard fini pour mettre en danger la vie des autres parce qu’on ne croit pas à l’avis des autorités.

Le télétravail, la presse et la juste mesure


https://jardinage.lemonde.fr/images/dossiers/2019-09/perroquet-ara-133925.jpgEn utilisant Google News, je suis allé voir ce que disait la presse sur le télétravail. On trouve du bon et du mauvais avec un certain nombre d’extrémistes, soit totalement opposant à la chose, soit partisan d’une généralisation voire d’un « tout en télétravail ». Leurs arguments sont stupides car il existe une juste mesure, comme la possibilité de ne faire que deux jours de télétravail par semaine.

Pour ma part, je serais plus pour une solution avec deux semaines sur trois en tout télétravail et une semaine avec quatre jours au bureau, par exemple, quatre jours qui seraient les mêmes pour tout un service mais laissons tomber mon cas particulier.

Les arguments en faveur du télétravail sont évidents, je les ai déjà évoqués, tout comme ceux opposés comme le risque d’exclusion social du solitaire obligé de rester à la maison. Aucun article ne cite un élément : dans beaucoup d’entreprises, les nouveaux embauchés ne peuvent pas vraiment faire de télétravail car il leur faut plusieurs semaines ou mois de formation ou d’accompagnement. Et il faut donc que des personnes soient presque en permanence au bureau pour les assister… Les articles et interviews sont très incomplets et orientés.

https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr/images/dossiers/2019-08/perroquet-gris-gabon-1-100702.jpgAinsi, dans cet article, un patron, opposant, est interviewé et dit, à un moment « Je veux que mes salariés reviennent au bureau pour pouvoir prendre un café avec eux. Pour pouvoir les voir et aller chercher celui ou celle plus timide, mais chez qui je vois, dans le regard, qu'il a une idée intéressante mais qu'il n'ose pas l'exprimer. Pour des brainstorming tous ensemble et pas sur Zoom, Teams ou Meet. Ce sont des moments de vie dont on a besoin... et ça, on peut les avoir quand on est dans le même espace ! » Ce côté paternaliste des patrons de petites boîtes est insupportable et les brainstormings en visio fonctionnent très bien… En revanche, il est nécessaire que les gens se connaissent. Deux jours par semaine sur le lieu de travail permettent cela… D’ailleurs, certaines personnes interviewées disent que leurs collègues leur manque, ce qui est mon cas, mais je n’ai pas besoin de les voir tous les jours… L’autre phénomène est qu’on n’est pas habitués à se téléphoner entres collègues qui travaillent dans les mêmes locaux et on ne sait pas trop le faire (dans tout mon service, sur les six personnes qui avaient une journée de télétravail par semaine avant sa généralisation, seule une osait appeler… Maintenant qu’on est 20 concernés et en permanence, il m’arrive d’appeler des collègues mais la grande majorité préfèrent d’autres outils). Le tout s’apprend et c’est aussi aux patrons de fixer les règles.

Le secret de l'intelligence du perroquet expliqué | Radio-Canada.caIl n’est pas utile, je pense, de parler du « tout télétravail » tel que va le faire Facebook, cela me paraît ahurissant. Par contre, deux arguments contre le télétravail doivent être torpillés. Le premier est qu’il crée une inégalité entre ceux qui peuvent le faire et ceux qui ne peuvent pas. C’est parfait exact mais il faut quand même reconnaître qu’il faut obliger tout le monde à prendre les transports en commun car certains le sont. Le second est qu’il n’est pas possible pour les non-cadres. Ce n’est pas vrai. Les moyens technologiques permettent maintenant aux opérateurs de saisie, à ceux des centres d’appel,… de faire du télétravail.

Quelques éléments, enc ore, avant d’entrer dans ce qui motive la rédaction de ce billet. Tout d’abord, les entreprises doivent fournir les moyens techniques. C’est une évidence mais pendant le confinement, les difficultés ont été terribles notamment parce que chaque collaborateur n’avait pas d’ordinateur portable. Ensuite, le télétravail a un coût du fait de l’impossibilité d’aller à la cantine. A contrario, prendre un passe Navigo annuel et me faire rembourser la moitié alors que je pourrais ne prendre le métro qu’un jour sur deux est crétin. Il faut donc que la législation évolue pour mieux encadrer ces espèces d’avantage en nature en permettant, par exemple, aux employeurs de donner 200 euros par mois (non fiscalisés) aux employés à qui ils ne subventionneraient pas les repas et les transports.

Le perroquet et son arbre. | Nuage Ciel d'AzurCe qui motive la rédaction de ce billet est le titre de cet article : «  Déconfinement : ces entreprises qui envisagent de faire durer le télétravail plusieurs mois. » Je ne l’ai pas encore lu mais je me dis qu’il pourrait bien être objectif ! En effet, mon entreprise n’a pas le choix. On devait déménager pendant le confinement mais les travaux d’aménagement des nouveaux locaux ont été retardés. On n’a donc plus de bureau avant le 15 septembre. Ce retard est aussi dû au fait qu’on aurait dû bosser en plateau mais, après la crise sanitaire, il a fallu revoir les plans…

Pour en revenir l’article, il est en effet objectif mais il ne dit pas grand-chose. Deux extraits : « une entreprise sur dix se dit prête à continuer en télétravail au-delà de l’été. Un choix qui n'est pas sans conséquence sur l'organisation du travail et la gestion humaine des employés. » Un chef d’entreprise est interviewé « Mais ce n'est pas pareil de passer deux mois en télétravail quand toute la France est à l'arrêt et d'y rester quatre ou six mois de plus, alors que la vie reprend dehors. Cela va donc demander quelques adaptations dans la gestion des salariés. "Il va être nécessaire de recréer des moments de convivialité, en visioconférence ou physiquement, en petits comités avec les gestes barrières qui s’imposent, pour que les relations que l’on ait ne soit pas exclusivement des "discussions de travail" »

Un autre article est intéressant. Il est au sujet des entreprises qui sont tombées dans le télétravail avec la crise, ont constaté que cela fonctionnait bien et envisagent de continuer à vie. Néanmoins, il reprend quelques objections intéressantes. « Une entreprise est aussi un lieu de jeu politique. Les salariés en télétravail ont tendance à être moins promus que les autres. » Je vais le formuler autrement : je me demande ce que foutent certains collègues pendant la journée et la réciproque est sans doute vraie. Le résultat est que beaucoup ont tendance à montrer ce qu’ils font, qu’ils sont indispensables et on a de plus en plus de monde en copie des mails (je parlais récemment d’une espère de folie survenue au bout de huit semaines). Les gens parlent beaucoup de ce qu’ils font pendant les réunions d’équipe comme s’ils avaient peur d’être oubliés… « Pour se construire, un salarié va avoir besoin d’interactions de proximité. Sans cela, il finit par être réduit uniquement à la tâche qu’on a à faire. Il faut être très vigilant. »

Conseils pour adopter un perroquet - Comment adopter un perroquet« Et de conclure : “Si le télétravail doit se développer massivement, le niveau de confort à la maison doit être le même que celui en entreprise.” Autrement dit : travailler dans sa cuisine entre les tomates et le four qui sonne s'apparente plus à du confinement que réellement à un espace de travail optimisé. » C’est caricatural (j’aime bien faire la cuisine en travaillant – du moins pendant le temps de cuisson, voire faire des audios tout en épluchant les pommes de terre) mais je reconnais que je me sens toujours confiné. C’est aussi pour ça qu’il me tarde de rentrer en Bretagne où j’ai une pièce rien qu’à moi (ma chambre, en l’occurrence, celle que j’avais quand j’étais gamin avec un grand bureau dans une pièce de 20m2) et tout le reste de la maison que je pourrais occuper en dehors des heures de sommeil et de travail : la cuisine pour déjeuner et préparer les repas, 20 m2, le séjour pour l’apéro, la télé,…, 50 m2, le bureau des parents pour l’ordinateur personnel, 16 m2, la véranda, le jardin,…

Cela résume certains des articles qui parlent des salariés qui peuvent quitter la région parisienne pour avoir de meilleures conditions de vie et de travail. Néanmoins, le télétravailleur (surtout vivant seul) doit déconfiner, avoir une vie sociale, faire du sport ou aller au bistro et ne pas limiter les sorties à des obligations utilitaires : faire les courses, aller chercher les gamins,…

Mon perroquet crie : que faire ? - WanimoVétoLe télétravail nécessite une organisation particulière, un aménagement des habitations, ce que je n’ai pas pu faire chez moi, à cause du confinement (il faut que j’achète un fauteuil de bureau et que je dégage une table qui serait exclusivement réservée au travail, les sièges du séjour font mal au cul). Un de mes collègues travaille dans sa caravane, dans son jardin. Elle est neuve, bien meublée pour le travail… Ca lui a permis de bien séparer le travail et la famille avec sa femme et ses enfants dans la maison.

Enfin, j’ai vu un article, l’autre jour, aux sujets de personnes en télétravail forcé qui disait que cela les fatiguait et qu’ils avaient hâte de reprendre le chemin bureau. Ils se trompent dans l’analyse, ce n’est pas le télétravail qui fatigue mais le confinement, avoir le stress, presque la peur, se « cacher » pour faire des courses, avoir les enfants en permanence à la maison, ne pas pouvoir aller chez le coiffeur ou au bistro, ne pas avoir de vie sociale.

Le télétravail n’est pas le confinement et beaucoup d’articles de presse manquent de recul à ce sujet. Il est porteur, c’est le moment d’en parler mais pas n’importe comment. C’est d’ailleurs surprenant que des journalistes ne puissent pas imaginer ce que peut-être le télétravail, eux qui peuvent faire une grosse partie de leur métier de chez eux quand ils n’ont pas à aller sur le terrain en reportage ou enquête.

Les entreprises doivent prendre le sujet dans sa globalité, service par service, individu par individu pour gérer l’ingérable : la nécessité d’avoir du monde au bureau pour former les nouveaux arrivants, les souhaits de certains d’habiter en province, le besoin d’avoir tout le monde ensemble quelques jours une fois par mois pour la cohésion de l’équipe,… Et le résultat de ces quelques mois de télétravail forcé. Et tout a une solution !

La crise sanitaire a montré que mes collègues (salariés ou consultants) et moi pouvons travailler normalement à distance et qu’une réunion quotidienne au téléphone permet de faire le point sur le travail, de prendre connaissance de ce que font les autres, d’avoir des informations institutionnelles… Plus besoin de tous les mètres carrés de bureau et je pourrais travailler en Bretagne et venir cinq jours par mois au bureau alors que cela arrange ceux qui n’ont pas beaucoup de temps de transport ou qui n’arrivent pas à se concentrer d’être plus longuement dans les locaux de l’entreprise.

Mais c’est à la presse de faire le boulot dans un premier temps. Elle doit arrêter de ne donner la parole qu’à des patrons qui veulent économiser des mètres carrés ou, au contraire, avoir leurs équipes sous la main. Elle doit arrêter de confondre le confinement et le télétravail, d’opposer les cadres et les employés et de prendre des avis personnels orientés de salariés enthousiastes à l’idée de gagner deux heures de transports par jour et d’autres obnubilés par l’idée qu’il faut des collègues à côté.

Il faut de tout pour faire un monde.


Le perroquet: cette GRANDE responsabilité - Parrot Wildlife Foundation

30 mai 2020

Conf 75 - je déconfine enfin


Plaque de porte métal place de la biere - Boutique GrenadinePour ce soixante-quinzième jour de confiture, on peut dire que j’ai bien déconfiné, vous pouvez me féliciter. On avait rendez-vous, avec Patrice, place de la Comète à 11h30, devant l’Arabe du coin qui vend des cannettes de bière fraîches. On y était encore à 14 heures mais l’envie de pisser inexplicable nous a pousser à rentrer.

On a vu arriver François, l’ex-patron de la Comète qui nous a donné des nouvelles de son successeur, un certain Le Duc, qui ne rouvrira la boutique que le 22 juin. Il a probablement des raisons valables mais ça me parait complètement crétin : il a la plus belle terrasse de la commune et aurait pu cartonner « en limonade ». Patrice a vu les patrons de l’Amandine et de l’Aéro : ils sont prêts à ouvrir mardi.

Des ânes du quartiers sont passés, comme Pierrot et Geneviève. J’ai appelé Djibril qui est venu et Jean-Michel est arrivé par hasard, ce qui fait qu’on était quatre de la bande. Il ne manquait plus que Tonnégrande (mais il habite trop loin pour descendre pour un simple apéro et, en plus, ce n’est pas un buveur de bière ; boire du vin rouge à la bouteille sur la place n’est pas très classieux…).

J’avais rendez-vous avec Patrice et Jean-Michel à 18h30 mais ils ne sont pas venus. Allez savoir pourquoi… J’y étais. J’ai vu Michel et son épouse puis « Flo » (Florent, je suppose). On dirait bien que la vie reprend. Il y avait bien sûr des jeunes des banlieues et des SDF qui foutaient la merde. L’important est de les considérer comme des éléments du décors et de ne pas faire attention à eux…

Dans Facebook, il y a de plus en plus de crétins, je ne sais pas pourquoi. Je pensais qu’avec le déconfinage et les beaux jours ils allaient se calmer. Il n’en est rien. Les gilets jaunes bruns sont de retour avec un racisme abruti qui se cache derrière une espèce de patriotisme. A la limite, s’ils écrivaient bien, je pourrais les supporter mais ils font plus de faute en dix mots qu’un blogueur politique en un billet de 1000 signes et lancent des oukases débiles. Pour illustrer, je suis allé chercher le premier sur mon mur : «   Eh, les MOUTONS...l'épidémie est terminée.. vous allez garder vos masques jusqu'à Noël 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 » Je suis allé voir son mur : la plupart des publications sont là pour nier l’épidémie qui est pourtant la troisième cause de mortalité en France depuis sont début (et encore, on ne compte les morts hors Hôpital et Ehpad). Elle (c’est une dame, Nadine Le Béhérec, une Bretonne, sans doute) se croit évidemment plus intelligente que tout le monde.

Côté actualité, rien à signaler. Vivement demain 11h30 !

29 mai 2020

Conf 74 - le retour en Bretagne, le linge, l'évolution de la structure du travail, la traîtrise Lyonnaise et j'en passe !


Bricolage diamant broderie vache cochon poule modèle strass ...
En ce soixante-quatorzième jour de confiture, on a reçu la confirmation officielle de la direction générale de la boîte : nous n’aurons pas à revenir au bureau avant le premier septembre sauf, comme on le pensait, une demi-journée en juin pour faire nos cartons (nos nouveaux bureaux le quinze septembre et je n’ai toujours pas compris ce qu’on ferait entre le premier et le quinze septembre).

On a fait une « vidéo cafét », à 13h30. Le principe : on se réunit par visio pour prendre le café ensemble. Les participants n’étaient pas les tous les mêmes qu’à nos « aftertéléworks » du lundi soir, ce qui fait que j’ai revu des gens que je n’avais pas vu depuis longtemps dont une collègue avec qui j’ai bossé il y a seize ou dix-sept ans. Nous étions dans la même direction mais pas dans le même service depuis six ou sept ans. Il y avait aussi l’adjoint de ma chef que j’aime bien même s’il est arrivé plus récemment.

On a évidemment parlé du mode de vie pendant ces deux mois et demi. Plus exactement, ils ont parlé parce qu’ils ont quelque chose à dire alors que moi… J’ai, par contre, évoqué mon retour en Bretagne et ils ont du mal à comprendre réellement pourquoi je vais y aller. Je crois que j’en parlais hier soir. Ils me voient un Breton travaillant à Paris et donc logeant en banlieue alors que c’est presque le contraire : je suis un Parisien (plus exactement, un Kremlinois, je n’habite qu’à 600 mètres de la capitale) qui a des attaches en Bretagne (une maire, des copains, une maison, un bistro…) et j’aime bien mon quartier à Bicêtre.

A la fin de la discussion, l’adjoint de ma chef n’avait pas compris. Il m’a dit : « ne te force pas à revenir, je m’occuperai de tes cartons ». Je lui que je revenais quoi qu’il arrive pour les élections mais même sans elles, je passerai une partie de l’été chez moi. Il n’avait pas compris.

Avec ça, je viens de récupérer mon linge propre. Onze semaines sans lessive, j’ai tenu (mais pas sans acheter de caleçons…). Il faut dire que je ne mettais un pantalon que pour sortir, tout comme un tee-shirt que j’enfilais aussi pour les audios (pour les chaussettes, c’est différent, j’avais un large stock de chaussettes dépareillées, donc j’ai pu assurer même si les motifs des deux n’étaient pas toujours identiques : je pense que les clients de Leclerc ne sont pas attachés à ces détails). Ces détails ne sont destinés qu’à mon copain Gilles M. Odette est repartie avec un énorme sac (et je lui ai évité une partie du linge de maison qu’elle aura les prochaines fois quand on pourra recommencer nos échanges quasi-hebdomadaires).

A propos d’Odette (ça je le raconte pour Patrice), elle a les pieds gonflés suite à une infection. Elle est sous antibiotiques et pourrait être hospitalisée quelques jours. Sinon, « les services » lui avaient annoncés qu’elle pourrait avoir le droit à une retraite (ce qui m’étonnait vu qu’elle n’a jamais bossé depuis les vingt cinq ans que je la connais). Elle a fait les papiers comme il fallait. Les services en ont profité pour lui couper le RSA. En fait, elle n’aura pas droit à la retraite mais au minimum vieillesse. Ils viennent de lui remettre le RSA mais elle a vécu trois ou quatre mois sans aucune ressource. Déjà de début février à fin mi-mars, elle ne vivait plus que de mon linge mais c’est du troc : je la paye exclusivement en ballons de kirs et en machines à laver…

J’ai fait un billet à propos des robots, ce midi. Je ne vais pas le refaire mais, c’est un peu comme avec le télétravail, les gens qui ne voient pas les mutations de la structure du travail et donc de la répartition des richesses dans les prochaines années m’énervent tout comme les types de moins de cinquante ans qui pensent déjà à leur retraite. Certaines des mutations ont des aspects bénéfiques et d’autres moins, j’en parle souvent pour le télétravail mais on ne peut pas deviner l’avenir parce qu’on ne sait pas quels seront les progrès technologiques. Aussi bien, dans dix ans, des types vont inventer un moteur qui fonctionne avec les excréments d’animaux d’élevage tout en produisant du Muscadet. On rigolera alors bien du réchauffement climatique provoqué par le CO2 et de la pollution de nos rivières, des algues vertes et tout ça. Et on boira du Muscadet à la place de la bière produite à partir de céréales dont je me fous comme de mon premier verre de sauvignon, le matin, à l’apéro. Je ne mélange pas tout, j’expliquer : les évolutions naturelles font que le travail deviendra de plus en plus productif, pour les robots, c’est une évidence, pour le télétravail moins, et à périmètre constant de production, il faudra travailler moins. J’espère que la production de moteurs à la merde de vache nécessitera du personnel qualifié…

Dans l’actualité, rien ne m’intéresse ! Je voudrais rappeler mon amitié à mes copains anciens socialistes lyonnais qui de bonne foi avaient suivi Gérard Collomb « dans LREM ». Je sais ce que c’est que cette bonne foi, j’avais moi-même fait confiance à Emmanuel Macron. Cette fois, ils sont victimes d’une énième connerie de Gégé qui est une véritable trahison, pour LREM mais aussi pour le PS dont il est issu. Il a décidé de s’allier avec LR et pas n’importe quelle branche, celle de Wauquiez, la droite dure et ridicule. Sa seule raison est de faire barrage aux verts qui pourraient bien rafler la métropole, SA métropole, cet échelon territorial fait pour lui, unique en France. Gégé incarnait une forme de progrès pour moi, non seulement parce que je défendais cette réforme territoriale qui permet d’adapter les échelons administratifs aux aspects locaux, mais aussi, finalement, parce qu’il me semblait faire partie d’une gauche libérale. Il s’allie avec des ringards pour faire barrage au progrès. C’est honteux.

Côté gouvernemental, le cafouillage ridicule de la communication gouvernementale ridicule. Le lendemain de la conférence du premier ministre, la porte-parole du gouvernement a annoncé autre chose, à savoir une troisième étape dans la déconfination. Qu’ils se taisent !

Nous sommes en week-end, le quatrième depuis le début du confinement (le cinquième jour férié, ces jours les plus longs).

Nous resterons confinés jusqu’à ce que je puisse boire un demi de bière au comptoir.




Taxer les robots ?


Mon robot programmable | Nature & DécouvertesDans Facebook, j’ai diffusé un article du Monde ayant pour titre : « Les robots sont des faux coupables idéals ». Il est réservé aux abonnés et je ne l’ai pas lu, je voulais diffuser son résumé par un ami (au sens Facebook du terme), Gilles Clavreul : « Excellent papier, malheureusement pour les abonnés seulement, sur le serpent de mer qu'est la "taxe robot". En s'appuyant sur des études empiriques solides (dont une conduite par Philippe Aghion et l'OFCE, que je mets en copie), les auteurs démontrent de façon convaincante que l'effet global de l'automation est positif pour l'économie dans son ensemble (gains de pouvoir d'achat pour le consommateur, amélioration de la création de valeur ajoutée pour le producteur) mais qu'il est aussi favorable à l'emploi, y compris l'emploi peu qualifié. En effet, les entreprises qui y ont recours font des bénéfices, se développent, et embauchent.

Cette confirmation empirique tend une fois de plus à démontrer que le progrès technique n'est pas l'ennemi de l'emploi, bien au contraire. Dans les débats actuels, surtout à gauche, grande est la tentation d'oublier qu'il n'y a pas d'emploi sans croissance, ni de croissance sans progrès technique, et donc gains de productivité. En revanche, la question de la juste répartition des fruits de la croissance, elle, reste entière...à condition d'en avoir. Ce à quoi aboutissent les modèles "décroissants" ou anti-productivistes que certains veulent désormais suivent, c'est moins de richesse, moins d'emploi et donc plus d'inégalités. Autant le savoir. »

Je suis parfaitement d’accord ! J’ajoute que c’est inéluctable et que c’est très bien ainsi : les robots remplacent généralement des métiers pénibles ou sans intérêt. Je suis aussi contre la taxe robot (et j’en ai beaucoup voulu à Hamon pendant sa campagne alors que c’était le seul à avoir une vraie réflexion sur l’avenir du travail) parce qu’on ne sait pas ce qu’est un robot. A partir du moment où une machine aide au travail, c’est un pas vers la robotisation. On prend souvent en exemple les caisses automatiques qui remplacent les caissières dans les magasins (et je vais parler de l’emploi plus bas – ou plus haut si votre écran est à l’envers) et vous ne me ferez pas croire que c’est un travail épanouissant (je n’ai pas dit inutile socialement : la caissière est la seule personne à qui peuvent parler certains mais c’est un autre problème). Il n’empêche que ces caissières utilisent des machines avec un lecteur de code barre. Cela va beaucoup plus vite qu’avant donc le nombre de caissière a diminué (en proportion du chiffre d’affaire) et il n’y a plus de magasiniers qui passaient leurs journées à mettre des étiquettes de prix sur les produits.

Et vous verrez que dans dix ou vingt ans, les caisses automatiques telles que nous les connaissons n’existeront plus. Les produits auront des espèces de puce RFID qui seront reconnues automatiquement par le caddie (dans le Auchan près de chez moi, on peut prendre une espèce de boitier pour lire les codes barre ce qui évite d’avoir à passer à la caisse automatique !). Et les braves gens qui gèrent des ilots de caisses automatiques pour vérifier que tout va bien vont disparaitre.

C’est pour cette disparition putative du travail que certains pensent taxer les robots mais comme on ne sait pas ce que c’est, je trouve cela crétin. Je ne suis pas fiscaliste mais j’imagine que l’on pourrait remplacer l’impôt sur les bénéfices par une sorte d’impôt sur la valeur ajoutée hors travail. Actuellement l’impôt sur le bénéfice est de l’ordre de 25% (un peu plus mais il va baisser… Il est moins élevé pour les petites boîtes qui font peu de bénéfice). Une boîte qui fait 100 de chiffre d’affaire et a 80 de dépenses va faire un bénéfice de 20 et payer 5 d’impôts. Avec mon système, on déduirait des 80 la masse salariale, disons 50. L’assiette de l’imposition serait donc de 100 moins (80 moins 50) donc 70 au lieu de 20, vous le taxer à 12,5% (la moitié des 25) soit 8,75 ! Des spécialistes pourront affiner cela. Cela permettrait en outre de tordre le cou à la sous-traitance. On pourrait même modifier mon calcul pour inclure dans les déductions les amortissements, pour inciter les entreprises à investir, y compris dans des robots. Mon système a une faille évidente : l’entreprise qui ferait des bénéfices avec peu de salariés verrait son imposition passer de 25% à 12,5%. Il faut donc une dégressivité dans ce taux d’imposition en fonction du pourcentage des charges composée la masse salariale.

Mais, les 3,5 que je viens de faire gagner à l’Etat ne permettront pas de compenser la perte d’emploi et ne servent qu’à faire plaisir aux gens qui veulent taxer les robots…

Revenant au début, j’ai donc partagé un article du monde réservé aux abonnés (il est néanmoins disponible ici) et non pas le commentaire de l’ami Gilles. Deux réactions me frappent. Celle d’un pote de droite qui dit « voilà, du pain et des jeux ». Il ne dit pas que ça. Il concluait une discussion intéressante où il disait qu’on ne pourrait pas trouver du travail pour tout le monde à la quelle je répondais que le tout est une question de répartition des richesses produites. Celle d’un copain de gauche qui dit « les fameux nouveaux emplois... »

Les deux pensent ainsi que la robotisation va faire perdre beaucoup d’emplois, à un point insurmontable. Je ne vais pas démontrer le contraire car je ne lis pas de marc de café mais je répète que de toute manière l’augmentation de l’automatisation (par la robotique ou l’intelligence artificielle, combinés ou pas) est inéluctable donc la diminution du nombre d’emplois salariés pour une production identique l’est aussi. D’ailleurs, l’article du monde (que j’ai lu après avoir rédigé mon couplet sur la taxe) le dit : « Certes, les robots détruisent des emplois, c’est même leur raison d’être. Ces destructions seront vraisemblablement massives. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la robotisation pourrait faire disparaître environ 16 % des emplois en France d’ici 20 ans. » Cela fait 4 millions en 16 ans alors qu’on a déjà perdu 1 million en trois mois avec la crise. Il faut relativiser si on a envie.

L’automatisation a été forte en trente ans, dans beaucoup de domaines, mais le chômage continue à osciller entre 7 et 11% avec différentes phases de pertes et de gains en fonction de la situation économique. L’article du Monde, après cette introduction, va plus loin que moi vu qu’il démontre (études sérieuses à l’appui) que l’effet de la robotisation est bénéfique y compris pour l’emploi  « manufacturier » (et je crois que l’impact de l’Intelligence Artificielle sera dramatique pour les autres emplois).

« A l’évidence, les robots ne sont pas toujours les ennemis de l’emploi. Comment expliquer un tel résultat alors que les robots se substituent à de nombreux salariés ? C’est que l’introduction de robots s’accompagne aussi d’un effet sur la productivité : la même quantité de biens ou services peut désormais être produite à un coût beaucoup plus faible.

Comparés à ceux de ses concurrents non robotisés, les prix de vente d’une entreprise robotisée diminuent, souvent dans des proportions importantes, ce qui lui permet d’accroître ses parts de marché, et donc d’embaucher pour répondre aux demandes qui s’adressent à elle et s’adapter à sa nouvelle dimension. »

Et la conclusion : « Blâmer les robots détourne l’attention du public des véritables causes de nos résultats pour le moins médiocres en matière d’emploi.

Les robots sont des faux coupables idéals.

Nos débats devraient plutôt porter sur les réformes à mettre en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché du travail et pallier la défaillance chronique du dialogue social. »

Mais juste avant : « En fin de compte, rien ne permet d’affirmer que la taxation des robots aurait un effet positif sur l’emploi, ces études prouveraient même le contraire. En revanche, elle aurait pour effet certain de réduire les gains de productivité, et donc de nous appauvrir. »

Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais s’il pouvait être un monde sans pauvres filles assises huit heures par jour à faire passer des codes barre devant un lecteur, sans compter deux heures de transport en commun, une vie dans un HLM de banlieue miteux, on ne s’en tirerait pas si mal.

Et si mes 3,5 pouvaient servir à payer du personnel dans les maisons de retraite, on n'en serait pas malheureux. 

C'est bien toute la structure de la société qu'il faut faire bouger progressivement et pas taxer quelques bécanes qui n'ont rien demandé.

28 mai 2020

Conf 73 (bis) - Ma libération et ma pensée pour Guy Bedos


https://static1.purepeople.com/articles/6/36/95/06/@/5327822-guy-bedos-montee-des-marches-du-film-624x600-2.jpgEn ce soixante-treizième jour de confiture, j’ai fait un premier billet pour annoncer que j’allais pouvoir venir en Bretagne. Je l’ai aussi dit à ma hiérarchie et à mes collègues proches. Une d’entre elle m’a répondu : « Super ! Tu vas avoir un peu d’espace et d’autres choses… » Elle a bien raison mais elle ne sait pas ce que sont les autres choses, d’ailleurs liées à l’espace. Ne serait-ce que l’air et la lumière ! Toutes les fenêtres de mon appartement donnent plein sud et il est impossible de faire circuler l’air et je vis avec les volets en grande partie baissés. Il y a une cuisine qui me permettra d’avoir de la place et un séjour indépendant du lieu de travail.

Tout en écoutant Edouard Philippe, j’avais préparé la commande de mon billet en attendant l’annonce officielle. Je ne voulais partir trop vite pour me laisser quelques soirées avec mes copains de bistro, ici, alors j’hésitais entre jeudi et vendredi. Puis, le grand couillon a parlé des mesures pour les bistros. Pas de comptoir en France et que la terrasse dans les zones orange. C’est ainsi que j’ai choisi : je passe une soirée à Bicêtre puis je file.

Dans l’actualité, je suis à nouveau tombé sur un article à charge contre le télétravail écrit par des cons qui nous explique que les gens sont plus fatigués. C’est profondément débile ! Comment peut-on être plus fatigué avec une journée amputée de deux heures de transport ? On est fatigués parce qu’on est confinés depuis plus de dix semaines, parce que les gamins ne vont pas à l’école, parce qu’on est stressés par la maladie, parce qu’on n’a plus nos liens sociaux habituels (les copains et les bistros pour ma part mais ça peut être le sport pour certains, l’association culturelle, l’église ou que sais-je) donc plus de motifs pour sortir se détendre, parce qu’il nous faut faire les courses en coup de vent avec masque grotesque même si nécessaire…

Côté blog, je pense que je ne vais pas tarder à arrêter les billets numérotés qui finiront par ne plus avoir de sens. Il n’empêche que j’aime bien la tournure qu’a pris mon blog avec des trucs personnels, de la politique, des sujets comme le télétravail ou le déconfinage des bistro, le tout bien mélangé. Par contre, depuis mardi, il y a un phénomène que je ne comprends pas : le nombre de visites par billet a subitement été divisé par deux ou trois. En 14 ans de blog, je n’avais jamais vu ça. Le nombre moyen de lecteurs a toujours varié mais pas d’un coup. Vous pourrez me répondre que mes billets sont moins intéressants depuis trois jours ce que je veux bien reconnaître, si tant est qu’ils aient déjà eu un intérêt mais les gens ne peuvent pas le savoir avant d’avoir visité le blog… La raison est probablement basique : il fait beau et les gens apprennent à déconfiner et donc passent moins de temps sur internet.

Guy Bedos fait du Guy Bedos : il a ravi la une des informations à Claude Goasguen.

Au début de ma vie de blogueur, outre le fait que je consultais l’actualité avant de rédiger mes billets pour éviter d’avoir à improviser une fin, j’avais quelques modèles ou références, je ne sais pas, sans chercher à les imiter. Il y avait évidemment Cavanna (pour ses livres comiques, les sérieux m’ont toujours emmerdé) et San-Antonio (surtout pour Bérurier). Bedos était du lot, pour sa faculté à aborder l’actualité sérieusement tout en faisant rire le public. Je l’ai surtout aimé pendant sa période de « comique politique » (ses sketchs du début m’emmerdaient). Il a été un des plus grands comiques français de toute une période, avec Coluche et Desproges qui ont moins supporté le vieillissement.

J’ai commencé ce billet heureux. Je le finis triste. Mélancolique, plutôt…

Je suis allé sur Google News où j’ai découvert la triste nouvelle (les réseaux sociaux ne sont plus ce qu’ils étaient) pour vérifier l’orthographe de Goasguen et celle de Devedjian qui sont deux personnalités politiques de droite trépassées du Covid tandis qu’à gauche, on en a qu’une, Weber et, encore, certainement moins connue que les deux autres loustics. On est toujours en retard, à gauche.

Je voulais rire de la mort mais je n’en ai plus envie.

Je pense que Bedos est la personne la plus connue en France morte pendant cette période mais il ne l’est même pas de la Covid. C’est bien triste.

Conf 73 - Libre !


27 mai 2020

Conf 72 - les bistros, l'actualité covidienne et le télétravail !


Votre Assurance Voilier APRIL Marine !En ce soixante-douzième jour de déconfiture, on connaît le protocole sanitaire pour la réouverture des restaurant le 2 juin dans les zones vertes. Il faut une distance d’un mètre entre les tables. Voila typiquement le genre de truc débile ; j’espère que le protocole est précis. La plupart des tables des bistros sont pour deux personnes. Comment va déjeuner un groupe de quatre personnes qui vivent ensemble quand ils sortiront ? Il faudra deux tables côte à côte. Les restaurants peuvent donc en mettre 10 alignées, la police n’ira pas vérifier que les gens sont bien habilités à déjeuner ensemble…

Décidément, toutes les mesures depuis le confinement sont grotesques et mal ficelées, comme l’attestation machin.

Je suis un peu médisant : « Toutefois, chaque table ne pourra accueillir qu'un maximum de 10 clients qui devront toutes être servies par le même membre du personnel. Personnel qui devra d'ailleurs se laver les mains toutes les 30 minutes, ou porter des gants. » Mais je n’ai pas tout faux : les tables sont bien prévues pour 2 pour deux personnes, surtout pour les terrasses vu que le personnel doit les rentrer tous les soirs. Et qui vérifiera que le personnel se lave les mains ? Ou qu’il ne gardera pas les mêmes gants toute la journée ?

Allez ! Encore un : « De leurs côtés, les buffets restent autorisés à condition d'organiser un sens de circulation et d'avoir un marquage au sol. Idem pour les toilettes où les distances de sécurité devront être clairement matérialisées en cas de file d'attente. » A la Comète, les toilettes sont au sous-sol, juste à côté d’un escalier en angle. Le type qui sort des toilettes passera par la lavabo puis l’escalier : il croisera donc les gens de la file d’attente vu que, quand on est en haut, on ne sait pas ce qu’il y a en bas et si les toilettes sont occupées.
Plan Cornu Ketch, Voilier Dériveur occasion à la vente (Pyrénées ...

Dans l’actualité covidurale, on a les médias qui se posent « la » question : pourquoi, après le déconfinement, il n’y a pas de nouvelle vague (à part quelques légères reprises temporaires dans certaines régions de certains pays) ? Les raisons sont nombreuses et variées. Par exemple, l’été approchant, les gens passent plus de temps dehors et le virus se développerait surtout à l’intérieur ou le virus se fatigue. L’autre hypothèse est qu’une grande partie de la population est déjà immunisé. Les anticorps et autres machins qui ont fonctionné pour d’autres maladies, des rhumes, seraient efficace aussi contre la covid.

C’est amusant que l’interdiction idiote de l’hydrochloromachine tombe aujourd’hui alors que les scientifiques commencent à valider les thèses que le Professeur Raoult défendait dès le début de l’épidémie : d’une part, le virus crèvera tout seul et, d’autre part, des combinaisons de vieux médicaments sont efficaces.

Je ne dis pas que c’est prouvé mais que c’est amusant. Je ne tombe pas dans la théorie du complot.

L’autre information que je retire de l’actualité est qu’on commence vraiment à réfléchir à propos du vaccin. Le premier axe de réflexion est qu’il faut au minimum dix-huit mois pour avoir un vaccin en tenant donc de la longue phase de tests pour vérifier l’absence d’effet indésirables. Vous vous rappelez du vaccin qui provoquait une hépatite B ? Imaginons que celui contre la covid provoque une cirrhose du foie et que les tests n’aient pas été suffisants ? On aurait l’air malins. Depuis le début de la crise sanitaire, j’en parle dans le blog.

Vous avez vu mon côté rationnel ? Dans un paragraphe, je me moque des anti-Raoult et dans le suivant, je justifie une extrême prudence. Il y a néanmoins une nuance : la nivaquine est un médicament utilisé depuis 70 ans et que plusieurs pays au monde le préconisent tout en sachant qu’ils ont les mêmes incompétents que nous au pouvoir. Je pense que nous avons des bureaucrates qui prennent des décisions hâtives. Interdire l’usage d’un médicament qui était en vente libre le mois dernier alors qu’il est possible qu’il soigne la nouvelle maladie. Je ne sais pas si l’hydrochoromachine est efficace contre le Covid ou provoque des effets secondaires abominables mais, si je tombe malade, j’espère que ce prescrira mon médecin sera efficace et je le crois plus compétent que beaucoup…

Tous les lauréats du Voilier Européen de l'Année 2019 ...Le deuxième point évoqué par la presse est qu’on ne sait même pas si on trouvera un vaccin un jour. Je me fais aussi une réflexion similaire. Peut-être qu’on trouvera un vaccin mais ces saloperies ont tendance à « muter ». Il faut donc qu’on pense à rester en situation de crise sanitaire assez longtemps (jusqu’à ce que la médecine provoque un miracle) et à préparer le maintien de certaines précautions. Porter un masque dans le métro ou les commerces n’est pas très grave. Ne plus serrer la main ou faire la bise aux collègues de bureau est un progrès indépendant des épidémies. Se laver les mains régulièrement aussi. Garder ce masque au cinéma ou en concert n’est pas dramatique tout comme éviter de s’entasser dans des centres commerciaux pour autre chose que de faire des achats nécessaires. Gardons l’absence de précautions pour les situations où on a besoin de la bouche pour autre chose que parler. Enfin, le télétravail me semble indispensable car il évite de surcharger les transports en commun et permet aux gens qui ont la chance d’en faire de limiter les risques pour eux et leurs proches, il évite la construction d’immeubles de bureau et est parfaitement écologique.

Ainsi, la troisième information que je relève dans l’actualité (je me fous de Balkany alors que des idiots se réjouissent dans les réseaux sociaux depuis ce matin) est le nombre d’articles dans la presse en ligne défavorables au télétravail (et de réactions stupides dans les réseaux en question). Je pense qu’ils sont faits pour des raisonnement purement mercantiles soit pour faire plaisir aux annonceurs qui bossent dans l’immobilier, soit, tout simplement, pour avoir des clics. Ces crétins vont être lus par des patrons et des syndicalistes et le plus grand progrès que l’on peut espérer dans le monde du travail va nous échapper.

Voguer sous le vent en voilier | Arcachon Office de Tourisme, des ...Ils feraient mieux de faire des articles objectifs et dire clairement les aspects négatifs que je vais résumer. Dans certaines professions, dont la mienne, il ne me semble pas souhaitable que les gens viennent en moyenne moins de deux jours par semaine au bureau, non pas pour moi, qui suis indépendant (j’ai d’ailleurs fait des billets pour voir comment je verrais cela mais je ne peux pas échapper au règlement intérieur d’une entreprise ou demander des privilèges particuliers). Petit 1 : il y a un problème d’isolement social pour certains qui n’ont vraiment de contacts qu’avec les collègues de bureau. Petit 2 : il est bon de connaître ses collègues pour développer une certaine connivence pour faciliter l’avancement des dossiers (et j’ajoute que ne plus voir certains des miens me manque, pour des raisons humaines car je les aime bien, mais aussi parce que cette connivence se perd). Petit 3 : il faut être au boulot pour former les nouveaux embauchés ou consultants et autres prestataires. Petit 4 : il ne faut pas créer de fracture entre ceux qui doivent être au bureau tous les jours et ceux qui ont la chance de télétravailler). Petit 5 : il ne faut pas qu’on se coupe de l’entreprise et des employés avec qui on n’a pas l’occasion de faire des réunions presque tous les jours.

Cela posé, il ne faut pas négocier les avantages, dont la baisse des frais immobilier, des salariés reposés et détendus car ils évitent les transports en commun, la baisse du trafic dans ces derniers dont je parlais et tout ce qui concerne l’écologie, les avantages propres à chaque salarié.

Enfin, il faut répondre aux inquiétudes légitime des employeurs et des représentants du personnel. Par exemple, le patron pourra se dire qu’il ne peut pas vérifier si les types bossent vraiment quand ils sont chez eux. La réponse est simple : ils ne peuvent pas le faire quand ils sont au bureau et la plupart des imbéciles se créent eux-mêmes du travail pour se rendre indispensables quand ils sont dans les locaux. Laissons les managers juger de l’efficacité et de l’utilité de chacun, ils ont généralement intérêt à défendre les budgets et à justifier tout le monde quel que soit le mode de travail.

Il reste donc les syndicalistes qui aiment bien créer un esprit de corp face à la direction en parlant aux gens. Le télétravail est donc un atout pour les patrons, dans ce contexte. Mais il faut rassurer les représentants du personnel en leur donnant les moyens de faire le job à distance, comme le droit d’utiliser les moyens professionnels pour communiquer, un intranet pour diffuser leurs documents et tout ça. Enfin, il faut expliquer à tout le monde ce qu’il faut faire pour le droit à la déconnexion (par exemple, j’ai acheté un PC pour éviter d’être 15 heures par jour sur celui du bureau et ça marche).

Le télétravail est donc très bien mais il faut lui donner un cadre spécifique à chaque entreprise ou chaque service. Thèse, antithèse, synthèse, ne me remerciez pas.

Détours - Et si vivre sur un voilier était moins cher que de louer ...D’ailleurs, arrêtons de parler des autres et parlons de moi. J’ai eu une grosse contrariété professionnelle vers 17h45 (rien de bien grave mais un type de l’équipe n’avait pas osé me dire qu’il était en congés demain et qu’il ne pouvait pas faire un boulot, j’ai donc annoncé au client que le travail serait fait…). J’ai appelé ma mère et nous avons papoté un petit quart d’heure. Puis, pour la première fois en dix semaines, je suis sorti sans but précis car il fallait que je prenne l’air. Toutes mes autres sorties avaient une raison (faire des courses ou boire un coup avec un pote) sauf une, après le début du déconfinement, j’avais décidé par principe qu’il fallait « se promener ». Cette fois, rien à voir, il fallait que je sorte de chez moi et oublie la messagerie professionnelle.

Je suis donc allé directement chez l’Arabe du coin et j’ai acheté une canette de 1664 pour la boire sur la place de la Comète, accoudé à une barrière. Cette dernière était d’ailleurs occupée par deux lascars qui faisaient la même chose que moi. Je suis donc allé sur un autre… J’y suis resté une heure et quart !

Baltic Yachts présente son nouveau voilier à foil innovant de 43,3 ...Comme quoi, c’est bien mon truc de regarder les gens qui passent en ne faisant rien d’autre que de boire de la bière et surveiller les réseaux sociaux. Ca m’a permis de discuter avec un copain adjoint au maire des perspectives en vue du second tour. Il est pessimiste pour son candidat et je le suis pour le mien alors qu’un des deux sera le futur maire. Comme quoi…

La bonne nouvelle est que je vais recevoir des caleçons propres demain ce qui m’évitera de devoir en acheter des nouveaux chez Auchan samedi comme la semaine dernière !

26 mai 2020

Conf 71 - Mes maires à la télé !


En cette 71ème journée coronavienne, c’est la routine. J’ai regardé sur le site de la commune de Loudéac, l’élection du maire et des adjoints (en replay). C’est un peu chiant, avec des temps d’attente pendant les votes (et au début, ils ont commencé le tournage en avance) et la lecture des textes de loi est chiante (mais instructive). C’est intéressant, cela montre le fonctionnement des institutions de la République et leur sérieux.

La politique, on n’y est pas pour déconner !

Actuellement, je regarde le « Facebook live » du maire du Kremlin-Bicêtre qui répond aux questions des citoyens. Intéressant, aussi. Je vais poser une question : « Assez parlé des parcs, des enceintes sportives, de la médiathèque, abordons les bistros ! Le gouvernement empêche leur réouverture et il est probable que cela dure un peu dans les départements rouge (d’autant que le Val-de-Marne est le pire département de France). La municipalité ne pourrait-elle pas autoriser la Comète et l’Aéro à sortir leurs terrasses au milieu de leurs places respectives vu que le marché ne se tient plus là. Ces modestes établissements pourraient faire de la vente à emporter et, si ce n’est pas le cas, on pourrait acheter des bières fraîches à l’épicerie et s’asseoir pour les consommer. Il ne faudrait pas en boire trop vu qu’on ne peut pas uriner sur place. »

Voilà, je l’ai fait ! Et je suis sérieux, on va bien voir s’il me répond… Il répond. En rigolant. Mais à côté, je parle de vente à emporter et pas que dans les bistros. A sa décharge, il lit les commentaires tout en répondant aux questions et le mien était long.

Elle est bien cette « émission », elle permet de voir les sujets qui préoccupent les gens et les réponses du maire, improvisées mais sérieuses et crédibles (dommage, je ne vais pas voter pour lui). En fait, ça manque, dans les communes de l’Île de France, des journaux d’information locale.

A une question hors sujet, le maire répond qu’il ne fera pas de campagne pour le second tour. Honnête de sa part (mais la gestion de crise joue en sa faveur).

Certains commentateurs sont complètement déconnectés de la réalité et de la répartition des compétences entre les différents échelons territoriaux voire sur leurs compétences. Il y en a qui posent des questions sur les pistes cyclables sur l’Avenue en bas de chez moi : ce n’est pas de la compétence de la commune. Un autre s’interroge sur la création d’une nouvelle boucherie Hallal : ce n’est pas la municipalité qui décide de l’implémentation des commerces. Une dame demande l’ouverture d’un cinéma : ce n’est pas lié à la Covid.

Il y a eu 50 décès au Kremlin-Bicêtre depuis le début du confinement (on ne sait pas de quoi ils sont morts). C’est trois fois plus que d’habitude.

Ah ! Il est 20 heures. Il applaudit les soignants.

Des gens se plaignent de ne pas avoir reçu le masque ou le mail ou le SMS pour donner les informations de récupération. Ses explications ne sont pas bonnes : je fais partie de ces gens et je surveille mes spams. La procédure a foiré, c’est tout. Et je m’en fous, je n’attends pas de ma mairie qu’elle me fournisse un masque lavable. Il y en a 50 pour 35 euros au Jean-Bart et que les pouvoirs publics s’occupent des gens qui en ont vraiment besoin.

Il y a une question d’un artiste (peintre, sans doute) qui demande si les portes ouvertes pourront reprendre. Le maire est poli alors je vais répondre à sa place : « on n’en a rien à cirer, bordel ! ».

Je pose une dernière question : « Il faudrait un service public municipal de livraison de bières pression fraîches à la maison. » Il me répond, toujours en rigolant, et ajoute qu’il faut garder une dose de bonne humeur, comme moi !

Et pourtant…

D’ailleurs, parmi les commentateurs, il y a des fans du maire. Ils devraient soigner leur communication, ils sont une machine à perdre, comme toujours dans les réseaux sociaux. Il faut argumenter et arrêter de dire « youpi c’est génial » parce que les types confinés continuent à en avoir gros sur la patate.

Sinon, France 2 a diffusé un reportage sur le long chemin de la guérison du Covid (quand les patients vont en réanimation, ils mettent des semaines à récupérer, ils ne peuvent pas marché). Dans l’émission, une partie est consacrée à Gérard Huet, ancien maire de Loudéac, qui a été touché par la maladie assez gravement (il y avait eu des rumeurs sur sa mort et j’en avais parlé ici). Ça se passe ici. C’est assez intéressant.


25 mai 2020

Conf 70 - On sent la fin et il est temps (et un peu de polémique de la pouffe Camélia)


Description de cette image, également commentée ci-aprèsEn cette soixante-dixième journée après le début du confinement (putain, dix semaines…), on va attendre sagement les annonces du gouvernement d’ici quelques jours. Je vais arrêter de me faire des films sur ma date de rentrée en Bretagne… Cette fois, ce sont des enjeux plus pragmatiques qui me secouent.

Tout d’abord, je m’en voudrais de louper le premier gros week-end après l’ouverture du 1880. Mais je ne voudrais pas être loin de la Comète pour la réouverture parce qu’il y aura un nouveau patron. L’idéal, pour moi, serait que le gouvernement confirme cette semaine la réouverture pour mardi prochain de manière à laisser le temps aux patrons de se mettre en ordre de marche. Il faudrait aussi qu’il annonce la fin de la limite des 100 km. Il est possible que ça soit aussi assez rapide. Encore une fois, pas de film. Je pourrais ainsi prendre le train jeudi ou vendredi et rester là-bas deux semaines pour revenir en région parisienne le vendredi ou le samedi puis y rester quinze jours (il y a les élections au milieu) pour bien profiter de mes bistros de quartier.

Si c’est une semaine plus tard, tant pis ! Mais il faut que je sois chez moi pour les élections, le 28… Si Paris devait rester rouge plus longtemps, je serais évidemment coincé.

Néanmoins, mon état d’esprit à bien changé par rapport à il y a deux ou trois semaines alors qu’il me pressait de rejoindre la Bretagne pour y confiner dans de meilleures conditions. L’achat de mon PC n’y est pas pour rien mais j’ai réussi à me mettre dans la tête que les bistros pourraient rouvrir avant que l’on puisse franchir cette fameuse barre des 100 kilomètres. Sauf si les bistros ne rouvrent que dans les zones vertes.

Il reste un hic : mon sommeil est assez aléatoire. Ce matin, j’étais sur le pont à 3 heures. Je me suis levé, recouché, rendormi, réveillé à 5 et plus rien à faire. J’ai pris le boulot à 7h avant de m’écrouler de fatigue à 11h et de récupérer avec une courte sieste. Pour les courses, je continue à me comporter comme un empoté… J’oublie des trucs, j’achète trop d’autres et je suis « obligé » de jeter. C’est exaspérant. La raison est simple : c’est la première fois de ma vie que je suis obligé de faire les courses pour chaque repas pendant une période aussi longue ! Même pour des durées plus courtes, j’ai du faire une fois deux semaines à l’été 2018 et une fois une en août 2019…

Pour le boulot, le retour à la normale est bien là. Les équipes qui ne peuvent faire de télétravail sont au bureau et les aspects budgétaires reprennent le dessus… La routine…

Côté médias, la conne du week-end est Camélia Jordana qui a fait polémique sur le plateau de Ruquier qu’elle ne sent pas en sécurité face à un flic. La peur du gendarme prend de l’ampleur. Mais elle a dit une autre connerie : « Des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau. » Pire bêtise, je ne vois pas. On sent bien les keufs prêts à tirer sur les noirs et les arabes, tiens ! Tous les jours, elle vous dit la dame.

Ineptie et dérive identitaire. Evidemment, elle a le soutien de l’extrême gauche qui oublie totalement ce qu’est la République, l’universalisme et le vivre-ensemble les uns dans les autres.

Pauvre France. Heureusement que j’ai Wikipedia pour regarder qui est la pouffe.

24 mai 2020

Conf 69 - Une vie sans bistros est possible, c'est dommage !


Super soirée au Bobo Bistro Grâce à Mathilde Merci Patrice l ...Au soixante-neuvième jour depuis le début du confinement, c’est un peu comme si on allait finir la dixième semaine, si je compte bien. Ce matin, j’ai enfin fini mon billet sur le deuxième tour des municipales. Il faut dire que ça fait plusieurs jours que je me lève très tôt. J’étais debout à trois heures ce matin ! Je n’ai aucun manque de sommeil mais j’ai des horaires idiots. Hier soir, j’ai regardé un passionnant documentaire et je vous conseille fortement d’y consacrer une heure et je me suis couché juste après, avant 22 heures. Que vouliez-vous que je fasse ?

Si le miconfinement dure, il va falloir que j’achète une télé pour faire comme toutes les andouilles : attendre devant par habitude pour que le temps passe avant de mettre le jambon dans le torchon. Quelle vie de con en cette absence de bistro ! Il y a trois mois, je rentrais vers 22h30 ou 23h, je dînais, faisais le con sur internet et hop, au lit !

Il n’empêche qu’on a fait notre troisième apéro en plein air avec Patrice. On achète des bières fraiches à l’Arabe du coin, place de la Comète, et on les boit accoudés aux barrières mobiles qui empêchent l’accès des véhicules sur la place. Je commence à bien aimer ça. Des connaissances – qui furent copains de bistro dans une autre vie – passent et on papote. Même des inconnus qui nous ont déjà vu commence à dire bonjour…

Ce midi, il faisait un peu trop froid pour que le moment soit agréable. La bonne vie ne tient qu’à une veste…

J’aime aussi nos apéros de blogueurs en vidéo, tous les samedis soir. Je me demande si je ne vais pas les poursuivre quand les bistros seront rouverts. De 18h30 à 20h. Hier soir, on a surtout parlé des problèmes de la grande distribution.

Demain, lundi, l’Arabe du coin est fermé. Ce n’est pas grave, nous avons notre « visio afterwork » avec les collègues. J’aime bien aussi. En temps normal, je fuis les soirées avec eux mais, maintenant qu’on ne se voit plus toute la journée, ils commencent à me manquer. Ces visios sont très sympas et je regrette qu’il y ait peu de participants.

Une vie sans bistro est possible. Mais quelle vie de con !